Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au moins trois membres des forces de l’ordre du Chhattisgarh ont été blessés au cours d’un affrontement avec des guérilleros maoïstes dans la matinée de ce jeudi dans le district de Sukma. Le district de Sukma est largement occupé par les maoïstes, et fait donc l’objet de multiples actions de contre-insurrection menées par les autorités tant locales que nationales.

Par ailleurs, quatre soldats de la force d’élite CoBRA ont été blessés le même jour dans plusieurs autres incidents, toujours dans le district de Sukma. Alors que trois soldats ont été blessés durant une fusillade entre les forces de sécurité et des guérilleros dans la région de Bhejji, un autre a été blessé par l’explosion d’une bombe dans la région de Chintagufa. Dans le premier cas, le face à face a eu lieu dans une zone forestière alors qu’une brigade du bataillon d’élite CoBRA menait une opération de contre-insurrection dans la zone. C’est lorsque les soldats étaient en train d’encercler un axe précis qu’ils ont repéré un groupe de maoïstes armés. La fusillade les opposant à duré près d’une demi-heure avant que les guérilleros ne battent en retraite. Des renforts policiers ont été envoyés sur place afin de tenter de les capturer. Dans l’autre cas, un membre du bataillon 206 de la force CoBRA a été blessé au cours d’une opération de ratissage menée aux alentours du commissariat de Chintagufa. L’IED, enterré au bord de la route, a explosé à son passage, le blessant aux jambes.

Soldats de la force CoBRA

Soldats de la force CoBRA

Quelques centaines de kurdes s’étaient réunis aujourd’hui rond-point Schuman pour revendiquer la libération d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK. Les manifestants ont fait un cordon humain autour des institutions européennes. A la fin de la manifestation, la délégation de membres et de sympathisants du Secours Rouge s’est faite encercler par la police pour un contrôle d’identité général.

Les cheminots sont en grève depuis ce jeudi 8 octobre ce soir, ils ont donc bloqué plusieurs voies et cabines de signalisation par des piquets de grève ou en descendant sur les voies. Deux amendes ont déjà été infligées ce jeudi soir pour un piquet devant une cabine à la gare de Bruxelles-Midi, la police appliquait ainsi l’injonction obtenue par Infrabel (le gestionnaire du réseau ferroviaire belge) devant un tribunal en référé. Ce dernier arguant qu’il ne fait « qu’appliquer les consignes de sécurité »… Les amendes distribuées hier soir et aujourd’hui sont au tarif de 100€ pour ceux qui descendent sur les voies et 300€ pour les cabines bloquées. Infrabel semblait d’ailleurs si soucieux de la ‘sécurité’ qu’il a donné des double-temps de travail aux non-grévistes dans les cabines…

La police est intervenue pour dégager des grévistes qui bloquaient un bloc de la gare du midi ce vendredi matin. La situation était d’autant plus ridicule que les policiers étaient toujours armés de leurs mitraillettes… Malgré la répression, la grève est un succès puisque le trafic est extrêmement perturbé. On ne sait pas si des grévistes ont été arrêtés.

Repression de la grève du 9 octobre

Repression de la grève du 9 octobre

Le préfet de Bismil a à nouveau déclaré le couvre-feu dans quatre quartiers de la ville : Ulutürk (renommé Rojava par la population), Dumlupınar, Fırat et Tekel. La police a mitraillé peu après dans la ville une voiture occupée par quatre jeunes Kurdes qu’elle affirme d’être des combattants au PKK. Les corps de ces jeunes ont été emmenés à l’Hôpital d’Etat de Bismil en attendant les autopsies dans un état méconnaissable. Deux d’entre eux étaient déchiquetés par un grand nombre de balles, et les têtes des deux autres jeunes avaient été arrachées de leurs corps. Les dépouilles étaient dans un tel état que les victimes n’ont pas encore pu être identifiés.

Par ailleurs, les autorités turques affirment avoir anéanti hier mercredi un groupe de dix combattants du PKK qui tentaient de s’infiltrer dans la région frontalière d’Aktutun dans la province d’Hakkari. De leur côté, les combattants kurdes ont attaqué un poste de contrôle de la gendarmerie dans la commune Baskale de Van: sept soldats et un milicien anti-guérilla ont été blessés.

Le lieu de la fusillade à Bismil

Le lieu de la fusillade à Bismil

Le Gouvernement Régional Kurde (KRG), cette région autonome irakienne pratiquement indépendante est dirigée par la famille Barzani qui détient le pétrole irakien et l’exporte massivement vers la Turquie, entre autres. Il y a quelques semaines, deux jeunes opposants au régime de Barzani avait été arrêté et torturé par le Parastin, les services secrets du KRG, pour avoir défendus le PKK sur Facebook (voir notre article). Nous apprenons aujourd’hui qu’une autre personne a été arrêtée le 4 août dernier pour avoir partagé une photo d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK, sur internet. Esa Barzani (qui est un parent éloigné du président kurde irakien Massoud Barzani), est détenu sans être inculpé après que les agents du Parastin l’aient enlevé à son domicile.

