Mercredi 23 octobre en soirée, trois dirigeant·e·s de la jeunesse communiste ont été arrêté·e· à Santiago. La police a arrêté ces trois personnes à l’intérieur d’un bâtiment et à l’aide de gaz. Elles ont été emmenées au 3ème commissariat des carabiniers de Santiago et leurs camarades redoutent qu’elles subissent des maltraitances.

Les trois personnes arrêtées sont Valentina Miranda, porte-parole du CoNES (Coordination Nationales des étudiants de Secondaire), Pablo Ferrada, responsable du secteur étudiant de la Jeunesse Communiste au Chili, et Anaís Pulgar, secrétaire politique de l’Université régionale de Santiago. Seule Valentina Miranda a pour l’instant été libérée.

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Les affrontements au Chili

L’administration régionale Bruxelles Prévention et Sécurité (BPS) a acquis en juin 2017 six drones pour des missions de police administrative et judiciaire en extérieur, complétés ensuite par deux appareils pour des vols à l’intérieur des bâtiments. Depuis le 1er octobre 2018, une cellule drone est pleinement opérationnelle et ils ont effectué près de 190 missions de police en un an (voir notre article). Au départ, le recours aux drones est envisagé dans le cadre du maintien de l’ordre lors de manifestations. Progressivement, les missions se multiplient et se diversifient. Ils sont désormais régulièrement utilisés pour des opérations de police judiciaire, comme la lutte contre le trafic de drogue, lors de perquisitions ou à l’occasion de procès à risques. Si les drones rendent de précieux services aux forces de l’ordre, ils ont de sérieuses limites: les modèles actuels en possession de la Région ne peuvent voler en cas de fortes pluies ou de vents soufflant au-delà des 60 km/h, soit des conditions météo qui sont loin d’être rares dans la capitale.  Pour l’instant, le nombre d’appareils (8) et de pilotes disponibles (6) suffit à remplir l’ensemble des missions demandées par les six zones de police, Bruxelles-Mobilité ou le SIAMU.

Sur l’une des images fournies par Bruxelles Prévention & Sécurité, on peut voir le degré de précision que les drones offrent à la police durant les manifestations.

Mardi 22 octobre, après 5 jours d’émeutes et d’affrontements notamment entre manifestant·e·s et l’armée, Sebastian Piñera, le président du Chili a demandé « pardon » au peuple et a proposé des mesures sociales. Les mesures annoncées n’ont cependant pas affaibli le mouvement de contestation. Les manifestantes et manifestants réclament des changements plus radicaux que ceux annoncés hier soir, comme l’adoption d’une nouvelle Constitution, l’actuelle étant héritée de la dictature d’Augusto Pinochet. De plus, Sebastian Piñera n’a pas répondu à l’une des demandes les plus pressantes de la population : le retrait de l’armée qui occupe actuellement les rues des grandes villes (voir notre article). Depuis le début du mouvement et suite à la répression violente qui a suivi, entre 15 et 20 personnes seraient mortes. De nombreuses arrestations violentes ont également été recensées, ainsi que des cas de violences sexuelles. Enfin, plus de 250 personnes seraient blessées, dont la moitié par arme à feu.

Émeutes au Chili

Émeutes au Chili

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Ce samedi 26 octobre aura lieu la manifestation lilloise pour revendiquer la libération de Georges Abdallah.
Le rassemblement de départ est fixé place Charles de Gaulle à 14H30.

Le Secours rouge organise un co-voiturage à partir de Bruxelles.
Rendez-vous devant l’hôtel de ville de Saint-Gilles, place Van Meenen, samedi à 12H pour un départ à 12H30.

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Rassemblement à Lille

 

 

 

Un mouvement de révolte a commencé début octobre en Irak contre le chômage et la corruption dans le pays (voir notre article). Cette semaine, un rapport officiel, faisant le bilan de la répression, a été rendu public. Au moins 149 manifestant·es ont été tué en grande majorité à Bagdad.  La majorité des mort·es (70) ont été touché.e·s à balles réelles «à la tête et au torse». Il a notamment été établi que des snipers embusqués sur des toits dans le centre de Bagdad ont tiré sur la foule.

