Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

10’000 personnes ont manifesté hier soir en mémoire de Pavlos Fyssas à Athènes. Pavlos, rappeur antifasciste avait été assassiné par un groupe de fascistes dans la rue, devant le regard de quelques policiers immobiles. La manifestation d’hier a été attaquée sur tout son long, 40 minutes après avoir commencé. Les policiers anti-émeute et les brigades delta (à mobylette) ont lancé des grenades lacrymo et flash bang à l’intérieur de la manifestation. Le rassemblement s’est alors séparé en 3 manifestations avec des itinéraires différents, des émeutes ont éclaté lorsque les manifestants ont lancé des cocktails molotov et des petits bombes d’essence sur la police. Une centaine de personnes ont été arrêtées, 300 personnes se sont rassemblées pour la libération des manifestants, on ignore actuellement le nombre d’inculpés et de libérés.

Mémorial érigé par les antifascistes

Mémorial érigé par les antifascistes

Un soldat de l’unité spécialisée CoBRA a été tué un commandant adjoint grièvement blessé dans un féroce combat avec une brigade maoïste dans le village de Chiklam (Jharkhand) ce mercredi. La police avait été informée de l’entrée d’un important nombre de guérilleros dans le village mardi soir. Des hommes de la CRPF et d’autres de la police armée du district accompagnés de membres d’une unité CoBRA et de policiers locaux ont déclenché une opération conjointe, encerclant le village à l’aube mardi matin. Le combat a début vers 5h du matin pour se terminer vers 8h. Les forces de sécurité ont déclaré avoir tiré plus de 200 coups de feu, et des échanges de tirs sporadiques se sont poursuivis durant la matinée. Un soldat a été tué et un autre blessé.

Une série de violents affrontements ont éclaté entre Palestiniens et colons israéliens après que des centaines colons aient pris d’assaut le tombeau de Joseph dans la ville de Naplouse, mercredi à l’aube, pour y exécuter des rituels talmudique. Plus de 30 véhicules militaires escortaient les bus des colons. Les forces de sécurité israéliennes ont utilisé des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants palestiniens en colère.

Les affrontements, liés à l’éjection de 200 familles (800 personnes!) d’un grand hôtel squatté de São Paulo, se sont soldés par neuf arrestations «pour agression, vol, incendie et affrontements avec la police». Les affrontements ont commencé quand les occupants et des militants cagoulés solidaires ont résisté à l’ordre d’expulsion, se retranchant dans l’immeuble et lançant des pierres, des bouts de bois et même des vieux fauteuils sur les force de l’ordre. Cinq policiers auraient été blessés.

La police a riposté par des tirs nourris de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc. À l’aide d’un blindé, elle a fini par entrer dans ce bâtiment de 20 étages et à en expulser les sans-logis qui l’occupaient depuis six mois. Ces derniers avaient érigé des barricades à proximité de l’immeuble. Ils ont envahi des magasins et incendié un bus devant le Théâtre municipal. Deux policiers et une femme enceinte ont été blessés et hospitalisés. Les affrontements se sont étendus à d’autres secteurs du centre de la capitale économique du Brésil où la police est intervenue contre des activistes ayant pris fait et cause pour les expulsés.

Brésil: Affrontements lors de l’évacuation d’un squat

Un meeting est organisé demain vendredi à la Bourse du travail de Saint-Denis pour dénoncer la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine sous toutes ses formes:

– Criminalisation de l’appel au boycott : le maintien en vigueur des circulaires dites Alliot Marie/Mercier qui incite les procureurs à poursuivre les militants qui appellent au boycott de produits israéliens.

– Interdiction de manifester : le gouvernement Valls a interdit deux manifestations à Paris les 19 et 26 juillet.

– Poursuites judiciaires envers des militantes et militants lors de ces manifestations

à partir de 19H00, Bourse du travail de Saint Denis
9/11 rue Génin – métro Porte de Paris – ligne 13

Le 22 avril 1997, un arrêté du vice-Premier ministre mettait à la disposition de la Mission d’aménagement et d’équipement des terrains urbains (MAETUR) un espace d’une superficie de 38 ha au quartier Ntougou. Peu après, le président Paul Biya et sa femmes, mais aussi d’autres pontes du régime, comme le directeur de la MAETUR…) y font construire une résidence somptueuse.

