Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Alors que les cadences de production de la nouvelle Toyota Yaris impliquent une surcharge de travail (heures supplémentaires imposées, pauses refusées, etc.) pour les ouvriers, la nouvelle direction de l’unise Toyota d’Onnaing (Nord) mène une offensive contre les délégués syndicaux CGT.

Voir le Blog « stop répression Toyota »

Le gouvernement péruvien vient d’adopter des « mesures économiques pour relancer les investissements » visant à éliminer tous les obstacles réglementaires et institutionnels qui pouvaient encore freiner l’ouverture des exploitations minières et pétrolières des multinationales, et notamment le très controversé projet « Conga » d’extraction du cuivre et de l’or de la région de Cajamarca. La justice péruvienne, après avoir arrêté les poursuites contre des militaires ayant abattu 5 manifestants opposés au projet « Conga », poursuit une paysanne qui a refusé de céder ses terres à une multinationale minière et a mis en détention prison préventive pour 14 mois du Président élu de la région de Cajamarca opposant au projet « Conga ». 46 paysans sont aussi menacé d’un procès.

Ces mesures, appelées « licence pour contaminer » par les défenseurs de l’environnement, suivent l’adoption de la loi 30151 qualifiée de « licence pour tuer ». En effet, cette loi introduit l’impunité pour les forces armées et policières « dans l’accomplissement de leur devoir, et l’utilisation de leurs armes et autres moyens de défense qui cause lésions ou mort » Un nouveau ministre de l’Intérieur a été nommé, un général à la retraite, non seulement dénoncé pour son action répressive contre la population de Madre de Dios (Amazonie péruvienne du sud) luttant contre un projet pétrolier, mais de plus poursuivi pour l’élimination d’un journaliste abattu par des militaires alors qu’il enquêtait sur l’assassinat d’un paysan.

Pérou: La répression ouvre le chemin aux multinationales

Un Palestinien a été tué par l’armée israélienne dans des heurts ce lundi matin au sud de Hébron, en Cisjordanie. La victime, Mounir Ahmed Badarin, âgée d’une vingtaine d’années, a été atteint par des tirs lors d’affrontements à Al-Samoua et est décédé plus tard à l’hôpital.
L’armée israélienne a néanmoins déclaré que 23 Palestiniens avaient été arrêtés en Cisjordanie dans la nuit. L’offensive israélienne sur la bande de Gaza, entrée lundi dans son septième jour, a tué jusqu’à présent 172 Palestiniens.

Le front syndical composé de la CSC, de la SLFP et du syndicat indépendant SNPS a déposé un préavis de grève pour la police de Bruxelles-Ixelles qui prendra effet le 1er août. Le préavis de grève concerne la décision d’installer des caméras de surveillance à l’intérieur des commissariats. Les policiers critiquent le fait que le son soit également enregistré avec les images et que l’analyse soit continue, ce qui ne « respecte pas la loi sur la vie privée ». Le bourgmestre de Bruxelles a décidé de camper sur ses positions. La CGSP s’est désolidarisée du front syndical.

Des soldats du 84ème bataillon de l’infanterie appuyés par la Force d’action spéciale de la police effectuaient des patrouilles de sécurité dans les villages de Catigan et de Baracatan dans le district de Toril (Mindanao) lorsqu’ils se sont trouvés sous le feu d’une trentaine de combattants de la NPA. Les deux groupes ont alors échangé des tirs pendant une demi-heure. Cinq membres du commando de la police et un soldat ont été blessés par les maoïstes qui ont disparus dans la jungle. Une opération de poursuite a été lancée par l’armée.

Plusieurs milliers de manifestants ont défilé dimanche en France, à Paris et à Lille en soutien aux Palestiniens et pour dénoncer l’agression israélienne contre Gaza. A Paris, la foule, très jeune et féminine, scandait des slogans comme : « Nous sommes tous des Palestiniens ! », « Israël assassin ! » ou « Une seule solution, fin de l’occupation ! ».

Quand la tête de la manifestation (partie depuis Barbès) est arrivée place de la Bastille, des affrontements avec les forces de l’ordre ont éclaté. Les forces de police ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants qui leur jetaient des pierres. Des dégâts légers ont été causé à des devantures de commerces. Six manifestants ont été arrêtés. A l’issue de la manifestation, un groupe de jeune a marché vers une synagogue, s’affrontant aux CRS et à la Ligue de Défense Juive.

