Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Au-delà des 13 arrestations du jour de la manifestation syndicale nationale, la cellule judiciaire mise en place pour collecter les informations a permis d’identifier jusqu’à présent une quinzaine de personnes susceptibles d’être inculpées, dont une majorité de dockers et « d’autres personnes provenant des milieux d’extrême gauche et/ou anarchistes », a affirmé lundi soir le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Yvan Mayeur. Celui-ci a été interpellé par l’opposition cdH, Ecolo, FDF et N-VA au conseil communal de la Ville sur les incidents qui ont émaillé la fin de la marche de protestation.

Minutage à l’appui, le bourgmestre a expliqué que chaque demande de moyens spéciaux adressée par les agents du terrain au commandement avait été « immédiatement et positivement rencontrée », même si les renforts ont mis un certain temps à arriver en raison de la configuration des lieux et du trafic. Yvan Mayeur a encore indiqué qu’une réunion avait été organisée vendredi dernier au centre de crise en présence de la police d’Anvers dans une volonté commune de comprendre ce qui s’est passé et d’éviter que cela ne se reproduise.

1.000 à 1.200 supporters ont répondu samedi à l’appel de supporteurs du virage sud du stade Gerland, lancé à la suite de la blessure à un oeil d’un fan lyonnais par un tir policier de flash-ball, le 19 octobre en marge d’un match de Ligue 1 entre l’OL et Montpellier qui avait donné lieu à des affrontements entre supporters. Les supporters lyonnais emmenaient le cortège derrière une banderole clamant « Lyon pour un football sans flash-ball ». Ils étaient suivis, dans un déluge de fumigènes et de pétards assourdissants, ainsi que de slogans hostiles aux policiers, par des supporteurs venus de Montpellier, Caen, Lens, Metz, Paris et Montpellier, mais aussi Anderlecht en Belgique, Vicenze en Italie et Genève.

France: « Pour un football sans flash-ball »

Un général de l’armée a été enlevé dans l’ouest de la Colombie, probablement par les FARC. Le général Ruben Alzate a été porté disparu après des affrontements survenus dans une zone rurale près de Quibdo, la capitale de la province du Choco. Il y commandait une force spéciale anti-guérilla, la force Titan, qui regroupait des unités de la 7e Division de l’armée, des composantes des forces navales et du Commandement n°5 de l’aviation.

Il a été enlevé avec un autre militaire et une conseillère de l’armée lors d’un déplacement en civil dans le cadre de la supervisation d’un projet énergétique. La capture du général colombien survient alors que les FARC ont annoncé cette semaine avoir capturé deux soldats lors de combats dans le nord du pays. Début 2012, les FARC se sont engagées à ne plus pratiquer d’enlèvement de civils contre rançon, tout en se réservant le droit de capturer des policiers ou militaires comme des prisonniers de guerre. Les négociations de paix en cours depuis près de deux ans ont été suspendues par le gouvernement.

Colombie: Un général de la contre-guérilla capturé par les FARC

Le gouvernement de Matteo Renzi a décidé de faire passer rapidement son projet de loi réformant le code du travail via un vote de confiance au Sénat, qui pourrait intervenir dans la semaine. L’une des mesures de ce projet de loi est la réforme de l’article 18 du code du travail, qui protège les salariés contre les licenciements abusifs. Ce projet, a été vendredi au coeur d’un mouvement de grèves et de manifestations qui ont rassemblé des milliers de personnes dans quelque 25 villes italiennes.

A l’appel des syndicats, les manifestants protestaient contre « les politiques destructrices d’austérité de l’UE et du gouvernement Renzi, contre le Jobs Act, la précarité et les privatisations ». A Rome, l’ambassade d’Allemagne et le ministère de l’Economie ont été la cible de projectiles divers. Dans le nord, trois policiers ont été légèrement blessés dans des heurts avec des étudiants à Milan, de même que cinq autres membres des forces de l’ordre à Padoue. Les manifestations se multiplient dans le pays depuis quelques semaines en Italie, où la principale centrale syndicale, la CGIL, a appelé à une grève générale le 5 décembre.

