Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ce matin trois soldats ont perdu la vie dans une embuscade des Farc dans la localité de Villa Colombia (sud-ouest de la Colombie). Trois autres ont été gravement blessés et huit plus légèrement. Les militaires, qui patrouillaient dans le secteur, ont été attaqués à la grenade et à l’arme automatique.

Les forces de l’ordre ont découvert vendredi après-midi un immense arsenal de la guérillera, dissimulée dans une région forestière du département de Caqueta. Les militaires ont en particulier mis la main sur plus de 3 000 barres de pentolite, un puissant explosif, près de 30 000 mètres de cordons détonants, ainsi que 24 missiles sol-air, plus de 500 grenades, des mines antipersonnel, des fusils d’assaut et une grande quantité de munitions.

Ce samedi à l’aube, l’important contingent de carabiniers (police militarisée) en poste permanent dans les territoires mapuche de la zone d’ Ercilla, a pris d’assault une nouvelle fois la communauté Cacique José Guiñón dans le secteur de Pidima, avec un blindé lourd suivi d’au moins 6 camionnettes. En arrivant à la maison du peñi Luis Marileo, jeune accusé par la justice chilienne, les effectifs policiers ont procédé à quelques tirs en direction de la maison. L’électricité fut coupée quelques intants avant l’attaque, coupure provoquée par les « travaux » qu’était en train de réaliser le témoin protégé qui vit au milieu de la communauté, dans une maison qui sert de base à la police militarisée.

Chili: Attaque d’une communauté Mapuche

Dans leur grande opération de contre-guérilla actuellement en cours dans le Huallaga, l’armée péruvienne a capturé deux guérilleros maoïste qui ont déclaré que le « camarade Artemio » était mort des suite de ses blessures et qu’ils avaient laissé son corps le long de la rivière Mishollo, près de la localité de Pizana. Le dernier contact direct entre le groupe du « camarade Artemio » et les forces lancées à sa porusuite a été un échange de coup de feu entre un hélicoptère Mi-17 de l’armée et le groupe de guérilleros qui avait pris une embarquation sur la rivière Mishollo, après avoir fait soigner le « camarade Artemio » jeudi matin au poste médical de Santa Rosa de Mishollo. Il y aurait une soixantaine de guérilleros dans les environs, dont cinq constitueraient l’escorte du « camarade Artemio ». Les autorités déplorent le manque de collaboration des populations.

Le « camarade Artemio » dirigeait depuis de nombreuses années le Comité régional du Huallaga du PCP-SL. il dirigeait une des deux principales forces de la guérilla maoïste. Il avait récemment adopté des positions liquidatrices et lancé, en vain, un appel à une « solution politique » avec l’Etat péruvien, ce qui lui a valu de violentes critiques d’autres instances du PCP-SL.

Pérou: Le « camarade Artemio » pourrait avoir été tué

Un rassemblement s’est tenu devant l’ambassade du Liban à Paris. Les forces de « l’ordre » ont tenté de disperser très violemment les
manifestants qui ont résisté en scandant : « Le Liban est-il encore un
protectorat ? », « Procès Abdallah, machination d’État », « Mikati, Sarkozy
ça suffit ! Libérez Georges Abdallah ! » Malgré cette intervention, le rassemblement s’est poursuivi pendant plus d’une heure. D’autres rassemblements ont eu lieu en région à Bordeaux, Lille, Marseille
et Pau.

Une vaste opération militaro-policière est en cours pour tenter de capturer le « camarade Artemio », dirigeant du Comité régional Huallaga du PCP-SL. Les forces policières prétendent avoir localisé le « camarade Artemio », qui serait blessé de deux balles (au bras et au thorax), escorté d’une demi-douzaine de guérilleros près à la rivière Mishollo, dans le secteur de Túpac Amaru, (province de Tarapoto/Saint-Martin). Le groupe aurait dû abandonner tous les sacs à dos contenant leurs effets personnels et des réserves de munitions.

Le « camarade Artemio » représente la ligne liquidatrice qui, au sein du PCP-SL, prône une « solution politique » à la guerre populaire, c’est-à-dire l’abandon de la guerre populaire en échange d’une amnistie et de la possibilité de participer à la vie politique bourgeoise. Cette position (comme le projet du MOVADEF) a été dénoncée comme contre-révolutionnaire par d’autres instances du PCP-SL, notamment par la Base Mantaro Rojo

Jeudi soir, des guérilleros maoïstes ont ouvert le feu sur une jeep dans le district de Sukma (Etat de Chhattisgarh) et ont tué un de ses occupants, Kartam Surya. Kartam Surya était un de trois chefs de gangs paramilitaires anti-maoïstes. En janvier 2011, l’année dernière, un autre de ces chefs, Ismail Khan, était abattu tandis qu’il assistait à un combat de coq dans la ville Sukma. Le troisième, Kicche Nanda, a été blessé dans l’embuscade de jeudi qui a coûté la vie à Kartam Surya.

