Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La direction de l’Office Togolais des Recettes (OTR) menace de mettre « immédiatement » fin aux contrats des travailleurs contractuels et d’enclencher les procédures disciplinaires contre les travailleurs statutaires qui répondraient à l’appel à une grève du zèle lancé par le Syndicat National des Agents des Douanes et l’Union des Syndicats des Agents du Fisc de mardi prochain à samedi. Les syndicats protestent contre la manière dont est faite la réforme de l’OTR, qui fusionnera les services des douanes et des impôts.

Six combis de police et une camionnette de l’opérateur gaz/électricité sont devant le Caracole, pour couper l’électricité (et pour expulser?). Plus de policiers (dont la brigade delta) arrivent et les occupants du squat appellent les soutiens à les rejoindre.

Expulsion du Caracole-Neur en septembre 2014 à Namur.

EDIT:
Récit des événements:
Ce matin, deux travailleurs d’ORES sont venus toquer à la porte du Caracole. Ils voulaient voir le compteur. Les occupants n’ont pas voulu leur ouvrir la porte. Suite à cela ils nous ont menacés de venir couper l’électricité mais ils ont été vite refroidis par un déluge d’eau. Ils ont ensuite appelé les pompiers qui eux même ont appelé la police.
Et là arrivèrent trois combis et le Groupe d’Interventions Spéciales de la zone de police de Namur. Les policiers ont ensuite bloqué la circulation, tentés de repousser les nombreux badauds sans succès, puis ont lancé l’assaut avec flash-ball et bélier. Ils ont arrêtés d’abord les occupants qui étaient restés dans la maison puis les deux qui étaient montés sur le toit mais également arrêtés les personnes venues en soutien. Les occupants et leurs soutiens sont restés en garde-à-vue pendant quelques heures et sont convoqués au commissariat de Namur en octobre. Le Caracole est de nouveau occupé.

Un tribunal de Koweït a acquitté mardi les 67 apatrides qui avaient été arrêtés en octobre 2012 alors qu’ils manifestaient à l’occasion de la journée mondiale de la non-violence pour demander le droit à la nationalité koweïtienne. Libérés sous caution peu après leur arrestation, ils étaient aussi accusés d’avoir agressé des policiers, ce qu’ils ont nié devant le tribunal. Le verdict n’est pas définitif et le procureur a la possibilité d’interjeter appel.

Environ 110.000 apatrides sont nés au Koweït et en revendiquent la nationalité. Ces deux dernières années, ils ont manifesté à plusieurs reprises pour demander la nationalité et l’accès aux services publics. Les autorités en ont naturalisé 34.000 mais affirment que les autres détiennent d’autres nationalités. Ces manifestations ont été réprimées par la police et des centaines de manifestants ont été arrêtés et certains condamnés à des peines de prison.

Eric G. King, 28 ans, un anarchiste de Kansas City, a été arrêté pour l’attaque au cocktail Molotov contre les bureaux du parlementaire Emanuel Cleaver (représentant démocrate du Missouri) à Kansas City, le 11 septembre 2014. King était déjà sous enquête suite à une série de tags sur le siège local de la Bank of America et… sur des véhicules de la police de Kansas City. Les enregistrements de vidéosurveillance montrent deux personnes attaquant le bureau du parlementaire. ils lancent d’abord un marteau à travers une fenêtre, puis deux cocktails Molotovs, dont un rebondit contre la façade et l’autre pénètre par la fenêtre brisée. King doit comparaître devant un tribunal fédéral jeudi matin.

Voici son adresse provisoire:
Eric King /
27090045 /
CCA Leavenworth /
100 Highway Terrace /
Leavenworth, KS 66048 /
USA

USA: Un anarchiste arrêté à Kansas City

Le groupe anarchiste Conspiration des cellules du feu (CCF) a revendiqué les deux attentats à la bombe survenus en juillet puis le 8 septembre dernier dans deux stations de métro d’un quartier chic de la capitale. Ces actions visaient les structures du pouvoir sur son territoire et non pas les consommateurs et/ou les travailleurs, a indiqué la CCF qui avaient prévu l’explosion à un endroit et un moment où elle ne pouvait blesser personne. Mais un employé a déplacé le sac dans un endroit passant et 14 personnes ont été blessées.

