Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’incident s’est déroulé à Enarotali, la capitale du district de Paniai. Quatre personnes officiellement, parmi lesquelles trois lycéens, ont été tués par balles. Les activistes locaux accusent la police d’avoir ouvert le feu sur la foule. Selon le récit de plusieurs habitants, l’affrontement entre les manifestants et la police faisait suite à des heurts, qui s’étaient déroulés la veille au soir entre un groupe d’adolescents et des militaires. Les jeunes s’en seraient pris à un militaire, qui conduisait une moto, phares éteints. Ce dernier serait ensuite revenu, accompagné par un groupe d’hommes. Ils auraient alors agressé une jeune garçon de douze ans, qui travaillait à un poste de contrôle. Depuis plusieurs années, la province de Papouasie occidentale, une région riche en ressources naturelles mais sous-développée économiquement, est le théâtre d’affrontements sporadiques entre les forces de sécurité indonésiennes et des rebelles armés, opposés au gouvernement de Jakarta.

Lundi matin, quelques dizaines de manifestants qui ont pris la rue, afin de protester contre le Plan Nord. À peine 10 minutes après le début de la marche qui avait lieu par un temps glacial, les manifestants se sont retrouvés face à face avec une masse de policiers anti-émeute. Refusant de battre en retraite, les manifestants ont été chargés par les policiers. Les manifestants, dont plusieurs étaient masqués, se sont ensuite dispersés dans les rues du Vieux-Montréal, suivis de près par la brigade anti-émeute. Deux participants à la marche ont alors été arrêtés; l’un pour agression armée, l’autre pour voies de fait sur un agent de la paix. Un troisième manifestant a été interpellé en vertu du règlement P6 (manifestation non autorisée).
Cette manifestation avait été organisée dans le cadre du Forum stratégique de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain sur les ressources naturelles, qui se tient au palais des congrès, réunissant plusieurs conférenciers des milieux miniers et gaziers, en autres. Plusieurs graffitis dénonçant la nouvelle mouture du Plan Nord rebaptisé «Plan Mort», ont été faits sur l’édifice. Des grosses taches de peinture ont aussi été lancées sur les murs.

Canada: Arrestations à la manifestation contre le « Plan Nord »

Pendant six ans, une fonctionnaire de police de Hambourg a noyauté la Rote Flora, un squat historique de Hambourg et foyer de luttes épiques contre l’extrême droite, le racisme et la gentrification. Les militants de ce squat ont mis huit ans à démasquer leur fausse camarade qui, de 2000 à 2006, sous le nom d’Iris Schneider s’était illustrée comme une militante pure et dure, très dévouée à la vie du centre. La taupe avait même réussi à prendre les rênes d’une émission sur FSK, une radio associative proche des squatteurs. Tout comme Mark Kennedy, l’agente de Hambourg a multiplié les escapades amoureuses avec les camarades qu’elle fliquait. En 2006, Iris s’arrache de la Rote Flora à destination, dit-elle, des États-Unis. En septembre 2013, une militante la croise par hasard à l’hôtel de police: Iris Schneider s’appelle en fait Iris Plate et qu’elle officie désormais au « service de prévention contre l’extrémisme islamiste ».

Allemagne: Une infiltrée au Rote Flora démasquée

Suite à l’analyse des images de vidéo-surveillance et à l’auditions de nombreux témoins, neuf personnes ont été interpellées hier mercredi parmi lesquelles sept dockers anversois. Ces personnes sont suspectées de rébellion, avec les circonstances aggravantes, notamment le fait que la rébellion a été commise par plusieurs personnes, et que l’auteur était porteur d’une arme. Ils sont également suspectés de port d’armes prohibées, de coups et blessures volontaires à un policier avec préméditation, et de dégradations à un bien immeuble. Les neuf personnes ont été privées de leur liberté. Le parquet devra décider soit de les citer directement devant un tribunal, soit de les relaxer après audition, soit de demander un mandat d’arrêt à un juge d’instruction.