A Sulaimani, de nombreux travailleurs du secteur public, infirmiers, enseignants et fonctionnaires manifestent ce jeudi soir devant un hotel 5-étoiles où se tient aujourd’hui une réunion des 5 partis légaux du Kurdistan Irakien. Le but de cette réunion est de reconduire à nouveau le président Massoud Barzani, de plus en plus impopulaire. Malgré la très juteuse rente pétrolière, voilà trois mois que les travailleurs du service public n’ont pas touché leur salaire, ils accusent la famille Barzani de se servir avant tout le monde. Les médias officiels du KDP (le parti de Barzani) accusent les manifestants de déstabiliser le quasi-état kurde alors que l’Etat Islamique n’est qu’à quelques dizaines de kilomètres de là… Des manifestants ont caillassé les nombreux policiers qui gardaient l’hôtel. Les travailleurs du service public se sont mis en grève pour une semaine.

Affrontements à Sulaimani.

Affrontements à Sulaimani.

Plus de 288 Palestiniens ont été blessés hier mercredi dans des affrontements ayant éclatés dans plusieurs parties de la Cisjordanie occupée. 10 personnes ont été blessées par balles, 89 par balles à caoutchouc et 189 autres Palestiniens ont été asphyxiés par les bombes jetées par les forces de l’occupation israélienne. La représentante du Croissant rouge palestinien a précisé que le nombre le plus élevé de victimes a été enregistré à Ramallah et Ariha, les régions les plus touchées par les affrontements. A Ariha, deux personnes ont été blessées par balles, 55 par balles en caoutchouc et 155 ont été asphyxiées. A Ramallah, autant de blessés par balles, 28 par balles en caoutchouc et 6 Palestiniens ont été asphyxiés.

La même source a indiqué qu’un Palestinien a été très gravement blessé à la tête par balle, tandis que trois autres ont été arrêtés, tabassés, avant d’être traînés par terre jusqu’aux véhicules militaires de l’occupation. Mardi, les forces de l’occupation a procédé à Jérusalem à la démolition de maisons appartenant aux familles de Palestiniens ayant mené des attaques contre l’occupation.

Arrestation violente en Cisjordanie

Arrestation violente en Cisjordanie

La police fédérale et la police militaire brésilienne sont intervenues pour mettre fin à l’occupation du rectorat de l’Université fédérale de Pernambuco (UFPE). Deux personnes, un étudiant et un enseignant semble-t-il, ont été arrêtés qui comparaîtront pour « rébellion ». Le mouvement de protestation contre le rectorat dénonce la multiplication de nouveaux règlements anti-démocratiques.

Intervention de la police à l’UFPE

Intervention de la police à l'UFPE

Un policier a été tué et 31 personnes ont été blessées dans les affrontements de mardi dans la ville de Mina El Limón, dans le nord-ouest du Nicaragua, où les travailleurs d’une compagnie minière employés ont brûlé le poste de police. Le policier a été tué en essayant de réprimer l’agitation autour du site de B2, la multinationale canadienne qui gère la mine d’or El Limon, au nord-ouest de Managua.

Les heurts ont commencé quand les mineurs ont attaqué avec des pierres, des bâtons et des grenades artisanales un bus de la police qui transportait les employés des pompes de la mine. Outre le commissariat d’El Limón, au moins trois véhicules de la société B2, un bus et une patrouille de police ont été incendiés. Les ouvriers de B2 luttent depuis 10 jours pour la réintégration de trois mineurs licenciés, et le départ du gérant de la société, accusé de violer les contrats de travail.

Affrontements à El Limón

Affrontements à El Limón

Des heurts ont éclaté jeudi à 19h, place des Martyrs, entre les forces de l’ordre et des manifestants qui ont répondu à l’appel des collectifs « Vous Puez ! » et « Nous réclamons des comptes » afin de protester contre la corruption au Liban. Lorsque plusieurs manifestants ont réussi à enlever les barrières métalliques qui bloquent l’accès à la rue Weygand, au niveau de l’immeuble d’an-Nahar, les forces anti-émeutes ont aspergé ces personnes à l’aide de canons d’eau. D’autres policiers ont matraqué les manifestants qui avaient franchi la barrière sécuritaire.

Une précédente manifestation de

Une précédente manifestation de

Jésus Waldo Fernández Muñoz, alias « Cucho Lucas, » a été arrêté dans une opération de police sur la route reliant Popayan à Cali. Il est poursuivit pour « rébellion » par le tribunal pénal municipal de Cali et serait le principal officier politique de l’ELN pour la région du sud-ouest. Par ailleurs, deux membres présumés du réseau de soutien logistique de l’ELN ont été capturés par les militaires de la Task Force Pegaso dans la zone rurale de la municipalité de Ricaurte. Alberto Lopez, alias « Chirchi » et Anaida Rodriguez, alias « Aida », 34 ans, seraient depuis plusieurs années actifs de la logistique appuyant la compagnie « José Luis Cabrera Ruales » de l’ELN, active dans le département de Nariño.

Arrestation d’Alberto López et d’Anaida Rodríguez

Arrestation d'Alberto López et d'Anaida Rodríguez