Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

2.000 000 de personnes ont participé, ce samedi 29 mars, à une manifestation massive de l’opposition à Istanbul pour défendre la démocratie et dénoncer la répression qui continue de s’abattre sur les protestataires. Ces chiffres n’ont pas été confirmés de manière indépendante. Dès le début de la matinée, des ferries affrétés sur le Bosphore ont amené les participants jusqu’au lieu du rassemblement. Depuis le 24 mars, la foule a cessé de se rassembler devant la municipalité. Les jeunes et les étudiants ont tenté de poursuivre la mobilisation mais la répression a continué avec des arrestations à leur domicile à l’aube. Rien qu’à Istanbul, 511 étudiants avaient déjà été interpellés vendredi, dont 275 ont été incarcérés. Selon les dernières données officielles publiées jeudi, plus de 2 000 personnes ont été arrêtées, 950 ont été remises en liberté sous contrôle judiciaire.

La branche militaire du Front Populaire de Libération de la Palestine, les Brigades Abu Ali Mustapha, viennent d’annoncer la mort de leur combattant Wadih Ali Rajeh Musleh, aussi appelé Abu Elias. Âgé de 18 ans, il était membre de l’unité blindée de la faction armée et a été assassiné lors d’un raid aérien de l’armée israélienne le 23 mars dernier à Rafah alors qu’il participait à la résistance contre l’opération génocidaire.

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En 2020 que plusieurs aides à domicile, salariées de l’ADMR (Aide à domicile en milieu rural), ont mené une grève de plusieurs mois pour de meilleurs salaires et indemnités. Une section syndicale CGT a alors été créée. Précarisées et féminisées, les travailleuses de l’ADMR sont pourtant essentielles, surtout dans un département rural comme le Loir-et-Cher où la destruction des services publics de santé de proximité fragilise une population vieillissante. Les aides à domicile de la CGT ADMR 41 ont mené plusieurs autres luttes syndicales, qui ont conduit à une condamnation de l’ADMR avec versement de dommages et intérêts aux salariées lesées.

C’est dans ce contexte que la répression s’abat sur l’une de ses porte-paroles, Ana Fernandez, déléguée CGT à l’ADMR 41. A la fin de l’hiver, des syndicalistes de la section ont été auditionnéEs dans le cadre d’une enquête interne. Les syndicalistes CGT, en particulier Ana, sont accuséEs par des salariées, en réalité des syndicalistes de la CFTC, de harcèlement. La CFTC est un syndicat jaune essentiellement composée de membres de la direction de l’association et majoritaire au CSE, CVSE qui a demandé le licenciement d’Ana le 13 mars dernier.

Les forces de sécurité ont tué 17 maoïstes dont un commandant de haut rang dans le district de Sukma, au Chhattisgarh, ce samedi. Ce sont des paramilitaires de la Garde de réserve du district (DRG) et de la Force de police centrale de réserve (CRPF) qui ont engagé une violente fusillade contre les maoïstes. Ceux-ci ont à peine pu répliquer, blessant deux membres de la DRG. Les forces de sécurité ont saisi une importante cache d’armes sur le lieu de l’affrontement, notamment des AK-47, des fusils automatique et autres armements et équipements. Le commandant maoïste tué est Jagdish alias Budhra. Une prime de 2,5 millions de roupies était offerte pour sa capture. il était responsable de la division de Darbha et recherché comme responsable de l’attaque de la vallée de Jhiram en 2013, qui avait coûté la vie à 25 membres des forces de sécurité et dirigeants du Congrès, dont Nand Kumar Patel, alors chef du parti au Chhattisgarh. Il aurait également été impliqué dans l’attaque de 2023 à Aranpur, au Chhattisgarh, au cours de laquelle plusieurs membres du DRG ont perdu la vie (voir notre article).

