En janvier dernier, le gouvernement du Bihar a annoncé sa décision de construire une nouvelle prison haute-sécurité pour incarcérer les maoïstes dans la banlieue de Patna. En raison de la densité de population dans la zone, il vient d’annoncer un changement de site pour ce pénitencier, une première en Inde. Finalement, le complexe sera construit au sein de la Bhagalpur Central Jail. Les modalités précises de sa construction seront données durant le mois de juin. Des centaines de guérilleros maoïstes sont actuellement incarcérés dans de nombreuses prisons du Bihar, et le gouvernement souhaite aujourd’hui les rassembler dans un lieu hautement sécurisé. Le bâtiment disposera de nombreux dispositifs sécuritaires. Le but avoué est de prévenir toute nouvelle évasion de masse comme le parti maoïste a pu en mettre en oeuvre ces dernières années, important camouflet pour les autorités.

Prison dans le Bihar

Prison dans le Bihar

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Un rassemblement aura lieu ce soir à 18h devant l’Office des Étrangers à Bruxelles (Chaussée d’Anvers, 59 B, 1000 Bruxelles) pour exiger la démission de Jan Jambon (vice-premier et ministre de la sécurité et de l’intérieur) et Théo Franken (secrétaire d’état à l’asile et aux migrations).

Ce jeudi 17 mai au matin, une quinzaine de patrouilleuses avec 30 policier à l’intérieur ont pris en chasse une camionnette avec une trentaine de migrants à l’intérieur. Lors de la course-poursuite sur l’autoroute E42, la police a plusieurs fois ouvert le feu sur le véhicule. Mawda, une jeune Kurde (de 2 ou 3 ans selon les sources) originaire de la région de Soulémaniyé, dans le Kurdistan irakien, a ainsi été tuée d’une balle dans la joue occasionnant un trauma crânien. La police et la justice ont publié plusieurs fois de façon contradictoire depuis hier matin, affirmant d’abord que ce n’était pas une balle qui avait tué Mawda, avant d’affirmer que les occupants du véhicule s’étaient servi de l’enfant pour casser la vitre arrière, avant de finalement reconnaître que c’était une « balle perdue » (qui visait pourtant le fourgon) qui avait causé la mort. La police accuse à présent les migrants d’avoir utilisé Mawda comme « bouclier humain ».

Une première enquête accuse directement les migrants « d’homicide volontaire », une enquête du Comité P (« police des polices ») doit également déterminer si la police a fait usage d’un usage disproportionné de la force.

Mawda

Mawda

EDIT: Alors que les autorités multiplient les communications pour noyer le poisson et différer l’aveu de culpabilité des policiers, 350 manifestants se sont rassemblés devant l’Office des étrangers avant de partir dans une manifestation sauvage qui a pris fin près de la maison communale de Saint-Josse.

La manifestation de cette fin d'après-midi

La manifestation de cette fin d’après-midi

Les expulsions ont repris aujourd’hui jeudi à 6 heures du matin la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. L’opération vise les occupants n’ayant pas régularisé leur situation en déposant un projet agricole. Une quinzaine de projets sont en cours de régularisation. Cette deuxième opération d’expulsion sur la ZAD viserait une dizaine de lieux de vie des zadistes. Cinq étaient immédiatement visés dont « La ChâTeigne », « PuiPlu », « la Vosgerie » et « la Lande de Rohanne », tous à l’ouest de la D81.

Les affrontements ont commencé. Les zadistes ont essuyés des tirs de grenades lacrymogènes près de la forêt de Rohan et un hélicoptère a survolé la zone. Plusieurs barricades ont été érigées sur la départementale 81, dont une a été incendiée. Peu après 8 h, cinq lieux étaient évacués et les huissiers ont pu terminer leurs constatations et procédures d’expulsion. Un calme relatif est revenu avant 9 h sur la ZAD, malgré quelques face à face et accrochages sporadiques entre opposants et gendarmes. Un bulldozer a dégagé les barricades, rebouché les tranchées et ouvert le passage aux engins de chantier qui ont procédé à la destruction des cinq premiers lieux ciblés.

