De nouveaux incidents ont eu lieu sur le chantier du gazoduc TAP à Melendugno. Des manifestants avaient débordés le dispositif policier et pénétrés dans la zone interdite. Ils ont résisté à la police en lançant des bouteilles, des pierres, des fumigènes et des pétards. Cinquante-deux manifestants ont été arrêtés, pour être identifiés et transférés au poste de police de Lecce. Ils ont été remis en liberté mais inculpés pour diverses raisons (manifestation non autorisée, intrusion dans une zone interdite, usage d’engins incendiaires). Il y avait quelques mineurs parmi eux, dont le dossier sera transmis au tribunal pour mineurs. Des affrontements ont régulièrement lieu sur ce grand chantier controversé (voir notre précédent article).

La manifestation à Melendugno

La manifestation à Melendugno

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Un rassemblement aura lieu devant le Palais de Justice de Liège à 9h demain matin, mardi, en solidarité avec Erdal Gokoglu, un antifasciste turc, réfugié politique en Belgique, menacé d’extradition vers l’Allemagne.

Voir notre article précédent.

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Liberté pour Erdal Gokoglu !

Ce dimanche 10 décembre, l’extrême-droite avait prévu une « marche citoyenne contre les émeutes » dans le quartier Fontainas. Des échauffourées y avaient éclaté il y a quelques semaines lorsque la police avait attaqué des supporters de l’équipe de football marocaine devant la Bourse. ‘Bruxelles Zone Antifasciste‘ avait dénoncé le rassemblement, alors que plusieurs manifestations de gauche avaient été interdites, et qu’une émeute d’extrême-droite avait eu lieu à Gand dans le silence médiatique total. La ville de Bruxelles a interdit le rassemblement des fascistes suite à ce communiqué, mais n’a fait aucune allusion au rassemblement antifa qui devait avoir lieu devant les locaux du Vlaams-Belang (extrême-droite flamande) Place Madou à Bruxelles. Les premiers manifestants arrivés sur place et sous la neige se sont vus signifiés que les rassemblements étaient interdits sur tout le territoire de Bruxelles-Ville et de Saint-Josse, et ce « afin d’être équitable, puisque les autres sont interdits ».

Le rassemblement interdit, les manifestants se sont rassemblés au Local Sacco-Vanzetti pour y tenir un meeting public sur le fascisme et la répression.

Meeting antifa au Sacco-Vanzetti

Meeting antifa au Sacco-Vanzetti

Hier samedi, après un tour de France des prisons du 16 novembre au 6 décembre, près de 10.000 personnes, dont 8000 venues du pays Basque, se sont rassemblées à Paris pour demander la fin du régime d’exception appliqué aux prisonniers politiques basques. Ils sont encore 62, 49 hommes et 13 femmes, à être détenus en France, parfois en préventive dans l’attente de la fin d’une instruction qui s’éternise, pour des faits liés à leur engagement pour la cause basque.

Les familles des prisonniers et leurs soutiens demandent à ce que cesse la politique d’éloignement : une famille doit parcourir en moyenne 645 km pour visiter un proche en prison. Elles demandent aussi la fin du régime DPS, détenu particulièrement surveillé, qui restreint les droits des prisonniers et les les soumet à des fouilles, contrôles, droits de visites plus sévères que les autres. Elles réclament aussi la libération des prisonniers malades, et de ceux dont la demande de mise en liberté conditionnelle aurait été acceptée si ils avaient été condamnés pour des faits de droit commun. Jusque là, ces demandes ont été systématiquement contestées et rejetées en appel par l’Etat français.