Cette revendication est intervenue quelques heures après l’annonce de l’arrestation de trois anarchistes, deux hommes et d’une femme, considérés comme suspects dans l’attentat du 8 septembre, dans le cadre d’une opération ayant mobilisé 200 carabiniers (photo). Il s’agit de Natalie Casanova Muñoz (26 ans), Juan Flores Riquelme (22 ans), et Guillermo Durán Méndez (25 ans). Ils nient leur participation. Durant les cinq jours à venir, la police doit mener des analyses ADN et chimiques (détection d’explosif). Ils sont détenu à l’isolement à la prison de Santiago 1 et de San Miguel.

Chili: Trois personnes arrêtées après des attentats revendiqués par les Cellules de Feu

La ferme de Monte Peloni, non loin de la petite ville d’Olivarría, au sud de Buenos Aires était un des centres de détention clandestin où des militants de gauche, des syndicalistes et plus tard des membres du mouvement étudiant ont été torturés, violés et assassinés pendant la disctature, en 1976 et 1983. Quatre anciens militaires – généraux, sergents et officiers de renseignement – doivent répondre devant la Cour d’Olivarría pour leur rôle à Monte Peloni. Ils sont accusés de crimes contre l’humanité.

Lors du procès, les cas de 21 victimes seront analysés. La ville d’Olivarría avait été ébranlée début août par la réapparition du petit-fils d’Estela de Carlotto, la présidente de l’association des Grand-Mères de la place de Mai. Cet enfant avait été, comme tant d’autres, volé à sa mère biologique juste après sa naissance pour être donné à une famille proche du régime militaire.

La CNIL a procédé à près de 300 contrôles de dispositifs de vidéosurveillance. Ces contrôles peuvent être inopinés mais également sur dénonciation à la CNIL. En contrôlant la société Providis Logistique, la CNIL a constaté que les salariés n’étaient pas informés de la mise en place du dispositif de vidéosurveillance ; que certaines caméras filment en permanence des salariés ; que certaines caméras filment des lieux de pauses et les vestiaires ; et que l’accès aux données de vidéosurveillance n’était pas assez sécurisé. Autant d’infraction à la loi qui ont valu à Providis une amende de 5000 euros.

Pour rappel, au-delà de la loi Informatique et libertés, le Code du travail prévoit que « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. » Le patron doit donc disposer les caméras de surveillance au regard du principe de proportionnalité.

France: Sur la vidéosurveillance patronale

De plus en plus d’entreprises chinoises tirent profit du commerce des instruments de torture et de répression. Elles sont 130 dans ce cas, contre 28 il y a dix ans selon un rapport que publie Amnesty International. Les 130 entreprises mentionnées dans le rapport sont pour la plupart publiques. Le matériel qu’elles vendent en Chine et qu’elles exportent, comporte des matraques à impulsions électriques, d’autres à pointes, des menottes pour chevilles à chaîne lestée…

La Chine est le seul pays connu pour fabriquer des matraques à pointes (munies de pointes métalliques sur toute la longueur ou à l’extrémité). Celles-ci sont conçues spécifiquement pour infliger des actes de torture et peuvent provoquer des douleurs considérables. Une de ces société, China Xingxing Import/Export Corp avait en 2012r des relations avec plus de 40 pays africains et pour qui ces échanges représentaient plus de 100 millions de dollars.

Chine: Le commerce des instruments de torture

Un commandant de la NPA a été arrêté ce mardi matin à Iloilo par une force conjointe de la police et de la 301e brigade de l’armée. Norberto Castor Marlon alias « Greg » a été capturé vers 5h30 du matin à Barangay Calabia (Leganes). Il serait le secrétaire adjoint du front de la NPA pour la région Komiteng Rehiyonal-Panay. Il était recherché depuis mars 2006 et figurait sur la liste des 235 maoïstes les plus recherchés. Une prime de 2,3 millions de pesos avait été mise sur sa tête.