Un tribunal russe a condamné un jeune homme de 17 ans à six ans de détention dans une colonie pénitentiaire pour mineurs pour avoir tenté d’incendier des bureaux de recrutement de l’armée en signe de protestation contre la guerre en Ukraine. Yegor Balazeikin, avait lancé des cocktails Molotov à Saint-Pétersbourg et dans sa ville natale de Kirovsk, pour protester contre la guerre où son oncle a trouvé la mort. Selon les autorités russes, 220 attaques ont été recensées depuis le début de la guerre en l’Ukraine. Des chiffres contestés par le média russe indépendant Mediazona, qui rapporte 113 attaques depuis le 26 juillet de l’année dernière. De leur côté, les services britanniques affirment que ces attaques ont notablement augmentées ces derniers mois. Une manière de record a été établi lorsque douze attaques incendiaires contre des centres de conscription militaire ont été enregistrés dans toute la Russie en seulement 24 heures, le 31 juillet dernier. Les bâtiments visés abritaient des centres de conscription militaire à St. Peterburg, Kazan, Volsk, Omsk, Rossosha, Mozhaisk, Podolsk, Verkhneuralskoye, Kaluga, Kopeisk et dans d’autres villes. La majorité des assaillants présumés étaient des femmes.

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Le procès contre trois antifascistes pour les heurts avec les néo-nazis durant le Jour de l’honneur 2023, devrait commencer le 29 janvier, à Budapest. Deux d’entre elles, Tobi et Ilaria, se trouvent toujours en détention préventive en Hongrie. Deux sont maintenant accusé.es de la préparation d’un acte délictueux et d’appartenance à une association de malfaiteurs. La troisième (Ilaria) est accusée d’avoir participé à au moins un délit et d’appartenir à une association de malfaiteurs. Pour cela, le procureur exige actuellement une peine d’onze ans de prison dans le cas qu’elle fasse des aveux le premier jour de procès, sinon elle risque jusqu’à 16 ans de prison. Le chef d’inculpation originel de « violence contre un membre de la communauté » ne tenait visiblement plus débout dans cette affaire, parce qu’il s’agit d’un paragraphe de la loi hongroise sur la protection des minorités. Le procureur a dû conclure que les nazis ne constituent pas une minorité digne de protection. Les autorités en charge de l’enquête construisent donc une prétendue organisation criminelle internationale qui est censée être derrière les attaques contre les nazis.

La Hongrie a présenté une demande d’extradition à l’Allemagne pour Maja, arrêté.e en décembre dernier à Berlin (voir notre article). Comme elle l’a déjà fait pour l’antifasciste italien Gabriele détenu à Milan. Dans les prochaines semaines, la Cour d’appel de Berlin décidera si Maja sera extradé.e vers la Hongrie. 13 antifascistes sont encore recherchés en Europe par les autorités. La répression et les tentatives de briser la solidarité par rapport à cette affaire continuent aussi en Allemagne. Le 10 janvier, juste après un parloir avec Maja, deux de ses proches ont vu leur domicile perquisitionné par la police judiciaire du Land de Saxe. Pendant sept heures (de 20 heures à 3 heures du matin), « chaque page a été feuilletée, chaque pierre a été retournée ».

Ladislav Kuc est un militant slovaque pour la libération animale qui a purgé une peine de 12 ans de prison à la suite d’une action à l’explosif devant un McDonald’s le 28 décembre 2011, qui n’a blessé personne. Il a purgé 12 ans et sa détention a été difficile. Comme on lui a refusé des soins médicaux de base, il a passé ses premières semaines de liberté à prendre des rendez-vous avec des médecins. L’ABC de Philadelphie organise une collecte pour l’aider : https://fundrazr.com/027Cec

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Des manifestants pro-palestiniens sont descendus avant-hier dans les rues de Londres et des affrontements ont eu lieu entre les manifestants et la police métropolitaine sur le pont de Westminster. Bloqués par la police, les manifestants ont fait un sit-in sur le pont. Les manifestants exigeaient la fin du génocide en cours depuis trois mois à Gaza et un cessez-le-feu immédiat. La manifestation n’était autorisée que dans une zone restreinte et jusqu’à 15 heures seulement.

Lundi 11 décembre, Maja,  a été arrêté.e à Berlin dans le cadre des enquêtes sur différents affrontements contre des néonazis, pendant la période du « Jour de l’honneur » de 2023, à Budapest. Des milliers de néonazis s’étaient rassemblés dans la capitale hongroise et certains d’entre eux avaient été attaqués. Ilaria et Tobias sont en détention à Budapest depuis février, accusés d’avoir participé à ces actions, et Gabriele est actuellement détenu à Milan. Certain.e.s camarades allemand.e.s visé.e.s par d’autres mandats d’arrêt européens pour les mêmes faits sont en fuite depuis plusieurs mois. Lors de son interpellation, Maja a été jeté par les agents de police à travers une porte vitrée, ce qui lui a causé plusieurs coupures et écorchures. Juste après l’arrestation, il y a eu plusieurs perquisitions domiciliaires chez ses proches. Un mandat d’arrêt national allemand et aussi un mandat d’arrêt européen, produit par l’Hongrie, avaient été émis contre Maja. Le mandat d’arrêt allemand a été mis en exécution lors de l’audience de validation de l’arrestation et depuis Maja se trouve en détention préventive. Dans les semaines à venir, le tribunal décidera si le procès contre Maja aura lieu en Allemagne ou s’il y aura une extradition en faveur des autorités judiciaires hongroises.

