Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Marian Ruiz Villa, qui avait été arrêtée et emprisonnée dix ans en tant que combattante des GRAPO, et qui avait été libérée le 23 décembre, a été réarrêtée mercredi 26 et puis remise en liberté le 29. L’arrestation fait suite à un mandat ancien lancé par le juge Baltasar Garzon contre 23 personnes appartenant au PCE(r), au GRAPO et au SRI, pour l’essentiel des militants depuis longtemps détenus ou libéré récemment, comme Carme, Anguita López, libérée le 19 décembre dernier après avoir passé 29 ans en prison.

Espagne: Libération (et réarrestation) de deux prisonnières communistes

Des affrontements violents ont éclaté jeudi dans différents lieux de Cisjordanie occupée. A Silwa (nord-est de Ramallah), des heurts ont opposé des soldats israéliens à des jeunes de la ville, jeudi matin. Des soldats ont pris d’assaut le quartier al-Chaabin à Yatta, au sud de la ville de Hébron et lancé des bombes de gaz lacrymogène de manière intensive sur les citoyens palestiniens. Des affrontements s’en sont ensuivis, dans lesquels plus de 20 personnes ont été asphyxiées dont un enfant de 12 ans, qui a été grièvement blessé par un tir de grenade lacrymogène qui l’a atteint à la tête. Les forces de sécurité ont kidnappé dans le village de Beit Ummar trois jeunes palestiniens âgé de 14, 16 et 16 ans.

Dans le même temps, les soldats israéliens ont envahi jeudi à l’aube la ville de Naplouse pour protéger des colons extrémistes venus accomplir des rituels talmudiques. Des violents affrontements ont éclaté entre les jeunes palestiniens et les soldats israéliens. Enfin, dans le village d’Urif, au sud-ouest de Naplouse, les colons de la colonie « Yitzhar », établie illégalement sur les terres du village et celles de villages voisins, ont attaqué les citoyens au sud du village, près du lycée, au moment même où les lycéens rentraient chez eux. Les soldats israéliens sont arrivés sur les lieux pour protéger les colons qui avaient envahi le village, lançant bombes assourdissantes et gaz lacrymogène sur les citoyens palestiniens.

Palestine: Affrontements en Cisjordanie

Le 29 décembre à l’aube, le militant anarchiste Mario « Tripa » Lopez a été libéré après paiement de la caution fixée pour pouvoir sortir et suivre le procès en liberté provisoire. Le matin du 27 juin dernier, les services de secours te les forces de l’ordre avaient retrouvé Mario grièvement blessé à la jambe et au bras, et sérieusement brûlé, par l’explosion d’une bombe devant un guichet automatique de la Commission fédérale de l’électricité.

Mexique: Mario « Tripa » Lopez Hernandez libéré sous caution

Le Collectif des prisonniers politiques basques (EPPK) a annoncé qu’il allait faire de la fin de la dispersion son premier objectif. Une série d’actions qui débute dès ce samedi par un jeûne dans toutes les prisons françaises et espagnoles est organisée en ce sens. En plus du jeûne organisé ce samedi dans toutes les prisons, EPPK organise une “grève de la communication” en refusant toute visite le 12 janvier prochain, jour où une grande manifestation est convoquée à Bilbo. Enfin, pour réclamer la libération des prisonniers sous le coup de la “doctrine Parot” et de ceux conditionnables, le collectif organisera diverses actions tous les troisièmes vendredis de chaque mois.

Pays Basque: Les prisonniers contre la dispersion

Le 30 novembre 2011, un militant anarchiste, Hans Niemeyer est arrêté par la PDI près d’une banque BCI à Macul, suite à l’explosion d’un engin explosif. Il est accusé de participation à 3 attaques (contre la banque BCI, le Memorial de Jaime Guzmán et le concessionnaire Automotora One), risquant 19 ans de prison. Plus tard, le Grupo de Combate Manuel Gutiérrez et le Núcleo Autónomo del Crimen Revolucionario se sont attribués ces attaques, précisant que Hans n’avait rien à voir avec ça. Incarcéré en préventive pendant un an, le tribunal l’a relâché par deux fois (sous contrôle judiciaire), mais la cour d’appel avait révoqué cette décision, entraînant un retour en détention.

