Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le « portrait-robot génétique » est un nouvelle technique consistant à extraire d’une trace génétique des renseignements sur l’apparence physique d’un suspect inconnu. Si les Pays-Bas ou l’Espagne ont intégré cette technologie dans leurs méthodes d’enquête, elle était jusqu’à il y a peu interdite en France. Seule était autorisée la comparaison, à des fins d’identification, de segments précis de l’ADN avec les profils enregistrés. En dehors du sexe – exception tolérée par le législateur –, ces dix-huit segments ne livraient aucune information sur la morphologie de la personne. L’analyse des segments de l’ADN renseignant l’apparence d’un individu était réservée aux domaines scientifique et médical.

Dans un arrêt du 25 juin, passé relativement inaperçu, la Cour de cassation a jugé que le « portrait-robot génétique » ordonné par un juge d’instruction lyonnais dans une affaire de viol était conforme au droit, contre l’avis du ministère de la justice. L’avocat général de la Cour de cassation s’était prononcé contre la légalité du « portrait-robot » en se référant aux deux articles du code civil qui encadrent les possibilités d’exploitation de l’ADN (ainsi l’article 16.10 prévoit que l’examen des caractéristiques génétiques d’un individu ne peut être entrepris qu’à des fins médicales ou de recherche scientifique et avec son consentement). Mais la Cour de cassation a considéré que ces articles ne s’appliquait pas dans ce cas.

Prise de cours, la chancellerie multiplie depuis les consultations pour encadrer cette nouvelle technique. Dans l’attente d’une circulaire du ministère, les cinq laboratoires de l’Institut national de la police technique et scientifique (INPS) se préparent à produire des portraits-robots génétiques pour le premier semestre 2015. Un rapport ADN donne des conclusions du type « Origine biogéographique européenne avec une très forte probabilité, individu aux cheveux châtains avec une teinte majoritairement claire et des yeux bleus », mais les scientifiques travaillent déjà sur de nouveaux marqueurs exploitables : écartement des pupilles, largeur de la mâchoire, volume de la boîte crânienne…

Le réveillon de Noël a été émaillé d’affrontements entre des manifestants et la police à Hong Kong. Cette dernière a annoncé, jeudi 25 décembre, avoir procédé à une dizaine d’arrestations. Les forces de l’ordre ont fait usage de sprays au poivre et de bâtons pour disperser les protestataires. Il s’agit des premiers incidents depuis l’évacuation des barricades et des villages de tentes érigés par le mouvement Occupy Central et les fédérations d’étudiants. Dix hommes et deux femmes âgés de 13 à 43 ans ont été interpellés pour violences sur représentant de l’ordre, résistance à un représentant de l’ordre et troubles à l’ordre public notamment.

Les chaînes de télévision ont diffusé des images des affrontements où l’on voit des manifestants plaqués au sol. Deux policiers ont également été blessés. D’autres protestataires s’étaient réunis dans le quartier de Causeway Bay, autre gros point de blocage évacué la semaine dernière, en brandissant des parapluies jaunes, accessoire utilisé pour se protéger des projections de gaz au poivre devenu l’emblème de leur mouvement.

Hong Kong: Une dizaine de manifestants arrêtés

Ministre de l’Intérieur péruvien et le procureur contre le terrorisme sont venus dans les locaux du Mouvement pour l’Amnistie et les droits fondamentaux (MOVADEF), dans le centre de Lima, où se tenait une exposition de peintures faites par les prisonniers du PCP-SL. Les autorité considèrent que cette exposition relèvent de « l’apologie du terrorisme » tandis que le représentant du MOVADEF (par ailleurs avocat du Président Gonzalo) parle de « l’expression artistique d’une solution politique ».

Plusieurs personnes ont été interpellées la semaine passée, soupçonnées d’être impliquées dans des attaques au cocktail molotov contre deux gendarmeries en Bretagne en juin. Les personnes, interpellées par les hommes de la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire française, dont le nombre n’a pas été précisé, appartiennent toutes à la mouvance nationaliste bretonne.

Dans la nuit du 12 au 13 juin, les gendarmeries de Huelgoat (Finistère) et d’Uzel (Côtes-d’Armor), avaient été la cible de jets de cocktails molotov qui n’avaient pas fait de dégâts. Le sigle « ARB » (Armée révolutionnaire bretonne) avait été tagué sur un muret de la gendarmerie d’Uzel et sur le portail de celle de Huelgoat.