Décrit comme « le fléau des Maoïstes » par les journaux locaux, Kartam Surya a commencé sa carrière comme simple milicien de contre-guérilla . il s’est rapidement retrouvé à la tête d’un groupe d’une centaine de paramilitaires du Salwa Judum qui est devenu le symbole des excès de la campagne de contre-insurrection. Ce n’est pas moins de 500 meurtres, 99 viols et 103 incendies criminels qui sont imputés à ces Salwa Judum dans le Chhattisgarh. Kartam Surya a personnellement été accusé du viol et de séquestration de trois femmes aborigènes âgées de 19 à 23 dans le village de Sam Setti en été de 2006. Les autorité ont dit que Kartam Syurya s’était soustrait à la justice et que la police était incapable de le retrouver… alors qu’au même moment, à la tête de son gang, il continuait à semer la terreur dans les régions insurgées. En avril 2011, les villageois des villages de Tarmetla, Timapuram et Morepalli ont accusé les Salwa Judum d’avoir violé trois femmes, tué trois hommes et brûlé près de 300 maisons et granges à blé au cours d’une opération de cinq jour. Kartam Suya était présent lors de ces atrocités.

Quatre militaires du 107 bataillon de la BSF, dont un officier, ont été tués, et deux paramilitaires ont été blessé dans une embuscade tendue par les maoïstes dans le district de Malkangiri vendredi. La jeep des militaires a été soufflée par l’explosion d’un IED près de Janiguda, à 75 km de Malkangiri, tandis qu’elle faisant route vers sa base de Balimela, après une tournée d’inspection. Une vingtaine de guérilleros maoïstes sont alors sortis des fourrés et ont longuement mitraillé le véhicule.

Inde: La guérilla maoïste frappe les forces de sécurité

Les membres de Lutte Révolutionnaire ont fait ce 6 février une déclaration
en commémoration de la mort de Lambros Fountas (le 10 mars 2010), décédé
dans la fusillade avec la police qui ouvra la répression contre le groupe. Le texte, initialement rendu public en anglais, a été traduit par les soins du Secours Rouge.

Déclaration de Lutte Révolutionnaire – format pdf

Le 4 février, pour la première fois depuis les évènements du 19 octobre
(les affrontements entre autonomes/anarchistes et le KKE/PAME) les groupes
anarchistes ont réussis à organiser une manifestation sauvage de 5’000
personnes. Seuls deux banderoles ouvraient et fermaient le cortège : les
groupes ont optés pour une autre technique anti-répressive, deux lignes
armées de bâtons et de masques à gaz de chaque côté de la manifestation.

Manifestation anarchiste à Athènes

Alors que des centaines de policiers protégeaient le parlement, 5
policiers d’une unité spéciale à moto (les Voltigeurs Delta) ont
interpellés et fouillés un groupe de 6 manifestants à l’écart. En quelques
secondes, une cinquantaine de black-blocks ont encerclé et attaqué. Les
voltigeurs se sont rapidement enfuis, laissant les sacs auparavant saisis
sur place.
Le soir même, une soixantaine de manifestants ont caillassé à l’aide de
lance-pierres la résidence du président grec en solidarité avec les
prisonniers politiques, à leurs tours poursuivis par des voltigeurs delta,
ils ont réussi à semer la police dans les rues d’exarchia. Bilan de la
journée : aucune arrestation.

Pour les 10 et 11 février, une grève générale de 48h a été décrétée par 3
syndicats grecs. Une manifestation de 25’000 personnes (qui a fédéré ML,
anarchistes et trotskystes) a traversé Athènes, tandis que de nombreuses
mairies , hôtels de ville, sièges de sociétés, usines étaient occupés (ou
attaqués) par des Comités pour l’Autogestion et/ou des émeutiers.
Deux zones d’affrontements ont éclot sur le parcours de la manifestation
dont l’une près de la Place Syntagma, alors que des anarchistes tentaient
d’incendier le Ministère des Finances. Si la bataille était de ‘petite’
envergure (le KKE/PAME avait bloqué les transports en communs au lieu de
les laisser gratuits comme cela s’est déjà produit), la violence a
rapidement été extrême : cocktails Molotov contre grenades anti-émeutes.
On déplore une dizaine d’arrestations judiciaires et beaucoup
d’arrestations administratives. La plupart des incendiaires et des
manifestants ont réussis à fuir vers Exarchia ou dans la fac’ de droit
(reconvertie par les anarchistes, pour l’occasion de la grève, en hôpital
occupé).

Affrontements à Athènes

Le soir du 9 février déjà, 15’000 personnes avaient envahi les rues
d’Athènes dans 4 rassemblements spontanés qui ont suivi l’adoption d’un
nouveau plan de rigueur. Après avoir cassé les banques et brulé les bennes
qui se trouvaient sur leurs chemins, les rassemblements ont convergé vers
la Place Syntagma, les Ministères du Travail et de la Santé ainsi que la
Fac’ de Droit ont été occupés.

L’appel à manifester pour dimanche : « Prenons la Place Syntagma,
assiégeons le Parlement, jusqu’à la chute du gouvernement ». Les
affrontements reprendrons donc certainement dès ce matin, toujours
autour de la Place Syntagma.

Manifestation anarchiste à Athènes
Affrontements à Athènes