Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Une manifestation dans le centre du Caire a dénoncé ce vendredi la pratique des autorités militaires qui avaient fait pratiquer des tests de virginité sur des manifestantes arrêtées. Au moins sept femmes arrêtées ont été forcées de subir des tests de virginité après la manifestation du 9 mars 2011 au Caire, qui avait été réprimée violemment d’abord par des des hommes en tenue civile, puis par l’armée. Les manifestants ont brandi des portraits de Samira Ibrahim, une jeune militante qui a publiquement dénoncé ces tests de virginité. Sa décision de dénoncer cette pratique au grand jour a ébranlé les tabous de la société égyptienne, où les femmes victimes d’abus sexuels sont plus souvent critiquées que leurs agresseurs. Samira Ibrahim a porté plainte contre un médecin militaire, l’accusant de l’avoir soumise à un test de virginité l’an dernier après son arrestation par l’armée durant une manifestation. « Tu es plus honorable que ceux qui t’ont humiliée », a scandé les quelques centaines de manifestants.

Un tribunal militaire a innocenté le médecin militaire dimanche, citant des contradictions entre les témoignages des témoins. Samira Ibrahim a cependant remporté une autre poursuite, en décembre, quand un tribunal civil a ordonné aux dirigeants militaires du pays de cesser de mener des tests de virginité sur les femmes détenues. Il s’agissait d’une rare condamnation d’une pratique militaire par un tribunal civil en Égypte.

Egypte: Manifestation contre les tests de virginité sur les manifestantes arrêtées

Une force conjointe de la police et de la et CRPF a arrêté dans le village de Jamania (Nawadih), samedi matin, un commandant maoïste. Phoolchand Soren, connu sous le pseudonyme de Praveel Da était recherché pour 32 affaires et sa tête avait été mise à prix. Il était était le commandant de sous-zone de « Madhya », et a été arrêté en compagnie d’une autre personne.

La révélation, il y a quelques semaines, des problèmes liés au système ICT intégré de la police, Pol Office, a eu une suite au sein de la Commission des affaires intérieurs du parlement fédéral. Pour remplacer les deux systèmes utilisés par la police, FEDIS et ISLP, par un système unique, Pol Office, trois étapes sont nécessaires. Primo, moderniser l’infrastructure ICT, afin que les deux applications FEDIS et ISLP soient accessibles aux deux niveaux de la police sur une plate-forme ICT commune. Secundo, unifier et harmoniser les méthodes de travail intégrées à ces deux applications informatiques, afin que les agents de police, tant au niveau local que fédéral, puissent recourir à la même procédure. Tertio, fusionner les deux systèmes d’application en un seul système qui évoluera en fonction des besoins de l’utilisateur.

La 1ère phase est déjà clôturée au niveau d’ISLP. Pour FEDIS, les phases 1 et 2 seront exécutées conjointement, un processus qui devrait être terminé d’ici fin 2012. La 2ème phase pour ISLP devrait être finie pour fin 2013 et inclura notamment l’approche de la version désuète de Word 6.0: la police fédérale a lancé un projet en vue d’utiliser aux deux niveaux de la police intégrée un traitement de texte unique couplé aux applications IT policières standard.

La justice fédérale de l’Etat amazonien du Para a rejeté vendredi les premières poursuites pénales lancées au Brésil pour des crimes commis sous la dictature (1964-1985) à l’encontre d’un colonel à la retraite accusé de séquestration de cinq militants capturés durant la répression contre la guérilla de l’Araguaia dans les années ’70 et depuis disparus (70 membres présumés de cette guérilla sont toujours disparus). A la différence d’autres pays du cône sud de l’Amérique latine, les crimes de la dictature couverts par cette loi d’amnistie –récemment confirmée par la Cour suprême brésilienne– n’ont jamais donné lieu à des poursuites judiciaires au Brésil.

Brésil: Pas de procès contre les tortionnaires

C’est finalement 226 personnes qui ont été arrêtés par la police de Montréal à la suite d’une manifestation contre la brutalité policière.
Selon la police, sept policiers, ainsi qu’au moins deux autres personnes, ont été blessés lors des incidents. Sur les 226 personnes interpellées, quatre étaient toujours détenues vendredi. La majorité des personnes arrêtées ont reçu des constats d’infraction pour « trouble à l’ordre public » et une minorité fait face à « des accusations criminelles ».

La direction de Lidl a envoyé, voici quelques jours, un courrier de remerciement aux employés qui ont travaillé lors de la grève générale du 30 janvier 2012 et leur offre un bon cadeau de 20 euros. Lidl avait demandé à des travailleurs du siège central, des dépôts ou de l’équipe volante d’aller remplacer les grévistes ou de briser les éventuels piquets.

Le SECTA a révélé que depuis des mois, des travailleurs des dépôts et du siège, en ce compris la haute direction, suivent des formations express dans les magasins pour pouvoir remplacer au pied levé les travailleurs. Non pas pour pallier les absences pour maladie – ça, c’est la mission de l’équipe volante – mais bien pour contrer les éventuels mouvements sociaux.

La police chilienne a utilisé des canons à eau et des gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation de plusieurs milliers d’élèves jeudi à Santiago. Les policiers sont intervenus quand quelques centaines d’élèves ont franchi une barrière érigée par la police et ont tenté de marcher vers le ministère de l’Éducation. La police a arrêté 50 personnes.

Le mouvement étudiant, qui demande une réforme complète du système d’éducation, a organisé plusieurs manifestations l’an dernier qui ont paralysé la capitale. La manifestation de jeudi avait été organisée par un regroupement d’écoles secondaires pour demander l’accès gratuit à un enseignement de qualité et pour dénoncer l’expulsion d’une centaine d’élèves et d’étudiants qui ont participé aux manifestations de l’an dernier.

Chili: Affrontements lors de manifestations étudiantes

Les forces de sécurité turques ont capturé, le 11 mars dernier, cinq spécialistes en cryptage informatique du PKK au cours d’une opération à une dizaine de kilomètre de la frontière turco-irakienne. C’est la première fois que des unités spéciales de la police traversent la frontière pour y procéder à des actions dans le nord de l’Irak. Celles-ci ont pisté les cinq hommes durant plus de six mois avant de les arrêter dans une cave dimanche dernier, au cours d’une opération où elles étaient assistées par des UAV (Unmanned Aerial Vehicule). D’après leurs premiers rapports, les hommes ont riposté à l’attaque avant de se rendre. Ils sont accusés par les autorités d’avoir, en tant qu’experts en cryptage informatique, relayé des messages codés du PKK entre les monts Kandil dans le nord de l’Irak et les militants des cellules urbaines de l’organisation en Turquie. Les autorités les accusent également d’être impliqués dans deux incidents distincts dans lesquels ils auraient transmis des ordres cryptés depuis les monts Kandil pour organiser des raids de guérilleros dans le sud-est de la Turquie.