Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le long procès des Cellules de Feu (CCF – FAI) -que les accusés avaient interrompus pendant le grande grève de la faim des prisonniers le mois dernier- a recommencé, une dizaine d’audiences ont eu lieu. Alors que l’accusation avait jusqu’ici systématiquement parlé des accusés comme étant tous de la CCF (le groupe des accusés est pourtant clairement scindé), le procureur a cette fois ci fait référence a des « membres secondaires » en parlant des accusés qui ne sont pas membres de la Conspiration. A une session suivante du procès, l’accusation a relu la condamnation du précédent procès de la CCF qui avait eu lieu en 2011-2012 (les accusés sont pour la plupart déjà condamnés à plus de 200 ans d’emprisonnement chacun…) et a été jusqu’à dire que le coup de téléphone passé pour prévenir de l’attentat au Ministère de Macédoine et de Thraces avait été passé « juste pour terroriser les civils ».

A l’audience suivante l’accusation s’est plaint du fait que la CCF aurait ruiné l’image touristique de la Grèce fait fuir les investisseurs étrangers par ses attaques incendiaires. Il était ensuite question des témoins de la défense, la partie des accusés qui nie être membre de la CCF a reçu des témoins de la défense et les accusés de la Conspiration qui revendiquent leur appartenance à ce mouvement ont poursuivi la rupture totale avec la justice grecque. Refusant donc les témoins de la défense, les prisonniers ont lu une déclaration dans le tribunal qui se terminait par « Nous ne recherchons pas de témoins pour nous défendre, nous recherchons des complice pour commettre le crime de l’Anarchie ». Le procès touche à sa fin.

Six des sept étudiants de l’UFR-SFA exclus par les autorités universitaires le 21 février dernier, suite aux manifestations violentes survenues contre une hausse du coût des études, ont été finalement autorisés à réintégrer l’Université Nangui Abrogoua. Quant à Grogba Vivien Arnaud, étudiant en licence, UFR-SFA, à qui il est reproché d’avoir fait usage d’une arme à feu, il reste sous le coup de la sanction d’exclusion « en attendant qu’il fournisse les preuves de son innocence ».

Côte d’Ivoire: Six des étudiants grévistes exclus sont réintégrés

Entre 14 et 16 cadres du Comité Prastuti Tritiya (TPC) ont été tués dans une attaque menée par les guérilleros maoïstes dans le Palamu ce samedi. L’attaque, qui a eu lieu au village Kauriya. A l’origine, en 2002, le TPC était une petite scission du PCI(maoïste), mais il a été très rapidement, et toujours davantage, instrumentalisé par la police pour lutter contre le PCI(m). En mars 2013, 10 maoïstes avaient été tués par le TPC dans le Chatra, y compris quelques dirigeants importants comme le porte-parole du Comité régional spécial pour le Bihar-Jharkhand et commandant du Comité zonal de Madhya. La collusion entre le TPC et la police est telle qu’elle a fait récemment scandale au niveau gouvernemental.

Joseba Permach et Rufino Etxeberria, dirigeants historiques de Batasuna, ont été condamnés à la plus lourde peine, soit trois ans de prison pour appartenance à ETA. Au total, huit personnes ont été condamnées pour ce motif et 12 autres pour « collaboration avec une organisation terroriste », à des peines allant de un an et trois mois jusqu’à trois ans d’emprisonnement.

Quatorze autres personnes ont été acquittées lors de ce procès fleuve, qui a duré d’octobre 2013 à juillet 2014, devant le tribunal de l’Audience nationale à Madrid, notamment chargé des dossiers de terrorisme. L’enquête, ouverte en 2002 par Baltasar Garzon, portait sur le financement présumé de l’ETA par les « herriko tabernas » (« tavernes du peuple ») basques, réputées proches de Batasuna, parti interdit en 2003. La cour a estimé que les « herriko tabernas » constituaient, « en plus du service financier qu’ils apportaient au mouvement de libération national basque, contrôlé par l’ETA, une infrastructure logistique pour le développement des activités satellites contrôlées par le groupe ».

Espagne: Fin d’un procès-fleuve sur le financement d’ETA

Le militant écologiste belgo-australien Jonathan Moylan a été condamné à 20 mois de prison pour faux en écriture par la Cour suprême d’Australie. Ayant plaidé coupable, il échappera toutefois à la prison. Le juge a en effet ordonné sa libération immédiate contre le paiement d’une caution de 1.000 dollars australiens (700 euros). Il devra en outre avoir une bonne conduite et ne pourra pas enfreindre la loi durant deux ans. Le jeune homme de 26 ans risquait 10 ans de prison et plus de 500.000 euros d’amende.

Militant contre la volonté de la Whitehaven Coal d’étendre ses activités d’extraction dans la Leard State Forest, une forêt réputée pour sa richesse écologique, il avait, en janvier 2013, il avait rédigé un faux communiqué de presse en utilisant le logo de l’une des grandes banques australiennes, l’ANZ. Il y écrivait que la banque retirait 1,2 milliard de dollars australiens (plus d’1,5 milliard d’euros) de financement au projet de mine de charbon à ciel ouvert. Reprise par des journalistes financiers, l’information avait provoqué la chute en bourse de l’action de la société minière Whitehaven Coal, qui avait perdu 9% en quelques minutes. Un démenti de la banque avait cependant permis une reprise rapide du cours de l’action. La perte subie par la société minière est estimée à 314 millions de dollars australiens (plus de 220 millions d’euros).

Un militant du Fatah qui était recherché par Israël a été tué lundi par des soldats près de Naplouse. Zacharia Akra, âgé de 24 ans, a été tué dans des échanges de tirs alors qu’il était retranché dans sa maison encerclée par des soldats israéliens. Le jeune homme était accusé d’être responsable d’attaques contre des soldats israéliens.

Depuis son ouverture en 2001, la Hat Factory avait servi par périodes de centre social d’activités ou simplement de maison d’habitation dans le quartier de Newtown, à Sydney. Dans l’après-midi du 31 juillet dernier, plusieurs dizaines de policiers l’ont expulsé. Sur la façade du squat, des banderoles et des drapeaux anarchiste et aborigène étaient accrochés. Le squat ayant été barricadé pour retarder l’expulsion, les policiers ont dû passer quelques temps à s’acharner sur la porte d’entrée. Malgré la présence solidaire de plusieurs personnes dans la rue, l’expulsion a finalement eu lieu dans le calme.

Australie: Expulsion du squat de la Hat Factory

Anwar Al-Za’anin a été tué ce soir par l’armée israélienne. Il se trouvait dans une voiture avec deux autres membres du FPLP qui ont été tous deux grièvement blessés, ils se rendaient dans la ville de Beit Hanoun (Nord de la Bande de Gaza) pour amener de l’eau.

Palestine : Un membre du FPLP tué par l’armée israélienne