Le même jour, à Milan, l’audience pour l’extradition de Gabriele, interpellé le 21 novembre par les Carabinieri, suite à un mandat d’arrêt européen émis par un juge hongrois, a été reporté une nouvelle fois. Le juge a décidé de poser des questions au gouvernement hongrois sur les conditions de détention et d’exiger de celui-ci des garanties quant au déroulement du procès et à l’indépendance de la justice. La prochaine audition à ce sujet aura lieu le 16 janvier.

Fin novembre, l’anarchiste Ruslan Siddiki a été arrêté, car suspecté d’avoir provoqué le déraillement d’un train de marchandises dans la province de Riazan. Le 2 décembre, le tribunal du district de Dorogomilovsky, à Moscou, a placé Ruslan en détention préventive. Les actions de sabotage des lignes ferroviaires sont assez courantes, en Russie. Des guérilleros les utilisent pour bloquer les livraisons de matériel militaire aux forces armées qui interviennent sur le territoire ukrainien. Ce déraillement a eu lieu le 11 novembre, à 190 km du terminus de Moscou. Un tronçon de voie de 300 mètres avait été endommagé à la suite de l’explosion d’engins explosifs artisanaux et les 19 premiers wagons d’un train tombés dans un fossé. Les services de sécurité ont également accusé Ruslan Siddiki d’avoir part à l’attaque contre l’aéroport militaire de Riazan, le 20 juillet. Quatre drones chargés d’explosifs avaient volé jusqu’à la base de Dyagilevo. Ruslan est accusé d’« acte de terrorisme » (article 205 du code pénal de la Fédération russe, paragraphes 2.a et 2.v) et de « possession de matériel explosif » (art. 222.1, par. 3.a). Il risque une peine allant de 12 à 30 ans de prison.

 

Une vague d’interdiction et de répression de la solidarité avec la Palestine traverse l’Europe depuis l’offensive du Hamas contre Israël : interdiction de Samidoun en Allemagne et interdiction de rassemblement et de manifestations en France, comme à Nantes ou à Toulouse. Au Royaume-Unis, la ministre de l’intérieur, suella Braveman, a décrété qu’arborer un drappeau palestinien serait considéré par la police comme une « offense criminelle ». Face à cette pression, par pusillanimité ou par opportunisme, plusieurs forces de gauche se sont désolidarisées de la Palestine ou des forces soutenant la résistance palestinienne.

EDIT: A Paris, malgré l’interdiction, des milliers de manifestants se sont rassemblés en soutien à la Palestine place de la République. La police est intervenue en lançant des grenades lacrymogènes et en utilisant une autopompe contre les manifestants qui ont lancé des projectiles et ont dressé des barricades. Il y a eu une dizaine d’interpellations.

 

Toby Shone est un anarchiste qui a été incarcéré pendant presque deux ans, car accusé d’être l’administrateur du projet de contre-information 325.nostate.net (voir notre article). Après que les poursuites pour des raisons politiques soient tombées, Toby a été condamné à 3 ans et 9 mois pour la possession de cannabis et de LSD (voir notre article). Il a été libéré le 28 décembre dernier, avec des restrictions importantes, sous la surveillance d’une équipe multi-forces qui comprenait la National Security Division (anti-terrorisme) et il a été obligé de vivre pendant 9 mois au centre d’hébergement de Gloucester.

Il avait déménagé depuis à peine 9 jours dans un appartement quand, le matin 19 septembre,  il a été arrêté alors qu’il se rendait en voiture à un rendez-vous avec son conseiller de probation. Il serait accusé d’avoir enfreint deux des conditions de sa semi-liberté (avoir été en possession d’un téléphone et avoir participé à une réunion à Bristol en août). On peut lui écrire à cette adresse : Toby Shone / prisoner’s number : A7645EP / HMP Bristol / 19 Cambridge Road / Bishopston / Bristol BS7 8PS (Royaume-Uni).

Christopher O’Kane (photo, à gauche), de Derry, est accusé d’avoir accédé à une feuille de calcul contenant des données policières. Le 8 août dernier en effet, des informations personnelles sur tous les membres actifs et le personnel civil de la police d’Irlande du Nord, la PSNI ont été publiées par erreur. Le 18 août, le domicile d’O’Kane a été perquisitionné: il a été inculpé pour possession de ces informations et s’est d’abord vu refuser la liberté sous caution. Des milliers d’autres personnes avaient eu accès a ses données sans avoir été inculpées, mais O’Kane travaillait pour des sites web du groupe politique républicain irlandais Saoradh et l’Irish Republican Prisoners Welfare Association. Le juge l’a libéré sous caution et sous conditions, avec un bracelet électronique. Dans la nuit de mardi à mercredi, l’entreprise de sécurité G4S qui s’est présentée pour fixer le bracelet sur sa personne a qualifié O’Kane de « non coopératif », ce qui a conduit à sa réincarcération. Entre-temps, un ancien interné républicain, Ciarán « Zack » Smyth (photo de droite), a été renvoyé à la prison de Maghaberry, apparemment à la suite d’une rencontre fortuite de quelques secondes, dans une rue de Belfast, avec un autre ancien prisonnier républicain.