Un responsable palestinien a été tué mercredi dans des heurts avec des soldats israéliens lors d’une manifestation en Cisjordanie. Les soldats israéliens auraient frappé Ziad Abou Eïn avec la crosse de leurs fusils, ce qui aurait provoqué une crise cardiaque fatale. Membre du Fatah, Ministre chargé du dossier de la colonisation au sein de l’Autorité palestinienne, Ziad Abou Ein défilait aux côtés de 300 personnes qui manifestaient pacifiquement contre la confiscation des terres palestiniennes, dans le village de Turmus Ayya, près de Ramallah, avec l’intention de planter des oliviers. Ces manifestants ont été interceptés par les troupes israéliennes, qui avaient interdit leur rassemblement, et qui ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule.

Palestine: Un ministre palestinien tué lors d’une manifestation

Le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur cherche à déterminer si les divers services secrets que compte notre pays ne feraient pas mieux de fusionner. Plusieurs services différents sont actuellement chargés de la protection de l’Etat et de son « potentiel scientifique et économique » en menant des enquêtes sur toute possible menace. Il s’agit de la Sûreté de l’Etat (service civil), du Service général du renseignement et de la sécurité (dépend de la Défense nationale) et l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM). Le ministre souligne que sa réflexion n’est pas purement budgétaire même si une importante économie peut en découler.

Le FPLP dénonce les campagnes d’arrestations politiques menées par l’Autorité palestinienne contre la jeunesse palestinienne dans diverses régions de la Cisjordanie. Dans les semaines récentes, de nombreux jeunes ont été arrêtés par la sécurité de l’AP, en particulier à l’Université de Bir Zeit. Certains restent en détention sous des arguments et des justifications politiques fragiles. Ces arrestations sont un service rendu à l’occupant qui re-arrête souvent ces jeunes quand ils sont libérés, pratique connue sous le nom de « politique de la porte tournante. » Le FPLP souligne la nécessité que l’AP mette fin immédiatement à toutes les formes de coordination de sécurité avec l’occupant sioniste.

Les techniques renforcées d’interrogatoire de la CIA contre des détenus après le 11 Septembre « n’ont pas été efficaces » et ont été plus brutales que ce que l’agence d’espionnage avait reconnu jusqu’à présent, a conclu un rapport très attendu du Sénat américain mardi. La commission du Renseignement du Sénat a rendu publique une version expurgée d’un minutieux rapport d’enquête parlementaire dénonçant la détention secrète d’une centaine d’hommes suspectés de liens avec Al-Qaïda, un programme autorisé secrètement sous la présidence de George W. Bush.

« A aucun moment les techniques d’interrogatoire renforcées de la CIA n’ont permis de recueillir des renseignements relatifs à des menaces imminentes, tels que des informations concernant d’hypothétiques ‘bombes à retardement’ dont beaucoup estimaient qu’elles justifiaient ces techniques », déclare dans un résumé la présidente de la commission. Le rapport accuse aussi la CIA d’avoir menti, non seulement au grand public mais aussi au Congrès et la Maison Blanche, sur l’efficacité du programme, notamment en affirmant que ces techniques avaient permis de « sauver des vies ». Quant aux techniques utilisées, « elles étaient brutales et bien pires que ce que la CIA avait décrit aux élus », conclut le rapport. Dans 20 conclusions implacables pour la CIA, le rapport de 525 pages expurgé et publié par la commission du Renseignement du Sénat, contrôlée par les démocrates, accuse l’agence d’avoir soumis 39 détenus à des techniques brutales pendant plusieurs années, dont certaines n’étaient pas autorisées par l’exécutif américain et que le Sénat décrit en détails.

La CIA a employé ses techniques d’interrogatoire renforcées à répétition pendant des jours et des semaines. Les détenus ont été jetés contre les murs, dénudés, placés dans des bains glacés, empêchés de dormir pendant des périodes allant jusqu’à 180 heures. Un détenu a été menacé d’une perceuse. Au moins cinq ont subi des « réhydratations rectales » forcées et, dans un cas, de la nourriture a été administrée par voie rectale. Le détenu Abou Zoubeida, après avoir subi des simulations de noyade à répétition, « avait de la mousse sortant de la bouche », quasi-inconscient. George W. Bush, alors président américain, a été informé en avril 2006, soit au bout de quatre ans, que des détenus avaient subi des tortures dans des prisons secrètes de la CIA, révèle le rapport. L’ancien président républicain avait « exprimé son embarras » en découvrant « l’image d’un détenu, enchaîné au plafond, portant une couche-culotte et contraint de faire ses besoins sur lui », peut-on lire à la page 40 du rapport de la commission sénatoriale du renseignement.