Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le 12 janvier ont débuté en Roumanie les premières manifestations de l’année contre le gouvernement et « l’austérité ». L’élément déclencheur a été un projet de réforme (et la privatisation à terme) du système de santé. Les manifestations se sont succédées et radicalisées. Ce week-end la situation a été très tendue. Plus de 30 personnes ont été blessées et 113 arrêtées. Malgré la répression les manifestations ont continué. Plusieurs centaines de manifestants continuent à descendre tous les jours dans la rue, malgré un froid extrême.

Roumanie: Affrontements lors de manifestations anti-austérité

Lors du printemps arabe, des systèmes d’écoute à partir desquels, avec les équipements anglais de Gamma, français de Amesys, sud-africains de VASTech ou chinois de ZTE, les moindres faits et gestes en ligne ou par téléphone des opposants étaient suivis, ont été découverts. Des entreprises de renseignements, comme SS8 aux Etats-Unis, Hacking Team en Italie et Vupen en France, fabriquent un virus (Cheval de Troie) qui permet de pirater les ordinateurs et les téléphones (y compris iPhones, Blackberry et Android), de prendre leur contrôle et d’enregistrer toutes leurs utilisations, leurs mouvements et même les images et les sons venant de la pièce où leurs utilisateurs se trouvent. D’autres sociétés, comme Phoenexia en République Tchèque, collaborent avec les militaires pour créer des outils d’analyse de la voix. Ils identifient les utilisateurs et déterminent leur sexe, leur âge, leur niveau de stress, et les suivent ainsi au moyen de leur « empreinte vocale ».

Blue Coat aux Etats-Unis et Ipoque en Allemagne, vendent leurs outils à des pays comme la Chine et l’Iran afin qu’ils empêchent que leurs dissidents s’organisent sur Internet. Trovicor, filiale de Nokia Siemens Networks fournit le gouvernement de Bahrein en technologies d’écoute qui lui ont permis de suivre la piste du défenseur des droits de l’homme Abdul Ghani Al Khanjar. Les représentants de la CIA ont acheté des logiciels qui leur permettent de mettre en relation instantanément les signaux téléphoniques et les empreintes vocales pour déterminer l’identité et la localisation d’un individu avec une marge d’erreur de 12 mètres (et éventuellement le tuer d’un missile tiré par un drone). L’entreprise Inteligence Integration Systems Inc. (IISI), basée au Massachusetts, commercialise dans ce but un logiciel « d’analyse basé sur la position » nommé « Geospatial Toolkit ». Un autre société, Netezza, également sise au Massachusetts, et qui a acheté ce même logiciel en prétendant analyser son fonctionnement, en a vendu une version modifiée à la CIA.

Le projet « Un monde sous surveillance » de Wikileaks révèle jusque dans les détails quelles sont ces sociétés. Voir la carte interactive

Le procès « antiterroriste » visant six militants pour les affaires de la détention de fumigènes, Vierzon, incendie d’une dépanneuse de police et attaque anti-SNCF devrait probablement se dérouler durant cinq après-midi les 14, 15, 16, 21 et 22 mai 2012 devant la 10e chambre du Tribunal correctionnel de Paris. Un document veut rendre public des éléments de cette procédure.

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Un combattant de la NPA a été tué et trois autres blessés lors de l’attaque d’un camp de la guérilla maoïste à Mag-asawang Bukid Sitio, près de Sipalay City. Le commandant du 47e bataillon d’infanterie a déclaré que le camp abritait une trentaine de guérilleros qui s’apprêtaient à faire un raid contre la ville de Sipalay City. Le camp pouvait abriter 40 personnes, les policiers et les militaires y ont retrouvé des armes, médicaments, hamacs, documents politiques etc.

Un combattant et un commandant de la NPA pnt par ailleurs été arrêtés près de Lucena City, dans la province de Quezon. Le commandant capturé est Fidel Holanda, un membre du comité exécutif du Sud Quezon-Péninsule de Bundoc du Parti communiste des Philippines. La police a saisi du matériel explosif, informatique, et de télécommunication.