 

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Vendredi 28 mars, Instagram décide de suspendre le compte principal d’Urgence Palestine suivi par plus de 88k personnes. Cette censure contre une importante organisation de soutien à la résistance palestinienne en France n’est pas un cas isolé. Meta censure régulièrement les comptes de personnalités et organisations (pro)palestiniennes, comme ce fut le cas avec les suppressions définitives des comptes de Within Our Lifetime – United for Palestine ou encore Samidoun et ses différentes antennes.

Depuis un coup d’Etat en 2022, de nombreux cas d’enlèvements de voix hostiles au régime ont été rapportés dans la capitale et d’autres localités. Deux journalistes ont été arrêtés ce lundi 24 mars à Ouagadougou. Guézouma Sanogo, président de l’AJB (Association des journalistes du Bburkina Faso) et Boukari Ouoba, vice-président, ont été emmenés par des policiers des services de renseignement vers une destination inconnue. Le vendredi précédent, M. Sanogo avait dénoncé publiquement la multiplication des « atteintes à la liberté d’expression et de presse », dans le pays. Il est aussi journaliste à la Radio-télédiffusion du Burkina (RTB), et avait qualifié la chaîne nationale d’« outil de propagande ». D’autres journalistes ont rappelé que sept de leurs confrères ont été enlevés en 2024, certains sont toujours portés disparus. Un troisième journaliste, Luc Pagbelguem, de la chaîne privée BF1, a été emmené dans l’après-midi par des agents du Conseil national de sécurité qui souhaitaient l’entendre sur un reportage réalisé sur le congrès de l’AJB. Lundi soir, on ignorait s’il était toujours retenu. Sur les réseaux sociaux, des soutiens de la junte se réjouissaient de ces arrestations. De nombreux médias internationaux sont suspendus au Burkina Faso, accusés par la junte de véhiculer de la désinformation.

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La ministre fédérale de l’Action et de la Modernisation publiques également chargée du numérique, Vanessa Matz (Les  Engagés), annonce un projet de loi visant à mettre fin à l’anonymat sur les réseaux sociaux et à rendre Itsme obligatoire pour s’authentifier sur un réseau social. Ce projet, se retrouve dans l’accord du gouvernement Arizona, il veut associer chaque compte en ligne à une personne physique ou morale dûment identifiée, sans interdire pour autant le pseudonymat, ni la possibilité d’associer plusieurs comptes à une même personne. Qu’en est-il des données privées: Itsme ne récupère pas les données personnelles, c’est de l’authentification, il valide que vous êtes la bonne personne, ne stocke, ne traite, ne communique aucune donnée sur notre activité en ligne. Et la liberté d’expression ? Elle sera au cœur des débats parlementaires.

L’organisation étudiante d’extrême droite NSV (Nationalistische Studentenvereniging) avait planifié une manifestation ce jeudi 27 mars en soirée, environ 400 manifestants ont répondu présents, parmi eux, Tom Van Grieken, Filip Brusselmans, Chris Janssens et Dries Van Langenhove du Vlaams Belang. Plus tôt, un tract avait été distribué appelant à la «remigration», un retour permanent des «étrangers» dans leur pays natal, et considéré par les militants antiracistes comme «rance» et «haineux». Les contre-manifestants avaient tenté de faire interdire cette manifestation mais sans succès, ils ont donc organisé une marche de solidarité, pour souligner que le «fascisme» n’a pas sa place à Gand, ni ailleurs.

Des parcours séparés et un moment de départ distinct avaient été prévus, les forces de l’ordre étaient déployées massivement le long des deux parcours. Un peu plus de 1000 antifascistes et antiracistes se sont dirigés vers le centre-ville en scandant des slogans de solidarité. Malgré le dispositif policier, les manifestants ont tenté de rejoindre le cortège du NSV, des projectiles, œufs, feux d’artifice, bouteilles en verre ont alors été lancés sur ces manifestants. La police a procédé à plusieurs interpellations au sein des militants d’extrême droite (le chiffre de 7 est annoncé mais pas certifié). Peu après, le canon à eau a dû être utilisé pour disperser les manifestants. 24 contre-manifestants ont été arrêtés administrativement pour avoir «défié» leurs adversaires.