Lundi 23 octobre s’est tenue à Trente l’audience en appel de l’opération policière « senza nome ». Agnese était accusée de complicité avec Juan, dans sa cavale, et de fabrication de faux documents. Massimo était accusé d’extorsion, pour avoir demandé à une radio locale de lire un texte sur les décès en prison de mars 2020. Juan, quant à lui, était accusé d’une attaque contre le Tribunal d’application des peines de Trente, en 2014. Agnese a été condamnée seulement pour la complicité avec la cavale de Juan, à 8 mois. La peine qu’elle avait reçu au procès de premier degré était de deux ans. Massimo a été condamné à 6 mois pour violence indirecte, tandis qu’au premier degré il avait reçu une condamnation à un an et un mois, pour extorsion. Juan a été acquitté il avait été condamné en premier degré à trois ans, six mois et vingt jours.

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La police panaméenne a tiré des gaz lacrymogènes lundi contre des manifestants qui brûlaient des pneus et bloquaient des routes pour protester contre un contrat permettant à une société canadienne de continuer à exploiter la plus grande mine de cuivre d’Amérique centrale. Les manifestants s’inquiètent des dommages environnementaux potentiels causés par les activités de la mine appartenant à First Quantum, l’un des plus grands extracteurs de cuivre au monde. Après les protestations qui ont éclaté vendredi et se sont poursuivies pendant le week-end, les manifestants sont de nouveau descendus dans la rue lundi à Panama City et dans d’autres provinces, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Protégez nos ressources naturelles » et « Arrêtez de détruire nos terres » : « Protégeons nos ressources naturelles » et « Arrêtons de détruire nos terres ». La circulation dans la ville de Panama a été perturbée et certaines stations de métro ont dû fermer. La police a indiqué que 25 personnes avaient été arrêtées.

Ouverte en 2019, la mine à ciel ouvert de Cobre Panama, située à quelque 120 kilomètres à l’ouest de la capitale, peut produire 300 000 tonnes de cuivre par an. En 2021, la Cour suprême du Panama a ratifié la décision d’un tribunal inférieur selon laquelle la concession initiale des droits miniers accordée jusqu’en 2037 était inconstitutionnelle. Les négociations entre le gouvernement et First Quantum ont été rouvertes et finalisées au début de cette année. Le nouveau contrat prévoit que l’entreprise versera au gouvernement au moins 375 millions de dollars par an, soit dix fois plus qu’auparavant, et autorise First Quantum à exercer ses activités au Panama pendant 20 ans, renouvelables pour 20 autres années. Le gouvernement affirme que la mine contribue à hauteur de 4 % au PIB.

La police du Chhattisgarh a abattu deux guérilleros maoïstes dans le district de Kanker, dans le Bastar, samedi matin. Les faits ont eu lieu dans une forêt des environs de Koyalibeda, alors qu’une équipe de la District Reserve Guard participait à une opération anti-maoïste. La police affirme avoir récupéré un fusil INSAS et un fusil artisanal. Les maoïstes ont déployé des banderoles et collés des affiches dans toute la région, annonçant leur intention de boycotter les prochaines élections. C’est suite à ces activités que la police et les paramilitaires mènent des opérations de sécurisation.

Opération anti-maoïste (archive)

 

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Le 23 octobre est tombé le verdict de l’audience du 19 octobre du tribunal d’application des peines de Rome : l’instance de levée anticipée de la mesure de détention en régime 41-bis, pour le prisonnier anarchiste Alfredo Cospito, a été rejetée. En cette occasion, malgré le fait que certaines services de l’anti-terrorisme aient exprimé des avis favorables à la levée de la mesure de détention en 41-bis, ce qui a primé est la volonté politique de garder Alfredo en ce régime de détention.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

 

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Les villageois de Chittanoor protestent depuis plus d’un an contre l’usine d’éthanol de la société Jurala Organic Farms and Agro Industries Ltd, basée à Hyderabad, exprimant leurs inquiétudes quant à l’élimination inappropriée des polluants par l’entreprise qui entraîne une grave pollution de leur région. L’usine, considérée comme l’une des plus grandes d’Asie, peut produire 600 kilolitres d’éthanol. Une autre préoccupation majeure des villageois est le détournement au profit de l’usine de l’eau de la station d’irrigation de Koil Lift, initialement destinée à leurs champs.  Dimanche, vers 11 heures, près de 200 villageois sont descendus dans la rue pour protester contre l’usine au cours de laquelle ils ont réussi à arrêter un camion-citerne. Les autorités du district, qui tentaient d’apaiser les villageois en leur assurant qu’une équipe de fonctionnaires enquêterait rapidement sur la question, et les policiers qui ont voulu dégager le camion, se sont fait caillasser. Les manifestants ont mis le feu à une voiture et à deux motos de la police, et en ont endommagé un autre. Les affrontement sont duré jusqu’à 17 heures. Sept policiers ont été blessés

