Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Sept hommes qui étaient détenus depuis mars pour «terrorisme» et «subversion» ont été libérés le 20 décembre par un tribunal à trois juges de la région métropolitaine de la province de Pichincha, qui a estimé qu’il y avait eu violation des droits constitutionnelles et arrestations arbitraires. Les trois femmes qui ont été arrêtés avec eux sont toujours détenus et en grève de la faim à la prison des femmes de Quito El Inca. Les dix personnes ont été arrêtés dans le district de Luluncoto (district sud de la capitale Quito) dans l’opération policière « Soleil rouge ». Ils étaient accusé de faire partie d’une cellule de guérilla urbaine appelé le Groupe de Combat Populaire (Grupo de Combatientes Populares, GCP) suspecté de préparer des attentats dans la capitale.

Le militant basque Juan Carlos Estevez a déjà été prisonnier d’août 1995 à avril 1999 en France et d’avril 1999 à juin 2001 en Espagne. Arrêté à nouveau en octobre 2008 à Limoges, condamné comme membre d’ETA, il a connu depuis différentes prisons françaises. Sa condamnation prenait fin le 12 décembre, mais un MAE espagnol de dernière minute a entraîné son « arrestation » à l’intérieur de la prison de Muret-Seysses.

Un premier mandat d’arrêt européen avait été demandé contre lui par l’Espagne en 2005, mais il avait été refusé par les juges français. L’Espagne a donc réitéré sa demande à la veille de la libération d’Estevez Paz. Il reste en détention (« préventive » cette fois-ci) à la Maison d’Arrêt de Seysses, en attente de l’audience d’examen du MAE.

Le parlement de la Macédoine a approuvé le budget 2013 lundi soir. Des affrontements ont eu lieu devant le bâtiment entre des manifestants et des policiers mais aussi entre des manifestants et des groupes pro-gouvernementaux qui s’en sont pris aux députés de l’opposition. Onze policiers ont été blessés et au moins trois manifestants arrêtés.

Macédoine: Emeutes anti-austérité

Les opérations anti-maoïstes se poursuivent dans la région de Koraput (Etat d’Odisha). Hier 24 décembre, deux camps de la guérilla ont été découverts par les forces de sécurité, qui ont récupéré des équipements et des explosifs. Les guérilleros avaient cependant eu le temps d’évacuer le camp et d’échapper à l’encerclement.

C’est mardi 15 janvier à 8H00, au palais de justice de Dendermonde, qu’aura lieu la comparution des inculpés de l’action anti-OGM du 4 mai 2011. Ce jour là des membres du « Field Liberation Movement » avait déplantés des pommes de terre génétiquement modifiées pour les remplacer par des pommes de terre non-OGM. 11 d’entre eux sont inculpés non seulement pour destruction des patates-OGM et des clôtures, mais aussi pour association de malfaiteurs, destruction des caméras de sécurité et coups et blessure.

Voir le blog du FLM

Dendermonde: Fixation de l’audience des « patatistes »

Les huit anarchistes qui ont été arrêtés le 20 décembre lors de la descente de police dans la Villa Amalias squat, ont tous été libérés le 24. Trois d’entre eux sont libérés sans restriction, les cinq autres doivent pointer une fois par mois au commissariat local. Un rassemblement au Palais de justice a été suivie par près de 300 manifestants solidaires. Tôt vendredi 21, un engin explosif et incendiaire avait visé un bâtiment administratif dans le district de Sepolia, à Athènes, en solidarité avec ces huit inculpés alors encore détenus au siège de la police municipale d’Athènes.

Grèce: Libération des 8 de la Villa Amalias

Plusieurs prisonniers anarchistes ont entrepris une grève de la faim tournante de solidarité avec le prisonnier vert-anarchiste suisse Marco Camenisch. Gabriel Da Silva (détenu en Allemagne) a commencé ce mouvement le 15 décembre. Elisa Di Bernardo (détenue en Italie) prendra le relais la semaine du 22 au 29 décembre. Le troisième sera sans doute Sergio Maria Stefani, également incarcéré Italie.

