Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 4 juillet, plusieurs voitures de la police marocaine ont encerclé le domicile du journaliste et militant sahraoui Mahmoud Al-Haissan à d’El Aaiun, avant de conduire ce dernier vers un lieu inconnu. Pendant 48 heures, aucune information n’a filtré sur son lieu de détention, jusqu’à ce que des associations locales de défense des droits de l’homme annoncent son transfert à la prison noire (carcel negra) à El Aaiun.

Mahmoud Al-Haissan, qui a été maltraité par la police, a comparu devant un juge d’instruction le 21 juillet. Ce dernier devrait décider dans les prochains jours de maintenir ou non les charges retenues. Il est officiellement poursuivi pour « attroupement armé », « obstruction de la voie publique », « agression sur des fonctionnaires durant l’exercice de leurs fonctions » et « destruction de biens publics ». Mahmoud Al-Haisan avait couvert des manifestations pacifiques organisées à El Aaiun, par des Sahraouis venus soutenir l’équipe de l’Algérie durant son match contre l’Allemagne le 30 juin dernier. Un rassemblement qui a violemment dispersé par les forces de l’ordre. Le reportage de Mahmoud Al-Haisan avait montré les excès de violence des forces de l’ordre contre les sahraouis.

Maroc/Sahara: Un journaliste sahraoui enlevé par la police

6.000 personnes ont manifesté cette après-midi à Bruxelles pour soutenir le peuple palestinien. Notre Secours rouge y a distribué des tracts pour la libération de Georges Abdallah. La manifestation a été bloquée par le service d’ordres (composés des organisateurs) entre la Place Rogier et la Place Botanique. Pendant ce temps, des manifestants masqués (100 à 200) ont lancés des projectiles sur une camionnette de la VRT, sur des camionnettes de police qui filmaient les manifestants puis sur des policiers. Le service d’ordre a continué à séparer les « manifestants pacifiques » des « fauteurs de trouble » pour livrer ceux-ci à la police. La police anti-émeutes a fini par foncer dans le groupe des manifestants masqués… sous les applaudissements d’un camion de la FGTB et de membres du service d’ordre. Au moins une dizaine de personnes ont été arrêtées pour avoir lancé des projectiles sur la police, brûlé un drapeau israélien et attaqué la camionnette de VRT. Au moins 3 personnes avaient déjà été arrêtées discrètement en début de manifestation aux abords du rassemblement. Plus d’informations seront postées sous peu.

Bruxelles : Affrontements à la manif pour Gaza malgré un service d’ordre très présent

49 taggeurs ont reçu des amendes de 150€ (par tag) pour 167 graffitis faits à Bruxelles-Ville lors de la première moitié de l’année 2014. L’amende a été qualifiée de ‘Taxe’ par la ville de Bruxelles qui se défend par là de ‘protéger le street-art’ en luttant contre les ‘tags illégaux’.

Quelques milliers de manifestants ont bravés l’interdiction de manifesté et se sont rassemblés place de la République. Le dispositif policier est énorme (avec barrages filtrants et quelques arrestations préventives). Il y a quelques minutes (à 17H00), quelques incidents opposaient 500 jeunes manifestants aux CRS dans un coin de la place.

EDIT (17H35): Alors que plus de 10.000 personnes ont manifesté dans le calme à Lyon et plusieurs milliers dans d’autres villes de province, l’interdiction de manifester à Paris a produit les effets attendus. Après quelques heurts légers avec les manifestants et 40 interpellation, les CRS ont commencé à 17H30 à charger la manifestation. Quelques centaines de jeunes les affrontent. La place est inondée de gaz lacrymogènes.

EDIT2: Le bilan final est de 70 interpellations et 30 gardes à vue.

France/Palestine: Affrontements place de la République

Le tribunal administratif a rejeté vendredi soir le recours des organisateurs d’une manifestation propalestinienne prévue ce samedi à Paris contre son interdiction par la préfecture de police. Les organisateurs de cette manifestation avaient saisi la justice en urgence. L’appel à la manifestation est maintenu malgré l’interdiction.

Deux déléguées syndicales tunisiennes de LATelec, filiale de la multinationale toulousaine Latécoère, ont obtenu mardi près de 30 000 euros d’indemnités. Fondatrices en 2011 d’une section syndicale, elles avaient été licenciées en avril 2013, après deux ans de conflit portant sur l’amélioration des conditions de travail. Le bras de fer aura duré plus de trois ans. Il s’est achevé mardi 15 juillet par le paiement de lourdes indemnités de licenciements à des déléguées syndicales de l’usine LATelec à Fouchana, dans la banlieue de Tunis.

Tunisie: La filiale de Latécoère condamnée pour sa répression antisyndicale

Trois gardes-frontière ont été blessés, dont deux sont décédés par la suite, après avoir été attaqués par une quinzaine de personnes cherchant à entrer en Turquie, mardi, près de la frontière avec la Syrie. Des renforts ont été envoyés sur place et au moins six combattants du PKK auraient péri dans les affrontements.

Turquie/Kurdistan: Combat meurtrier entre le PKK et l’armée

Si elle a abandonné les poursuites pour délit d’entrave qu’elle avait lancées devant le tribunal d’Orléans, La Poste n’a pas renoncé à punir les grévistes qui avaient perturbé la distribution du courrier, début mai, à Fleury-les-Aubrais. Deux salariés ont reçu des convocations pour un entretien préalable à sanction disciplinaire. Les fonctionnaires, eux, ne sont pas soumis à ce préalable: ils seront soit sanctionnés directement, soit ils passeront devant le conseil de discipline… Des mises à pied sont craintes.

Lancée le 20 mai, tenue cinq jours, la grève visait à dénoncer, outre la suppression de tournées et de postes, la réorganisation de la distribution du courrier. Les services en souffre (une ligne directe de réclamation a même été activée) et les tournées ont été allongées.

Najib Sahraoui était directeur d’un McDo de Marseille. En 2006, il conteste le projet d’ouverture en continu 24 heures sur 24 du restaurant et est élu délégué du personnel. La grève qui s’ensuit contre cette ouverture non-stop sera une première, tant par la mobilisation des salariés que par les retombées médiatiques. Six mois plus tard, en février 2007, il était congédié « faute grave».

Voilà sept ans que Najib Sahraoui multiplie les procès contre son ancien employeur, un franchisé qui exploite encore dix restaurants à Marseille avec dix sociétés différentes. Il les gagne tous mais doit toujours batailler pour parvenir à faire appliquer les jugements. Il y a une quinzaine de jours, il était devant le tribunal de commerce de Marseille pour contraindre la société Sodeblan à lui payer ce qu’elle lui doit, c’est-à-dire des années de salaires, conséquences de l’annulation de son licenciement.

France: Un syndicaliste gagne en justice contre un franchisé McDo