Ce week-end, le Casino La Roseraie à Angers a été le théâtre de confrontations plus que tendues. La journée d’ouverture, qui avait valeur de test, sans aucun caissier, a été perturbée par plus de 200 manifestants, syndicalistes et gilets jaunes. Des trains entiers de caddies ont été renversés devant les portes automatiques, tandis que certains clients étaient directement interpellés par les contestataires, à coup de slogans comme : “Vous avez une responsabilité, reposez vos articles, vous êtes complices”. Plusieurs acheteurs ont ainsi préféré repartir sans rien acheter, tandis que quelques clients, plus motivés, sont repartis des caisses automatiques sous les huées et les sifflements. Malgré la présence de plusieurs vigiles et hôtesses prestataires, engagés par le magasin pour accueillir les visiteurs les actions coup de poing se sont poursuivis toute l’après-midi. Les réfrigérateurs ont ainsi été débranchés. La police est finalement intervenue pour constater les dégâts.

Chaos au Casino d'Angers

Un membre présumé de l’insurrection maoïste a été tué, et sept autres ont été capturés, par les forces de sécurité à Barangay Bagacay (dans la région d’Ozamis City), dimanche matin. Un détachement composé de militaires de la 1ère Division d’infanterie et de policiers a accroché un groupe de maoïstes. Le groupe a d’abord pour s’échapper mais a été ensuite bloqué par les forces gouvernementales.

 

En marge du G7, trois ressortissants allemands ont été interpellés et condamnés par la justice dans la foulée. Les trois jeunes hommes étaient jugés par le tribunal correctionnel de Bayonne (sud-ouest de la France), pour détention d’armes et participation à un groupement en vue de la préparation de violences volontaires ou de dégradations. Ils avaient été arrêtés – le conducteur de 22 ans et deux passagers de 18 et 22 ans – dans un véhicule immatriculé en Allemagne le mercredi avant le sommet du G7. Lors de la fouille du véhicule, les enquêteurs ont trouvé des cagoules, une bombe lacrymogène, un marteau brise-glace, des clés à molette, ainsi que des documents « relatifs à l’extrême gauche », selon le substitut du procureur de la République, Sébastien Baraldi. Les trois jeunes, sans mention à leur casier judiciaire en Allemagne, faisaient l’objet de fiches « actives » pour appartenance à un mouvement considéré comme violent.

Ils étaient les premiers à comparaître à Bayonne dans le cadre du dispositif judiciaire exceptionnel déployé durant le sommet du G7, avec 70 avocats, 17 procureurs mobilisés, et plus de 300 places de cellule pour d’éventuelles gardes à vue. Relaxés du chef de détention d’armes, les prévenus ont été reconnus coupables de participation à un groupement en vue de violences, et condamnés à trois mois ferme pour les deux de 22 ans, deux mois pour celui de 18 ans, et cinq ans d’interdiction du territoire français pour les trois. Ils ont été écroués à l’issue de l’audience.

Des policiers français et espagnols contrôlent les abords de Biarritz, à la veille du sommet du G7

Depuis un mois, les travailleurs miniers de la Cloverlick Mine à Harlan County (Kentucky) bloquent un train transportant du charbon d’une valeur d’un million de dollars, en occupant les rails, pour exiger des salaires non payés. Les travailleurs avaient appris fin juillet que leur employeur, l’entreprise Blackjewel, avait fait faillite et qu’ils étaient licenciés avec effet immédiat. Presque 1700 travailleurs licenciés n’ont pas été payés pour les trois dernières semaines de travail. L’occupation qui dure 24h/24h depuis 30 jours a pris la forme d’un camp de protestation, par lequel les travailleurs essayent de forcer l’entreprise à leur verser les salaires et cotisations dus. Le camp jouit d’un fort soutien local dans ce bassin minier qui est réputé pour ses luttes sociales.

Camp de protestation des miniers et de leurs familles à Harlan County, Kentucky

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La grève dans la province d’Islay contre le projet minier Tía María, dure depuis plus de 40 jours. Des affrontements entre manifestants et policiers ont eu lieu à Mollendo et à Matarani. Parti des localités et de barrages routiers, les affrontements se sont étendus dans les pâturages alentours. Plus de 500 policiers avaient été déployés dans la zone, appuyés par un hélicoptère. Des gaz lacrymogènes ont été dispersés en masse dans tout le secteur. Plusieurs dizaines de personnes ont été blessées dont un policier, et il y a eu au moins cinq arrestations.

Affrontements à Islay

 

Le 26 août, Wajdi al-Awawdeh un des prisonniers en grève de la faim a remporté celle-ci en concluant un accord confirmant sa libération en février 2020. Les sept autres prisonniers (Huzaifa Halabiya, Ahmed Ghannam, Sultan Khallouf, Ismail Ali, Tareq Qaadan, Nasser al-Jada et Thaer Hamdan) continuent eux leur grève. Huzaifa Halabiya en est à son 59e jour de grève. La section pénitentiaire du Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) a déclaré qu’elle poursuivait ses efforts pour parvenir à un accord en vue d’obtenir sa libération et qu’il était déterminé à poursuivre son action jusqu’à ce que ses demandes soient satisfaites. Ces grèves de la faim visent à protester contre le régime de détention administrative : emprisonnement par Israël sans inculpation ni jugement (voir notre article).

