Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

L’ancien prisonnier politique Abdulhalim Kırtay est décédé hier vendredi à Amed (Diyarbakir). Abdulhalim Kirtay avait été arrêté en 1993 à Silvan, accusé d’ « activité séparatiste ». Il avait été condamné, comme membre du PKK, par la cour de sûreté de État, à une peine de prison à perpétuité aggravée. Au cours de ses 30 années d’emprisonnement, il avait contracté diverses maladies et avait dû subir de multiples opérations. En novembre dernier, il avait été soigné dans un hôpital d’İzmir, où il avait été menotté à son lit pendant quatre jours. Kırtay n’a été libéré en mars alors qu’il était en phase terminale (voir notre article). Le PKK a rendu hommage à Abdulhalim Kırtay qui a résisté dans les cachots de l’État colonial turc pendant trois décennies. Nous nous associons à cet hommage.

Le 23 décembre 2022, le conseil des ministres avait approuvé l’instauration d’une interdiction judiciaire de manifester pour les « casseurs », en réaction aux échauffourées pendant la Coupe du monde (photo) et aux affrontements à l’issue des manifestations contre les mesures sanitaires. Selon le projet de loi validé en conseil des ministres, le juge peut imposer l’interdiction en tant que peine autonome si une personne est amenée à comparaître devant le juge après avoir commis des actes de vandalisme dans le cadre d’une manifestation. La durée de l’interdiction judiciaire de manifester est de 3 ans maximum (6 ans en cas de récidive)  et est valable pour l’ensemble du pays. En cas de non-respect de la mesure, le parquet renverra le contrevenant devant le juge. Cette interdiction pourra être contrôlée par n’importe quel policier belge car l’information sera ajoutée dans la Banque de données nationale générale (BNG). Mercredi 12 mai, le ministre de l’intérieur a présenté cette loi en commission, ce qui est un nouveau pas vers son adoption.

 

Une manifestation de plusieurs centaines de personnes, en soutien aux immeubles occupés de Barcelone, a traversé plusieurs rues du quartier Sarrià-Sant Gervasi. Les manifestants ont brisé les vitrines de certains magasins et de banques avec des marteaux et des pierres. Il y eu des heurts lorsque les manifestants ont voulu quitter l’itinéraire prévu et qu’un cordon de police les en a empêché. Les policiers anti-émeutes ont lancé des charges auxquelles les squatters ont répondu en lançant des bâtons et des pierres. Près de 400 policiers avaient été déployés. Les manifestants ont atteint El Kubo et La Ruïna, les deux grands immeubles squattés de la Plaza de la Bonanova. Une contre-manifestation, plus réduite, appelant à l’expulsion a eu lieu au même moment.

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Lundi 8 mai, les prisonniers palestiniens Ahmad Sa’adat, Ahed Abu Ghoulmeh et Walid Hanatsheh ont été placés à l’isolement et à un potentiel interrogatoire dans un lieu inconnu. Responsables de premier plan du Front Populaire de Libération de la Palestine, leurs cellules ont été envahies ainsi que les sections 5 et 7 de la prison de Ramon par les forces de répression israéliennes. Immédiatement après l’annonce de ces transferts, les prisonniers du FPLP dans les prisons de l’occupation ont commencé à frapper aux fenêtres et aux barreaux des cellules et à refuser de se lever ou de sortir pour l’appel ou la vérification des numéros qui a lieu à plusieurs reprises au cours de la journée, a rapporté le Centre Handala pour les prisonniers et les anciens prisonniers.

Philip O’Keeffe a été arrêté par la police britannique alors qu’il transitait par l’aéroport d’Heathrow à Londres pour se rendre en Irlande. Il s’y rendait pour assister la famille d’un autre internationaliste, l’irlandais Finbar Cafferkey, qui a été tué récemment en Ukraine.  Philip O’Keeffe et Finbar Cafferkey se connaissaient bien, ils avaient combattu ensemble contre l’État islamique en Syrie dans les rangs des YPG. C’est pour cet engagement avec les Kurdes que Philip a été détenu pendant environ six heures en vertu de l’article 7 de la loi de 2000 sur le terrorisme, une loi qui permet à la police d’interroger les voyageurs jusqu’à six heures sans motif pour déterminer s’ils peuvent être un terroriste. En vertu de la loi, les détenus n’ont pas le droit de garder le silence et sont tenus de répondre aux questions. Ils sont également tenus de remettre les éventuels mots de passe de leurs appareils électroniques.

