Plusieurs étudiants d’un camp de protestation pro-palestinien ont été arrêtés mercredi à l’université d’Amsterdam, lorsque la police a mis fin au blocus de l’université. Et les étudiants et des militants pro-palestiniens se sont une nouvelle fois heurtés à la police anti-émeute lors d’une manifestation à Amsterdam jeudi soir contre l’intervention policière de la veille. La police a  arrêté trois manifestants. À l’université d’Utrecht, à quelque 40 km au sud d’Amsterdam, la police locale a mis fin à une manifestation pro-palestinienne à la bibliothèque de l’université. Ces manifestations font suite à des mouvements similaires aux États-Unis et en Europe au cours des dernières semaines. Des protestations contre les relations académiques avec Israël ont également lieu dans d’autres universités européennes.

La police néerlandaise a procédé à l’évacuation d’un camp de manifestants pro-Palestiniens sur le campus de l’université d’Amsterdam (UvA). L’université avait demandé aux manifestants lundi soir déjà de quitter les lieux, mais cette demande est restée lettre morte. L’expulsion a dès lors eu lieu avec l’appui d’une unité mobile de la police. Un engin de chantier a été utilisé pour démanteler des barricades des palettes.

Le Parlement européen a adopté mercredi, à une très large majorité, un nouveau paquet législatif visant à mieux contrôler les transactions. La nouvelle législation prévoit notamment la limitation à 10.000 euros des paiements en espèces au sein de l’Union européenne. Cette limite est déjà plus restrictive en Belgique, où elle est de 3.000 euros pour les biens et services. Dans d’autres États, comme l’Autriche ou l’Allemagne, les paiements en cash restaient jusqu’ici illimités.

Le parlement européen (archive)

Début avril, à la suite d’un scandale d’abus dans les appels d’offres, trois anciens directeurs de la municipalité, ont été arrêtés. Malgré ces arrestations, depuis le 19 avril, quatre manifestations on déjà eu lieu exigeant la démission de Erion Veliaj, maire de Tirana, accusé de corruption et de détournement de fond. Lors de la manifestation de ce vendredi 26 avril, les manifestants ont une nouvelle fois tenté d’entrer dans la municipalité, jetant des cocktails Molotov, essayant de briser le cordon de sécurité de la police.

Ce matin (28 mars), le tribunal de Budapest a rejeté la demande des avocats d’Ilaria d’être assignée à résidence en Hongrie. Ilaria est encore une fois apparue au tribunal avec des menottes aux mains et aux pieds ainsi que tenue en laisse par un policier. Les avocats, le traducteur ainsi que des personnes venues soutenir Ilaria (dont faisait partie le dessinateur Zero Calcare) ont été menacé et filmé en plein tribunal par un groupe de militants d’extrême droite. Pour rappel Ilaria est poursuivie dans le cadre des affrontements entre des néo-nazis célébrant leur « jour de l’honneur » (voir notre article). Elle est emprisonnée en Hongrie depuis 13 mois. La prochaine audience est prévue le 24 mai.

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Le groupe armé républicain Arm na Poblachta (« Armée de la République », un groupe constitué en 2017) a pris pour cible deux véhicules de la police nord-irlandaise la nuit de vendredi à samedi. Les véhicules n’ont pas été touchés et la police a trouvé un IED à Curragh Road dimanche. La deuxième tentative a eu lieu à Foreglen Road, à l’extérieur de Dungiven. Quatre hommes, âgés de 22 et 35 ans, et deux âgés de 55 ans, ont été arrêtés lundi après un certain nombre de perquisitions dans des propriétés situées dans les régions d’Omagh et de Derry.

 

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Le tribunal régional de Riga ordonne la dissolution du Front Ouvrier de Lettonie (Latvijas Strādnieku fronte), à ​​la suite d’une demande du bureau du procureur général. La décision a été prise sur la base de la loi sur les associations et les fondations, en tenant compte de l’avis du service de sécurité de l’État et d’autres informations obtenues sur « l’action de ladite association contre le système étatique letton et les valeurs démocratiques » ainsi que « la glorification de l’idéologie communiste ». Le tribunal a décidé que le groupe constituait une « menace pour la sécurité nationale ». Fondé en 2018, le Front Ouvrier de Lettonie est la cible d’un harcèlement politique et judiciaire depuis 2022, en réaction aux actions du Front en faveur du maintien du Monument aux soldats de l’armée soviétique qui ont libéré la ville de Riga et la Lettonie soviétique des envahisseurs hitlériens, monument que les autorités ont démantelé en août 2023. En parallèle, les autorités lettones réhabilitent les collaborateurs nazis.

