Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La police d’Izmir a interpellé 35 jeunes qu’elle suspectait de projeter un rassemblement en marge du 5ème Izmir Economic Congress auquel devaient notamment participer le président Abdullah Gül et son premier ministre. Cette action policière est la première du genre depuis l’adoption d’une nouvelle disposition autorisant les autorités à interpeller toute personne qui ‘risque de conduire une manifestation’ pour 12 à 24 heures sans intervention du juge. Quelques heures avant le début du congrès, la police a été informée de la potentielle organisation d’un rassemblement au moment de l’arrivée de Gül et Erdogan à l’hôtel où se déroulait la réunion. La police est alors intervenue et a interpellé ces 35 jeunes qui se trouvaient à quelques centaines de mètres du bâtiment quelques minutes avant l’arrivée des deux hommes.

Lockheed Martin, a présenté la semaine dernière, lors de l’AUSA (le rassemblement annuel de tous ceux qui travaillent avec l’armée américaine), les ultimes développements de son SPAN (pour « Self-Powered Ad-hoc Network » – réseau ad-hoc auto-alimenté) – une technologie en développement depuis près d’une décennie. Il s’agit d’un capteur suffisamment petit pour être placé dans des réceptacles aussi anodins que des petites pierres. Les SPAN de dernière génération peuvent être laissés « à l’abandon » sur place pendant des années car ils se rechargent grâce à l’énergie solaire. Ils auraient une durée de vie de plus de 20 ans.

Une fois qu’un de ces appareilsperçoit un mouvement suspect, il avertit un drone ou un agent. Tout le défi de ces dernières années a été, pour les ingénieurs de Lockheed Martins, de réduire le nombre d’erreurs. Lour Lockheed, les SPAN seraient parfaits pour améliorer la surveillance aux frontières ou encore aux abords des QG des grands groupes qui hébergent d’importants secrets industriels. Le but, d’après Lockheed Martin, est d’offrir un système « de surveillance non-intrusive et en continu » à un coût opérationnel défiant toute concurrence (chaque capteur est vendu 1 000 dollars).

La mobilisation était forte Bretagne contre l’écotaxe, (prélevée sur les poids lourds de transport de marchandises). Dans le Finistère, le dernier des trois portiques écotaxe, qui repèrent les camions soumis à cet impôt, a été la cible, samedi 26, d’une manifestation à l’appel du « Collectif pour l’emploi en Bretagne ». Plus d’un millier de personnes dont des salariés d’entreprises en difficulté comme Gad SAS, ou encore des agriculteurs étaient présents. Avec quelque 250 camions, des tracteurs et des remorques, les manifestants sont arrivés sur le portique situé entre Brest et Quimper, avec l’intention de le faire tomber. Sur place, quelque 150 gendarmes mobiles ont protégé le site et ont été renforcés à 18h30 par une centaine de CRS.

Les agriculteurs, qui avaient pour la plupart enfilé des bonnets rouges en référence à la révolution antifiscale en Bretagne au XVIIe siècle, ont lancé l’assaut peu après 14 heures. Les affrontements ont duré tout l’après-midi. Un homme a eu la main arraché après avoir semble-t-il tenté de saisir une grenade envoyée par les forces de l’ordre pour disperser les manifestants. Un autre manifestant avait légèrement été blessé au cou par un tir de flashball, ainsi qu’un gendarme mobile. Après ces événemebnts, le premier-ministre a annoncé la suspension de l’éco-taxe.

affrontements contre l’éco-taxe en Bretagne

affrontements contre l'éco-taxe en Bretagne

La ministre de la Justice a annoncé mercredi, lors de sa visite aux avocats et magistrats de Mons, un nouveau système de détention préventive avec bracelet électronique muni d’un GPS. La détention préventive avec surveillance électronique via un bracelet électronique avec GPS, un système actuellement en phase d’essai et dont le cadre légal entre en vigueur en janvier 2014, pourrait devenir un outil supplémentaire proposé aux juges d’instruction à côté de la détention préventive classique et de la libération sous condition des suspects.

bracelet gps

bracelet gps

La chambre basse du Parlement russe a approuvé une nouvelle loi antiterrorisme qui renforce les sanctions, et prévoit notamment la possibilité d’enquêter sur la situation financière des proches « d’une personne qui a commis un acte terroriste », et le fait que ces proches pourraient être forcés de payer pour les dommages causés par cette personne. La loi punit également d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison toute personne « ayant reçu un entraînement destiné à lui permettre de commettre des actes terroristes », notamment l’entraînement au maniement des explosifs et d’autres armes.

Elle prévoit également jusqu’à six ans de prison pour toute personne ayant rejoint à l’étranger un groupe terroriste dont les activités sont considérées comme nuisant aux intérêts de la Russie. La loi a été approuvée vendredi par la Douma, et doit maintenant l’être par la chambre haute du Parlement, puis signée par le président Poutine.

L’Allemagne et le Brésil travaillent à la préparation d’une résolution à l’ONU sur la protection des libertés individuelles dans le contexte de révélations sur le programme d’espionnage international des Etats-Unis. La résolution qui devrait être présentée au Comité des Droits de l’Homme de l’assemblée générale des Nations unies visera à élargir aux activités sur internet le Pacte international relatif aux droits civils et politiques voté en 1966 par les Nations unies et entré en vigueur en 1976 pour protéger les droits individuels.

Le Brésil et l’Allemagne souhaitent que soit fait référence à internet dans l’article 17 du Pacte selon lequel « nul ne sera l’objet d’immixtions arbitraires ou illégales dans sa vie privée, sa famille, son domicile ou sa correspondance, ni d’atteintes illégales à son honneur et à sa réputation ». C’est une réaction aux dernières révélations sur l’espionnage de la chancelière allemande Angela Merkel et la présidente brésilienne Dilma Rousseff par la NSA.

Cinq véhicules militaires ont envahi mardi matin le village de Silat al-Harithiya, près de Jénine, et tiré des gaz lacrymogènes dans le centre du village. Les forces israéliennes ont mis en place un poste de contrôle le long d’une route reliant les zones du village et fouillé les véhicules qui passent. Les habitants ont jeté des pierres et des bouteilles vides sur les forces israéliennes.

Hier, un tribunal d’Ankara a prononcé la libération de 19 personnes, dont deux mineurs, interpellés la veille par la police durant une manifestation en marge du procès d’un policier accusé d’avoir tué un jeune homme au début du mois de juin dans le cadre du mouvement de Gezi. Elles avaient été interpellées pour avoir tenté de pénétrer dans le tribunal d’Ankara durant l’audience. Les tensions se sont déclenchées à l’extérieur lorsque le juge a décidé que le policier pourrait témoigner par vidéo-conférence et qu’il a refusé que ce dernier soit placé en détention provisoire, comme le réclamait la défense. Des centaines de manifestants s’étaient réunis devant le tribunal et des heurts ont suivi la décision du tribunal de laisser le policier en liberté. La police a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau pour disperser la foule. Elle a également dispersé avec les mêmes moyens un groupe de personnes qui tentaient de bloquer la circulation devant le tribunal. Un certain nombre d’entre elles ont été blessées et emmenées à l’hôpital. Les 19 personnes interpellées ont donc été libérées hier soir.

Affrontements devant le tribunal d’Ankara

Affrontements devant le tribunal d'Ankara