Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Déjà très utilisées par la police aux États-Unis (et en projet en Belgique), la police française a testé depuis mai 2013, 235 « mini-caméras » (ou body-cams). Au début de l’expérience les policiers avaient peur pour leur vie privée mais le test leur a permis de remarquer qu’ils avaient le contrôle des images qu’ils portaient. Les policiers ont fait remarquer comme points positifs que « les individus sont plus calmes lorsqu’on les filme » et que des « suspects se couvraient le visage ». Les caméras peuvent enregistrer 6 heures de vidéo, la qualité laisse à désirer et dés que le policier qui la porte se met à courir l’image est pratiquement inutilisable. Les caméras sont fabriquées par une entreprise française dans le Gard (Exavision) pour 1’500€/pièce. Plusieurs policiers ont avoué avoir adopté personnellement et utiliser professionnellement une Gopro qui est 4x moins chère et de bien meilleure qualité que la bodycam « officielle ». Le flou juridique entourant l’utilisation de body-cams ou de caméras personnelles par les policiers ne semblent déranger personne parmi les autorités. Vu les retours positifs des testeurs, le gouvernement français devrait orner 4’500 policiers supplémentaires du dispositif dans les 5 prochaines années.

Une body-cam Exavision

Une body-cam Exavision

Malgré le couvre-feu instauré depuis quelques jours dans cette ville de 20’000 habitants entre minuit et 5h : des centaines de manifestants se sont rassemblés en début de nuit (il y a deux heures). Les policiers qui étaient presque plus nombreux que les manifestants derrière le char LRAD lançaient des grenades lacrymogènes et assourdissantes et continuaient à propulser les grenades alors que tous les manifestants s’étaient dispersés. Les grenades atterrissent donc sur les maisons et dans les jardins où les gaz rentrent facilement dans les habitations. On comprend mal la stratégie de la police pour faire respecter le couvre-feu.

Un policier lançant des grenades lacrymogènes

Un policier lançant des grenades lacrymogènes

Contrairement à ce que de nombreuses presses avaient annoncées : Julian Assange n’a pas l’intention de se rendre aux autorités britanniques. S’il a annoncé qu’il quitterait bientôt l’ambassade d’Équateur, c’est à la condition d’un « sauf-conduit » (couloir diplomatique) qui lui permettrait de quitter le pays sans « poser le pied sur le sol britannique » et probablement de se rendre en Amérique Latine comme c’est aussi l’intention de Snowden. Le gouvernement britannique a refusé directement, annonçant que Julian Assange serait arrêté aussitôt qu’il sortira de l’ambassade pour être extradé en Suède puis aux États-Unis. Wikileaks a également démenti les rumeurs selon lesquelles Assange aurait développé une maladie cardiaque ou pulmonaire. La surveillance de l’ambassade a coûté depuis ces deux dernières années plus de €8.5 millions
Julian Assange s’était réfugié à l’intérieur de l’ambassade équatorienne en juin 2012 et avait reçu l’asile politique le 18 août de la même année.

Julian Assange lors de la conférence de presse

Julian Assange lors de la conférence de presse

Un tribunal de Moscou a condamné lundi quatre opposants russes à des peines allant jusqu’à trois ans et demi de prison pour participation à des « troubles massifs » au moment d’une manifestation anti-Poutine en mai 2012. Alexeï Gaskarov, 29 ans, et Alexandre Margoline, 42 ans, ont été condamnés à trois ans et demi de camp, alors que Ilia Gouchtchine, 25 ans, s’est vu condamner à deux ans et demi de camp. Pour sa part, Elena Kokhtareva, une retraitée de 58 ans, a été condamnée à 3 ans et sept mois de camp avec sursis.

La manifestation du 6 mai 2012, pour laquelle une dizaine de personnes ont déjà été condamnées à des peines de camp tandis que d’autres sont en cours ou en attente de jugement, avait débouché sur des affrontements avec la police.

Russie: Encore des comdamnations pour les manifestations de 2012

GPG (PGP ou encore GnuPG) est probablement le logiciel de chiffrement le plus sûr de la planète. En plus d’être très sécurisé (c’est le seul logiciel recommandé par Edward Snowden!) il est open-source, gratuit, libre,… Et à présent, encore plus simple à installer.
L’extension Enigmail qui permet d’utiliser GPG via le logiciel de messagerie Thunderbird a été mis à jour et à présent plus intelligent. Plutôt que de chiffrer par défaut, Enigmail détectera à présent si vous posséder la clé de votre correspondant. Si vous avez la clé, il chiffrera automatiquement. Si vous ne l’avez pas il enverra le message en clair. Il ne faudra donc plus désactiver ou activer manuellement cette option à chaque envoi de message et il n’y a plus de risque d’oublier d’activer le cryptage. En plus de cela, cette nouvelle version 1.7 a d’autres nouveautés (voir ici)
Si vous utilisez déjà Enigmail : celui-ci devrait déjà avoir été mis à jour.

Voir ici nos tutoriels pour le chiffrement des e-mails et des données sur Windows et Mac.

