Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Maria Loida Magpatoc, 52 ans, a été arrêté par une unité conjointe de la police provinciale de Davao del Sur et de la 1002e Brigade d’infanterie dans la ville d’Old Terminal (Barangay Zone III). Magpatoc est le secrétaire du comité régional Grand Sud Mindanao du Parti communiste des Philippines. C’était une des femmes les plus recherchées du pays, avec une récompense pour sa capture de 500.000 pesos.

Maria Loida Magpatoc

Maria Loida Magpatoc

Le 25 juillet a eu lieu à Santiago une manifestation pour la dépénalisation de l’avortement (Chili le pénalise dans n’importe quel cas). La manifestation était convoquée à 19h sur la Place Italie à 18h l’autorisation accordée pour le parcours a été retirée et les manifestants ont été confrontés à un barrage les empêchant d’avancer sur l’Alameda (artère principale du centre de Santiago).

manifestation avortement santiago chili

Une partie de la manifestation a poursuivi et envahit l’intérieur de la Cathédrale, où une messe était en cours. La foule a essayé de couvrir le micro des religieux avec des slogans (« sortez vos rosaires de nos ovaires »). La police a chargé sur le parvis, utilisant les canons à eau et arrêtant quelques personnes.

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Des dizaines de perquisitions ont eu lieu ce matin dans le Val de Suse et à Turin. Celles-ci ont visé douze personnes membres du Popular Struggle Committee of Bussoleno, actif dans la lutte contre l’implantation de la ligne grande vitesse de chemin de fer reliant Lyon à Turin. Les forces de l’ordre ont également organisé une descente dans les locaux de la Credenza, lieu de rencontre et d’agrégation fréquenté par des centaines de personnes (pas uniquement militantes NoTav). Les autorités ont justifié cette descente car elles affirment que le bâtiment sert de ‘base terroriste’. Chez les douze militants, elles ont saisi des ordinateurs, des téléphones portables, des livres et des T-shirts. Cette vaste attaque policière serait liée à une action menée le 10 juillet dernier quand, entre autres initiatives, des grillages ont été découpés autour du site de construction dans la commune de Chiomonte.

La sécurité a été fortement renforcée dans plusieurs régions du sud de l’Odisha en marge de la semaine annuelle des martyrs organisée par le CPI(m). Chaque année, entre le 28 juillet et le 3 août, la guérilla commémore la mémoire de celui qu’ils considèrent comme le fondateur du mouvement Naxalite, Charu Mazumdar. Malgré qu’aucun appel à l’action ni à la grève n’ait été lancé, les autorités ont pris de multiples mesures, principalement dans le district de Malkangiri. Aucun bus du Odisha State Road Transport Corporation ne roulera durant toute la semaine, tout comme ceux des opérateurs privés de transport. Le personnel des forces de sécurité a été placé en alerte maximale à travers tout le district. Les patrouilles et les opérations de ratissage ont été intensifiées. Des vigiles supplémentaires ont été postés dans les régions bordant le Chhattisgarh et l’Andhra Pradesh et tous les véhicules entrant dans le district sont fouillés, ainsi que leurs passagers.

Dans un rapport de 11 pages, le Comité P, instance de contrôle des services de police critique les échanges de données au sein de la police concernant « le terrorisme, le radicalisme et l’extrémisme ». « Il n’existe pas une seule instance capable d’avoir une idée précise de l’ensemble des informations contenues dans les bases de données en matière de terrorisme. Par ailleurs, une surveillance systématique des flux d’informations n’est pas effectuée », indique le Comité P. Même le service central anti-terrorisme de la police fédérale ne dispose pas de cette vue d’ensemble des données récoltées concernant des « jeunes radicalisés » ou d’autres « organisations susceptibles de mener des actes terroristes ».

Le Comité P s’étonne également que certaines informations secrètes entre les unités de la police judiciaire fédérale et le service central anti-terrorisme ne peuvent pas être échangées autrement que sur papier.

Nouvel épisode de notre feuilleton de l’été, qui passe en revue de grands éléments de la culture politique anti-répression: En el pozo María Luisa, une chanson qui devint célèbre dans toute l’Espagne après la terrible répression de l’insurrection des Asturies de 1934.

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Feuilleton de l’été 2013 (7): En el pozo María Luisa

Cet après-midi, la police de l’Autorité palestinienne a bloqué puis violemment chargé les manifestants qui défilaient à Ramallah à l’appel du FPLP contre la reprise des négociations avec Israël, décrite comme l’indication d’une « volonté profondément dangereuse pour la cause nationale palestinienne de faire des concessions, contre la position du consensus national palestinien et même contre les décisions des institutions de l’OLP elle-même. » Une fois la manifestation dispersée, des policiers seraient allés à l’hôpital de Ramallah pour inculper les blessés et en arrêter au moins trois, sans leur permettre de recevoir le traitement approprié à leur état. Un autre manifestant aurait également été arrêté.