Italie: Affrontements aux manifestations anti-austérité

Les autorités bahreïnies ont procédé à l’arrestation de militantes accusées de préparer « un référendum hostile au régime » le jour des élections législatives prévues samedi et boycottées par l’opposition. Au total, 13 femmes ont été arrêtées, dont deux ont été ensuite relâchées, alors que les 11 autres ont été placées en garde à vue pour une semaine après avoir été « accusées par le ministère de l’Intérieur de préparer un référendum hostile au régime, le jour du scrutin législatif ». Les opposants, réclament depuis février 2011 des réformes incluant une véritable monarchie constitutionnelle qui réduirait les pouvoirs de la famille régnante.

Des manifestants palestiniens se sont rassemblés à Ramallah, en Cisjordanie, et se sont dirigés vers la barrière qui sépare la Cisjordanie de Jérusalem. Ils sont entrés dans la zone de l’aéroport de Qalandia après avoir grimpé le mur et coupé la clôture qui entoure la zone de l’aéroport, tout en brandissant des drapeaux palestiniens. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers le village d’Hezma dans la banlieue de Jérusalem et se sont affrontés avec des soldats israéliens, qui ont tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur eux. Plusieurs Palestiniens ont été blessés.

Plusieurs squats ont été expulsé à Lyon les deux dernières semaines d’octobre: le Rock’N’Roll Vengeance, le CSAO Le Harraga, Chez Mémé, le Radar et et d’autres squats sans nom. Alors que le tribunal avait accordé la trêve hivernale pour certains d’entre-eux, la préfecture a attendu sournoisement les derniers jours pour agir. Les personnes ont ainsi été maintenues dans leurs lieux d’habitation, espérant obtenir la trêve au lieu d’ouvrir d’autres lieux vides.

D’autres squats ont été quant à eux expulsés de manière illégale, alors que les personnes étaient sur les lieux depuis bien plus de 48h, empêchant ainsi toute procédure administrative qui leur aurait permis de passer l’hiver au chaud. Une fois expulsés, les habitants se sont aussi vu traqués jusqu’aux portes de leur nouvelle maison. Les autorités n’ont pas hésité à mobiliser plusieurs camions de CRS pour essayer de déloger des personnes bénéficiant d’un bail précaire.

France: Squat évacués en série à Lyon

Les militaires péruviens a arrêté jeudi quatre personnes dont deux membres présumés du PCP-SL, lorsqu’une patrouille militaire a intercepté un véhicule occupé par quatre personnes après minuit, jeudi, sur une route près de la ville de Panti Tincuy dans la province de Huanta. Une courte fusillade a opposé les occupants du véhicule avec les militaires. Les militaires ont récupéré deux fusils et un pistolet.

Lors de la célébration annuelle de Saint-Nicolas qui avait lieu à Gouda, 90 personnes ont été arrêtées (manifestation non-autorisée et trouble à l’ordre public) et ont reçu une amende de 200€. Depuis plusieurs années, des manifestations ont lieu aux Pays-Bas et en Belgique au sujet de la symbolique raciste et colonialiste du Père Fouettard (Zwarte Piet).

Pays-Bas : 90 arrestations à une manifestation ‘anti-pere-fouettard »

Rasmea Odeh a été emprisonnée à Chicago ce 10 novembre pour ‘Fraude à l’Immigration’, elle est accusée d’avoir tenté de dissimuler sa précédente détention en Israël. Rasmea Odeh est une Palestinienne née en 1947, elle avait été arrêtée en 1969 et condamnée à la prison à vie en Israël pour avoir avoué sous la torture deux attentats à la bombe à Jérusalem. Elle fût relâchée en 1980 suite à un échange de prisonniers entre Israël et le FPLP. Elle a ensuite migré vers la Jordanie, puis vers les Etats-Unis en 1995 où elle a reçut la nationalité américaine. Selon les autorités américaines, Rasmea aurait nié avoir été condamnée dans le passé (ce qui constitue un refus de droit d’asile). Rasmea risque donc 10 ans de prisons, la déchéance de sa nationalité américaine et surtout l’expulsion vers un territoire administré par l’état israëlien où elle devrait purger sa peine. A Chicago, Rasmea est co-présidente du Réseau d’Action Arabo-Américain. Plusieurs manifestations ont eu lieu, aux Etats-Unis, notamment à New-York City, Salt Lake City et à Chicago.

USA : Une Palestinienne en prison pour avoir fait de la prison