Avant-hier lundi, six militaires du 86e bataillon d’infanterie ont été blessés lors d’un affrontement de 20 minutes avec les combattants de la NPA à Sagada (province de Mountain). Les militaires menaient une opération de contre-guérilla lorsqu’ils ont été pris pour cible par une vingtaine de combattants maoïstes près du village de Mabbayad.

Toujours lundi, mais en soirée, c’est un détachement du 85e bataillon d’infanterie qui est tombé dans une embuscade à Lopez (Quezon). Un sous-officier a été tué, un autre sous-officier et un soldat ont été blessés par l’explosion d’un IED suivie d’un tir nourri dans le village de Silang. Les troupes venues en renfort sont tombées dans une autre embuscade, mais n’ont pas subi de perte, un IED n’ayant pas explosé.

Hier mardi en matinée, un détachement composé de forces anti-guérrilla de la police (15e Bataillon de la Force mobile régionale et une compagnie des forces mobiles provinciales) ont été pris sous le feu des guérilleros maoïstes à Mt. Sipitan, une nouvelle fois à Sagada (Mountain). Un policier a été tué et 9 autres blessés, parmi lesquels un commissaire.

La région de Sagada, dans la province de Mountain, île de Luzon

La région de Sagada, dans la province de Mountain, île de Luzon

Une manifestation, appelée « Fermer le Congrès » et convoqué sur les réseaux sociaux, s’est terminée dans le centre historique de Lima par des affrontements avec la police anti-émeute. Cette manifestation rassemblant des citoyens, des groupes politiques, des syndicats et des étudiants, a commencé Plaza San Martín. Après avoir arpenté plusieurs rues du centre historique, les manifestants ont été empêchés de se rendre au siège du Congrès par la police anti-émeute, ce qui a provoqué plusieurs affrontements dans lesquels un véhicule de police a été incendié.

C’était la deuxième marche du genre qui a eu lieu depuis jeudi dernier à Lima contre le Congrès. Les mobilisations font suite à la révélation par les médias locaux d’une série d’achats faites par le Congrès (ainsi pour des dizaines de milliers de dollars de téléviseurs et de réfrigérateurs, probablement pour que les congressistes puissent suivre la Coupe du monde…) alors que le gouvernement promeut une politique d’austérité dans la dépense des fonds publics.

Un véhicule de police en feu hier dans les rue de Lima

Un véhicule de police en feu hier dans les rue de Lima

Le 12 février 2007, des dizaines de militants communistes, syndicalistes et antifascistes sont arrêtés en Italie dans le cadre d’une enquête sur une organisation clandestine, le Parti Communiste Politico-Militaire (PCPM), qui avait des cellules dans plusieurs villes du pays. Parmi les milliers de documents en tout genre, la police italienne trouve les photos de quatre membres du Secours Rouge Bert, Wahoub, Constant et Abdallah et communique l’information à la police belge.

De ce jour au 5 juin 2008, pendant un an et demi, la police va espionner Bert, Wahoub, Constant, Abdallah et leur entourage avec des moyens inouïs : caméras placées devant les domiciles, interception des conversations téléphoniques et des mails, filatures, checks de tous les voyages à l’étranger par scanning des listes des compagnies aériennes ferrovières et routières, examen des anciennes communications téléphoniques, etc.

Cet espionnage n’ayant rien donné, de l’aveu même des enquêteurs, la juge d’instruction opte pour la fuite en avant. Le 5 juin 2008 une vague de perquisitions et d’arrestations (5 puis une 6e) se déchaîne contre le Secours Rouge. Bert, Constant, Wahoub et Abdel font l’objet d’un mandat d’arrêt pour “participation à une activité terroriste”. Les questions posées révèlent que le principal intérêt des policiers est l’activité du Secours Rouge. Les militants arrêtés sont invités par exemple à identifier sur photo des personnes ayant assisté à des meetings publics du SR. Tous refusent de répondre aux questions des enquêteurs.

Affichage solidaire

Affichage solidaire

Les mois suivants seront des mois de mobilisations solidaires et d’audiences où il s’avèrera que les résultats des perquisitions (malgré une brève tentative de désinformation de la police qui s’est vite retournée contre elle) valaient à celle de l’année d’espionnage: aucun élément à charge. Les inculpés sont progressivement mis en liberté provisoire.

Où en est-on aujourd’hui?