Dix-neuf escadrons de gendarmerie, dont deux en réserve, étaient présents sur le secteur, soit 1.500 à 1.700 militaires. Une manifestation est prévue samedi dans le centre-ville de Nantes, avec un appel à la reconstruction des lieux de vie détruits dès dimanche matin. Une soirée de solidarité aura lieu ce soir à Bruxelles, à 19H au Barlok.

Les blindés de la gendarmerie forçant une barricade ce jeudi matin

Les blindés de la gendarmerie forçant une barricade ce jeudi matin


Destruction de la ChâTeigne dans l'après-midi

Destruction de la ChâTeigne dans l’après-midi

Le jeudi 10 mai, des milliers d’enseignants et d’enseignants retraités ont manifesté dans une trentaine de villes pour réclamer plus de fonds pour l’éducation, des salaires plus élevés et la fin de la privatisation de l’enseignement. À Téhéran, les manifestants se sont réunis devant les bureaux du plan et du budget où la manifestation a été violemment dispersée et une quinzaine d’enseignants et militants ont été arrêtés par les forces de sécurité du régime et des agents en civil. Plusieurs d’entre eux auraient été relâchés plus tard dans la journée. Six manifestants sont toujours emprisonnés à la prison d’Evin. Ils s’agit de Mohammad Taqi Fallahi, Mohammad Habibi, Ali Zolfi, Ismail Gerami, Mohammad Hassan Poureh et Rasoul BodaqiI.

Ils ont comparu devant le tribunal menotté et enchaîné et ayant visiblement été battus. Parmi les 6 prisonniers se trouve Mohammad Habibi, membre du comité exécutif du syndicat des enseignants de Téhéran. Celui-ci avait été arrêté le 3 mars et relâché le 15 avril sans qu’aucune charge n’ai été retenue à son encontre. Mohammad Habibi est apparu au tribunal en mauvaise condition physique, avec les mains engourdis et sachant à peine marcher. Les six prisonniers ont refusé de payer la caution squi ‘élève à ± 12.000$.

Manifestation des enseignants à Téhéran, le 10 mai 2018

Manifestation des enseignants à Téhéran, le 10 mai 2018

Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018

Mohammad Habibi le jour de sa liberation, le 15 avril 2018

Avant-hier mardi, un étudiant en lettres de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, Mouhamadou Fallou Sène, 25 ans, à été tué lors de heurts avec les gendarmes. Mouhamadou Fallou Sène a été tué par balle, selon les étudiants. Les étudiants de Saint-Louis, qui réclamaient le paiement de leurs bourses, avaient décidé de se servir sans payer pendant 48 heures dans les restaurants de la cité universitaire. Le rectorat avait fait appel aux forces de l’ordre pour empêcher cette action, ce qui a déclenché les affrontements.

Suite à ce décès, de nouveaux heurts entre étudiants et forces de l’ordre ont éclaté hier mercredi dans plusieurs universités du Sénégal. A Dakar, les étudiants lançaient des pierres sur la police, qui répliquait par des tirs de grenades lacrymogènes, aux abords de l’Université Cheikh Anta Diop, la plus grande du pays, où des événements similaires s’étaient déjà déroulés la veille. A Ziguinchor (sud), la plus grande ville de Casamance, des étudiants ont également affronté la police, qui a là aussi fait usage de gaz lacrymogène.

Les affrontements hier mercredi à Dakar

Les affrontements hier mercredi à Dakar

Un carabinier a été blessé lors d’incidents survenus hier mercredi dans la marche organisée par la Confederación de Estudiantes de Chile pour une éducation sans sexisme ni violence machiste. La mobilisation dénonçait les cas d’abus sexuels de la part de professeurs, d’officiels ou d’étudiants. C’est lorsqu’elle est arrivée à proximité de la Plaza Los Heroes qu’un groupe de manifestant.e.s masqué.e.s a attaqué les forces de sécurité.

L'intervention des Carabiniers hier à Santiago

L’intervention des Carabiniers hier à Santiago

Des affrontements ont éclaté, mardi, entre des dizaines de palestiniens et l’armée israélienne dans différentes régions de la Cisjordanie occupée. Des heurts ont eu lieu au niveau de l’entrée des villes d’al-Beireh et de Ramallah après que l’armée israélienne ait dispersé une marche qui a démarré du complexe à el-Beireh vers Beyt Eil en commémoration du 70e anniversaire de la Nakba. Les jeunes palestiniens ont lancé des pierres et des bouteilles vides en direction des soldats israéliens et ont incendié des pneus, tandis que l’armée a riposté avec des tirs de balles réelles et de balles en caoutchouc en plus des grenades lacrymogènes.