En Grèce, Nikos Maziotis a été entendu par des juges, il leur a répondu :
Les membres de Lutte Révolutionnaire ne se justifient pas aux chiens de l’État. Les serviteurs des riches devraient se justifier, ceux qui volent au peuple. Ceux qui commettent le plus grand braquage social de l’histoire en faveur du capital multinational et des créditeurs du pays. C’est hypocrite que ceux qui tentent de me juger pour tentative de meurtre et braquages de banque soient ceux qui commettent le plus grand génocide social de l’histoire de ce pays.

Il y a quelques jours, la police grecque a joué sa dernière carte : elle a perquisitionné l’appartement de Giorgos Petrakakos, supposé membre de Lutte Révolutionnaire. L’appartement était vide et les enquêteurs n’y ont rien trouvé.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Au moins deux guérilleros présumés du Front 59 des FARC ont été tués dimanche dans d’intenses combats avec l’armée colombienne dans une zone rurale près de la localité de Fonseca (nord), au lieu dit Tres Ave Marias. Deux fusils AK47, deux pistolets de calibre 9 mm et un poste émetteur ont été saisis par les militaires. Dans une autre opération dans une zone rurale de la municipalité de Téorama (nord-est), quatre engins de fabrication artisanale contenant plus de 80 kilos d’explosifs et appartenant à l’ELN, l’Armée de libération nationale, également un mouvement de guérilla, ont été détruits.

Colombie: Deux combattants des FARC tués par l’armée et reprise des combats

Six maoïstes, y compris un commandant de peloton, ont été arrêtés de village dans le district de l’Ouest Lupung Singhbhum dans le Jharkhand, ce samedi. A cette occasion, les policiers ont aussi mis la main sur des armes, du matériel de communication et de l’argent. Le commandant du peloton alias Tipa Das (alias Roshan), les commandants de section Vikram Turi (alias Anil Chandan) et Ramveer Patro (alias Somrai) ont été arrêtés du village Lupung. Tipa serait un proche collaborateur des dirigeants maoïstes Prasadji et Sandeepji, il était recerché pour des activités de la guérilla dans le Jharkhand et l’Orissa.

Le 27 avril dernier, alors que Wafaa Charaf quitte une manifestation de soutien aux ouvriers grévistes de l’usine Greif, à Tanger, elle est enlevée par des hommes en civil et emmenée de force dans un véhicule banalisé à 12 km de la ville. Ses kidnappeurs, se présentent comme des policiers, l’interrogent sur ses activités politiques, la frappent, l’insultent pendant plusieurs heures et la menacent d’autres sévices si elle ne cesse pas de militer. La jeune femme dépose plainte auprès des autorités judiciaires de Tanger.

« Pour les besoins de l’enquête », elle est régulièrement convoquée au commissariat. Des convocations répétées qui s’apparentent bientôt à du harcèlement et à une forme de vengeance des autorités pour avoir osé dénoncer les méthodes policières. Sa mère, son père et sa jeune soeur ont eux aussi été interrogés par la police, pendant plusieurs heures. Wafaa Charaf décide finalement de ne pas se présenter à l’une de ces convocations. Le 9 juillet, la police l’arrête et l’inculpe, avec un autre militant d' »accusations calomnieuses » et pour avoir porté plainte pour des faits qui n’ont pas eu lieu, elle est placée en détention préventive jusqu’à son procès.

Le 12 août, après plus de 20 heures d’audience, Wafaa Charaf est reconnue coupable de toutes les charges retenues contre elle. Le tribunal la condamne à un an de prison ferme, une amende et des dédommagement pour la partie civile. L’autre prévenu, Boubker Khamlichi, militant syndicaliste, politique et associatif, est relaxé. Ce procès a été émaillé de plusieurs incidents, dont l’arrestation de la secrétaire générale de l’Association Française d’Amitié et de Solidarité avec les Peuples d’Afrique, venue assistée au procès (elle sera retenue tout l’après midi et une grande partie de la nuit dans le commissariat de Tanger avant d’être libérée). Wafaa Charaf a fait appel.

Maroc : Condamnée pour avoir dénoncé la police

Julian Assange donne en ce moment même une conférence de presse depuis l’ambassade d’Équateur où il vit reclus depuis 2 ans. Celui-ci aurait développé une grave maladie due à son enfermement. Comme attendu par la presse locale, Assange a annoncé qu’il quitterait « bientôt » l’ambassade, sans préciser le quand et le comment, il ne pourra probablement pas la quitter autrement qu’en se faisant arrêter par les policiers qui surveillent en permanence l’ambassade pour un coup de 11’000€ par jour. Assange risque d’abord d’être extradé en Suède et ensuite aux États-Unis où il sera jugé pour l’affaire WikiLeaks lorsqu’il a fait fuir des milliers de câbles diplomatiques américains. Le seul espoir d’Assange serait que le Royaume-Uni autorise un couloir diplomatique à l’Equateur.

Des manifestants en solidarité avec Assange

Des manifestants en solidarité avec Assange