Depuis dimanche, de violentes émeutes se déroulent à Hosby, dans la banlieue de Stockholm. Celles-ci font suite à la mort d’un homme de 69 ans abattu par la police lundi dernier. Une petite centaine de personnes sont descendues dans les rues pour dénoncer les violences policières, ainsi que le racisme et la ségrégation dont les habitants sont victimes de la part des forces de l’ordre. Elles ont incendiés des dizaines de voitures, un garage et un supermarché. Dans la nuit, de violents affrontements ont opposé les deux camps. Trois policiers ont été blessés.

Tôt ce matin, de nouveaux heurts ont éclaté, faisant sept blessés du côté des forces de l’ordre. Plus tard, plus de 300 personnes ont défilé à travers la ville. Sept personnes ont été interpellées dans la matinée. Quatre d’entre elles ont été placées en détention préventive tandis qu’une autre s’est avérée avoir moins de 15 ans, l’âge de responsabilité pénale minimum en Suède. Les deux dernières personnes ont été libérées.

Emeutes dans la banlieue de Stockholm

Emeutes dans la banlieue de Stockholm

Ces 17 et 18 juin, les dirigeants des pays du G8 vont se réunir pour leur sommet annuel à Lough Erne. Plus de 3600 officiers de police britanniques vont être envoyés en renfort sur place afin que, selon les termes de Matt Baggott, chef du Police Service of Northern Ireland, ‘ce sommet soit le sommet du G8 le plus réussi de l’histoire’. La secrétaire d’état Theresa Villiers a affirmé qu’il s’agirait de la plus grosse opération policière jamais organisée en Irlande du Nord grâce à l’aide de la Grande-Bretagne, de l’Irlande et du Canada, mais aussi des 600 gardes de sécurité privés de G4S et autres. L’armée sera également appelée en soutien. Enfin, Baggott a ajouté qu’il serait absolument impossible pour les manifestants d’entrevoir les dirigeants présents et de ‘troubler leur travail’.

Raoul Fuentes Villota avait été arrêté à la mi-novembre à Liverpool en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Suspecté d’appartenir à l’ETA, il est réclamé par Madrid pour, entre autres, ‘tentative d’assassinat’, ‘appartenance à une bande armée’, ‘possession d’armes’ et ‘possession d’explosifs’. Au moment de son arrestation, cela faisait 17 ans qu’il vivait dans la clandestinité en Grande-Bretagne après ne pas s’être présenté à une audience judiciaire en 1995 dans le cadre d’une affaire de fusillade attribuée à l’ETA. Hier, un tribunal britannique a ordonné son extradition vers l’Espagne. Les avocats de Fuentes Villota ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Ils font notamment valoir le fait que l’etarra présumé n’aurait pas un procès équitable en Espagne, mettant en avant le fait qu’ils ait déjà été torturé durant sa détention en juin 1991.

Raul Angel Fuentes Villotta

Raul Angel Fuentes Villotta

Jusqu’à 20 000 partisans de l’opposition russe ont manifesté lundi pour démontrer leur colère contre le Kremlin et exiger la libération de prisonniers politiques. Il y a exactement un an, une manifestation au même endroit à la veille de l’investiture de Poutine pour son troisième mandat s’était terminée par des affrontements entre la police et les manifestants.

Les participants à la manifestation de lundi — qui s’est déroulée dans le calme et sous haute surveillance policière — ont exhorté les autorités de libérer plus d’une vingtaine de personnes qui font face à des accusations criminelles en raison de leur participation à la manifestation de l’an dernier.
Depuis que M. Poutine a repris la présidence, les autorités ont lancé des procédures criminelles contre des militants de l’opposition et le Parlement a voté plusieurs lois répressives qui ont fait fortement augmenter les amendes pour la participation à des manifestations non autorisées.