L’affaire est toujours pendante. elle est restée à la question de la détermination des charges à retenir contre les 4 en vue de leur procès. En juin 2013, un premier tribunal n’avait retenu qu’une « tentative de faux papiers », le parquet a été en appel pour ajouter la « participation à activité terroriste ». il a gagné cet appel mais perdu la cassation qui a suivi. La décision « retombe » donc au niveau d’une cour d’appel. Voilà cinq ans qu’aucune date n’est fixée pour cette audience.

Pour la chronologie détaillée de l’affaire

Manifestation solidaire

Manifestation solidaire

En marge d’une réunion à Luxembourg des ministres européens en charge des questions migratoires, Francken a plaidé une nouvelle fois pour la réinstauration des refoulements des bateaux chargés de migrants. La Cour européenne des Droits de l’Homme les avait interdits en 2012 sur base notamment de l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, qui interdit la torture et les traitements inhumains et dégradants: «Il faut pouvoir renvoyer les bateaux, trouver une manière de contourner l’article 3 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, et la jurisprudence doit s’y adapter», a déclaré Francken.

Migrant naufragé en Méditerranée

Migrant naufragé en Méditerranée

Les YPG ont annoncé ce mardi leur retrait de Manbij (Minbej), une ville qu’elle avait prise aux jihadistes du groupe Etat islamique en 2016 (voir notre article) dans une dure bataille où était notamment tombée une combattante du Bataillon international de Libération (voir notre article). Cette annonce intervient au lendemain d’une réunion entre le secrétaire d’Etat américain et son homologue turc, qui a abouti à un accord concernant Manbij, selon le département d’Etat. Les YPG forment l’épine dorsale des Forces démocratiques syriennes (FDS ou QSD) qui avaient formé un « Conseil militaire de Manbij » avec des forces locales.

Depuis plusieurs semaines, le président turc Erdogan menaçait de lancer ses forces contre la région de Manbij, où sont pourtant stationnées des militaires français et américains soutenant les FDS dans leur lutte contre l’Etat islamique. Ces menaces survenant après l’offensive turco-jihadiste sur Afrin. Située à une trentaine de kilomètres de la frontière turque, la région de Manbij est hautement stratégique. Les escarmouches s’étaient multipliées entre les FDS et les forces turques, essentiellement sous la forme de tirs d’artillerie.

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Combattants et combattantes des YPG (archive)

Les hébergeurs et hébergeuses de migrants seront jugés à Bruxelles. Ces 12 personnes (dont onze francophones) devaient initialement comparaître devant le tribunal de Termonde, réputé proche de la NVA. C’est le tribunal de première instance francophone de Bruxelles qui se penchera sur leur cas. Parmi ces 12 personnes, deux journalistes poursuivies sont Anouk Van Gestel, rédactrice en chef de Marie Claire Belgique, et Myriam Berghe, journaliste chez Femmes d’Aujourd’hui (voir notre article).

Cinq suspects ont comparu ce lundi matin devant le tribunal de Termonde, ils sont placés en détention dans l’attente du procès. Les deux journalistes ne sont, elles, pas incarcérées, mais elles risquent jusqu’à 10 ans de prison pour trafic d’êtres humains. Pour rappel, les faits sont qualifiés de trafic et non de traite des êtres humains puisque les poursuivis sont suspectés d’avoir voulu faire passer illégalement les frontières à des individus et non de les avoir exploité. Le temps de traduire le dossier, il devrait vraisemblablement être rouvert à Bruxelles à l’automne, après les congés judiciaires.

Anouk Van Gestel

Anouk Van Gestel

Le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine a publié le 1er juin, à Gaza, une déclaration suite à l’assassinat vendredi de l’infirmière Razan An-Najjar (voir notre article):

Le FDLP annonce la mort de sa martyre, l’héroïque camarade Ashraf Razan An-Najjar, membre de l’Union des Comités de Travail féminin – Union des Femmes du Front Démocratique- qui a été tuée en accomplissant sa tâche humanitaire et nationale, en portant secours aux blessés dans la Marche du Retour du vendredi « De Gaza à Haïfa, le même sang et la même destination ». Le FDLP salue le rôle noble et humanitaire joué par la martyre Razan qui participait régulièrement aux Marches pour le retour et la fin du blocus, semaine après semaine, au service de notre peuple, en assistant les blessés. Il affirme que le sang de sa camarade Razan témoigne du terrorisme de l’État occupant israélien et de son agression permanente contre notre peuple. Il salue également et loue les masses fidèles de notre peuple qui ont participé massivement à la dixième Marche du retour vendredi, et estime que cette participation confirme sa détermination à faire face à la politique d’occupation, à se battre pour le retour et la fin du blocus. Il a appelé les organisations internationales dédiées à la défense des droits humains à documenter l’assassinat de sang-froid de la martyr Razan de la part des forces de l’occupation israélienne, alors qu’elle aidait les blessés avec son collègues des Comités médicaux.

