Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Il y a eu plusieurs affrontements ce week-end dans la ZAD. Des groupes de manifestants ont affrontés les gendarmes mobiles qui ont tiré et lancé des grenades lacrymogènes et assourdissantes. Un manifestant a été blessé au pied par une grenade, et évacué vers le CHU de Nantes. Il aurait perdu un orteil.

Lundi soir, lors de nouveaux affrontements, quatre opposants ont été interpellés peu après 23h à hauteur de la Lande de Rohanne. Ils sont accusés d’avoir jeté des projectiles et des cocktails Molotov. Tous ont été placés en garde à vue. Il s’agit de deux hommes et de deux femmes, dont une refuse de décliner son identité. Agés d’une vingtaine et d’une quarantaine d’années, les interpellés sont de nationalités française et allemande. Ce merdredi matin qu’une trentaine d’opposants au projet d’aéroport a investit le chantier de rénovation du Centre Commercial Alma, dans le sud de Rennes, une chantier dirigé par CMA, filiale de Vinci. La police est intervenue (vidéo).


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Condamné en avril dernier pour avoir incendié une banque ATM-BRI le 7 octobre 2011, le militant anarchiste de la FAI Eat a été libéré ce 14 décembre. Cette action, également revendiquée par Billy, lui aussi membre de la FAI et condamné au cours du même procès, avait été effectuée en solidarité avec Luciano Tortuga, un anarchiste incarcéré au Chili, ainsi qu’avec tous les prisonniers révolutionnaires détenus en Indonésie et à travers le monde. Dans le cadre de sa probation, Eat devra se présenter régulièrement devant les autorités de Bornéo.

Indonésie: Eat a été libéré

Le premier satellite d’observation de la terre turc a été lancé hier en Chine. Les dirigeants turcs ont suivi le lancement de Göktürk en direct au cours d’une cérémonie organisée à Ankara. De violents affrontements ont opposé les forces de l’ordre et des étudiants opposés à la participation du premier ministre Erdogan à cette cérémonie. La manifestation, qui se déroulait à la Middle East Technical University a été violemment réprimée. Pour empêcher les étudiants d’approcher du lieu de la cérémonie, les forces de l’ordre ont utilisé des sprays au poivre et des canons à eau. Un étudiant a été touché à la tête par une bombe de gaz lancée par un policier. Il a immédiatement été emmené à l’hôpital, inconscient, et placé aux soins intensifs. 26 étudiants ont en outre été interpellés.

Répression d’une manifestation d’étudiants à Ankara

Répression d'une manifestation d'étudiants à Ankara

Un des commandants de la CRPF s’est exprimé hier, affirmant que la guérilla maoïste constituait actuellement la pire menace pour la force paramilitaire et que c’était elle qui donnait le plus de ‘travail’ à ses soldats. Il a en outre déclaré que ses hommes disposaient de toutes les armes modernes et de tous les gadgets disponibles pour endiguer le maoïsme. ‘En terme de modernisation, nous avons procuré à nos soldats un équipement du plus haut niveau, avec des armes et une technologie dernier cri. En fait, la CRPF utilise les meilleures armes. Dans ce domaine, nous sommes bien au-dessus de nos adversaires. Nous utilisons également des drones pour observer les mouvements des guérilleros au sol’. Sur un total de 207 bataillons, environ 40% des forces sont déployées dans les régions où la guérilla est active. ‘Actuellement, toute notre attention porte sur les zones touchées par les actions maoïstes’.

Dans son rapport annuel mis en ligne aujourd’hui, le comité P (la police des polices) fait état de l’introduction de 2688 plaintes contre la police en 2011, alors que ce chiffre s’élevait à 2451 en 2010. La majorité des dossiers enregistrés concernait des faits de coups et blessures portés par des policiers à l’encontre des citoyens. Par ailleurs, ce sont les six zones de police bruxelloises qui figurent en tête du classement des services les plus visés par ces plaintes. A noter qu’en 2011, le travail du comité suite à ces 2688 plaintes a mené à la poursuite de 218 policiers.

200 policiers ont manifesté (selon les syndicats et selon la police) à Grâce-Hollogne pour protester contre la mutation de trois des leurs. Les six policiers qui ne manifestaient pas mais qui étaient en service n’ont pas hésité à mattraquer et à gazer leurs collègues puisque deux agents ont été hospitalisé, l’un gazé et l’autre « ayant perdu un morceau de doigt lors d’une bousculade » (sic). La source ne précise pas si les personnes hospitalisées étaient des policiers manifestants ou des policiers policiers. En tout cas, la zone de police de Grâce-Hollogne a déposé un préavis de grève qui sera discuté par les syndicats policiers ce mercredi.

Jeudi dernier, 19 personnes ont été interpellées car elles sont accusées par les autorités d’être impliquées dans une fusillade avec des membres de l’armée. Le commandant de la brigade militaire en question a déclaré que toutes ces personnes avaient été arrêtées sur les lieux de l’échange de tir à proximité de la ville d’Isabelle (est du pays). Deux soldats ont été tués et quatre autres blessés au cours de cette fusillade. Néanmoins, selon plusieurs sources, les 19 personnes interpellées plusieurs heures après n’auraient rien à voir avec le combat, mais se trouvaient au mauvais endroit au mauvais moment. Le commandant a toutefois décider de tous les poursuivre pour le meurtre des deux soldats décédés, et pour la tentative de meurtre des quatre soldats blessés.