La préfecture des Alpes-Maritimes a pris un arrêté interdisant « tout rassemblement et défilé propalestiniens » ce lundi à Nice après plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux. La préfecture, motive sa décision par un risque de trouble à l’ordre public », soulignant qu’à l’occasion des deux précédents rassemblements vendredi et samedi dans le centre de Nice n’avaient pas fait l’objet de la déclaration préalable à la préfecture exigée par la loi ». Ces rassemblements s’étaient déroulés sans incident.

France/Palestine: Incidents à Paris, interdiction à Nice

La veille de la finale du Mondial, la police brésilienne a arrêté 19 activistes accusés d’avoir commis des « actes de vandalisme » à Rio de Janeiro au cours de manifestations anti-Coupe du monde depuis les mouvements sociaux de juin 2013. Neuf autres personnes, considérées comme « fugitives », sont également recherchées. Toutes sont accusées d’avoir formé « un groupe criminel et armé » qui « envisageait de commettre des actes violents ». Les interventions policières ont eu lieu dans les villes de Rio, Buzios et Porto Alegre. L’enquête aurait commencé en septembre. Elle a notamment été réalisée à l’aide d’écoutes téléphoniques. Les mandats d’arrêts ont été émis ce vendredi.

Deux des personnes incarcérées sont des mères avec des enfants à charge. L’activiste Elisa de Quadros Pinto, 28 ans, connue sous le nom de « Sininho », fait également partie des détenus. Elle avait déjà été interpellée le 11 juin, à la veille du coup d’envoi du Mondial. Elle a été immédiatement transférée samedi, avec les dix-huit autres militants, dans la prison de Bangu, située à l’ouest de Rio. Le Comité populaire, un réseau de militants installé dans les douze villes hôtes de la Coupe du monde, a dénoncé une volonté de criminalisation et de répression des mouvements sociaux. La Commission des droits de l’Homme de l’Ordre des avocats du Brésil a dénoncé de son côté des « arrestations totalement arbitraires, basées sur des arguments perfides et ridicules ».

Une manifestation a été convoquée ce dimanche trois heures avant la finale, à Tijuca, à proximité du stade. La police de Rio a du affronter avec des gaz lacrymogènes quelque 300 manifestants qui tentaient de forcer un cordon de sécurité pour s’approcher du stade Maracana.

Brésil: Arrestations, manifestation et affrontements

Notre amie et camarade Alexandra Kiss s’est donnée la mort le 2 juin. Alex était membre de longue date du Netzwerk Freiheit für alle politischen Gefangenen, la structure allemande du Secours Rouge International, elle collaborait aussi au journal Gefangenen Info et militait dans l’organisation politique Zusammen Kämpfen. Alex était une des accusés dans la procédure contre les Cellules d’Action Révolutionnaire (RAZ). Nos pensées à elle, à ses camarades et à ses proches.


Allemagne: Une camarade est morte
Allemagne: Une camarade est morte

En Allemagne, les participants à la grève de la faim du 18-20 juillet sont pour le moment Oliver Rast, Ahmet Düzgün Yüksel, Thomas Meyer-Falk et Andreas Krebs. En Suisse, Marco Camenisch participera également. Andreas est en prison depuis plus de 16 ans, c’est un prisonnier rebel qui a participé à plusieurs grèves de la faim et a tenté de s’évader deux fois. Ahmet était lui avocat en Turquie avant de prendre la fuite, il a ensuite été arrêté en 2007 à cause de la loi §129b, il était emprisonné à Stuttgart-Stammheim, après sa libération il ne s’est pas rendu en résidence surveillée comme la loi lui imposait et il a donc été arrêté en Grèce. Marco Camenisch est un prisonnier anarchiste en prison depuis 20 ans, actuellement à la prison de Bostadel, Menzingel en Suisse. À la prison de Aschaffenburg plus de 20 prisonniers déclarent leur solidarité avec la grève de la faim.

La loi sur les prisons de type-c a été votée mardi dernier à Athènes, en même temps qu’une série de loi privatisant l’éléctricité et les plages publiques (entre autres). 500 manifestants s’étaient rassemblé contre les prisons de type-C devant le parlement à la place Syntagma.