Ashraf Razan An-Najjar

Ashraf Razan An-Najjar

L’Audiencia nacional a condamné huit jeunes Basques de la localité d’Altsasu, pour une bagarre dans un bar avec deux gardes civils, à des peines allant jusqu’à 13 ans de prison. Ce sont les peines maximales prévues par la loi pour une attaque contre les agents de l’autorité, avec blessures, troubles publics et menaces. Le tribunal a condamné Oihan Arnanz et Iñaki Abad à treize ans de prison; Jokin Unamuno et Adur Ramirez de Alda à 12 ans, Jon Ander Cob, Julen Goikoetxea et Aratz Urrizola à 9 ans et Ainara Urkijo à deux ans.

Si le tribunal a rejeté l’accusation de « terrorisme », le caractère politique du verdict, qui s’explique par l’appartenance des jeunes à la gauche indépendantiste, est démontré par la lourdeur des peines (le maximum prévu par la loi) et la motivation des condamnations qui a retenu comme circonstances aggravantes « les raisons idéologiques et de l’animosité envers la Garde civile ». La décision peut faire l’objet d’un recours dans un délai de 10 jours. Suite à ce verdict, des manifestations ont eu lieu à Altsasu et dans différents points du Pays basque.

L'audience des jeunes d'Altsasu

L’audience des jeunes d’Altsasu

Des affrontements ont éclaté dimanche à Portland, en Oregon, entre des antifas et des membres d’une organisation d’extrême-droite. Plusieurs rassemblements étaient prévus dans la ville pour dimanche, le premier étant un rassemblement contre la brutalité policière, co-organisé à 14h par la Direct Action Alliance et par Empower Portland. Un rassemblement du « groupe de prière patriotique » d’extrême-droite devait commencer à 17h, et, enfin, les militants antifas avaient appelé à marcher contre le rassemblement d’extrême droite à partir du rassemblement de Direct Action Alliance et d’Empower Portland.

Ce dernier appel à donné lieu à plusieurs affrontements entre des groupes de plusieurs centaines de personnes, au cours duquel du pepper spray a été massivement utilisé par les deux camps et par la police. Des feux d’artifice, des bouteilles, des pierres et des billes de roulements ont été utilisés. Quatre personnes ont été arrêtées. Ces incidents surviennent au premier anniversaire de violents affrontements entre antifas et partisans de Trump qui avait débouchés sur 14 arrestations à Portland (voir notre article)

La police escorte les manifestants d'extrême-droite

La police escorte les manifestants d’extrême-droite

La quarantaine de salariés de Smovengo, l’opérateur de Vélib’, sont en grève depuis six semaines. Leur employeur, jugeant le mouvement illicite, les a convoqués aujourd’hui lundi et demain mardi pour un entretien préalable à « une éventuelle sanction disciplinaire pouvant aller jusqu’au licenciement ». Vendredi, les grévistes se sont rassemblés avec leurs soutiens devant le dépôt Vélib’ d’Alfortville (Val-de-Marne). La caisse de solidarité des syndicats a permis de récolter 15.000 € pour aider les grévistes, sans salaire depuis six semaines.

Les grévistes réclament, notamment, un meilleur paiement des heures de nuit et une hausse de leur panier-repas. En réponse, ils n’ont obtenu qu’une convocation au tribunal. A l’issue de l’audience le 14 mai dernier, Smovengo a déclaré considérer que la grève est illicite, car Vélib’ est un service public et qu’à ce titre il y aurait dû avoir un préavis de déposé. Les grévistes et leurs avocats, de leur côté, estiment qu’il ne leur est pas interdit de poursuivre la grève tant qu’ils ne bloquent pas les dépôts.

Rassemblement des grévistes vendredi à Alfortville

Rassemblement des grévistes vendredi à Alfortville