Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police a attaqué le quartier de Gazi dès 8h ce matin en lançant une opération contre des maisons et des cafés militants. 15 à 25 personnes auraient été arrêtées mais il pourrait y en avoir plus. Une femme a été gravement blessée en recevant une grenade de gaz dans la tete. Des affrontements ont donc éclaté entre manifestants et policiers et se poursuivent actuellement à Istanbul.

Affrontements à Istanbul

Affrontements à Istanbul

La préfecture de police de Paris a annoncé hier jeudi son intention d’utiliser des drones pour « obtenir des informations sur des zones à risques » sans « exposer les policiers à un danger potentiel », notamment en cas d’émeutes ou de prise d’otages. Deux engins, dont un doté d’une caméra pour vision nocturne, seront testés le 19 septembre au stade Duvauchelle de Créteil (Val de Marne), lors d’un match de foot. Conformément à la réglementation, ils ne pourront pas voler au-dessus d’espaces privés ou suivre des groupes de personnes.

Concrètement, seront expérimentées d’une part des micro-drones de 1 à 2 kg, équipés d’une caméra et dotés d’une autonomie d’une demi-heure, et des mini-drones, filaires, d’environ 20 kg avec une hélice de 2,50 m , dotés de deux caméras dont une thermique pour la vision nocturne et d’une autonomie d’environ une heure. Ils seront capables de faire des vols stationnaires et s’élèveront jusqu’à environ 50 mètres d’altitude.

Paris : La préfecture de police va tester les drones

Dans la nuit de vendredi à samedi à Guadalupe dans le département d’Antoquia (nord-est), un motocycliste a été arrêté par des agents de police qui lui demandaient ses papiers. Il a dit qu’il ne les avait pas et s’est éloigné pour aller les chercher. Et c’est là qu’il a déclenché une charge explosive sur l’engin à l’aide d’un détonateur à distance, tuant un policier, blessant un autre et une passante. Dans une autre commune, Peque, dans le même département, le poste de police a essuyé des coups de feu blessant un policier.

Jugés et condamnés pour appartenance à ETA, Ekaitz, Asier et Zuhaitz, trois militants basques devraient être incarcérés dans un centre de détention définitif proche du pays basque et non à la maison d’arrêt de Marseille, éloignés de leurs familles, à des centaines de kilomètres de leur domicile. À la Maison d’Arrêt de Marseille les droits des prisonniers sont bafoués quotidiennement: l’alimentation, le traitement par les fonctionnaires, les dimensions de la cour qui empêchent la réalisation d’exercices physiques et mille autres ennuis. Ils ont décidé d’entrer dans une lutte en n’acceptant pas de regagner leurs cellules, ce qui leur vaut d’aller au cachot. L’épreuve de force dure depuis 6 semaines.

France: Trois prisonniers basques au cachot depuis 6 semaines

Mardi 9 septembre, vers 10 heures, une cinquantaine de militants opposés au barrage de Sivens ont fait irruption à l’hôtel du département à Albi. Ils ont d’abord investi le hall puis le premier étage, pendant que le président du département rencontrait à Paris la ministre de l’écologie. Pendant près de deux heures, les opposants ont réclamé haut et fort un moratoire et l’arrêt des travaux de déboisement lancés la semaine dernière sur le site du Testet.

Une trentaine de policiers a mis plus d’une heure pour évacuer les manifestants. Au cours des affrontements, le responsable du SDRT, les ex-renseignements généraux a reçu un coup de tête d’un manifestant. Le policier a eu le nez cassé. L’agresseur présumé, un homme âgé de 55 ans a été placé en garde à vue.

France: La police met fin à l’occupation du Conseil général à Albi

Le Parlement d’Ankara a adopté lundi soir une loi renforçant le contrôle d’internet par l’autorité turque des télécoms. Le texte étoffe une législation votée en février dernier qui facilite déjà le blocage de pages web par les autorités sans décision de justice préalable, pour violation de la vie privée.

La nouvelle loi étend ces prérogatives en permettant à l’autorité des télécoms TIB de bloquer tout site pour des questions « de sécurité nationale, de restauration de l’ordre public et de prévention des crimes ». Le texte donne aussi au TIB, qui dépend des services du Premier ministre, accès à l’historique de navigation d’un internaute sans l’aval d’un tribunal.

Un meeting est organisé le vendredi 19 septembre à la Bourse du travail de Saint-Denis pour dénoncer la criminalisation du mouvement de solidarité avec la Palestine.

– Criminalisation de l’appel au boycott : le maintien en vigueur des circulaires dites Alliot Marie/Mercier qui incite les procureurs à poursuivre les militants qui appellent au boycott de produits israéliens.

– Interdiction de manifester : le gouvernement Valls a interdit deux manifestations à Paris les 19 et 26 juillet.

– Poursuites judiciaires envers des militantes et militants lors de ces manifestations

On en sait aujourd’hui un peu plus sur la façon dont le gouvernement américain a appliqué PRISM. La plupart des requêtes de la NSA étant illégales, même au regard des lois américaines (les lois FISA sont largement reconnues comme anticonstitutionnelles), on sait maintenant grâce à une nouvelle fuite de 1500 pages que le gouvernement US a menacé Yahoo d’une amende quotidienne de 250’000$ si la société ne se pliait pas aux demandes de renseignement. Depuis les révélations d’Edward Snowden, les corporations technologiques basées aux États-Unis ont engagé un bras de fer légal avec l’administration pour que les requêtes d’information sur les utilisateurs soient demandées dans un cadre légal. Ceci ne veut bien évidemment pas dire que ces sociétés ne fournissent plus d’informations aux policiers et agents secrets, mais qu’elles ne veulent le faire que dans un cadre légal et prédéfini. Dernièrement, on peut noter le cas de Microsoft qui a refusé de divulguer des informations stockées sur un serveur européen, et donc hors de la juridiction américaine.

7000 prisonniers ont déclenché une grève de la faim dans les geôles israéliennes suite à la mort suspecte d’un prisonniers dont l’administration pénitentiaire prétend qu’il s’est pendu dans les douches. Parmi les prisonniers palestiniens 2000 ont été emprisonnés dans les 3 derniers mois lors des soulèvements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est contre l’occupation de Gaza et les attaques des colons.