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Europol (European Police Office) a entamé une série de négociations avec le gouvernement mexicain afin de mettre en place un procédé d’échange d’informations dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, Europol entend par là réunir un maximum de renseignements sur les groupes anarchistes opérant au Mexique. Le 4 octobre dernier, la Commission Européenne a approuvé le début des négociations entre Europol et les autorités mexicaines. L’éventuelle collaboration entre les polices mexicaine et européenne contre les anarchistes se fera dans le cadre de la politique européenne de lutte contre le terrorisme. Un document récemment publié par Europol statue: ‘Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune coopération entre le Mexique et l’Europe en matière de lutte contre le terrorisme. Pourtant, le Mexique est pertinent pour l’Europe. En effet, il y a eu des rapports de la présence de membres de groupes terroristes basé en Europe (par exemple de l’ETA). Le Mexique est également très pertinent pour Europol en raison des multiples attaques extrémistes anarchistes qui y ont été commises. Fréquemment, les auteurs affirment qu’elles ont été effectuées en solidarité avec des anarchistes incarcérés en Europe’. Enfin, Europol a annoncé que les renseignements fournis par la police mexicaine seraient incorporés dans une base de données opérationnelle avec laquelle travaille Europol et qui correspond au ‘terrorisme national’. Son nom officiel: Analysis Work Files Dolphin.

Le Conseil de l’Europe vient de publier un rapport sur la situation carcérale dans les pays membres de l’Union Européenne. Il s’avère que plus de la moitié d’entre eux sont en situation de surpopulation carcérale, la moyenne européenne étant de 99,5 détenus pour cent places. Néanmoins, ces chiffres sont à prendre avec des pincettes dans la mesure où chaque pays établi à sa manière la capacité d’accueil de ses prisons. Les pays ayant la plus forte surpopulation carcérale sont la Serbie (157,6 prisonniers pour cent places), la Grèce (151,7) et l’Italie (147). En Belgique, se nombre s’élève à 27,2. Le rapport avance également qu’en 2011, l’Europe comptait un total de 1,86 millions de détenus, soit 154 prisonniers pour 100.000 habitants. Le rapport souligne enfin les fortes disparités entre les pays, les taux de détenus par 100.000 habitants pouvant passer du simple au décuple (50 en Islande pour 541 en Géorgie).

Ce 28 avril, Alexey Gaskarov a été arrêté à Moscou. Il avait déjà été arrêté et détenu pour avoir pris part, à l’automne 2010, aux protestations, attaques incendiaires et autres occupations contre le projet d’autoroute qui allait détruire la forêt de Khimki. A l’époque, la société gestionnaire du projet avait fait appel à des miliciens fascistes pour chasser les militants anarchistes et écologistes du chantier. Incarcéré, puis libéré suite aux énormes mouvements internationaux de soutien, il avait finalement été blanchi de toute accusation. Dimanche, Gaskarov a été arrêté et placé en détention, accusés d’avoir ‘participé aux émeutes et aux violences à l’encontre des forces de l’ordre’ au cours de la manifestation anti-Poutine du 6 mai dernier. Ce jour-là, la police anti-émeute avait chargé la foule et plus de 600 personnes avaient été interpellées. L’arrestation du militant anti-fasciste intervient quelques jours avant la manifestation ‘anniversaire’ du 6 mai où il devait tenir une place d’avant-garde dans le bloc anti-fasciste.

Alexey Gaskarov

Alexey Gaskarov

En février 2011, une parlementaire suédoise avait proposé un projet de loi visant à créer un fichier des données des dossiers des passagers imposant aux transporteurs aériens de fournir les données des passagers de vols à destination et en provenance du territoire de l’Union Européenne. Mardi, le projet a été rejeté par 31 voix contre 25 par l’institution. Il a été jugé globalement trop intrusif par la commission des libertés civiles du Parlement européen.

Hier, le parquet de Moscou a annoncé sa décision de suspendre toutes les activités du Front de Gauche jusqu’au 19 juillet 2013. Il lui reproche d’être en infraction vis à vis de la loi sur les associations. En novembre dernier, les autorités auraient exigé que le parti indique dans ses statuts, entre autre, le but de son activité, son organigramme ainsi que l’origine de ses financements, ce qu’il n’aurait pas fait. Le leader du Front de Gauche, Sergueï Oudalstov a réagi à cette interdiction: ‘Nous considérons que l’acte du parquet de Moscou est une commande politique, destinée à liquider le Front de Gauche’. Oudalstov est lui-même sous le coup d’une assignation à résidence alors que depuis plus d’un an, la Russie multiplie les poursuites à l’encontre des opposants à Vladimir Poutine.

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