Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Quatre combattants des FARC ont été tués dans une opération militaire visant à capturer Carlos Antonio Lazadafueron, qui commande du Bloc oriental des FARC et qui est membre du secrétariat (la direction) des FARC. Celui-ci a su échapper à l’opération. Les quatre guérilleros ont été tués dans un bombardement de l’aviation militaire.

Un professeur de l’Université de Delhi a été arrêté vendredi matin à New Delhi pour des liens présumés avec les maoïstes . L’arrestation a été faite par la police de l’état du Maharashtra, qui a placé le professeur G.N. Saibaba en garde autour de 11h45 quand il était à Daulat Ram College de vérifier certaines épreuves. Il a été transféré à Maharashtra par l’après-midi. La police l’accuse d’être un maillon essentiel entre le Comité Central du PCI(maoïste ) et ses bases «urbaines» .

150 personnes se sont réunies hier dans le quartier Saint-Michel à Paris pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Plusieurs prises de paroles ont eu lieu (Le Comité pour la libération de Georges qui avait appelé au rassemblement, mais aussi des représentants de la solidarité en Tunisie, de la résistance Mapuche, de Voie Prolétarienne, de notre Secours Rouge etc.).

Au même moment, un rassemblement avait lieu à Beyrouth devant l’ambassade de France, la rue de l’ambassade ayant été rebaptisée « Rue Georges Ibrahim Abdallah » par les manifestants.

France/Liban: Rassemblements pour Georges Abdallah
France/Liban: Rassemblements pour Georges Abdallah

Cinq cent officiers de police londoniens vont porter des caméras sur leur uniforme, à titre d’expérimentation, a annoncé ce jeudi Scotland Yard. La caméra n’est censée tourner qu’en cas d’intervention et après que les personnes filmées ont été averties de son utilisation. Les victimes potentielles peuvent demander à ce qu’on l’éteigne, mais pas le suspect. La police va ensuite stocker les enregistrements pendant un mois sur un serveur avant de les effacer, sauf si les images peuvent servir dans le cadre d’une enquête.

La police de Londres, qui a déjà testé différents dispositifs ces dernières années, a décidé d’accélérer la mise en place des caméras après la polémique sur les circonstances controversées de la mort d’un homme, Mark Duggan, tué par des policiers en 2011. En Belgique, la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet s’était déjà déclarée favorable, en début d’année, à la mise en place de mini-caméras sur les uniformes des agents de police, mais le projet ne faisait pas l’unanimité.

Angleterre: Des bodycams pour 500 policiers londoniens

Deux militaires turcs, capturés par des combattants du PKK ont été libérés tard jeudi 1er mai. Les deux militaires, qui étaient en bonne santé, ont été remis à des représentants d’un parti politique kurde légal de Lice, la ville aux abords de laquelle ils avaient été kidnappés le 26 avril. La capture des sous-officiers visait à dénoncer la construction dans cette zone d’un poste militaire turc. Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral il y a un an et commencé le retrait de ses combattants vers leurs base du nord de l’Irak. Mais ce mouvement a été interrompu, les Kurdes jugeant qu’Ankara n’avait pas respecté ses promesses.

Trois personnes soupçonnés d’avoir tagué de nombreuses rames de métro en région parisienne pendant des mois, ont été arrêtés lundi. Placés en garde à vue dans les locaux de la sûreté régionale des transports de la police d’agglomération parisienne. L’affaire a débuté lorsque la RATP a porté plainte en décembre 2013: une vidéo postée sous le pseudonyme de Jacques Mesrine sur YouTube baptisée « The Harlem Shake Paris Metro » montre les taggeurs dansant devant des rames du métro parisien en arborant un drapeau antifa. La police a déclaré que les trois personnes arrêtées (deux apparaissant de manière récurrente sur diverses vidéos et celle qui aurait posté la vidéo) appartiendraient à une « organisation anarchiste ». Lors des perquisitions, les enquêteurs ont découvert 400 bombes de peinture, du matériel vidéo et des plans des lieux.

Les autorités marocaines ont expulsé lundi 5 au matin, une délégation norvégienne conduite par le vice-président du Parti du Travail de la ville de Bergen qui tentait s’enquérir de la situation des droits de l’homme dans les territoires sahraouis sous occupation marocaine. C’est la troisième délégation norvégienne à être expulsée du Sahara Occidental en moins d’un mois.

Le 2 mai, la police marocaine avait une nouvelle fois violemment dispersé deux rassemblements indépendantistes en marge de la visite d’une délégation de l’ONU. Une quinzaine de manifestants auraient été blessées à Dakhla et à Laâyoune. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté mardi une résolution qui appelle à améliorer les droits de l’Homme dans la région mais n’instaure pas de mécanisme de contrôle. C’est une victoire pour la diplomatie marocaine.

À Pathari, dans le district de Morang, au Népal, des affrontements ont opposé des squatters de terrains aux forces de l’ordre, mardi 6 mai. Les squatters manifestaient pour exiger des autorisations officielles concernant les terrains qu’ils occupent, mais les policiers ont vite tenté de disperser la manifestation, faisant usage de matraques et gaz lacrymogènes. Suite à l’intervention violente de la police, la manifestation a tourné à l’émeute, plus d’une dizaine de véhicules ont été vandalisés et quatre autres incendiés (dont des voitures de police). Les squatters ont bloqué le trafic automobile pendant une bonne partie de la journée, notamment sur une autoroute. Sur l’ensemble de la journée, une soixantaine de personnes ont été arrêtées par la police. Il y aurait eu au moins 46 blessés suite aux affrontements, dont 16 policiers.

A Toama­sina, une bavure policière (selon la police: un tir de sommation maladroit des services assurant la sécurité des pipe-lines) ayant coûté la vie à un adolescent a mis le feu aux poudres. Dans la matinée, les habitants du quartier ont bloqué la route nationale, devant le terminal de la compagnie pétrolière Galana. Venus à la rescousse, alors que la colère de la foule avait atteint son summum, des renforts de police ont été reçus à coups de jets de pierre. Les affrontements ont duré toute la matinée.

Madagascar: Affrontements après une bavure policière

Les autorités ont découvert mardi dans un bureau de Bogotá un centre d’espionnage visant le président Juan Manuel Santos et les négociateurs des FARC dans le processus de paix. Le centre d’espionnage a été exploitée par un ingénieur qui affirme n’avoir aucun lien avec les services secrets. En février un autre centre avait été débusqué à Bogota, provoquant la démission de deux hauts responsables du renseignement de l’armée. Les écoutes servaient aux réseaux de « l’état profond » pour torpiller les négociations de paix.