Philip a refusé de remettre les mots de passe de ses appareils, ce qui a conduit la police à l’accuser d’entrave à la justice et à prolonger sa détention du jour au lendemain. Il a ensuite été libéré sous caution avant une audience à Londres la semaine prochaine où il apprendra s’il sera poursuivi. La police métropolitaine a conservé le téléphone et d’autres appareils de M. O’Keeffe. L’avocat de M. O’Keeffe  a déclaré que son client avait été interrogé lors de sa détention initiale sans aucune représentation légale, la police ayant déclaré ne pas pouvoir trouver d’avocat. L’article 7 a fait l’objet de critiques répétées, notamment pour son utilisation contre des militants de gauche. Le mois dernier, la police métropolitaine a utilisé la loi pour arrêter un éditeur français, Ernest Moret, alors qu’il arrivait à Londres avant de le détenir lorsqu’il refusait de remettre ses mots de passe. Ernest Moret aurait été arrêté pour son implication dans les manifestations contre la loi sur l’âge de la retraite en France.

Trois maoïstes, dont un cadre supérieur, ont été tués et un policier a été blessé d’une balle dans la jambe lors d’une fusillade dans le district de Kalahandi, dans l’état de l’Odisha, dans la matinée de mardi. La fusillade s’est produite dans la forêt de Tapeenga-Ludengad où les maoïstes avaient établis un camp. C’est l’unité spéciale anti-maoïste Special Intelligence Wing (SIW) qui a mené le raid contre le camp des guérilleros. Le 8 mai, deux autres maoïstes, dont une femme, avaient déjà été tués par des paramilitaires dans l’état de Chhattisgarh.

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Depuis décembre 2021 et la constitution d’un premier syndicat dans trois succursales du groupe à Buffalo (nord-est des Etats-Unis), Starbucks est l’objet d’un mouvement d’organisation de centaines d’employés. Près de 300 cafés ont suivi, ce qui concerne environ 7.000 salariés de l’entreprise basée à Seattle. Début mars, un juge administratif a reconnu Starbucks coupable de multiples entorses à la législation du travail, qui s’inscrivaient dans une démarche visant à empêcher l’organisation des employés du groupe en syndicat. L’entreprise a licencié des salariés pour avoir fait campagne en faveur de la syndicalisation, en a menacé d’autres, et a fait miroiter divers avantages à ceux qui voteraient contre la constitution d’un syndicat. Auditionné mercredi par la commission sénatoriale aux Affaires sociales, le patron sortant de Starbucks, Howard Schultz, figure emblématique de l’ascension de la chaîne, a indiqué qu’il ne se plierait pas à cette décision, parce que selon lui « Starbucks n’a pas enfreint la loi ».

Les Brigades Martyr Abu Ali Mustafa, la branche militaire du Front de libération de la Palestine, ont annoncé hier mercredi le décès à Gaza de quatre de leurs combattants. Ils ont été tué alors qu’ils servaient dans une unité qui tirait des missiles sur la partie occupée de la Palestine. Il s’agit de Muhammad Yusuf Abu Taima et d’Alaa Maher Abu Taima, originaires de Khan Yunis, d’Ayman Karam Saidam et d’Alam Samir Abdel Aziz, originaires de Rafah. Il y a quelques jours, les services de sécurité israéliens ont arrêtés en Cisjordanie six personnes accusées d’être membre de la cellule du FPLP qui avait tenté de faire exploser une bombe contre un bus de la colonie de Beitar Illit le 8 mai. Les six personnes arrêtées sont originaires des villes de Battir, de Beit Jala, et du camp de réfugiés de Dheisheh.

Un litige qui oppose les gendarmes et la population de Ngor qui refuse que la Gendarmerie récupère les terres communales pour construire une caserne. Suite à de nombreuses manifestations émaillées d’incidents, la gendarmerie a placé Ngor en état de siège. Personne n’en pouvait entrer ni sortir mardi. Cela a suscité une colère générale au sein de la population. De nouveaux affrontements ont éclaté entre force de l’ordre et jeunes. Les gendarmes ont tiré à balles réelles et blessé une jeune fille.

 

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Les déposants sont de nouveau descendus dans la rue pour protester contre les restrictions bancaires libanaises qui leur refusent le plein accès à leurs économies en devises étrangères depuis 2019. Alors que les clients des banques n’ont pas pu retirer leurs économies, la valeur de la monnaie nationale s’est effondrée dans un contexte de crise économique et de paralysie politique qui a plongé de nombreuses personnes dans la pauvreté.

Les manifestants se sont rassemblés près du Parlement libanais à Beyrouth, ont bloqué la route et ont pris pour cible une succursale voisine de la Bank Audi, brisant et brûlant son distributeur automatique de billets. Certains ont également tenté de prendre d’assaut la banque, en jetant des pierres et des pétards à l’entrée. La police anti-émeute est intervenue et certains manifestants ont été blessés. Les manifestants réclament le droit d’accéder à leurs économies et appellent les autorités à prendre des mesures pour récupérer les milliards de dollars qui auraient été passés en fraude à l’étranger et à demander des comptes à ceux qui en sont responsables.