Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dix-neuf Palestiniens ont été tués en quelques heures depuis le début de l’offensive terrestre, portant donc à plus de 260 le nombre de Palestiniens tués à Gaza depuis le début le 8 juillet. Ce vendredi matin, on a en outre appris des services d’urgence palestiniens que trois adolescents palestiniens avaient été tués par des tirs de chars israéliens dans le nord de la bande de Gaza.

Belgique/Palestine: Manifestation demain

Après avoir fouillé toute la ville, la police grecque a déclaré avoir trouv une cache de Lutte Révolutionnaire au cinquième étage d’un immeuble au 27 Rue Ypsilantou. Pola Roupa et l’enfant du couple n’étaient pas dans la cache. La police serait maintenant à la recherche d’un garage et d’une voiture. Deux mandats d’arrêts ont été délivrés : le premier concerne Nikos, c’est une mesure administrative qui fixe ce jour comme le premier jour de la peine de 25 ans pour laquelle il avait été condamné en 2012. Le deuxième mandat d’arrêt concerne un homme de 35 ans qui aurait participé à deux attaques de banque et à deux vols de voiture.

Nikos Maziotis

Nikos Maziotis

Suite à l’arrestation de Nikos Maziotis, la brigade anti-terroriste a fait une perquisition en ce 17 juillet dans une maison à Athènes, interdisant à ces occupants le droit à un avocat. 5 personnes qui s’étaient rassemblées devant la maison ont été arrêtées puis relâchées.

La police grecque est à la recherche d’une cachette, des opérations de recherche et perquisitions ont eu lieu dans les quartiers de Exarchia, Halandri, Kolonons, Voula et Pangrati. La police fouille spécifiquement les lieux visités par les militants grecs. Les recherches prennent place également autour d’un trajet de métro que Nikos aurait emprunté et où il aurait été repéré par une membre de la brigade anti-terroriste. La police recherche également le taximan qui a transporté Nikos juste avant son arrestation.

L’opération anti-terroriste a été nommée ‘Theseus’ et enquête sur 6 à 7 personnes qui auraient aidé Nikos et Pola Roupa qui était passée à la clandestinité avec Nikos en 2012. La police accuse Lutte Révolutionnaire d’avoir planifié une attaque à Athènes dans les 15 jours.

Selon la police, Nikos aurait fait feu 8 fois en direction de la police, mais l’arme serait inconnue de la balistique.

La police enquête

La police enquête

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. Rubin Carter, surnommé « Hurricane » – l’ouragan-, est un boxeur américain condamné en 1967 et 1976 pour un triple meurtre perpétré en juin 1966 dans le New Jersey, et qui sera libéré après 20 ans de prison en bénéficiant d’un non-lieu. Si la question de la véritable culpabilité ou innocence de Carter demeure polémique, ses procès, qui ont été des dénis de justice, ont été emblématique du caractère raciste de la justice US.

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Feuilleton de l’été 2014 (5): Rubin « Hurricane » Carter

Une colonne d’une centaine de guérilleros maoïste a attaqué mardi 15 la Société de plantations Kiantig à Barangay San Jose (Quezon). Quelques agents de sécurité ont opposé une résistance, deux d’entre eux ont été tués et les 14 autres désarmés par les combattants de la NPA. Ceux-ci ont incendiés les installations et les équipements et qui sont repartis avec six fusils M16, quatre fusils de chasse, trois carabine, un fusil Garand et 2.200 cartouches récupérés sur les vigiles. La guérilla avait établi des barrages de pneus enflammés pour bloquer la route nationale de Quezon et retarder l’arrivée des renforts de la police ou de l’armée.

Au petit matin du même jour, une autre colonne d’environ 100 guérilleros la résidence du chef régional de la ville de Prosperidad, à Agusan del Sur. Les combats auraient fait 19 morts: 14 maoistes, un militaire et quatre miliciens pro-gouvernementaux. Le porte-parole de la 4e Division d’Infanterie a fait une déclaration surprenant sur cette attaque de grande envergure: « La NPA a utilisé toutes ses forces pour mener ces attaques, C’est la preuve qu’elle s’affaiblit »

Toujours dans les environs de Prosperidad, un militaire a été tué dans une fusillade avec les maoïstes dans le village de Hamogaway, tandis qu’en Zamboanga del Norte, un guérillero maoïste a été tué, et un policier blessé, mardi, dans une autre fusillade. Celle-ci a éclaté en matinée, lorsque les policiers du Bataillon Provincial de Sécurité Publique (PPSB) ont accroché un groupe de guérilleros lors d’une patrouille à Barangay San Francisco. Les policiers ont récupéré un fusil AK47 sur les lieux, et des détachement du 32e bataillon d’infanterie ont été envoyé pour essayer de retrouvé le détachement de la NPA qui s’est évanoui dans la jungle.

