Alexeï Grigoriev a récemment reçu la visite d’un avocat. Durant l’entretien, il lui a expliqué ne plus recevoir de lettres papier, alors qu’il savait que ses proches lui en envoyaient. Cependant, il continue de recevoir des lettres par courriel et demande aux gens de lui écrire par ce moyen (voir ici). Le 7 février 2025, le tribunal militaire a condamné Alexeï Grigoriev à 20 ans de prison, dont 5 ans en prison et les 15 ans restants dans une colonie pénitentiaire à sécurité maximale. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, Alexeï s’opposa ouvertement à l’agression russe. Le 22 mai 2023, il a été arrêté par des agents du FSB. Selon les enquêteurs, il aurait eu l’intention d’incendier le bâtiment du FSB et le bureau d’enregistrement et d’enrôlement militaire.

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Mardi 7 octobre, la cheffe du gouvernement Mette Frederiksen a annoncé sa volonté d’interdire les réseaux sociaux aux enfants jusqu’à l’âge de 15 ans. Les parents pourront avoir la possibilité d’autoriser leur utilisation à leurs enfants à partir de 13 ans selon le projet de loi qui doit être prochainement présenté.

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La justice britannique a mis fin le vendredi 26 septembre aux poursuites contre le rappeur irlandais Mo Chara, qui était accusé d’« infraction terroriste » pour avoir arboré un drapeau du Hesbollah lors d’un concert en 2024 (voir notre article). Lors de son inculpation, une erreur technique s’est produite rendant cette dernière illégale. Le juge de la cour criminelle de Woolwich a déclaré : « la procédure a été engagée illégalement et est donc nulle, Monsieur O’Hanna vous êtes libre de partir », des cris de joie ont alors éclaté parmi les soutiens du rappeur.

À Whitehall, une manifestation de 300 personnes a été organisée par le Mouvement mondial pour Gaza afin d’exiger la protection de la flottille et protester contre la proscription de l’action palestinienne. Scotland Yard avait imposé des conditions pour garder les routes ouvertes et éviter de graves perturbations. Les forces de l’ordre estiment que ces conditions n’ont pas été respectées et ont donc réprimé le cortège, entrainant des affrontements entre manifestants et les agents. Au total, 40 personnes ont été interpellées, 6 « pour agressions contre des policiers », les 34 autres  pour « violation de conditions ».

L’interception de la flottille pour Gaza par la marine israélienne a provoqué de nombreuses protestations dans l’Etat espagnol. À Barcelone, la manifestation a défilé dans les rues sous les slogans de soutien au peuple palestinien. Les Mossos d’Esquadra ont chargé un groupe de manifestants pour les empêcher de couper la Ronda Litoral. À Madrid, les forces de sécurité ont également chargé les personnes qui manifestaient en soutien à Gaza. Deux personnes ont été arrêtée pendant la manifestation. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes. À Valence, Pampelune, Palma et dans toutes les capitales basques, les soutiens à la Palestine sont également descendus dans la rue pour protester contre l’arrestation des membres de la Flottille. Au Pays Basque, des milliers de personnes ont crié « Palestina, askatu » (Palestine libre) à Bilbao, beaucoup portaient foulards et drapeaux palestiniens, ils ont exhibé des photos d’enfants et d’adultes tués par Israël. À Saint-Sébastien, des milliers de manifestants ont défilé derrière une bannière sur laquelle on pouvait lire : « Erasoen gainetik Global Sumud flottilla aurrera ».

Vendredi 19 septembre, l’antifa non-binaire Maja a été à nouveau transférée, de l’hôpital pénitentiaire, où elle se trouvait à cause de son état de santé pendant et après sa grève de la faim, à la prison de Budapest. Le procès de Maja s’est poursuivi dans cette ville, le lundi 22 septembre 2025. Cependant, Maja doit toujours faire face aux conséquences de sa grève de la faim et a été jusqu’ici sous traitement à l’hôpital de la prison. On ne sait pas si son traitement médical se poursuit dans la prison de Budapest. En tout cas, Maja se trouve dans la même cellule que l’année dernière et, jusqu’à présent, aucune amélioration de ses conditions de détention n’a été constatée. Par ailleurs, Maja a refusé de se soumettre à l’habituelle fouille à nu après une visite familiale ce mardi 23 septembre. En conséquence, elle a été menottée et mise à nu de force par le personnel pénitentiaire. Cela a duré environ trois heures. Suite à son refus de se déshabiller complètement, la prison a également engagé une procédure disciplinaire à son encontre.

Effective du lundi 29 septembre au vendredi 3 octobre, le ministre de la Défense danois a pris la décision d’interdire les vols de tous les drones civils suite à une série de survols non-identifiés et presque quotidiens, notamment à proximité de sites militaires et d’un aéroport. Cette annonce intervient alors qu’un sommet européen réunissant les chefs d’État et de gouvernement des 27 États membres se tient ce mercredi 1er octobre à Copenhague.

Vendredi 26 septembre, la Hongrie a publié une liste nouvellement créée d’organisations dites « terroristes » où figure le mouvement « Antifa ». Le décret permet d’imposer des sanctions financières à tout groupe figurant sur la liste et de mettre sur liste noire les personnes qui leur sont associées, lesquelles peuvent être expulsées ou interdites d’entrée sur le territoire. Cette annonce intervient après une décision similaire de l’administration Trump suite à l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk (voir notre article).

Le 11 septembre 2025, l’anarchiste Mikalai Dziadok a été libéré et expulsé de Biélorussie vers la Lituanie. À sa libération, les agents du KGB ont déchiré son passeport. Mikalai devait sortir le 4 avril dernier, mais une nouvelle affaire a été ouverte contre lui pour avoir prétendument dirigé l’organisation Action autonome, préalablement définie comme étant une organisation criminelle. Il avait été arrêté le 11 novembre 2020 et accusé de troubles à l’ordre public, de possession de cocktails Molotov et de propagande antigouvernementale. Au total, 52 prisonniers politiques ont été libérés dans le cadre de négociations entre le dirigeant biélorusse Loukachenko et les envoyés de Trump afin de lever les sanctions contre Belavia, la compagnie aérienne d’État.

Vendredi 26 septembre, le Parlement slovaque a adopté un amendement constitutionnel restreignant les droits des couples de même genre et rendant plus difficile le changement de genre des personnes intersexes. Par ailleurs, cet amendement s’inscrit dans une nouvelle loi constitutionnelle sur la souveraineté du pays, notamment en matière d’identité nationale, qui va instaurer la primauté du droit slovaque sur le droit européen et international.

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