Les 19 inculpés ont été transférés au commissariat central d’Isabela où une enquête approfondie se poursuit, avec notamment des tests de la paraffine qui permettront de déterminer s’ils ont fait usage d’armes à feu. Tous sont par ailleurs accusés d’être membres de la NPA. Sur les lieux de la fusillade, les soldats ont démantelé un campement de la guérilla pouvant accueillir cinquante personnes et ont saisi des armes, des munitions, des documents et des drapeaux.

Philippines: Arrestation de 19 guérilleros présumés

L’avant-projet de loi sur les sanctions administratives a été adopté jeudi en le conseil des ministres. La nouvelle loi communale sera donc modifiée. Les communes conserveront une totale autonomie pour fixer les modalités concrètes des sanctions. Chaque commune pourra, avec l’accord du parquet, intégrer une série de nouvelles infractions «mixtes» dans la réglementation comme la rébellion, le vol, les coups et blessures volontaires, les outrages, les violences envers les autorités, etc. Par ailleurs, les ministres de l’intérieur et de la justice ont annoncé qu’elles allaient « examiner l’opportunité » d’introduire dans leur réforme « l’infraction à l’obligation scolaire ».

La réforme prévoit une hausse des amendes (350 euros pour les majeurs et 175 euros au maximum pour les mineurs) et l’installation d’un système de perception immédiate pour certaines infractions, (mais il n’y a pas encore consensus sur ce dernier point). Ce texte prévoit en outre la possibilité d’infliger une « prestation citoyenne » (15 heures au maximum pour les mineurs et 30 heures pour les majeurs), formation ou une prestation non rémunérée « sous la surveillance de la commune ou d’une personne morale compétente désignée par la commune ». Le bourgmestre pourra, en cas de trouble de l’ordre public causé par des individus ou des groupes et en cas d’infractions répétées, ordonner une interdiction temporaire de lieu. Celle-ci sera délimitée : un mois au maximum, renouvelable deux fois. Les communes pourront sanctionner les mineurs à partir de 14 ans. La loi prévoit une procédure spécifique : information des intéressés et de leurs parents, suivi des faits, médiation, prestation citoyenne, présence d’un avocat, etc.

Aujourd’hui, la loi distingue les infractions « simples » (qui ne sont pas sanctionnées pénalement) ; les infractions « autres » (dépôt clandestin, allumer un feu en dehors des champs…) ; et, en cas d’accord avec le parquet, les infractions « mixtes » de 1ère catégorie (menaces d’attentat, coups et blessures volontaires, injures, vols simples) et de 2e catégorie (dégradation de monuments, tapage nocturne, petites voies de fait…). A l’avenir, la liste des infractions « mixtes » sera élargie (répression de l’ivresse, dispositions en matière de police de la circulation routière, destruction…). La menace d’attentat ou les fausses informations relatives à un attentat, par contre, seront retirées de la liste.

La police turque a utilisé du spray au poivre et des canons à eau pour disperser le public venu assister à un concert du groupe Yorum hier dans le district de Bagcilar à Istanbul. Le concert, dont le slogan était ‘Développons la lutte des travailleurs, unissons-nous pour gagner!’ avait été interdit par les autorités. Les fans du groupe s’étaient malgré tout réunis devant le ‘Olympic Sport Hall’ où devait avoir lieu le concert, entraînant une violente réaction des forces de l’ordre. Celles-ci ont fait usage de spray au poivre, de canons à eau et de bombes lacrymogènes pour disperser les centaines de manifestants. Formé il y a 27 ans, le groupe Yorum fait face au continuel harcèlement des autorités. Plusieurs de ses membres ont déjà été condamnés à des peines de prison plus ou moins longues pour leurs activités politiques.

Fans du groupe Yorum

Fans du groupe Yorum

Pour la première fois depuis le début du mouvement, l’opposition au régime du président Poutine n’avais pas obtenu l’autorisation de se rassembler samedi devant le siège des services de sécurité à Moscou. Néanmoins, plusieurs milliers de personnes s’étaient réunies pour ‘célébrer’ le premier anniversaire de la contestation. Présente en nombre, la police a dispersé la foule et a procédé à des dizaines d’arrestations. Les autorités avaient signalé aux participants qu’ils risquaient la prison ou des amendes pouvant atteindre 300.000 roubles (7400 euros). Alors que plusieurs manifestants interpellés, parmi lesquels Sergueï Oudalstov et Alexeï Navalny, figures de proue du mouvement, avaient été libérés dans la soirée de samedi, tous les autres détenus ont été libérés dans la journée d’hier. L’annonce de leur libération a été faite par un porte-parole de la police qui n’a pas donné de détails quant aux éventuelles poursuites à l’encontre des opposants arrêtés.

Arrestation d'un opposant à Moscou