Des opérations anti-maoïstes ont été interrompues samedi dans l’espoir que les guérilleros maoïstes libèrent Ram Sunesh, un policier disparu après l’embuscade du 22 janvier dans le district du Garhwa (Etat du Jharkhand). Par ailleurs, trois maoïstes du Front Populaire de Libération de l’Inde se sont rendus avec leur arme dans le district de Khunti (Jharkhand).

A Bruxelles, la zone neutre est cette zone dans laquelle il est interdit de manifester, de se rassembler voir même parfois de passer en larges groupes sous peine de passer quelques heures en cellule. Actuellement, celle-ci comprend la rue Ducale, la rue de Louvain (de la rue du Nord à la rue Royale), la rue Royale (du carrefour des rues de la Croix de Fer, de l’Enseignement et du Treurenberg à la Place Royale), la place des Palais, la place du Trône, la rue Bréderode et l’intérieur de la zone délimitée par ces voies publiques. Une proposition a été déposée devant la chambre pour élargir cette zone, et qu’elle englobe entre autres, le Parlement de la Communauté Française, la maison des parlementaires flamands,… La chambre doit encore se prononcer pour ou contre cette proposition.

C’est hier soir qu’ont été décernés ces prix récompensant ‘le meilleur du pire’ en matière d’atteinte à la vie privée. Dans la catégorie ‘Autorités’, c’est la police de la Westkust qui a remporté le prix pour son projet Very Irritating Police ciblant les jeunes flânant à la côte et sa multiplication disproportionnée de caméras de surveillance. Dans la catégorie ‘Technologies’, les gagnants sont les compteurs d’énergie intelligents qui ne répondent pas aux exigences de la Convention Européenne des droits de l’Homme en matière de respect de la vie privée. Et enfin, dans la catégorie ‘Entreprise’, c’est la carte MoBIB de la STIB qui s’est vue décerner le prix pour les questions qu’elle pose en matière de sécurité des données personnelles et d’anonymat. Ces prix sont remis conjointement depuis deux ans par la Ligue des Droits de l’Homme et la Liga for Mensenrechten.

La police antiterroriste a placé quatre personnes en détention hier dans le district de Maltepe de la ville d’Istanbul en rapport avec l’incendie de véhicules lors d’une manifestation ainsi que des procès en cours contre la KCK (Kurdistan Communities Union). Les autorités avaient lancé une enquête pour déterminer les lieux d’habitation de plusieurs individus suspectés d’avoir incendié des véhicules et d’avoir lancé des cocktails Molotov au cours d’une manifestation la semaine dernière. Les policiers ont fait usage d’écoutes téléphoniques et de surveillances physiques pour identifier les adresses des suspects et y ont fait des descentes simultanées hier matin.

Par ailleurs, cinq personnes parmi lesquelles un dirigeant local du Peace and Democracy Party, ont été arrêtées hier dans la province de Bitlis (sud-est) pour leurs liens présumés avec la KCK, organisation soupçonnée d’être l’aile urbaine du PKK.

C’est en 2005 déjà que le BKA a entrepris d’utiliser les possibilités de ces technologies pour surveiller les préparatifs contre le G8. La publication des données relatives à l’exploitation par la police allemande des informations issues de la téléphonie mobile montre une augmentation importante de leur utilisation. Parmi les cas relevé, la géo-localisation des contre-manifestants anti-fascistes à Dresde. La police a contrôlé tous les appels et tous les SMS du sud de la ville pendant quatre heures et demie. Cette mesure de surveillance a touché 12.000 habitants, 20.000 contre-manifestants et 3.000 fascistes. Ces données ont par la suite été exploitées pour arrêter certains contre-manifestants.

Allemagne: Augmentation de la surveillance IT

Chitrakam Reddy alias Sitru, 30 ans, et sa femme, ont été tués par la police près du village de Badamathur (district de Koraput, Etat de l’Odisha), au cours d’un raid de la police contre un campement maoïste. Selon la police, Chitrakam Reddy commandait la guérilla maoïste du district de Koraput et de la région de Vijayanagaram de l’Andhra Pradesh. Les populations tribales du Koraput sont largement ralliées à l’insurrection maoïste.