Ce mardi, la police de Pune a réalisé des descentes aux domiciles de plusieurs militants dans le Maharashtra, le Telengana, l’Haryana, Delhi et Goa et a arrêté les militants Vernon Gonsalves à Mumbai, Arun Ferreira et Susan Abraham à Thane, Gautam Navlakha à Delhi, Sudha Bharadwaj à Haryana et le poète Varavara Roa à Hyderabad pour leurs prétendus liens avec la guérilla maoïste. Suite à ces arrestations, Rahul Gandhi, président du parti du Congrès a tweeté « Il n’y a en Inde de la place que pour une ONG, et elle s’appelle la RSS. Il faut fermer toutes les autres ONG. Emprisonner tous les activistes et abattre tous ceux qui se plaignent. Bienvenue dans l’Inde nouvelle ».

Vernon Gonsalves est avocat et militant. Lui et Arun Ferreira ont déjà été détenus et accusés de liens avec la guérilla maoïste, mais furent acquittés de toutes les accusations portées contre eux. Susan Abrahm est une avocate pour les droits civils et fait partie du Committee for Protection of Democratic Rights. Gautam Navlakha, auteur et militant, a été arrêté chez lui, son ordinateur, son téléphone portable et des clés USB saisis. Varavara Rao, poète révolutionnaire, a été arrêté après un raid dans son appartement. Il est accusé d’avoir mené un complot pour assassiner le premier ministre Narendra Modi.

D’autres militants, moins connus, ont également été arrêtés. Le Politburo du PCI(maoïste) a immédiatement publié un communiqué déclarant que toutes les personnes arrêtées étaient totalement indépendantes du parti et dénonçant la politique du gouvernement d’arrêter tout qui mène une lutte pour les droits des minorités et des tribaux.

Varavara Rao lors de son arrestation

Varavara Rao lors de son arrestation

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Pinar Aydinlar, détenue à la prison pour femmes de Bakırköy depuis le 15 mai 2018, a été libérée le 27 août 2018. Durant sa détention, elle a subi des tortures à caractère sexuelles (voir notre article).
Pinar Aydinlar, candidate du HDP aux élections parlementaires, a notamment été arrêtée en 2012 pour un concert de 2010 où elle avait fait la « propagande du réseau terroriste TKP/ML » en reprenant des chansons et en entonnant des slogans dont « notre leader est Ibrahim Kaypakkaya ». Elle avait de nouveau été arrêtée en mai 2016.

Pinar Aydinlar à sa sortie de prison.

Pinar Aydinlar à sa sortie de prison.

Le combattant des BÖG Mustafa Kalafat (alias Mehmet Ali Kasırga) est tombé martyr le 11 août dernier dans des affrontements avec l’armée turque dans la région du Dersim près de la ville de Pülümür.
Dans un communiqué commun, le HBDH (Mouvement Révolutionnaire d’Unité Populaire) et les BÖG (Forces Unies de Libération) ont rendu hommage à ce combattant qui avait entraîné plusieurs guérilleros et qui avait également combattu au Rojava.

Mustafa Kalafat (alias Mehmet Ali Kasırga)

Mustafa Kalafat (alias Mehmet Ali Kasırga)

Pour la deuxième année consécutive, le régime jordanien a interdit une cérémonie pour honorer le dirigeant du FPLP Abu Ali Mustafa à l’occasion du 17e anniversaire de son assassinat par les forces d’occupation israéliennes.
L’événement devait avoir lieu le mercredi 29 août au bureau du Parti Wihda (Parti de l’Unité Démocratique Populaire). Le gouverneur d’Amman a émis un ordre empêchant l’événement, et le Parti Wihda a convoqué une réunion d’urgence pour déterminer comment procéder à la lumière de ces événements.

Abu Ali Mustafa

Abu Ali Mustafa

Le parquet général de Rennes a formé un pourvoi en cassation ce lundi après la relaxe en appel d’un manifestant de 32 ans, qui était en détention depuis son interpellation en avril lors des expulsions sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes.

Interpellé en avril à Vigneux-de-Bretagne (Loire-Atlantique) lors des opérations d’évacuation du site prévu pour le projet avorté d’aéroport, le prévenu avait été mis en examen pour «violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité», «violence aggravée» sur deux gendarmes mobiles et refus de prélèvement ADN. Il avait été condamné à un an de prison le 17 mai par le tribunal correctionnel de Nantes. Mais, dans un arrêt rendu mercredi dernier (voir notre article), la cour d’appel de Rennes a considéré que les faits de violence, que le prévenu a toujours contestés, n’avaient pu être établis, tout en le déclarant coupable d’avoir refusé un prélèvement ADN.

