Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal correctionnel de Marseille s’est déclaré incompétent pour juger un policier soupçonné “d’homicide involontaire”, car le tir mortel d’un flash-ball du policier n’a été jugé “ni accidentel ni involontaire”. Le président du tribunal correctionnel a donc conclu, le 25 novembre, qu’il reviendrait à la juridiction compétente de juger le policier. Autrement dit, la cour d’assises.

Le policier avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel pour homicide involontaire pour avoir tué, lors d’une intervention pour une rixe dans un foyer des quartiers nord de Marseille, un Algérien de 43 ans. Atteint au thorax, victime d’un arrêt cardiaque, l’homme était mort le lendemain, un décès uniquement dû au tir du policier selon les expertises. Lors d’un première audience le 15 octobre 2013, quatre à six mois de prison avec sursis avaient été requis contre le policier, qui avait plaidé la légitime défense.
Le policier avait non seulement visé le thorax, mais tiré à 4,40 mètres de sa victime alors que la distance de sécurité est de 7 mètres minimum.

Les trois personnes arrêtées et inculpées la semaine passée pour « apologie terrorisme », parmi lesquels un anciens prisonniers des GRAPO Suso Cela Seoane, et un avocat des prisonniers de cette organisation Juan Manuel Olarieta Alberdi, ont été mis en liberté provisoire en attendant leur procès.

Dans la nuit du 27 novembre, les forces de sécurité israéliennes ont effectué une série de raids contre des militants palestiniens. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées à Al-Khalil et à Jenine. Parmi eux, Abdel-Alim Da’na un dirigeant du FPLP et professeur à l’Université Polytechnique de Palestine. Abdel Alim a déjà passé 17 années dans les prisons d’occupation depuis 1972. Son fils, Bashar, est détenu depuis le mois d’avril sans procès ni inculpation.

Abdel-Alim Da’na

Abdel-Alim Da'na

Une patrouille du 2e Bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale a livré un combat contre un détachement de la NPA dans une zone forestière de Guinobatan (Albay) ce dimanche matin. Les guérilleros ont pu échapper aux militaires mais ont du abandonner du matériel sur le terrain, notamment un IED.

Les 650 employés syndiqués UNIFOR de l’usine Tembec à Témiscaming ont déclenché une grève mercredi en début de soirée après l’échec des négociations des derniers jours. Jeudi, un syndicaliste a été arrêté ce matin après une altercation avec un agent de sécurité au piquet de grève. Les geévistes bloquant l’accès à l’usine aux employés non-syndiqués et aux sous-traitants, la direction a été en justice.

La Cour supérieure vient d’ordonner au syndicat Unifor de permettre l’accès au site aux sous-traitants, employés non-syndiqués et clients. Elle lui demande aussi de cesser « d’intimider, d’harceler, de menacer et d’injurier » ces personnes qui ont légalement le droit d’entrer sur le site. L’injonction limite également à 20, le nombre de manifestants à chaque entrée. De plus, ces manifestants ne peuvent s’approcher qu’à plus de 4 mètres des entrées. Le juge ordonne au syndicat d’informer ses membres du contenu de l’injonction dans les prochaines 24 heures. Il autorise tout policier à prendre tous les moyens, y compris la force, pour faire respecter l’injonction.

Canada: Décision juridique contre les grévistes de Tembec

Au petit matin du 23 novembre 2014, un distributeur automatique de billet de la Banque du Pirée, square de Canningos (centre d’Athènes) a été incendié. Quatre jours plus tard, tôt dans la matinée du 27 novembre, un engin explosif a été placé devant le siège de la Poste grecque (ELTA) du district de Pefki. Ces actions ont été réalisées en solidarité avec les grévistes de la faim Nikos Romanos et Yannis Michailidis.

A l’occasion du congrès du Front National à Lyon une importante manifestation a eu lieu. Les arrestations ont commencées avant le début du rassemblement : plusieurs personnes ont été arrêtées après que la police ait fouillé leurs affaires, un bus de paris et un autre d’Allemagne ont été bloqué à l’entrée de la ville. La manifestation a démarré en scandant « Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le programme des fascistes mais aussi du Parti Socialiste » Les vitres d’un MacDonald qui avait proposé à la ville de « débarasser la place des Rroms » ont été brisées. Un service d’ordre qui démontait les barricades a dû précipitamment quitté la manifestation et des affrontements ont rapidement éclaté entre les manifestants et la police qui attaquait l’arrière du cortège. La police s’est servie à plusieurs reprises d’auto-pompes, de gaz lacrymogènes et de flashballs, plusieurs manifestants ont été blessés et au moins 17 personnes ont été arrêtées.

Manifestation antifasciste à Lyon

Manifestation antifasciste à Lyon

Lundi 10 novembre dernier, dans le quartier Dos de Marzo de la ville de Sabanagrande, une opération d’expulsion de terrains squattés a commencé dans la matinée et a rapidement tourné à l’affrontement entre habitants et police anti-émeute (ESMAD). Sur l’importante vía Oriental, la circulation automobile a été bloquée pendant plusieurs heures, durant lesquelles les émeutes continuaient. Des émeutiers ont tenté de saccager la maison du maire. La mairie et d’autres bâtiments publics ont été caillassés. Les ESMAD ont mis du temps à rétablir l’ordre, noyant une grande partie de la ville dans les lacrymogènes…

Colombie: Affrontements à Sabanagrande

Le matin du 17 novembre, deux anarchistes ont été perquisitionnés dans le cadre d’une procédure des ROS (unité spéciale des carabiniers chargée de l’antiterrorisme) suite à l’irruption, le 11 novembre, dans un siège du Parti Démocrate du quartier Corvetto à milan d’une vingtaine de personnes cagoulées qui avaient envahi le local du parti pendant une réunion, déroulant une banderole solidaire où était écrit « Bloquons les expulsions – Non au TAV », allumant des fumigènes et endommageant le lieu.

Le 18, lors des affrontements pendant la procédure d’expulsion de l’espace anarchiste occupé Rosa Nera et du Corvaccio, trois anarchistes ont été arrêtés. Dans la soirée, des vitrines et des banques sont endommagées au cours d’une manifestation non-autorisée vers la prison de San Vittore. Dans la matinée du 19, les trois anarchistes arrêtés pendant l’expulsion sous l’accusation de refus d’obtempérer ont été remis en liberté.