Demain mercredi 29 novembre, à 18H30, aura lieu un rassemblement à l’appel de la campagne « Stop répression » (voir ici l’appel). La campagne dénonce notamment l’utilisation des incidents des 11 et 16 novembre à Bruxelles au profit des discours racistes et pour la mise en place de nouveaux projets sécuritaires basés sur des préjugés. En effet, alors que Théo Francken réclame une « police des étrangers », un représentant syndical de la police déclare que « les jeunes doivent à nouveau avoir peur de la police » et Jambon réclame l’interdiction des rassemblements dans les quartiers où vivent un « certain type de jeunes ». Une campagne médiatiques initiées par des « sources dans les services de sécurité » a commencé contre cet appel. Une réunion entre Philippe Close et les services de sécurité est prévue ce mardi. Celle-ci pourrait aboutir à une interdiction pure et simple du rassemblement.

Mise à jour: le rassemblement est effectivement interdit.

Mise à jour 2 : le rassemblement est reporté au samedi 2 décembre, plus d’info dans un prochain article.

Jambon

Jambon

Joan Manel Gómez Sanz, l’un des 14 haut-responsables catalans arrêtés par l’État espagnol, il était plutôt visé secondairement par la police dans la répression qui a visé le référendum, mais son téléphone portable est devenu un élément clé de l’enquête. Le téléphone n’était pas suffisamment protégé et les enquêteurs ont pu découvrir que les indépendantistes utilisaient la messagerie Signal pour s’organiser. Deux erreurs ont été commises: premièrement le téléphone n’était pas suffisamment protégé (il aurait dû être chiffré -même avec le chiffrement par défaut d’Android- et éteint), et les messages de certaines conversations n’avaient pas de temps de disparition. Ce dernier point a permis aux enquêteurs d’accéder à plusieurs messages échangés, le premier a permis aux enquêteurs de savoir qui communiquait avec qui, à quelle fréquence, etc. Cette « cartographie » de la communication effectuée par la police est un phénomène extrêmement courant mais trop souvent ignorés. Plusieurs discussions sont menées sur les forums de Signal afin d’identifier sur quels points l’application aurait pu être plus efficaces. Par exemple, même lorsque le temps de disparition des messages est réglé, les heures auxquelles ont lieu les appels Signal ne sont pas effacés de la conversation.

Une vidéo (en espagnol) qui explique cette affaire.

Le téléphone saisi

Le téléphone saisi

Le régime carcéral du prisonnier républicain Gabriel Mackle s’est considérablement aggravé. L’État britannique, non content de l’internement de Gabriel (officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA), l’a transféré dans le sinistre camp de Maghaberry où il s’est vu refuser tout accès au courrier, aux lettres et aux cartes de sa famille et de ses amis. La compagne de Gabriel, Joanna, lui a rendu visite hier matin 26 novembre, accompagné de deux amies. La visite a immédiatement été supprimée au premier prétexte futile (une tasse de café apportée à la table) avec une telle soudaineté, brutalité et promptitude d’exécution que cela trahissait l’intention préméditée, d’autant que le responsable du contact avec les familles a refusé de prendre acte de la plainte des visiteuse et a supprimé les permis de visite.

Gabriel Mackle

Gabriel Mackle

C’est demain mardi, à 8h45 du matin, que va comparaitre au Palais de justice de Liège Erdal Gököglu (voir notre précédent article). Militant révolutionnaire, Erdal Gökoglu a été longtemps prisonnier politique en Turquie. L’un de ses tortionnaires fut Maksut Karal, un des gardes du corps du président Erdogan. Il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la Turquie mais, vivant en Belgique depuis 2002, il y a été reconnu comme réfugié politique en 2007. Il souffre du syndrome de Wernicke-Korsakoff des suites de sa grève de la faim dans les prisons turques. C’est maintenant la justice allemande qui demande son extradition. Pour le soutenir à l’audience: Palais de Justice, 2, Rue de Bruxelles, 4000 Liège.

Erdal Gokoglu

Erdal Gokoglu

Un coupe de maoïste (Bijal Kadme, 26 ans, et Soni Oyam, 23 ans) du district de Bijapur (Chhattisgarh) s’est rendu aux autorités du district de Malkangiri (Odisha) ce vendredi. Le gouvernement de l’Odisha a déclaré que leur tête était mise à prix depuis plusieurs mois. Le couple était membre de la branche armée du PCI(maoïste). Ils étaient impliqués dans les activités du parti dans l’Odisha, le Chhattisgarh et l’Andra Pradesh. Ils sont poursuivis dans le cadre de 17 affaires de violences attribuées à la guérilla (attaques à l’explosif, meurtres, etc.) dans l’Odisha et le Chhattisgarh. Kadme avait rejoint les maoïstes en 2008 et sa femme en 2009. Le couple bénéficiera d’une compensation financière pour sa reddition.