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Rassemblement solidaire avec le zadiste devant le palais de justice de Rennes

Lundi 27 août, six membres dissidents des FARC et trois membres de l’ELN ont été capturés lors de deux opérations distinctes. La première a eut lieu dans la région de Loma Grande. Plusieurs armes, du matériel de communication ainsi que des explosifs ont été saisis. La seconde opération, qui visait l’ELN s’est déroulée dans la région d’Antioquia.

Samedi 25 août, deux prisonniers de l’ELN avaient été libéré par l’armée. Par ailleurs, la libération des neufs prisonniers voulue par l’ELN (voir notre article) n’a pas pu se faire faute de coordination avec le gouvernement.

Combattants des FARC (archive)

Combattants des FARC (archive)

Les fonctionnaires de police de la zone Zeraikela-Kharswan ont annoncé ce dimanche qu’ils allaient envoyer une recommandation aux quartiers généraux de la police d’état pour augmenter le montant de la récompense financière pour la capture de deux guérilleros maoïstes. Maharaj Parmanik et Sagar Sah Munda sont actuellement dans la clandestinité et actifs dans une zone forestière se trouvant à la croisée des districts de Seraikela, du West Singhbhgum et de Khunti (Jharkhand). Selon eux, cela encouragera les habitants ayant des informations sur les deux hommes à les partager et à aider la police à les arrêter. Actuellement, la capture de Maharaj Parmanik « vaut » 1.000.000 roupies (12.000 euros) et celle de Sagar Sah Munda 200.000 roupies (2400 euros). Ces montants vaut être augmentés à 1.500.000 roupies (18.500 euros) et 500.000 roupies (6000 euros). Tous les deux sont recherchés pour le prétendues implications dans plus de vingt actions attribuées au PCI(maoïste) à travers les trois districts.

District de Zeraikela-Kharswan

District de Zeraikela-Kharswan

Le cas des deux prisonniers républicains irlandais Brendan Mc Conville et John-Paul Wootton, condamnés pour avoir tué un policier en 2009, est depuis de nombreuses années au centre d’un campagne dénonçant un procès biaisé. Mc Conville et Wootton, les « Craigavon ​​Two » sont été détenus dans la prison de Maghaberry (au sud-ouest de Belfast) depuis mars 2009 et ont été déclarés coupables en mars 2012 d’avoir abattu un officier du Service de police d’Irlande du Nord le 9 mars 2009. Les familles Mc Conville et Wootton (qui avait 17 ans à son arrestation et qui se revendique aujoutd’hui comme anarchiste), les avocats et de nombreuses organisations et syndicats (dont l’Industrial Workers of the World, l’IWW) soutiennent que leur condamnation est une erreur judiciaire consécutive à un procès faussé.

La Cour suprême de Londres leur a refusé l’autorisation d’interjeter appel en 2015. Un nouveau recours a été soumis à la Commission de révision des affaires pénales, l’organisme d’enquête indépendant sur les erreurs judiciaires en Angleterre, au pays de Galles et en Irlande du Nord.

Solidarité avec les

Solidarité avec les

Koçer Özdal, 70 ans, avait été arrêté en 2014. Un cancer s’est déclenché pendant se détention et sa santé s’était rapidement dégradée. Les autorité ont refusé toutes les demandes de mise en liberté présentées par ses avocats pour qu’il puisse recevoir les soins que son état nécessitait, demandes soutenues par plusieurs organisations de défense des droits de l’homme, et l’ont transféré bien tardivement, le 19 juillet, de la prison de Samsun Bafra à l’hôpital Numune à Ankara. Il a perdu connaissance le 24 août et est décédé hier. Jusqu’au bout Koçer Özdal est resté menotté à son lit…

1.154 prisonniers sont malades en Turquie, dont 402 sont dans un état critique.

 Koçer Özdal

Koçer Özdal

Le palais de justice de Bruxelles a été tagué en solidarité avec le militant belgo-palestinien Mustafa Awad, détenu depuis 40 jours par les forces d’occupation et accusé d’être membre du FPLP (voir notre article). Il a été interdit de visite, même familiale, et il n’a même pas pu recevoir la visite du représentant de l’ambassade. Il est mis sous pression avec de longs interrogatoire et des privations de sommeil.

Au palais de justice de Bruxelles

Au palais de justice de Bruxelles