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Les forces de l’ordre sont intervenues à la mi-journée, aujourd’hui dimanche, pour déloger les opposants au chantier d’autoroute A69 du lieu-dit de La Crémade, à l’est de Castres, où ils s’organisaient en zone à défendre (ZAD) au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé 10.000 personnes. Peu avant 13 heures, les gendarmes mobiles en tenue antiémeutes ont commencé à encercler les maisons, investies la veille en fin d’après-midi par une centaine de militants pour créer une ZAD. Les forces antiémeutes, qui ont fait usage de grenades lacrymogènes, bénéficiaient du soutien de deux blindés. Les maisons abandonnées où les opposants à l’A69 avaient pris place étaient totalement sous contrôle des forces de l’ordre en fin d’après-midi. Au cours de l’évacuation de la ZAD, neuf personnes ont été arrêtées. Lors de la manifestation de samedi, les opposants s’étaient opposés à 1200 gendarmes soutenu par des blindés et des hélicoptères. Plusieurs engins de chantier avaient été sabotés ou incendiés (photo).

Le ministre de l’intérieur Vincent Van Quickenborne ayant démissionné vendredi (à la suite de l’attentat de Bruxelles au cours duquel deux ressortissants suédois ont été abattus), c’est Paul Van Tigchelt qui lui succèdera. Âgé de 50 ans, il s’est fait connaître du public lorsqu’il est devenu directeur de l’OCAM en janvier 2016, quelques mois avant les attentats à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Bruxelles. Les années précédentes, il travaillait au parquet d’Anvers. La rue de la Loi n’est pas un terrain inconnu pour lui. Outre son activité récente au sein du cabinet Van Quickenborne au cours de la présente législature, il a été par le passé le porte-parole et chef de cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur de l’époque, Patrick Dewael.

La date anniversaire de l’emprisonnement de Georges Abdallah est depuis des décennies une journée de mobilisation. Cette année, la mobilisation a été entravée par les interdictions de manifester pour la cause palestinienne. Néanmoins plusieurs initiatives ont eu lieu dans plusieurs pays (nos photos: rassemblement à Athènes et manifestation sauvage à Zurich où toute manifestation liée au Proche-Orient était interdite), et la revendication de la libération de Georges a été portées dans les manifestations de ce dimanche à Paris (30.000 manifestants) et à Bruxelles (20.000 manifestants).

 

Jeudi 19, des éléments de la gendarmerie et des engins pour la démolition sont venus ravager 15 hectares de champs et d’habitations à Mbeye. Les personnes qui habitent là depuis trois générations et qui ont tenté de régulariser leur situation, refusent l’expulsion et ont affronté les gendarmes. Il y a eu plusieurs blessés ainsi que des arrestations. Les habitants de Mbeye ont ensuite fait une descente à Bambilor et dévasté la mairie (photo).

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Les interdictions continuent de tomber pour les manifestations en soutien avec la lutte du peuple palestinien, comme à Lille et  à Montpellier. Vendredi, les meetings en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah prévus à Paris et à Toulouse ont également été interdits. Par contre, ce samedi 21 octobre, la manifestation prévue en faveur de la libération de Georges Ibrahim Abdallah a pu se dérouler à Lannemezan (photo), malgré une interdiction émise par la préfecture des Hautes-Pyrénées. En début d’après-midi, le jour même donc, le tribunal administratif de Pau a suspendu l’exécution de l’arrêté d’interdiction. L’annonce de l’interdiction a naturerellement causé un grand tort à la mobilisation.

Le tribunal administratif de Bordeaux a suspendu l’interdiction de la Préfecture de Gironde du rassemblement « pour la liberté d’expression et le droit de manifester pour la libération de Georges Abdallah ». Vendredi, le secrétaire général, Jean-Paul Delescaut et une secrétaire administrative de l’UD CGT 59 ont été placés en garde à vue pour un communiqué de soutien à la Palestine. Un rassemblement s’est tenu devant le commissariat central de Lille, quelques heures avant leur libération. Le secrétaire général de la CGT Nord 59 avait été interpellé dans la matinée à son domicile pour « apologie du terrorisme » suite à la publication d’un communiqué de l’UD en solidarité avec la Palestine, qui titrait : « La fin de l’occupation est la condition de la paix en Palestine ».