Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le centre culturel occupé ‘OVB’ de Zaandam aux Pays-Bas a été expulsé par la police anti-émeute néerlandaise il y a quelques jours. Alors même que le squat était solide, accepté dans sa ville et très actif, le bâtiment a été vendu à un propriétaire privé qui veut transformer le lieu en appartements. Trois personnes ont été arrêtées.

La police expulse le squat OVB.

La police expulse le squat OVB.

Nous vous avions déjà parlé de cette affaire qui ridiculise la justice turque depuis 16 ans, en janvier dernier (voir l’article). En 1998, une explosion sur le marché aux épices d’Istanbul fait 7 morts et de nombreux blessés. Immédiatement la police turque s’empare de l’affaire et prétend que c’est un attentat du PKK, produisant au besoin et au moyen de tortures, des preuves falsifiées. Pinar Selek, militante féministe turque ayant fréquenté des séparatistes kurdes dans le cadre de son travail, est arrêtée et elle-même torturée. En 2000, premier procès, un témoin se rétracte, affirmant avoir été torturé, et les experts prouvent que l’attentat n’en était pas un : c’est une bonbonne de gaz d’un réchaud qui a explosé. Pinar est relaxée et relachée. Depuis, la justice a par trois fois fait appel et condamné à l’occasion la militante à la prison à perpétuité pour la relaxer plus tard. Le procureur vient à nouveau de demander la perpétuité contre Pinar, qui vit maintenant exilée à Strasbourg.

Turquie : La justice demande encore une fois la perpétuité contre Pinar Selek

Ce samedi, de nombreux enseignants et étudiants manifestaient une fois de plus pour dénoncer le meurtre des 43 étudiants. Des membres de la CNTE (Coordination National des Travailleurs de l’Education) ont trouvé sur le bord de la route une pleine camionnette de jeunes gens qui se préparaient à infiltrer la manifestation contre rémunération. Ceux-ci ont été détenus pendant quelques heures, ils ont dû défiler ligotés en portant des pancartes ‘infiltré’. Suite à cela, ils ont chacun dû dire quelques mots au micro pour donner leur âge et leur profession et pourquoi ils avaient acceptés d’être payés pour infiltrer le rassemblement. Les détenus ont ensuite été livrés à une association de défense des droits de l’homme, ceux-ci ont déclarés qu’ils n’avaient été ni maltraités, ni insultés et qu’ils n’avaient pas souffert. Physiquement en tout cas, puisqu’on peut imaginer l’état de leurs egos.

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Les ‘Infiltrados’ manifestent.

Les 'Infiltrados' manifestent.

200 personnes ont été arrêtées à Athènes la nuit dernière, toutes ont été relachées sauf 25 qui passeront au tribunal ce mardi. Ils sont accusé de divers délits et crimes : tentatives de meurtre sur policier, vol, destructions, possession de cocktails molotov. Les anarchistes athéniens seront de retour dans la rue cette après-midi dans un cortège pour Nikos Romanos lors d’une manifestation syndicale. Pour la situation de Nikos : il serait très affaiblit et aurait décidé de faire la grève de la soif. Il est difficile d’avoir plus d’informations puisque la direction de l’hopital coopère avec la police et refuse de donner des informations sur son état de santé. La crise en est à un tel point que le premier ministre rencontrera lundi les parents de Nikos Romanos.

Affiche pour Nikos Romanos

Affiche pour Nikos Romanos

Le 6 décembre 2008, Alexis Grigoropoulos, un jeune grec de 15 ans était assassiné par la police. A l’époque des émeutes avaient secoué la Grèce pendant des semaines donnant lieu aux plus violents affrontements depuis la chute de la dictature. Depuis, chaque 6 décembre est commémoré par de grandes manifestations qui donnent lieu à de violentes émeutes. Cette année le 6 décembre avait une connotation singulière puisque l’ami de Alexis Grigoropoulos, qui était présent lors de son meurtre est Nikos Romanos, prisonnier anarchiste en grève de la faim depuis un mois. Des scènes de guerre ont eu lieu toute cette nuit à travers toute la Grèce. C’est à Athènes et à Thessalonique que les affrontements ont été le plus violent. A Athènes, de nombreuses banques et grands magasins ont été attaqués, les manifestants ont vidé un magasin Zara de son contenu et l’ont brûlé dans la rue. Au moins une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans la capitale. La police répliquant aux bombes à main artisanales et aux cocktails molotov par des tirs d’auto-pompe et des grenades lacrymogènes.

Mise à jour : 200 personnes ont été arrêtées à Athènes, tous ont été relachés sauf 25 qui passeront au tribunal ce mardi. Ils sont accusé de divers délits et crimes : tentatives de meurtre sur policier, vol, destructions, possession de cocktails molotov. Les anarchistes athéniens seront de retour dans la rue cette après-midi dans un cortège pour Nikos Romanos lors d’une manifestation syndicale. Pour la situation de Nikos : il serait très affaiblit et aurait décidé de faire la grève de la soif. Il est difficile d’avoir plus d’informations puisque la direction de l’hopital coopère avec la police et refuse de donner des informations sur son état de santé. La crise en est à un tel point que le premier ministre rencontrera lundi les parents de Nikos Romanos.

Affrontements du 6 décembre 2014 à Athènes

Affrontements du 6 décembre 2014 à Athènes

Depuis le 1er décembre, tous les passeports qui sortent des bureaux de l’administration belge sont équipés d’une puce dotée d’une fonctionnalité appelée « supplemental access control », qui rend encore plus difficile la lecture non autorisée des données personnelles du citoyen, comme ses empreintes digitales. Les passeports belges sont équipés d’une puce depuis 2004. La Belgique était à l’époque le premier pays au monde à avoir mis en place ce système de sécurité pour lequel le passeport belge avait d’ailleurs reçu un prix Interpol. Le système a évolué depuis lors, notamment avec l’enregistrement des empreintes digitales. Et le passeport belge est resté parmi les plus sûrs au monde. Il est même le troisième passeport mondial en terme de nombre de pays auxquels il donne accès sans visa.

Belgique: De nouvelles puces pour les passeports

La police est intervenu ce vendredi soir à Bâle pour maîtriser une manifestation contre la conférence de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à la fin de la réunion de deux jours qui s’est déroulée dans la ville. Des affrontements, qui ont opposé policiers et manifestants après une action qui a rassemblé quelque 500 personnes, ont débuté après 20 heures sur la Claraplazt, où s’achevait la manifestation autorisée. Bouteilles, pétards et autres objets ont été projetés contre les policiers, qui ont riposté par des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Des poubelles ont été incendiées et les transports publics ont été bloqués un long moment. La police, qui avait reçu des renforts de plusieurs cantons, n’a pas fait état de blessés ou d’interpellations.

Suisse: Affrontements à la manifestation anti-OSCE

Pour le 2e anniversaire du massacre d’une quarantaine d’anti-fascistes dans la Maison des syndicats d’Odessa, la boutique « Patriote », vendant des drapeaux et des vêtements aux chauvinistes ukrainiens, a été dynamitée à Odessa.

Ukraine: Action pour le 2e anniversaire du massacre de la Maison des syndicats

Le 4 décembre 2014, à huit heures du matin, le bâtiment de la direction de l’Institut Technologique d’Athènes a été occupé en solidarité avec l’anarchiste en grève de la faim Nikos Romanos, et avec les anarchistes Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis, eux aussi en grève de la faim.
La veille, un véhicule de sécurité à Londres avait été incendié avec Nikos Romanos, Yannis Michailidis, Andreas-Dimitris Bourzoukos et Dimitris Politis.