Bijal Kadme (26) et Soni Oyam (23)

Bijal Kadme (26) et Soni Oyam (23)

Le 23 novembre, Mahmoud Salehi, militant syndical iranien qui avait déjà purgé plusieurs années de prison dans le passé, a pu quitter la prison centrale de la ville de Saghez où il purgeait une nouvelle peine d’emprisonnement d’un an pour ses activités (voir nos articles ici et ici). Mahmoud Salehi souffre d’important problèmes de santé qui se sont encore aggravés lors de cette dernière détention. Suite à une campagne internationale et à la pression des autorités médicales, le pouvoir judiciaire a changé la peine de prison en une amende de 3 millions de tomans. Mahmoud Salehi a été libéré après le paiement de l’amende.

Mahmoud Salehi

Mahmoud Salehi

Ce lundi 27 novembre à Dąbrowa Górnicza (Haute-Silésie) un nouveau procès s’ouvre à l’encontre de dirigeants et militants du Parti communiste polonais (KPP) inculpés pour avoir « propagé l’idéologie communiste ». Trois militants communistes risquent deux ans de prison, et cette condamnation pourrait précéder l’interdiction du KPP en Pologne.

Manifestation du KPP

Manifestation du KPP

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Des incidents ont éclaté dans l’après-midi dans le quartier Louise à l’issue d’une manifestation contre l’esclavagisme en Libye qui se tenait place Poelaert. De jeunes manifestants masqués ont brisé des vitrines ainsi qu’un véhicule de la police fédérale. Les forces de l’ordre qui assuraient la sécurisation de la manifestation ont reçu des renforts du fédéral. Un canon à eau a été affrété et un hélicoptère a survolé la zone. Au total, la police a procédé à 71 arrestations, 16 judiciaires et 55 administratives.

Les incidents au quartier Louise

Les incidents au quartier Louise

Depuis la tentative de coup d’Etat avorté de juillet 2016, des purges ont lieu dans plusieurs secteurs : armée, média, justice, enseignement … Parmi les enseignants arrêtés, Nuriye Gülmen et Semih Ozakça sont devenus emblématiques. Alors qu’ils étaient en grève de la faim pour retrouver leur poste de travail, ils ont été arrêtés. Une peine de 20 ans a été requise contre eux et leur procès a déjà été plusieurs fois reporté. Leurs avocats ont même été arrêtés.

Dans le cadre du 18ième Festival Cinéma d’attac, ce dimanche 26 novembre à 17h. au Botanique, Eric Pauporté, réalisateur, récemment revenu de Turquie, viendra proposer des éléments du film qu’il prépare à propos de Nuriye et Semih. Cette séance sera soutenue par le Comité pour la levée de l’état d’urgence en Turquie. Le Secours Rouge a réalisé une interview d’Eric Pauporté à son retour de Turquie:

SR : Dans quel cadre as-tu assisté au procès ?
EP : J’y suis allé isolément, pas dans le cadre d’une délégation, mais à l’appel d’un camarade du Front Populaire qui souhaitaient la présence de témoins internationaux pour rendre compte du procès. J’y suis allé en isolé, aussi pour des raisons de prudence, dans le contexte d’une surveillance policière omniprésente. Les militants s’exposent à une répression dont on ne mesure pas l’importance ici.

Lire suite ici:Interview sur le procès de Nuriye et Semih

Nuriye et Semih

Nuriye et Semih

Le chef de police Suresh Gawade (40 ans), attaché au Kotgul Armed Outpost (AOP) dans la sous-division de Kurkheda au nord du district de Gadchiroli (Maharashtra) est décédé des suites de l’explosion d’un IED ce vendredi. Deux autres policiers ont été blessés. Les autorités ont déclaré que les trois hommes avaient été postés aux alentours du marché local. L’objectif principal de ce type de déploiement est de surveiller les personnes qui fréquentent le marché. Les guérilleros actifs dans la zone et leurs sympathisants s’y rendent régulièrement pour faire des achats, voir des membres de leur famille ainsi que pour échanger des renseignements. Les guérilleros avaient déposé l’IED à proximité d’une plaque de ciment sur laquelle les policiers ont l’habitude de s’asseoir pour se reposer durant leurs missions de surveillance.

IED