Un an après l’arrivée de Rohani à la présidence, une nouvelle loi sur les conditions pour former des partis et des groupes politiques et leurs activités, votée le 13 juillet, verrouille toute la vie politique iranienne. Selon le paragraphe (a) de l’article 4 de cette nouvelle loi, les fondateurs et les membres d’un parti doivent « croire et s’engager dans la pratique à la constitution et à la suprématie absolue du guide religieux ». Ils doivent aussi avoir un casier judiciaire vierge. Cette loi interdit les activités des partis et des groupes politiques avant d’avoir un permis et laisse les mains libres au gouvernement de révoquer les autorisations des partis. Ce paragraphe a été adopté le 13 juillet à une majorité de seulement 10 voix et 12 abstentions.

Depuis le 20 juin 1981, tous les opposants ont connu la prison, la torture et l’exécution et aucun parti ou groupe politique d’opposition n’a eu le droit d’exister. Mais désormais, avec cette loi et l’insistance sur la nécessité de croire et de s’engager dans la pratique dans la suprématie du guide religieux, le régime des mollahs cherche à empêcher le moindre mouvement de dissension même au sein des factions associées au pouvoir.

Abalo Akéta est un dirigeant de la combattive Union des syndicats de l’éducation du Togo (USET), à l’origine des grèves qui ont perturbé l’enseignement lors de l’année académique 2013-2014, et qui lui avait valu une arrestation (voir notre article). Le ministre de l’Enseignement vient de régler son cas en demandant sa mise à disposition de la Fonction publique. Une punition des plus insolites alors qu’il y a un manque criard d’enseignants au Togo. Le ministre de la Fonction publique a bien sûr accédé à la demande de son collègue, en casant l’enseignant-syndicaliste contre sa volonté : « Je n’ai jamais formulé cette demande puisse que je ne suis pas administratif, déclare M. Aketa. Je suis un enseignant, professeur d’économie recruté comme tel. Au moment où le gouvernement organise des concours pour recruter des enseignants afin de combler le besoin sur le terrain, des ministres déclarent certains enseignants forfait pour des raisons syndicales ». Dans son rapport général rendu publique ce mercredi, l’USET dénonce une entrave à la liberté syndicale.

L’affaire intervient à un moment où le Gouvernement mène des discussions difficiles avec les syndicats sur l’adoption du statut général de la Fonction publique, la grille salariale et la valeur indiciaire, et leur application à partir de janvier 2015. D’après la Synergie des Travailleurs du Togo (STT), les propositions du gouvernement sont inacceptables. On s’attend donc à une rentrée difficile en septembre prochain.

Togo: Syndicaliste écarté de l’enseignement

Le 9 juillet, un groupe de manifestants masqués a bloqué la rue devant le lycée Manuel Barros Borgoño avec une barricade qu’il ont défendue contre la police avec des pierres, de la peinture et des cocktails Molotov. L’action et le combat de rue se sont fait en solidarité avec les prisonniers anarchistes (voire notre article) Juan Aliste, Freddy Fuentevilla et Marcelo Villarroel condamnés pour de multiples expropriations bancaires et de la mort d’un policier – et en solidarité avec l’anarchiste Sol Vergara, qui est en détention accusée d’avoir tiré sur un vigile d’une banque. Dix personnes ont été arrêtées suite à ces affrontements dont 3 ont été inculpé-es pour possession de cocktail Molotov et assignées à résidence.

Chili: Emeute solidaire des prisonniers anarchistes condamnés

Le dirigeant maoïste Anup Roy, qui avait été arrêté en janvier de cette année, devra être transféré de son lieu de détention à l’hôpital de M. Bangur. Membre de la direction du PCI(maoïste) de l’état du Bengale occidental, son état de santé s’est brutalement dégradé en raison de sa grève de la faim. Anup Roy est en grève de la faim pour obtenir le statut politique.

La loi de 1992 du Bengale occidental dit que toute personne arrêtée ou qui a condamné pour quelque raison politique que ce soit, et toute personne poursuivie en raison de son «animosité politique» doit être considéré comme un prisonnier politique. Cependant, en 2013, le gouvernement de l’État a modifié cette loi pour en exclure les maoïste, en ajoutant un paragraphe disant que toute personne « ayant la participé à une organisation classé comme organisation terroriste ne doit pas être classée comme prisonnier politique».