La police néerlandaise a levé le blocage d’une autoroute aux abords d’Amsterdam et procédé à 326 arrestations d’activistes climatiques. Les militants du mouvement Extinction Rebellion bloquaient l’A10 pour protester contre le financement des combustibles fossiles. Tandis que 31 personnes ont été arrêtées pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui sur la route, 295 autres l’ont été pour violation de la “loi sur les manifestations publiques”. Ces dernières ont été emmenées à bord d’autobus vers Amsterdam-Nord, où elles ont ensuite été relâchées. La manifestation avait été interdite. Ces derniers mois, la police a déjà dû faire usage de canons à eau lors de blocages similaires à La Haye ou à Amsterdam. Des centaines de personnes ont été arrêtées lors de ces actions.

Vendredi après-midi, les autorités de Moscou avaient mis en garde les habitants contre toute manifestation “non autorisée” après l’annonce de la mort en prison de l’opposant Alexeï Navalny. Mais dans la soirée, des personnes faisaient la queue pour déposer des fleurs dans plusieurs cités russes sur des monuments à la mémoire de dissidents politiques, et des interpellations avaient déjà été signalées. Plus de 101 personnes ont été arrêtées dans dix villes, principalement des grands centres urbains. Une soixantaine ont été interpellées et placées en détention à Saint-Pétersbourg, une quinzaine à Nijni Novgorod et une dizaine à Moscou. Alexeï Navalny, 47 ans, purgeait une peine de 19 ans de prison pour “extrémisme” dans une colonie reculée de l’Arctique, dans des conditions très difficiles.

EDIT: Le nombre des personnes arrêtées par les forces de sécurité russes pour avoir rendu un hommage public à Alexeï Navalny s’élève à plus de 400 personnes dans 36 villes du pays

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Lundi 29 janvier, lors de la première audience du procès contre les antifas, le parquet a présenté son réquisitoire. Pour Ilaria, sous enquête pour deux agressions, avec les circonstances aggravantes d’avoir agi tout en étant à connaissance de l’existence d’une organisation criminelle et d’avoir commis un acte possiblement mortel, le parquet a demandé une condamnation à 11 ans. Pour Tobias et l’autre camarade allemande, accusé.e.s de faire partie d’une association de malfaiteurs, face à une peine maximale de 5 ans, le parquet a demandé des condamnations à 3 ans et 6 mois. Les inculpés doivent choisir de se déclarer innocents et affronter un procès normal, ou reconnaître sa propre culpabilité. La peine maximale que l’inculpé peut encourir est alors celle demandée à cette occasion par le parquet. Ilaria s’est déclarée innocente et, à la demande du juge d’indiquer des éléments à sa décharge, elle a fait remarquer qu’elle ne pouvait pas se défendre parce qu’on ne lui a jamais fait parvenir le dossier judiciaire traduit et elle n’a pas non plus eu accès aux vidéos et aux photos présentés par le parquet comme preuves. La camarade allemande, qui se trouve actuellement en Allemagne, soumise à un contrôle judiciaire, s’est déclarée innocente. Son avocat a demandé que son contrôle judiciaire soit levé, ce qui a été refusé.

Tobias a choisi de se déclarer coupable, tout en contestant la peine demandée par le parquet, c’est-à-dire trois ans et six mois à purger dans une prison de sécurité maximale. Après s’être retiré pendant quelques minutes pour évaluer la situation de Tobias, le juge a émis à son encontre une condamnation à trois ans, à purger pour les deux tiers dans une prison de sécurité maximale, et une interdiction de revenir en Hongrie pendant cinq ans après sa peine. Le parquet, qui considère cette condamnation comme trop légère, a fait appel de la sentence. A ce point, le parcours judiciaire de Tobias se sépare de celui des autres inculpées et l’audience en appel pour lui aura lieu en octobre. La prochaine audience pour Ilaria et la camarade allemande a été fixée pour le 24 mai.

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