La manifestation d'hier samedi à Paris

La manifestation d’hier samedi à Paris

Située aux portes du désert, Zagora, localité de plus de 30.000 habitants, se trouve à près de 700 km de Rabat, par-delà les massifs de l’Atlas. Dès le début de l’été, des familles restent plusieurs jours sans eau du robinet, d’autres n’y ont droit que quelques heures par jour. Cette eau est en plus imbuvable, alors les gens achètent de l’eau potable vendue dans des bidons. Les habitants de Zagora ont organisé ces derniers mois plusieurs manifestations pacifiques, d’abord tolérées par les autorités. Mais, le 24 septembre, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser une marche et ont interpellé sept personnes, poursuivies pour « participation à une manifestation non autorisée ». Le 8 octobre, lors d’une nouvelle marche, la police a quadrillé la ville et utilisé la force, interpellant 21 personnes, poursuivies pour les mêmes chefs d’accusation, alors que des heurts ont opposé des jeunes manifestants aux policiers.

Le verdict est tombé cette semaine à propos des poursuites lancées à l’encontre de 7 manifestants du ‘Hirak de la soif’ à Zagora. La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Ouarzazate a condamné à un an de prison, dont 3 mois sans sursis, un manifestant pour participation à une manifestation non autorisée et jets de pierre sur les forces de l’ordre. Le juge de la Cour d’appel a également condamné quatre autres manifestants à deux mois de prison fermes chacun, et une amende de 500 dirhams. Le tribunal a par ailleurs innocenté deux mineurs des accusations formulées auparavant par le parquet général.

Manifestation pour l'eau à Zagora

Manifestation pour l’eau à Zagora

Dossier(s): Archives Monde arabe et Iran Tags:

Près de deux semaines après l’élection présidentielle à tour unique, le Honduras n’a toujours pas de président. D’après les chiffres publiés lundi par le Tribunal suprême électoral (TSE), le sortant, Juan Orlando Hernández (droite), est arrivé en tête du scrutin avec 52 000 voix d’avance sur son challenger de gauche Salvador Nasralla. Lequel refuse de reconnaître le résultat, invoquant des fraudes, et demande un recomptage intégral des bulletins, requête qu’appuient les observateurs internationaux mandatés par l’Union européenne et l’Organisation des Etats américains (OEA).

En 2009, le président de gauche Manuel Zelaya, surnommé «Mel», était renversé par un coup d’Etat préparé par l’armée et les milieux d’affaires. Le prétexte du putsch était un projet de réforme constitutionnelle qui aurait permis à Mel de briguer un deuxième mandat consécutif, mais le grief principal était le rapprochement du président avec Hugo Chávez. Les concerts de casseroles et les défilés de rue favorables au candidat de gauche se sont poursuivis depuis l’instauration du couvre-feu, le 1er décembre (voir notre précédent article). Il est ainsi interdit de sortir de chez soi entre 22 heures et 5 heures du matin, sauf dans les zones touristiques, peu nombreuses. Certaines manifestations ont donné lieu à des affrontements avec la police. Les organes de défense des droits de l’homme évoquent entre 11 et 14 morts lors de cette répression.

Manifestation de l'opposition vendredi à Tegucigalpa, la capitale du Honduras

Manifestation de l’opposition vendredi à Tegucigalpa, la capitale du Honduras

Dossier(s): Amérique Latine Archives Tags:

Ce vendredi, un groupe d’une vingtaine de maoïstes en uniforme, dont une dizaine de femmes, ont effectué une descente dans la ferme de Ishwar Chandra, un dirigeant local du parti au pouvoir dans l’état d’Odisha, le Biju Janata Dal. Ils y ont saisi les caméras de surveillance et les moniteurs disposés à travers le bâtiment avant de coller des affiches dans différents endroits dans et à l’extérieur de la ferme avant de partir. Selon les affiches publiés au nom du Srikakulam-Koraput Divisional Committee du Andhra-Odisha Border Special Zonal Committee du PCI(maoïste), les guérilleros dénoncent Ishwar Panigrahi pour ses pratiques d’envahissement des terres tribales, d’emploi de personnel extérieur dans sa ferme ainsi que ses abus à l’égard des travailleurs tribaux. Exigeant un salaire minimum de 200 roupies et huit heures de travail maximum par jour par ouvrier, les maoïstes menacent Panigrahi de lourdes conséquences s’il ne se conforme pas à ces exigences. Les maoïstes exigent également la protection des droits des tribaux sur les ressources agraires et forestières dans la région.

