Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux manifestants palestiniens ont été tués par les forces israéliennes jeudi soir, au moment où plus de 10.000 personnes défilaient à partir d’un camp de réfugiés de Ramallah dans la direction de Jérusalem pour protester contre l’offensive israélienne à Gaza. Au moins 108 Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens au cours de la marche, dont au moins 60 d’entre eux par des tirs à balles réelles. 20 manifestants auraient été arrêtés.

Une colonne de maoïstes lourdement armés est entré dans le village de Manjhauli (district d’Aurangabad) mardi soir. Les guérilleros sont entrés dans la maison d’un officier de police en poste à Katihar et en ont fait sortir la famille avant de dynamiter l’immeuble. Ils ont laissé un communiqué » indiquant que cette opération faisait partie de leurs réponses aux opération anti-maoïstes en cours. La guérilla est très active dans le district d’Aurangabas: la veille c’est une voie de chemin de fer qui avait été dynamitée dans les environs de Rafiganj. En moins d’un an, trois paramilitaires et huit policiers y ont été tués.

Comme prévu (voir notre article), mardi matin à 9 heures, le militants du PCE(r) et des GRAPO Enrique Kuadra Etxeandia a quitté la prison de Daroca au terme de sa troisième détention. Des militants solidaires et des proches étaient venus du Pays Basque, de Madrid et de Galice pour le saluer. Kuadra Etxeandia a été emprisonné en Espagne de 1980 à 1985, en France de 1986 à 1987, et en Espagne de nouveau de 1995 à 2014;

Espagne: Enrique Kuadra Etxeandia est libre

Des affrontements opposaient jeudi soir des manifestants palestiniens aux forces de sécurité israéliennes à Jérusalem-Est annexé et en Cisjordanie occupée. Dix manifestants ont été arrêtés aux abords de la Vieille ville de Jérusalem où des renforts policiers ont été massivement mobilisés

En Cisjordanie, plus de 10.000 manifestants venus de Ramallah se sont rassemblés à Qalandia, grand check-point militaire israélien qui contrôle l’entrée de Jérusalem, interdite aux Palestiniens. Des heurts ont éclaté, dans une atmosphère très tendue, et six Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens.

Vendredi 11 juillet à Barranquilla, au nord de la Colombie, une opération d’expulsion visant un squat a été menée notamment par les policiers anti-émeute de l’ESMAD (Escuadrón Móvil Antidisturbios). Les habitants ont érigés des barricades qu’ils ont défendu en lançant des projectiles divers sur les policiers. Au moins trois policiers auraient été brûlés par des lancers d’eau bouillante, et un autre par une balle. Cinq personnes auraient été arrêtées, et la personne suspectée du coup de feu était toujours recherchée en fin de journée…

Colombie: Un vaste squat résiste

Les policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté samedi 19 quatre membres présumés du Comité régional de Huallaga du PCP-SL. Maria Bautista Rojas (54 ans) était sous le coup d’un mandat d’arrêt pour « terrorisme » et aurait au Comité régional de Huallaga du PCP-SL pour les localités de San José, San Antonio, San Juan et Las Palmas. Elle était aussi recherchée pour la mort d’un milicien de la contre-guérilla. Arostegui Mario Sabino (44 ans), était également recherché pour les mêmes affaires. Anita Flores Rojas America (48) et José Antonio Rubina Arnao (41 ans) étaient également recherché pour « terrorisme ».

Le 20 juillet, la DIRCORE est parvenu à arrêter à Chiclayo, Jose VJT (58 ans) alias camarade « Octaviano » ou « Roberto », qui a combattu dans le détachement Maray, la principale unité de guérilla du PCP-SL dans le Huarmaca. Parmi les attaques attribuées à « Octaviano », l’embuscade qui avait coûté la vie à 17 policiers le 3 février 1993.

Pérou: Arrestations en série

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs.
Fin 1965, les forces armées indonésiennes, secondées les milices du parti Nahdatul Ulama (parti musulman) et du Parti national indonésien entreprennent d’éradiquer le Parti communiste indonésien (PKI), le troisième parti communiste du monde par le nombre d’adhérant: entre 500.000 et trois millions de communistes, de sympathisants communistes, de personnes suspectées de l’être, ou d’appartenir à des groupes sociaux jugés favorables aux communistes (athées, descendants de l’immigration chinoise ou indienne, etc.) sont assassinés.

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Feuilleton de l’été 2014 (6): Le massacre des communistes indonésiens

Les forces spéciales du Deogarh ont effectué un raid sur un campement maoïste sur le mont Makaratanti, dans la forêt de Prabhasuni. Les 25 guérilleros qui se trouvaient dans le campement ont opposés une ferme résistance aux policiers: des centaines de coups de feu ont été échangés. A l’abri de cette pluie de balles, les maoïstes ont pu disparaitre dans la jungle, laissant aux policiers un maigre butin: deux armes et une radio.