Des manifestants se sont affrontés hier à la police anti-émeute à Athènes lors du rassemblement pour dénoncer la mort de Ebuca Mama Subek, 34 ans. Ce Nigérian, père de deux enfants, décédé dans un poste de police de la capitale particulièrement connu pour ses violences contre les migrants, celui du quartier d’Omonia. Les policiers ont d’abord niés avoir arrêté Ebuca Mama Subek, puis ont changé de version en affirmant qu’il était venu s’effondrer dans la salle d’attente… Les manifestants ont érigé des barricades en flammes et lancé des pierres en se dirigeant vers le poste de police mercredi soir. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargés les manifestants rassemblés à l’appel du Mouvement contre le racisme et la menace fasciste (KEERFA) qui exige la publication du rapport d’autopsie.

Affrontements à Omonia

Affrontements à Omonia

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Dhananjay Gope (27 ans), alias Sudhir, un maoïste haut placé du sud de l’Odisha dont la tête était mise à prix s’est rendu aux autorités ce dimanche. Il s’est rendu aux autorités du district de Koraput (Odisha). De source policière, il serait impliqué dans au moins 14 affaires de meurtres, plusieurs actes de violence attribués à la guérilla maoïste ainsi que dans des fusillades avec les forces de sécurité dans le district de Malkangiri et ses alentours. Sa femme, K. Laxmi, membre du PCI(maoïste) et dont la tête était également mise à prix, s’était rendu au commissaire de police du Malkangiri le 24 mai 2018. Gope est originaire du district de Malkangiri et a rejoint l’organisation du parti en 2009 en tant que membre du Kalima Dalam de son district d’origine.

District de Malkangiri (Odisha)

District de Malkangiri (Odisha)

Mardi matin, 26 février, Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la Confédération syndicale internationale – Afrique (CSI-Afrique), a été arrêté à son hôtel à Harare par les forces de sécurité et conduit à l’aéroport où il a été détenu dans l’attente de son expulsion. Il sera finalement libéré ce mercredi après plus de 24h de détention. Kwasi Adu Amankwah se rendait au Zimbabwe pour rencontrer les dirigeants du Congrès zimbabwéen des syndicats (ZCTU) ainsi que le ministre zimbabwéen du Travail, Sekai Nzenza. Dans le même temps, Diallo Mamadou, Secrétaire général adjoint de la CSI, a vu son visa refusé par le gouvernement zimbabwéen.

La situation est tendu au Zimbabwe qui a vu plusieurs grèves s’organiser ses dernières semaines et être réprimées violement causant la mort de manifestants et l’arrestation d’un certains nombres d’entre eux dont des dirigeants syndicaux. Les dirigeants du ZCTU, Japhet Moyo et Peter Mutasa, font toujours l’objet d’accusations pour avoir appelé à une grève de trois jours, du 14 au 16 janvier 2019 (voir nos articles ici et ici). Ils ont été libérés sous caution et doivent se rendre trois fois par semaine au Département des Enquêtes Criminelles. Ils sont accusés d’avoir voulu « nuire à un gouvernement constitutionnellement élu ».

Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la CSI-Afrique

Kwasi Adu Amankwah, secrétaire général de la CSI-Afrique

Dimanche 24 février, l’information de la libération imminente de Mustapha Awad avait été confirmé par le consul belge et l’avocate israélienne de Mustapha Awad, Il avait été arrêté à la frontière entre la Jordanie et la Palestine occupée le 19 juillet dernier (voir notre article) et condamné le 28 novembre par une cour israélienne à 12 mois de prison (voir notre article). Une place dans un avion lui avait été réservée le lundi soir et annulée par la suite. Mercredi matin, 27 février, l’avocate israélienne annonçait que les services de sécurité exigeaient une nouvelle audience sous prétexte que le comité en charge de sa libération anticipée n’avait pas tenu compte de tous les éléments.

Une action en soutien à Mustapha Awad sera probablement organisée la semaine prochaine.

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Notre délégation à Athènes était également présente ce matin à un autre procès impliquant Nikos Maziotis et Pola Roupa, membres de l’organisation Lutte Révolutionnaire. Ce procès concerne la tentative d’évasion par hélicoptère orchestrée par Pola Roupa le 21 février 2016 (Pour rappel), visant à libérer Nikos Maziotis ainsi que plusieurs autres prisonniers politiques, mais également deux expropriations de banques. Huit personnes sont au banc des accusé.e.s: Pola Roupa, Nikos Maziotis, Konstantina Athanasopoulos, Christos et Gerasimos Tsakalos, Olga Ekonomidou, Giorgos Polidoros et Haralambidis.

Ce matin devant la prison de Koridallos

Ce matin devant la prison de Koridallos

Mercredi 27 février, une manifestation est organisée pour soutenir Leyla Güven en grève de la faim depuis 111 jours. Depuis le début de sa grève de la faim, plus de 230 prisonniers politiques en Turquie ont également entamé une grève de la faim ainsi que des militants et représentants politique kurdes en Europe. La manifestation appelle également à la libération d’Abdullah Öcalan. Un grand nombre de grévistes de la faim sont dans un état critique dont certains restent maintenus en isolement en prison.

