Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans le cadre de la lutte entre les salariés du centre de tri du Vittulo et la direction de la Poste, sept employés grévistes ont été présentés devant le Tribunal de Grande Instance d’Ajaccio vendredi, pour « entrave au droit du travail ». Si la direction de la Poste réclame la prononciation d’une interdiction de gêner l’activité de l’entreprise, les salariés grévistes, eux, désirent que la Poste soit déboutée de sa demande. Le délibéré devrait être rendu le jeudi 17 juillet prochain.

Les paramilitaires de la CRPF et de la Force volontaire du district de Rayagada a arrêté un militant maoïste recherché au cours d’une opération de ratissage vendredi soir. Le maoïste arrêté a été identifié comme Bali Majhi, originaire du village de Kanjangmandi. Un IED a été récupéré à partir de lui aussi au moment de l’arrestation qui a eu lieu sur une route entre Hatguma et Sikarpai.

Quelque 400 personnes ont participé samedi à Calais à un rassemblement de soutien aux migrants et de dénonciation des expulsions, des violences policières et des pressions sur les migrants et les bénévoles. Les manifestants, parmi lesquels de nombreux bénévoles membres d’associations qui viennent en aide aux migrants qui tentent depuis Calais de rejoindre la Grande-Bretagne, ont défilé dans le calme dans le centre-ville. «Solidarité avec les exilés», scandaient-ils en brandissant des banderoles qui proclamaient «Dignité et respect pour les migrants sans-papiers». A l’issue de la manifestation, le mouvement No Border a mené les manifestants vers un nouveau squat situé sur l’ancien site Vandamme.

Le 3 juillet, la police avait évacué le principal campement de migrants accueillant plus de 500 personnes, installé dans une zone de distribution de repas offerts par des bénévoles dans le quartier portuaire, ainsi que trois squats. Plus de 200 personnes avaient été placées dans des centres de rétention en région parisienne, à Lille, Rennes et Metz.

France: Succès de la manifestation de Calais

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Pour cet épisode: Z, le grand film politique de Costa-Gavras, réalisé en 1969 et basé sur l’assassinat en 1963 du député démocratique grec Grigoris Lambrakis.

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Feuilleton de l’été 2014 (4): Z

La cour d’appel de New York a accédé à la demande de l’Union américaine de défense des libertés civiques (ACLU) et du New York Times qui exigeaient la plus grande transparence compte tenu de l’enjeu: le pouvoir de tuer des citoyens américains sans jugement. Le gouvernement Obama s’était opposé à cette publication, mais la cour de New York a ordonné, fin avril, la publication du mémo du ministère de la Justice. La campagne de tirs de drones américains a été lancée en 2004 mais s’est largement intensifiée depuis l’arrivée de Barack Obama au pouvoir.

Ce document daté du 16 juillet 2010 conclut à la légalité des raids ciblant un citoyen américain comme Al-Aulaqi, estimant que sa capture était infaisable. Anwar al-Aulaqi, imam américain d’origine yéménite lié à Al-Qaïda, avait été tué fin septembre 2011 au Yémen par une frappe d’un drone de la CIA. Un autre américain avait été tué dans la même attaque, tandis le fils de 16 ans de l’imam, avait été tué le mois suivant, toujours par un drone au Yémen. La nationalité américaine de Anwar al-Aulaqi ne le rend pas moins dangereux pour les intérêts américains, et une attaque de drone serait conforme au droit international, peut-on lire dans le document. Pour le Centre de défense des droits constitutionnels (CCR), le mémo confirme «que le programme des drones est bâti sur de grossières distorsions de la loi».

USA: Débat sur la légalité de l’assassinat par drone

Un habitant du dernier étage d’un immeuble du boulevard Tirou à Charleroi a vu installer sur sa cheminée (sans information ni autorisation) des relais tout neufs pour les caméras de surveillance de la police. « Personne ne les a vus venir. Ils ont utilisé une sorte de grue pour monter jusqu’ici. Ils ont commencé par percer une cheminée trop fine, avant de se rendre compte que le béton se fissurait. Ils sont ensuite passés à une autre. «  Il s’agit en réalité de panneaux-relais, qui transmettent les images des caméras de surveillance installées en bas de l’immeuble jusqu’à l’hôtel de police.

Charleroi: Installation (cavalière) de relais pour caméras de police

La mairie UMP de Calais a pris jeudi un arrêté « anti-bivouac et anti-regroupement », visant les migrants qui souhaitent passer en Angleterre sans les nommer explicitement. L’arrêté, valable de 09H00 à minuit, interdit « toutes occupations abusives et prolongées, accompagnées ou non de sollicitations ou quêtes à l’égard des passants, lorsqu’elles sont de nature à entraver la libre circulation des personnes ou à porter atteinte au bon ordre, à la sécurité, à la tranquillité ou à la salubrité publiques ».

Une vingtaine de secteurs de Calais sont concernés par cette interdiction, notamment dans le centre-ville et la zone portuaire, où plusieurs centaines de candidats à l’exil campent, en attendant de pouvoir passer en Angleterre. L’arrêté a été pris alors que plusieurs associations de soutien aux migrants ont appelé samedi à une manifestation, dix jours après l’évacuation du principal camp, occupé par plus de 500 personnes, et de trois squats. La manifestation doit partir à 14H00 de la Place d’Armes, frappée par l’interdiction de regroupement.

Après plusieurs semaines d’occupation, le personnel gréviste de l’hôpital psychiatrique Paul-Guiraud a dû évacuer, mercredi soir, la cour d’honneur de l’établissement. Mardi, le tribunal administratif de Melun (Seine-et-Marne) avait rendu une ordonnance sommant les grévistes d’évacuer la cour sous peine de devoir verser une astreinte de 300 EUR par jour.
Le mouvement de contestation sur la suppression programmée d’une dizaine de RTT par an n’en est pas fini pour autant. Hier après-midi, une partie du personnel devait aller manifester à la Pitié-Salpêtrière.

France: Ordonnance anti-gréviste à Paul-Guiraud

Six habitants du village de Naikankottai ont été arrêtés par la police de Dharmapuri pour leur participation présumée à une formation militaire donnée par un responsable maoïste très recherché, Kalidass. Les six hommes, âgés de 22 à 38 ans, ont été arrêtés en vertu de la loi sur la sécurité nationale (NSA), et enfermés à la prison centrale de Salem. La police a aussi saisi deux fusils artisanaux et des explosifs qui étaient selon elle destiné à une action contre un propriétaire terrien local.

2000 personnes ont manifesté à Toulouse, à l’appel du collectif Coup pour Coup 31 en solidarité avec le peuple palestinien qui subit une importante opération militaire de la part d’Israel. Plus d’une centaine de Palestiniens ont été tués et des centaines blessés.

France : 2’000 personnes en solidarité avec le peuple palestinien