Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le tribunal administratif a rejeté vendredi soir le recours des organisateurs d’une manifestation propalestinienne prévue ce samedi à Paris contre son interdiction par la préfecture de police. Les organisateurs de cette manifestation avaient saisi la justice en urgence. L’appel à la manifestation est maintenu malgré l’interdiction.

Deux déléguées syndicales tunisiennes de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l’amélioration des conditions de travail. Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.

Tunisie: La filiale de Latécoère condamnée pour sa répression antisyndicale

Trois gardes-frontière ont été blessés, dont deux sont décédés par la suite, après avoir été attaqués par une quinzaine de personnes cherchant à entrer en Turquie, mardi, près de la frontière avec la Syrie. Des renforts ont été envoyés sur place et au moins six combattants du PKK auraient péri dans les affrontements.

Turquie/Kurdistan: Combat meurtrier entre le PKK et l’armée

Si elle a abandonné les poursuites pour délit d’entrave qu’elle avait lancées devant le tribunal d’Orléans, La Poste n’a pas renoncé à punir les grévistes qui avaient perturbé la distribution du courrier, début mai, à Fleury-les-Aubrais. Deux salariés ont reçu des convocations pour un entretien préalable à sanction disciplinaire. Les fonctionnaires, eux, ne sont pas soumis à ce préalable: ils seront soit sanctionnés directement, soit ils passeront devant le conseil de discipline… Des mises à pied sont craintes.

Lancée le 20 mai, tenue cinq jours, la grève visait à dénoncer, outre la suppression de tournées et de postes, la réorganisation de la distribution du courrier. Les services en souffre (une ligne directe de réclamation a même été activée) et les tournées ont été allongées.

Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

France: Un syndicaliste gagne en justice contre un franchisé McDo

Cinq Palestiniens ont été tués vendredi en Cisjordanie près d’Hébron (sud) et à Naplouse (nord), dont trois par des tirs de soldats, et un par un colon. A Naplouse, après la prière hebdomadaire, des manifestants ont jeté des pierres sur des colons qui circulaient en voiture. Ceux-ci ont alors répliqué en ouvrant le feu, tuant un homme de 18 ans. Des soldats israéliens sont arrivés sur les lieux et ont procédé à des tirs pour contenir l’émeute palestinienne, tuant un autre homme de 22 ans, et en en blessant trois autres par balles.

Des banderolles de solidarité ont été accrochées dans plusieurs pays.

A Madrid :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Madrid

A Zurich :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Zurich

A Santiago :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Santiago

A Alexandroupoli :

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli

Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Madrid
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Zurich
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Santiago
Banderole de solidarité avec N. Maziotis à Alexandroupoli

Profitant du vent répressif contre les manifestations pro-palestiniennes, la ville de Bruxelles a conditionné la manifestation en solidarité avec Gaza de cette après-midi par plusieurs règles exceptionelles. L’une de ces règles est qu’il sera interdit de déployer des drapeaux d’organisations qui sont sur la liste de l’UE des organisations terroristes.
Par ailleurs, la ville de Bruxelles a spécifiquement demandé que la thématique de la manifestation soit « La protection du peuple palestinien » et rien d’autre. La police a également modifié l’itinéraire de la manifestation qui ira de la Place Albertine jusqu’à la Place Jean Rey. En plus de toutes ces conditions, des gardiens de la paix ont prospecté depuis plusieurs jours dans les quartiers par lesquels passera la manifestation.
La présence policière sera renforcée dans ces quartiers, par des effectifs policiers, des agents de prévention, des éducateurs et des ‘agents bravvo’ (gardiens de la paix de la ville de Bruxelles).

A l’aube du 11 juillet, le commissariat n°44 de Lo Prado, avenue San Pablo (à l’ouest de Santiago) qui a fait l’objet d’une attaque à la bombe. L’engin composé de TNT a causé des dégâts contre la porte, la structure métallique, une partie du mur et plusieurs vitres. Cette attaque n’est pas la première visant les forces de répression chiliennes: la nuit du 30 juin, des engins incendiaires avaient été posés à la Coopérative de consommateurs des carabiniers, en plein centre de Santiago; à l’aube du 5 juin, une engin composé de TNT avait endommagé le Centre de Réinsertion pour Délinquants; le 31 mai, un incendie a consumé la totalité des installations destinées à l’enfermement nocturne dont disposent les carabiniers à Valparaiso.

Chili: Attaques contre la police et les carabiniers