Lieu de départ : Boulevard Albert II (près de la place Simon Bolivar – Gare du Nord)
Heure de départ : 12h

Manifestation de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim, mercredi 27 février 2019

Manifestation de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim, mercredi 27 février 2019

Lundi 25 janvier, une manifestation s’est tenue à Strasbourg pour dénoncer les conditions de détention d’Abdullah Öcalan et réclamer sa libération. Une quarantaine de manifestants se sont introduits sur le parvis de l’Agora, l’un des bâtiments du Conseil de l’Europe, qui abrite notamment le Comité européen pour la prévention de la torture (CPT), l’un des organes du Conseil qui se prononce régulièrement sur les conditions de détention d’Abdullah Öcalan. Les militants ont lancé des pétards et des fusées vers les fenêtres du bâtiment et lancé des pierres contre la vitrine de l’Agora. A la demande du Conseil de l’Europe, la police est intervenue qui a arrêté 43 personnes.

L'occupation de l'Agora à Strasbourg (Archive)

L’occupation de l’Agora à Strasbourg (Archive)

C’est avec une grande joie que nous avons à nouveau rencontré Pola Roupa et Nikos Maziotis, combattant.e.s emprisonné.e.s de l’organisation Lutte Révolutionnaire, ce matin à Athènes. Deux secrétaires du Secours Rouge International ont témoigné à la barre pour défendre « Lutte Révolutionnaire », la légitimité de son projet stratégique politico-militaire, et les moyens que l’organisation s’est donnée pour mettre en œuvre ses objectifs. Nos délégué.e.s ont souligné que la révolution n’avait rien d’une utopie puisqu’elle est déjà une réalité au Rojava. À la question de la juge « Quand la violence cessera-t’elle? », notre déléguée a retourné la question « Quand est-ce-que la violence de votre classe cessera-t’elle? »

Notre délégation aux côtés de Nikos et Pola

Notre délégation aux côtés de Nikos et Pola

Ce samedi 23 février, près de 47.000 gilets jaunes ont participé aux manifestations dans toute la France, dont 5.800 à Paris.

À Paris, plusieurs milliers de manifestants ont défilé sur les Champs-Élysées, deux défilés dans différents quartiers de Paris en passant par le siège du Medef avant de rallier l’esplanade du Trocadéro avant de se disperser vers 17 h. À l’issue d’un défilé, des bombes lacrymogènes ont été tirées par les forces de l’ordre pour disperser la foule. Au total, 14 personnes ont été interpellées dans la capitale.

À Clermont-Ferrand, environs 4.000 gilets jaunes ont défilé. Par peur des dégradations, la ville entière s’était barricadée. Les commerces, parcs et bâtiments publics avaient été fermés dans l’après-midi et les concerts et spectacles annulés. Tout ce qui pouvait servir de projectile avait été retiré (horodateurs, poubelles, bancs publics, etc.). La situation s’est tendue dans l’après-midi, du gaz lacrymogène a été utilisé, une personne a été blessée par un tir de LBD. Au total, neuf manifestants et un policier ont été blessés. Sur la journée, 33 personnes ont été interpellées et 16 ont été placées en garde à vue. Des armes, dont certaines par destination (boules de pétanque, batte de baseball, pied de biche, pistolet d’alarme, poignée à impulsion électrique…), ont été saisies.

A Toulouse, une centaine de personnes, dont des gilets jaunes, ont bloqué la plateforme d’Amazon, qui a été fermée, empêchant toute livraison. Plusieurs milliers de personnes ont également manifesté en ville. Des cocktails Molotov ont été lancés contre les forces de l’ordre.

À Rennes, près de 2.000 personnes ont défilé. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés pour les repousser. Une quinzaine de personnes ont été interpellées dans le cadre de contrôles et de fouilles préventives avant la manifestation. Un manifestant a été blessé au mollet et prit en charge par les « street medic ».

À Bordeaux, plusieurs milliers de personnes ont défilé. Vers 17 h 30, manifestants et forces de l’ordre se sont affrontés. Des gaz lacrymogènes et de canons à eau ont été utilisés pour disperser la manifestation. Deux personnes ont été blessées et au moins deux personnes ont été interpellées.

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

Gilets Jaunes à Clermont-Ferrand, Acte XV (archive)

Aujourd’hui, environ 250 Gilets Jaunes manifestaient à Bruxelles. Partis de la gare de Nord à 14h00, ils ont marché le long du canal vers la gare du Midi. La manifestation a ensuite quitté l’itinéraire prévu pour aller vers les Marolles. La police a alors utilisé du gaz lacrymogène et les a nassés. Six personnes ont été arrêtées dont au moins une judiciairement et 185 contrôles d’identité ont été mené.

Arrestation lors d'une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)

Arrestation lors d’une manifestation des gilets jaunes à Bruxelles (archive)