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Six des 28 prisonniers en grève de la faim (archive)

Une policière infiltrée récemment été démasquée. Elle se faisait appeler « Dan », « Rose », « Rose des sables » ou « Clara » en fonction des villes et des groupes dans lesquels elle évoluait, et elle avait sûrement bien d’autres surnoms. Elle a la soixantaine, est assez fine, mesure entre 1,55 m et 1,65 m, c’est une grande fumeuse, elle a les traits tirés et porte presque tout le temps des lunettes de soleil (voir photos). Elle prétendait venir de Clermont-Ferrand auparavant et avoir eu une activité militante là-bas. Elle disait également qu’elle travaillait à Enedis sur Toulouse actuellement.

Lors d’une assemblée portant notamment sur l’organisation du départ de la manif de Bayonne du contre-sommet du G7, une femme a été remarquée en train de prendre discrètement, avec son téléphone portable, des photos des gens participant à l’AG. Lorsque son téléphone a été vérifié, il est apparu que plusieurs centaines de photos d’actions, de manifestations et d’assemblées générales ont été prises les 3 jours précédents. Certaines de ces photos, notamment celles de personnes prises en gros plan, donc clairement identifiables, ont été envoyées (accompagnées de rapports détaillés sur leurs activités, ainsi que des comptes-rendus de réunion en groupe restreints) à un supérieur qui demandait des précisions et donnait des consignes à la policière. Dans la confusion qu’a provoquée cette découverte, elle a cependant réussi à disparaître du camp.

Cette infiltrée, finalement démasquée, est bien plus qu’une simple indic. Elle disposait de connexions et d’informations sur une grande échelle. A ce jour, on sait qu’elle est apparue dans le mouvement Gilets Jaunes à Toulouse courant janvier, qu’elle a participé à l’organisation des parcours de manifestations, qu’elle s’est positionnée sur de nombreux groupes Telegram et Facebook (elle a à ce jour deux Facebook connus : « Dan boro » et « Rose des sables »), qu’elle a pris part aux assemblées et à différentes commissions du mouvement, qu’elle a réussi à approcher et à se connecter avec des personnes et des groupes qui pouvaient être perçus comme les plus déterminés du mouvement. Il faut également savoir qu’elle était dans les groupes d’organisation Telegram des hébergements Gilets Jaunes lors des Actes nationaux de Toulouse et qu’elle a donc pu procéder à un fichage conséquent. Elle mettait en relation des gens afin que la police puisse procéder à des arrestations.

Pour paraître crédible, elle s’appuyait sur les connexions en mettant en avant la place qu’elle occupait dans d’autres villes, dans d’autres réseaux. Concernant le contre-sommet, elle a incité pendant des mois de nombreuses personnes de différentes villes à s’y rendre. Il est également apparu qu’elle avait incité et facilité de nombreuses actions, et qu’elle était le seul contact sur place pour des personnes venant des quatre coins de la France et d’autres pays. L’idée étant de pousser les militant·e·s à l’infraction et ensuite interpeller.

Si vous avez des informations, contacter : deratisation1312@riseup.net

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L'inflitrée démasquée au contre sommet du G7

Plusieurs dizaines de policiers ont fait une descente ce lundi à l’aube dans Exarchia et évacué quatre squats occupés depuis longtemps, principalement par des réfugiés et des migrants. Il s’agit des squats des rues Harilaou Trikoupi et Kallidromiou. Le nouveau gouvernement conservateur a promis de « remettre de l’ordre » à Exarchia, et d’y faire pénétrer la police régulièrement. Le nouveau maire d’Athènes, qui a prêté serment dimanche, s’est également engagé à faire de la sécurité son objectif principal, accusant le précédent gouvernement de « tolérance » face aux anarchistes. La police a annoncé qu’elle ciblera prochainement les squats anarchistes du quartier. Un total de 23 bâtiments sont actuellement occupés à Exarchia. Douze d’entre eux sont utilisés pour accueillir les migrants. Les activités de la police ont rencontré peu de résistance jusqu’à présent, mais un rassemblement de protestation a été organisé le 14 septembre devant le bâtiment historique de l’université d’Athènes, rue Panepistimiou, en signe de solidarité avec les squatters.

L'opération policière à Exarchia

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La modeste et pacifique manifestation de l’Artuz (Union des syndicats d’enseignants ruraux) devant le ministère des finances, vendredi 23 août, à Harare, portant leurs revendications salariales dans le contexte d’effondrement économique du pays (il devient de plus en plus difficile de se rendre au travail pour ceux qui ont un emploi, faute de pouvoir payer le coût du transport avec leur salaire) a été brutalement dispersée par les forces de l’ordre. Dix manifestants ont été arrêtés. Le groupe a été relâché après vingt-quatre heures de détention, en attendant les suites judiciaires de l’affaire, tandis que 128 personnes ont déjà été arrêtées à la suite d’une manifestation qui n’a pas eu lieu, celle du 16 août. Le secrétaire général du MDC (Mouvement pour le changement démocratique) a été interpellé dans ce cadre, pour « ne pas avoir appelé publiquement à l’annulation de la manifestation ». La manifestation contre la dégradation accélérée de l’économie, en proie à un retour à l’hyperinflation – ce que dément le pouvoir, qui a interrompu la publication de chiffres à ce sujet –, à la récession et aux pénuries d’électricité, d’essence, d’eau et de médicaments était prévue pour le 16 août, et avait été interdit seulement quelques heures avant sa tenue. Mais des mesures d’intimidation avaient commencé les jours précédents. Six opposants avaient été enlevés et torturés. Toutes les autres demandes d’autorisation de manifester ont été refusées.

Déployement policier au Zimbabwe