France/Bretagne: Arrestations suite aux attaques contre les commissariats

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester vendredi après-midi au centre de Mexico, trois mois exactement après la disparition et le probable massacre, le 26 septembre, de 43 étudiants de l’école normale d’Ayotzinapa. Menés par les parents et les proches des victimes, notamment les élèves de cette école située dans l’Etat du Guerrero, les manifestants ont ainsi voulu marquer la poursuite de leur combat pendant la période des fêtes de fin d’année. « Vivants on les a emmenés, vivants nous les voulons », ont de nouveau scandé les manifestants, précédés par les portraits des 43 disparus.

Pendant la veillée de Noël, les parents avaient déjà manifesté sous une forte pluie devant Los Pinos, la résidence officielle du président de la République. Les parents et les proches ont également manifesté jeudi devant l’ambassade d’Allemagne à Mexico, pour exiger de Berlin que cessent les ventes d’armes au Mexique, dont certaines utilisées, selon eux, pendant l’attaque contre les étudiants.

Un militaire colombien, Carlos Becerra Ojeda a été libéré vendredi dans une zone rurale de la province du Cauca (sud-ouest). Il avait été légèrement blessé au cours des affrontements qui s’étaient déroulés au moment de sa capture et qui avaient fait cinq morts parmi les militaires dans la municipalité de Santander de Quilichao le 19 décembre.

Colombie: Les FARC libèrent un militaire

Une semaine après leur condamnation, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia ont été placés en assignation à résidence avec toutes les restrictions. Ils sortent donc de prison mais il leur est interdit de voir toute personne n’étant pas domiciliée dans la même maison. D’autre part, Lucio a lui aussi, comme Francesco et Graziano, été transféré dans la section AS2 de la prison de Ferrara. Si vous souhaitez leur écrire, leur adresse est :

Francesco Sala, Graziano Mazzarelli et Lucio Alberti / c/o C.C. via dell’Arginone, 327 / 44100 Ferrara / Italie.

Mardi 23, autour de 11 heures du matin, la DIGOS de Bologne a fait irruption dans les maisons de quatre anarchistes à la recherche « d’armes et d’explosifs » (art. 41), suite à l’incendie des câbles sur la ligne à grande vitesse Bologne-Milan, quelques heures plus tôt aux portes de Bologne. Les perquisitions se sont déroulées assez rapidement et n’ont donné aucun résultat.

Le sabotage de la ligne Bologne-Milan

Le sabotage de la ligne Bologne-Milan

L’ancien dirigeant de l’IRA véritable, Michael McKevitt, s’est vu refuser sa libération. Arrêté en 2001, il avait été condamné en 2003 à 20 ans de prison; c’est la première personne a avoir été condamné pour avoir « diriger du terrorisme » . Arrivé à un tiers de sa peine, il aurait pu bénéficier d’une réduction de peine.

Irlande du Nord: Michael McKevitt reste en prison

Signalant l’intensification de leurs activités dans l’état du Kerala, les maoïstes ont déclenché trois attaque simultanées ce lundi dans les districts de Palakkad et de Wayanad. Un groupe armé d’une quinzaine de personnes a pris d’assaut le bureau du département forestier à Mukkali vers 1h30 du matin, brûlant des dossiers et endommageant du matériel informatique. Les guérilleros ont également incendié un véhicule gouvernemental devant le bâtiment. Avant de quitter les lieux, les maoïstes ont collé des posters sur les murs, appelant la population à se soulever contre le gouvernement et à prendre les armes. Les pamphlets déposés sur place dénonçaient quant à eux la situation des tribaux dans les jungles de la région.

Un peu plus tard, vers 7h du matin, un groupe de sept guérilleros ont attaqué le KFD et le McDonalds de la ville de Palakkad. Les hommes, tous masqués, ont brisé les vitres des restaurants et ont distribué des tracts appelant les habitants à combattre les agents de l’impérialisme américain.

Un poste forestier situé à Kunjom a également été attaqué lundi matin. Etant donné que personne ne se trouvait sur place, les autorités ne se sont rendus compte de cette attaque que beaucoup plus tard. Les assaillants avaient laissé sur place des copies du magazine Kaattuthee, le bulletin officiel d’une branche du CPI(maoïste) en charge des questions forestières.