Les populations autochtones spoliées de Ntougou avaient prévu d’organiser un rite (une danse) funéraires en mémoire de leurs ancêtres, hier, devant la résidence du couple présidentiel pour revendiquer leurs terres. La préfecture l’a interdite « en raison des risques potentiels d’atteinte grave à l’ordre public ». Le Cameroun est régulièrement désigné comme le pays le plus corrompu du monde.

Cameroun: Autochtones spoliés et interdits de manifestation

Un pourvoi d’Ilich Ramirez Sanchez, alias Carlos, a été rejeté mercredi, rendant définitive sa dernière condamnation à la prison à vie pour 4 attentats commis il y a une trentaine d’années en France. Cette peine, assortie d’une période de sûreté de 18 ans, a été prononcée en appel le 26 juin 2013 par la cour d’assises spéciale de Paris. Il avait déjà été condamné en 1997 à la réclusion criminelle à perpétuité. Agé de 64 ans, Carlos est incarcéré en France depuis son arrestation au Soudan par la police française en août 1994.

EDIT: Les faits qui ont valu à Carlos son arrestation et ses premières condamnations datent de l’époque où il appartenait encore à la gauche révolutionnaire, ce qui explique ce « suivi » sur notre fil d’actualité. Il est clair que le Secours rouge se démarque radicalement des positions adoptées par Carlos depuis la fin des années ’80. Notre anti-impérialisme n’implique aucune concession aux forces réactionnaires, islamistes et/ou antisémites.

Les négociations pour un accord gouvernemental ont abordé hier la question de la lutte contre le « radicalisme ». Il a d’abord été décidé de retirer la nationalité aux auteurs de faits qui disposent de la double nationalité, puis de leur interdire le territoire « sans exception ». La référence pour juger si l’engagement à l’étranger tomberait ou non sous le coup de cette future loi serait les listes d’organisations terroristes de l’Union Européenne (sur lesquelles figurent, rappelons-le, le FPLP ou le PKK). Reste aussi à définir si tout type d’engagement tomberait sous le coup de la loi où si l’engagement armé serait particulièrement ciblé.

Les partenaires du prochain gouvernement de centre-droit entendent également renforcer le Conseil national de sécurité, mettre en place des « cyber-patrouilles », et développer un programme pédagogique anti-radicalisme expliquant le « vrai sens » des religions…

17/09/2014

Inde: Arrestation

Lors d’une conférence de presse tenue ce mardi par la police de Gadchiroli, le commissaire local a annoncé l’arrestation d’un dirigeant maoïste identifié comme étant Raju, alias Jethuram Dhurwa (41 ans). L’homme, originaire du village de Khedgaon dans le district de Rajnandgaon (Chhattisgarh) est suspecté par les autorités d’être un membre haut placé de la Manpur Division ainsi que commandant de l’Aundhi Local Operation Squad. Le commissaire a également déclaré que c’est la première fois depuis 2007 que ses équipes parviennent à capturer un membre de la guérilla. Raju est accusé d’avoir été impliqué dans plusieurs actions attribuées aux maoïstes dans l’état du Chhattisgarh et du Maharashtra.

D’après les autorités, l’homme aurait travaillé dans la milice de son village natal avant de rejoindre le mouvement maoïste. Sa mission consistait au transport d’explosifs et autres matériaux envoyé par les dirigeants maoïstes vers les brigades locales. Il aurait rejoint la brigade de Pallemadi en 2007 puis aurait été transféré vers le Mohalla Local Operation Squad en 2008 où il aurait opéré jusqu’en 2012, avant de retourner dans la brigade de Pallemadi. Elles l’accusent, entre autre, d’avoir participé à l’incendie de véhicules autour des mines de Pallemadi en 2006, d’avoir volé du matériel explosif à Mahamay, d’avoir participé au meurtre de Sorpar en 2007, d’avoir pris part au combat de Sambalpur et au meurtre de Padi en 2009, au meurtre de Kandali en 2011, aux combats des collines de Bukmarka et de Mungner en 2012, de l’embuscade de Lekepar en 2012 ainsi qu’aux combats de Mudeli et de Mardgutta en 2014.