La ferme de Ishwar Panigrahi

La ferme de Ishwar Panigrahi

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Deux maoïstes se sont rendus aux autorités du district de Gadchiroli (Chhattisgarh) ce jeudi, au lendemain d’un combat au cours de laquelle sept guérilleros ont été tués par la police. La police du Gadchiroli a publié un communiqué, « Deux maoïstes se sont rendus à la police. Cette reddition intervient après que sept maoïstes ont été abattus dans le district. La police est parvenue à infliger de lourdes pertes aux maoïstes. La tête des deux guérilleros était mise à prix. Ils sont impliqués dans plusieurs crimes tels que des crimes, des attaques à l’explosif, des fusillades avec la police, etc. ». Les deux ont été identifiés. Il s’agit de Kamla Ramasu Gawale, membre du Korchi Dalam du PCI(maoïste) et de Nagesh Madavi, qui travaillait pour les maoïstes dans la région de Pallemadi, dans le Chhattisgarh.

Les autorités ont affirmé que 19 guérilleros s’étaient rendus à la police dans le Gadchiroli cette année. Le gouvernement de l’état a promis des terres, un emploi et un soutien financier aux maoïstes qui prennent la décision de se rendre.

Nagesh Madavi

Nagesh Madavi

Dossier(s): Archives Inde-Népal

Les forces des polices d’enquête criminelle (LKA) dans plusieurs états ont perquisitionné 25 immeubles à travers l’Allemagne. Les raids ont eu lieu dans les États de Hambourg, Berlin, Hesse, Rhénanie-du-Nord-Westphalie, Bade-Wurtemberg, Saxe-Anhalt, Rhénanie-Palatinat et Basse-Saxe sous les auspices d’une commission spéciale de 170 membres qui a été formée en juillet après les affrontements du G20 dans le quartier de Bahrenfeld à Hambourg. Les enquêteurs ont passé les six derniers mois à parcourir des milliers de vidéos, d’images et d’images de surveillance prises pendant les réunions.

Les actions de la police mardi ont impliqué 583 officiers et ont ciblé 22 suspects différents. La police a déclaré avoir ouvert 678 enquêtes sur des personnes impliquées dans les incidents de juillet, dont 372 noms connus et 306 non encore identifiés. Quelque 113 policiers accusés d’inconduite dans les missions du G20 font également l’objet d’une enquête.

Hambourg pendant le G20

Hambourg pendant le G20

Dossier(s): Allemagne Archives Tags:

Des heurts ont éclaté vendredi à Jérusalem et en Cisjordanie occupée entre des forces israéliennes et des Palestiniens dénonçant la reconnaissance par les Etats-Unis de Jérusalem comme capitale d’Israël. Une intense et brève empoignade a impliqué plusieurs dizaines de manifestants palestiniens et une cinquantaine de policiers israéliens à la Porte de Damas et dans les rues de la Vieille ville, à Jérusalem-Est, faisant voler en éclats des vitrines aux alentours. Les policiers ont battu et matraqué les manifestants pour les repousser dans les rues adjacentes. A Hébron, Bethléem, Jéricho et près de Naplouse, les forces israéliennes ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes aux jets de pierres de jeunes palestiniens, le visage dissimulé par un foulard pour nombre d’entre eux.

EDIT 16H: Déjà deux morts dans les manifestations
Deux Palestiniens ont déjà été tué par des tirs de l’armée israélienne dans la bande de Gaza alors qu’ils participaient à des manifestations contre la décision américaine annoncée mercredi. Mahmoud al-Masri, 30 ans, a trouvé la mort à l’est de Khan Younès près de la barrière de sécurité fermant hermétiquement les frontières d’Israël avec la bande de Gaza. Le deuxième Palestinien, encore non identifié, a été tué dans des circonstances similaires dans l’est du territoire.

Manifestants à Ramallah ce vendredi

Manifestants à Ramallah ce vendredi