des manifestations en Irak contre le gouvernement sont réprimés dans le sang

Des manifestations  contre le gouvernement irakien réprimées dans le sang

Tails a annoncé aujourd’hui la version 4.0, une mise à jour majeure donc, de son système d’exploitation sécurisé, référence de nombreux militants. Au menu des nouveautés, Tails est désormais basé sur Debian 10, KeePassX est remplacé par KeePassXC, Onionshare et Tor Browser sont accompagnés de nouvelles fonctionnalités, MAT (Metadata Anonymisation Toolkit) est à présent directement intégré à l’explorateur de fichiers (il suffit d’un clic-droit et « effacer métadonnées), le « Tails Greeter » (menu d’accueil qui permet de déchiffrer un stockage persistant ou de définir un mot passe administrateur) a été amélioré pour les utilisateurs non-anglophones et le clavier à l’écran (utilisable avec la souris pour déjouer les keyloggers) est plus simple à utiliser. Enfin, Tails 4.0 est plus performant : il est 20% plus rapide à démarrer, utilise 250Mb de RAM en moins, et pèse 47Mb de moins que les versions précédentes. Le support des périphériques Thunderbolt a été ajouté ainsi que le tethering depuis un iphone. La liste officielle des changements peut être consultée ici.

Pour commencer à utiliser Tails, c’est ici.

Tails

Tails

Jeudi 17 octobre, un mouvement social d’une ampleur inédite a éclaté spontanément au Liban suite à l’annonce par le gouvernement de la mise en place d’une taxe sur les appels réalisés via des systèmes de messagerie instantanée comme WhatsApp. Cette annonce a déclenché la colère de milliers de libanaises et libanais qui manifestent depuis 5 jours pour réclamer le départ de l’ensemble de la classe politique corrompue et ne proposant pas de solutions face à la crise économique et sociale qui mine le pays. Le mouvement comporte également des blocages de route (ré-ouvertes par l’armée) ainsi que des fermetures de banques, d’universités et d’écoles.

Il n’y a que peu d’informations au sujet de la répression. On sait cependant que des affrontements on éclaté vendredi et que les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes ainsi que des balles en caoutchouc sur les manifestant·e·s. Le lendemain, on dénombrait 70 arrestations à Beyrouth, la capitale. Face à ce mouvement, la taxe sur les messageries instantanées a été rapidement abandonnée et le gouvernement a également annoncé un plan de réformes.

Liban : Mouvement social d'une ampleur inédite

Liban : Mouvement social d’une ampleur inédite

Au Chili, les affrontements durent maintenant depuis trois jours, et le gouvernement a étendu l’état d’exception à cinq régions. Pour la troisième nuit consécutive, une mesure de couvre-feu a été décrétée à Santiago entre 19h et 6h locales. Près de 10.000 policiers et militaires ont été déployés. Les patrouilles de militaires dans les rues sont une première dans le pays depuis la fin de la dictature du général Augusto Pinochet. Cinq personnes ont péri dimanche dans l’incendie d’une usine de vêtements en proie à des pillages, dans le nord de Santiago, ce qui porte à onze le nombre de morts depuis le début des émeutes. 1.462 personnes ont été arrêtées, dont 644 dans la capitale et 848 dans le reste du pays.

Les affrontements au Chili

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Un membre de la New People’s Army s’est évadé du Centre de détention d’Allen, dans le Samar du Nord, jeudi soir. Aljon Tamoyang Cardenas, guérillero maoïste, était poursuivi pour meurtre et violation de la loi sur la réglementation générale des armes à feu et munitions. Cet étudiant en criminologie de l’Université de l’Est des Philippines, avait été capturé le 28 mars après que lui et une cinquantaine de maoïstes avait échoués à prendre d’assaut le commissariat de Victoria. Trois guérilleros avait été tués lors du raid (voir notre article).

Aljon Tamoyang Cardenas lors de son arrestation

 

Plusieurs groupes venus du Puy-de-Dôme mais aussi du Cantal ou de la Creuse, se sont rejoints en début d’après-midi place de Jaude, à Clermont-Ferrand, choisie comme « capitale nationale » pour ce 49e acte du mouvement. Cette journée était dédiée aux pompiers dont la manifestation, la semaine passée, s’était conclue par des affrontements avec les forces de l’ordre. Au moins un pompier avait été blessé à l’oeil. Un cordon de CRS leur a ensuite barré l’accès à la place de Jaude où la préfecture avait interdit toute manifestation. Neuf interpellations avaient eu lieu en milieu d’après-midi. À Toulouse, quelques centaines de gilets jaunes ont commencé à manifester vers 14H00. Les manifestants se sont arrêtés devant une caserne de pompiers en scandant « merci, merci » tout en applaudissant. Ils ont ensuite tenté de rejoindre le centre par un pont, bloqué par les forces de l’ordre qui ont lancé des gaz lacrymogènes sur la foule, l’obligeant à faire demi-tour. Des manifestations ont eu lieu dans plusieurs autres villes, dont Bordeaux, Lille et Lyon. Des Gilets jaunes ont aussi bloqué la frontière franco-espagnole en solidarité avec les Catalans.

Barrage policier à Clermont-Ferrand