Le 28 novembre 2012, le tribunal l’a une nouvelle fois autorise à sortir. Le ministère public a aussitôt réclamé que la cour d’appel révoque la mise en résidence surveillée décidée. Mais cette fois, Hans ne s’est présenté ni au tribunal ni à la prison. INTERPOL a envoyé un avis international d’ordre de capture.

Ce vendredi 28 décembre, une vingtaine de membres de la Fédération anatolienne se sont rassemblés devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles pour manifester leur solidarité avec un détenu politique turc incarcéré à Bochum. Pendant les dix années où il a été prisonnier dans son pays comme membre du DHKP-C, Sadi Özpolat a été l’un des porte-parole des détenus révolutionnaires. On ne compte plus les séances de tortures qu’il a subies. Plusieurs de ses camarades sont morts sous la torture devant ses yeux.

Libéré en 2008 après une troisième incarcération, il quitte la Turquie et introduit une demande d’asile en France. Le 19 mai 2010, il est arrêté à Colmar et, le 12 juillet 2010, extradé vers l’Allemagne et placé en isolement strict à la prison de Bochum. Sadi est emmené au tribunal de Düsseldorf en hélicoptère et ces frais de transport lui seront facturés en fin de procès. Ses parloirs sont arbitrairement interdits ou écourtés, on lui impose l’uniforme. Il est en grève de la faim pour protester contre ces conditions de détention.

Manifestation de solidarité avec Sadi Ozpolat en décembre 2012.

Vendredi, des centaines de personnes se sont rassemblées dans le centre de Marrakech pour protester contre la hausse des prix de l’eau et de l’électricité. Utilisant l’interdiction de ce rassemblement comme prétexte, les forces de l’ordre sont immédiatement intervenue, dispersant la foule à coups de gaz lacrymogènes et de canons à eau. D’après des témoins, plus de soixante personnes ont été blessés, plusieurs grièvement. Trente manifestants ont été arrêtés pour ‘actes de violence et vandalisme’.

Manifestation à Marrakech

Selon le rapport de fin d’année des autorités turinoises, le nombre de policiers déployés au cours de l’année 2012 pour ‘gérer’ la situation à Val Susa s’élève à 129952 hommes, c’est-à-dire à 80% de la force de police du territoire. Ces policiers ont continuellement réprimé, dans la violence, les militants qui luttent contre la construction de la ligne TGV reliant Turin à Lyon. Depuis le début du mouvement, de nombreuses personnes ont été grièvement blessées et arrêtées.

Déploiement policier à Val Susa

La police a arrêté vendredi deux hommes qu’elle accuse de sympathies maoïstes. Ils ont été interpellés dans le district de Seraikela-Kharsawan de l’état du Jharkhand dans lequel le CPI(m) avait appelé à la grève générale pour la journée du 28 décembre. Identifiés comme étant Yudhistir Mahto (35 ans) et Goltu Das (19 ans), habitants du village de Ghatdulmi, tous deux sont suspectés d’être impliqués dans des activités de la guérilla. Les autorités les accusent, entre autre, de transporter des armes à feu et des céréales pour les guérilleros dans la région.

Mercredi, la justice espagnole a une nouvelle fois refusé la libération d’Alfonso. Agé de 21 ans, cet ouvrier a été arrêté le 14 novembre, jour de la dernière grève générale en Espagne, alors qu’il se rendait à un piquet de grève, et inculpé pour détention d’explosifs. Suite à la décision de mercredi, il reste incarcéré dans l’attente de son jugement. Mercredi soir, des manifestations de soutien ont été organisées dans trente villes espagnoles et dans plusieurs capitales européennes et sud-américaines. Unique détenu des suites de la grève générale, Alfonso dénonce également la répression brutale des mouvements sociaux par le gouvernement central.

Solidarité avec Alfonso