Un commandant de zone maoïste, recherché pour 16 affaires différentes dont deux ayant entrainé la mort de policiers, a été arrêté hier dimanche de district de Rohtas (Etat de Bihar). Bajrang alias JP Thakur, responsable de la guérilla maoïste pour la zone Soneganga-Vindhyachal, était armé au moment de son arrestation.

Il y a quatre ans, Israël a déclenché son assaut meurtrier contre la bande de Gaza alors même qu’il l’occupait et lui imposait son blocus. Plus de 1.400 Palestiniens, la plupart des civils, ont été tués. Quatre ans après cette agression militaire dévastatrice, le blocus se perpétue. Une marche revendiquant notamment la fin du blocus de Gaza, le soutien à la résistance du peuple palestinien, et la libération des prisonniers politiques palestiniens aura lieu jeudi 27 décembre 2012 au croisement de l’avenue de Stalingrad et du boulevard du Midi (statue mégaphone) à 18 heures.

Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons dénoncer l’inhumanité de nos arrestations, enfermements, expulsions.
Nous avons tous été arrêtés à notre domicile ou au travail. Nous vivons tous depuis plusieurs années en Belgique.
Certains de nous ont une femme et des enfants ici.
Certains de nous ont une carte de résidence en règle dans un pays de l’espace Schengen.
Certains de nous sont gravement malades.
Certains de nous sont nés en Belgique.
Certains de nous ont des enfants dans la même école que nos gardiens.
Nous avons tous fait une demande d’asile ou une demande de régularisation selon les règles dictées par la loi.
Et nous sommes traités comme des criminels lors de nos arrestations : menottes, enfermement dans des cellules des postes de police pendant des heures, parfois sans manger, ni boire.
Nous avons été amenés, toujours menottés et enfermés dans une prison nommée centre fermé pour étrangers. Sur les murs de nos prisons, chacun écrit sa petite histoire dans toutes les langues. Un vrai musée où on lit toute la misère du monde.
Certains ont subi des tentatives d’expulsions, parfois 2 en 24 heures et ont été témoins ou ont subi de graves violences policières. Nous sommes mis en isolement et amenés à l’aéroport, menottés et scotchés, sans être prévenus, sans qu’on nous ait laissé la possibilité de prévenir nos avocats ou notre famille.
D’autres sont partis menottés vers un pays où ils ne veulent ou ne peuvent plus vivre, vers un pays qu’ils ne connaissent parfois pas.
Certains ont des avocats qui ne font rien pour les défendre et qui sont incompétents. Ils sont perçus comme des collaborateurs à ces politiques d’enfermement.
L’incompétence, voir l’immobilisme des ces avocats arrangent bien l’Office des Étrangers, qui peut ainsi expulser à sa guise !
Nous comparons les agissements de l’Office des Étrangers aux agissements du temps des nazis lors des arrestations et expulsions : l’Office peut arrêter, enfermer en toute impunité, sans discernement, la population désignée ici étant l’Étranger.
Nous dénonçons le pouvoir donné à l’Office des Étrangers, qu’on laisse travailler en toute impunité, sans aucun contrôle. Ils enferment, expulsent tout « étranger » parfois dans l’illégalité totale.
Nous dénonçons cet Office des Étrangers qui n’hésite pas à contourner la loi, qui n’hésite pas à utiliser des stratagèmes pervers pour arriver à ses fins, qui passe au dessus des décisions du Conseil du contentieux ou des directives européennes ou internationales.
Nous dénonçons cette politique de rendement aveugle : déportation de tous, faire tourner la machine à expulser, faire du chiffre.
Nous, détenus dans le centre fermé de Vottem, voulons par cet appel montrer ce visage de la Belgique que le citoyen Belge ne veut pas voir !

Cet appel sera diffusé lors du rassemblement de Noël autour du centre fermé de Vottem organisé le lundi 24 décembre 2012