Des affrontements similaires ont éclaté au quartier de Bab al-Zawiya dans le centre de la ville al-Khalil (Hébron, sud) et au niveau de l’entrée de la ville de Bethléem du nord, dans la localité orientale d’al-Lobn relevant de la province de Naplouse et sur la frontière de Houara dans le sud de la ville éponyme. Les équipes médicales à l’hôpital de Hébron ont traité des personnes blessées par balles réelles, dont l’une d’entre elles a été blessée à l’épaule et l’autre dans l’abdomen. A Gaza, les funérailles des Palestiniens tués lors du massacre de lundi (au total 60 morts) ont été l’occasion de grands rassemblements.

Funérailles ce mercredi à Gaza

Funérailles ce mercredi à Gaza

Le mardi 15 mai, les travailleurs de la mine de charbon Optimum dans la région de Mpumalanga exigeaient le paiement des salaires et des primes en souffrance. Lors de la manifestation non autorisée, la police a tiré des balles en caoutchouc et agressé les travailleurs qui manifestaient devant la mine. Huit travailleurs, membres du Syndicat national des mineurs (National Union of Mineworkers – NUM) ont été arrêtés. Ce mercredi matin, les huit syndicalistes devaient comparaître devant le tribunal.

National Union of Mineworkers – NUM

National Union of Mineworkers – NUM

Notre-dame des Landes, Bure, Haren… la répression sur les luttes dites de territoire s’est amplifiée dernièrement avec plusieurs condamnations à la prison, ferme ou avec sursis, assorties d’amendes et de frais judiciaires considérables.
deux soirées de solidarités sont prévues.

La première ce soir à Liège au Pigeon Communal. Ouverture des portes dès 18h avec au programme projections de films réalisés par des habitant·e·s de la ZAD + dernières infos de sur place ; À tantôt en vélo (chorale féministe), MAP (musique d’action paysanne) et micro ouvert. Un véhicule partira le lendemain vers la ZAD de NDDL, donc n’hésitons pas à amener tout matériel utile sur place (voir ici la liste des besoins). Nous serons dans une semaine décisive puisqu’il s’agira probablement de la seconde vague d’expulsions.

La soirée ce soir au Pigeon Communal

La soirée ce soir au Pigeon Communal

Le seconde demain jeudi à partir de 19H au Barlok. Les concerts commencent à 20H avec au programme: les Slugs (glyphosato-punk), les Lapins électriques (punk à flûte clignotant), la Marmite (électro-punk), Pompéi (tube dérouté) et Club Durruti (anarcho-rap).

La soirée demain au Barlok

La soirée demain au Barlok

Ce mardi 15 mai, Recep Tayyip Erdoğan a entamé sa visite de 3 jours en Grande-Bretagne par une rencontre avec la première ministre, Theresa May pour y discuter commerces, relations economiques et internationale. Des affrontements ont eu lieu avec la police qui ont voulu refouler les manifestants anti-Erdogan s’opposant aux manifestants pro-Erdogan rassemblés à Londres. Plusieurs personnes ont été bléssées et six hommes ont été arrêtés.

Toujours dans le cadre de la visite d’Erdogan, ce mardi matin, les ami.e.s d’Anna Campbell (internationaliste tuée à Afrin – voir notre article) ont escaladé le toit d’Airbus à Filton, dans la banlieu de Bristol, et déployés 3 bannières géantes d’Anna, Barin Kobane et Arin Mirkan (combattantes YPJ mortes à Afrin). Illes se sont installé.e.s sur le toit avec du matériel de camping et des fournitures pour pouvoir tenir l’occupation quelques jours. L’usine de Filton fabrique l’aile pour l’A400M, un avion de transport militaire vendus à l’armée turque.

Manifestants anti-Erdogan à Londres

Manifestants anti-Erdogan à Londres

Bannière d'Anna Campbell déployée depuis le toit de l'usine Airbus à Filton

Bannière d’Anna Campbell déployée depuis le toit de l’usine Airbus à Filton