Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La membre du groupe Pussy Riot condamnée à deux ans de camp pour avoir chanté une ‘prière punk’ dans une cathédrale de Moscou avait mené deux grèves de la faim pour dénoncer les conditions de détention dans son camp de Mordovie. Elle avait en outre déclaré avoir été menacée et craindre pour sa vie. Il y a deux semaines, les autorités avaient annoncé son transfert vers un autre camp, mais depuis lors, même ses proches n’avaient reçu aucune nouvelle. Hier, les autorités pénitentiaires ont annoncé qu’elle était en cours de transfert vers un nouveau camp dans la région de Krasnoïarsk (Sibérie orientale) dans la localité de Nijni Ingach à 4400 kilomètres de Moscou.

Nadejda Tolokonnikova

Nadejda Tolokonnikova

Les autorités ont annoncé l’arrestation hier de deux présumés guérilleros par la Special Task Force dans le district de Jahanabad (Bihar). Agissant sur base de renseignements spécifiques, les soldats ont interpellé Nirmal Paswan, alias Mutwar, et Nandan Vishwakarma. Selon les autorités, les deux hommes étaient en route pour aller acheter des armes chez leur fournisseur. Les soldats leur ont saisi plusieurs ouvrages maoïstes. Ils étaient recherchés dans le cadre de plusieurs affaires liées au CPI(maoïste). Tous deux ont déjà été condamnés par le passé pour avoir, notamment, fourni des armes à la guérilla.

Une borne écotaxe, dispositif permettant de repérer les camions soumis à l’impôt, a été incendiée hier soir vers 21h dans l’est des Landes, à 20 kilomètres de Mont-de-Marsan. Le portique a été totalement détruit alors que des pneus ont également été brûlés au pied de celui-ci. C’est la cinquième borne détruite ces dernières semaines. Les autorités ont annoncé un renforcement de la surveillance autour des deux autres portiques de la région.

Emilie Martin, porte-parole d’Herrira (organisation qui milite pour les droits des prisonniers basques) à Bayonne a annoncé ce matin qu’elle ne répondrait pas à sa convocation de l’Audience Nationale à Madrid. Elle avait été appelée à comparaître ce matin à 10 par la justice anti-terroriste espagnole pour ‘appartenance à une organisation terroriste, financement et apologie du terrorisme’. En 2003, Emilie Martin avait été placée en garde à vue à Bayonne dans le cadre du procédure pour appartenance à l’ETA. Sous contrôle judiciaire jusqu’en 2005, elle avait bénéficié d’un non-lieu. Elle a ensuite été la porte-parole de Segi jusqu’en 2012 et qu’elle devienne porte-parole d’Herrira. Cette convocation fait suite à l’arrestation de 18 membres de l’organisation le 30 septembre dernier dans plusieurs villes basques. Remis en liberté, ils sont poursuivis pour ‘appartenance à un groupe armé, apologie et financement du terrorisme’ car jugés trop proches de l’ETA. Herrira est interdite en Espagne, mais reste légale en France. Ce matin, Emilie Martin a déclaré: ‘Mon absence à l’audience va entraîner automatiquement l’émission d’un mandat d’arrêt européen délivré par Madrid et la France va devoir décider si elle l’applique ou non’. Emilie Martin est la soeur d’Aurore Martin qui avait été interpellée et remise à l’Espagne l’an dernier pour avoir participé à des manifestations de Batasuna, organisation également interdite en Espagne.

Emilie Martin

Emilie Martin

Facebook a réouvert la page du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) une semaine après l’avoir interdite en raison de l’utilisation du terme ‘Kurdistan’ dans un des commentaires. Hier, une délégation du parti a rencontré des membres de la société américaine et à l’issue de la réunion, Facebook a annoncé la réouverture de la page en question. Le BDP a immédiatement réagi en affirmant que cette marche arrière était loin d’être suffisante et que Facebook devait aller plus loin et revoir ses règles et adapter ses décisions aux réalités turques. Le 29 octobre dernier, le BDP avait accusé Facebook d’augmenter sa censure en raison de sa coopération constante avec le parti au pouvoir.

Azad Ahmed a été assassiné. On l’a retrouvé mort dans sa voiture incendiée, le 30 octobre sur la route entre Kirkuk et Sulaymania, au Kurdistan d’Irak. Né en 1971, c’était un militant, depuis plus de vingt ans. Il avait participé à la création du parti communiste-ouvrier d’Irak en 1993, et siégeait au bureau politique. De même, il était membre du bureau politique du Parti communiste-ouvrier du Kurdistan depuis sa création. Il avait membre du conseil central du Congrès des libertés en Irak dès sa création. C’était aussi un militant des droits des enfants, directeur du centre de défense des droits des enfants à Bagdad, où il s’occupait des jeunes refugiés, refusant les clivages ethniques et confessionnels.

Irak: Un communiste kurde assassiné

Hier, vers 2H00, des gendarmes étaient intervenus à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) suite à une bagarre entre cousins. Un membre du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie (PSIG) d’Orléans a fait usage de son Taser contre un jeune homme de 21 ans qui est mort. Une autopsie de la victime sera pratiquée demain à l’institut médico-légal de Tours.

Rajkishore Singh est le secrétaire général du Revolutionary Democratic Front, une fédération d’organisations de masse comprenant des groupes de travailleurs, d’étudiants, de femmes, de jeunes, de paysans,… Le RDF lutte principalement contre l’offensive militaire baptisée ‘Operation Green Hunt’ menée depuis de long mois contre les populations tribales du centre de l’Inde. Le RDF a été déclaré illégal (tout comme le parti maoïste mais aussi de multiples autres organisations) dans plusieurs états. Singh est en outre, un militant reconnu pour les droits civiques. Il a été arrêté ce dimanche à son domicile pour sa prétendue implication dans une affaire datant de 2005 et visant le CPI(maoïste). Agé de près de 75 ans, il souffrent de sérieux problèmes de santé. Il venait de sortir de l’hôpital après deux mois de soins intensifs et entamait une période de convalescence dans son village d’origine dans le Bihar. Il a été emmené par les forces de sécurité et placé en détention.

Rajkishore Singh

Rajkishore Singh

Un membre de la Jharkhand Armed Police a été tué samedi au cours d’un combat avec des maoïstes dans une zone forestière du district de Singhbhum (Jharkhand). Les forces de sécurité exécutaient une opération de ratissage de routine lorsque des guérilleros en embuscade ont déclenché une fusillade. C’est au cours de celle-ci que le soldat a été abattu. Des renforts ont immédiatement été déployés dans la zone pour pourchasser les maoïstes mais ceux-ci sont parvenus à battre en retraite.