Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les pompiers, dont l’âge de la retraite devrait être reculé lors des
prochaines réformes d’austérité ont bloqué ce 10 février la ‘zone neutre’
à Bruxelles. La police antiémeute a rapidement reculé devant les lances à
incendie activées et les hommes du feu déchainés. Un cordon d’une
vingtaine de policiers a du subir sans broncher les jets de lance à
incendie devant un concert de sirènes et un commissaire Vandersmissen
impuissant.

Le site Indymedia a publié ce matin un compte-rendu bilingue de l’audience qui s’est déroulée mercredi matin au Palais de Justice de Bruxelles dans l’affaire ‘No Border’, campement du même nom qui s’était tenu en septembre 2010, dont les manifestations avaient été violemment réprimées par les forces de l’ordre et dont plusieurs participants sont aujourd’hui poursuivis.

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Des élections locales doivent bientôt avoir lieu dans l’état d’Odissa et à leur approche, les forces de sécurité intensifient leurs opérations dirigées contre les guérilleros maoïstes. Hier, trois hommes ont été arrêtés dans le village de Malipadar avec en leur possession trois pistolets et une énorme quantité de matériel d’usage quotidien qu’ils devaient faire parvenir aux maoïstes. Outre les trois armes à feu, les forces de sécurité ont saisi des centaines de savons, de l’huile, du thé, du riz,… ainsi que dix bobines de fil utilisé pour faire exploser les IED. Cette saisie est la troisième en une semaine dans l’état. Mais ce regain d’activité dans l’Odissa n’empêche pas les autorités de poursuivre leurs actions de contre-guérilla dans le reste du pays. Hier, dans le district de Paschim Medinipur (Bengale occidental), elles ont arrêté une femme appartenant à une brigade du CPI(maoïste). Phulmani, alias Bela, est soupçonnée d’être impliquée dans l’attaque contre le campement des Eastern Frontier Rifles à Silda le 15 février 2010 au cours de laquelle 24 soldats avaient été tués.

Les guérilleros maoïstes continuent quand à eux à faire face à cette répression. Ce vendredi, ils ont fait explosé un véhicule de la Border Security Force dans le district de Malkangiri (Orissa). Quatre policiers, parmi lesquels un commandant de la BSF, ont été tués. Les guérilleros avaient mené une opération similaire hier dans le district de Sikma (Chhattisgarh). Quatre policiers se trouvaient dans le véhicule pris pour cible. Deux d’entre eux ont été tués, les deux autres grièvement blessés.

Après avoir examinées documents des sept jours d’audience préliminaire dans ‘l’affaire Manning’, la justice militaire avait conclu que ‘les accusations étaient fondées et que des motifs raisonnables laissaient croire que l’accusé avait commis les faits qui lui sont reprochés’. Elle avait donc recommandé, en janvier, que Bradley Manning, accusé d’avoir transmis des documents militaires américains sur la guerre en Irak et en Afghanistan et plus de 260000 dépêches diplomatiques du département d’Etat à Wikileaks, soit jugé par une cour martiale. Le 3 février, l’armée a approuvé cette recommandation. Le 23 février, Manning sera formellement mis en accusation à Fort Meade, et se verra lire son acte d’accusation qui comporte 22 chefs. Cette lecture est la première étape de la procédure avant les audiences préliminaires et le procès dont les dates devraient être annoncées le 23. Le procès ne devrait pas se tenir avant le mois de mai.

Bradley Manning

Bradley Manning

Ce jeudi, deux guérilleros maoïstes ont été arrêtés à Ranchi, capitale du Jharkhand, alors qu’ils étaient en train d’acheter des uniformes de l’armée. D’après la police, les deux hommes appartiennent au Tritiya Prastuti Committee, une des branches locales du CPI(maoïste), et venaient du district de Palamau pour acheter ces uniformes qu’ils utilisent pour se camoufler dans la jungle. Dans le Chhattisgarh, au moins deux policiers sont décédés dans une embuscade tendue par les maoïstes. Ceux-ci ont attaqué un détachement policier composé de six hommes dans une zone forestière du district de Sukma, à 500 kilomètres au sud de Raipur. En outre, un officier supérieur aurait été sérieusement blessé.

Suite aux émeutes du mois d’août 2011, les autorités londoniennes ont pris diverses mesures répressives et administratives. Elles ont entre autres nommé un nouvel homme à la tête de la police de la capitale et créé une nouvelle unité, la Trident Gang Crime Command. Elles ont également décidé d’affecter des forces locales spécialisées aux 19 arrondissements londoniens les plus concernés par de potentiels soulèvements urbains. Hier, le nouveau patron de Scotland Yard a dirigé une offensive spectaculaire contre les gangs et les collectifs suspectés d’avoir joué un rôle dans les émeutes de l’été. Plus de 1300 policiers ont effectués plus de 300 raids coordonnés dans la capitale. Au total, 213 personnes ont été arrêtées et 34.000 livres (environ 41.000 euros) en liquide ont été saisies.

Arrestation à Londres

Arrestation à Londres

Deux violents affrontements distincts ont opposé les guérilleros du PKK et les forces de sécurité cette nuit. Vers 2h du matin, une brigade de guérilleros a attaqué une unité de l’armée près de la frontière irakienne, dans la province de Hakkari. La fusillade a duré plus d’une heure et demi. Un soldat a été tué et six autres blessés par les tirs des guérilleros qui ont ensuite disparus. Plusieurs unités de l’armée ont été lancées à leur recherche, et les corps de quatre d’entre eux ayant succombé à leurs blessures auraient déjà été retrouvés. A 4h du matin, les forces de sécurité ont pris d’assaut une maison abritant des guérilleros à Ilica, dans la province de Bingöl. Les autorités ont affirmé ce matin que trois guérilleros auraient été capturés et neufs autres tués durant la confrontation. Sur place, elles ont également saisi neuf Kalachnikov, cinq grenades, un lance-roquette, deux fusils d’assauts M-16 et une certaine quantité d’explosif C4.

Le 5 janvier deux habitants de Carhaix étaient rejugés à Rennes pour leurs participation à l’une des très nombreuses manifestations de défense de l’hôpital de Carhaix en 2008. Au cours de l’une d’entre elles des pneus avaient été brulés devant la sous-préfecture occasionnant quelques centaines d’euros de dégâts. Alors qu’ils avaient écopés de 150 euros d’amende en première instance devant le tribunal de Quimper, le parquet a fait appel. Le procureur de la cour d’appel de Rennes a requis six mois de prison avec sursis contre l’un et quatre mois fermes contre l’autre. Verdict le 16 février. Le 28 janvier des centaines de personnes défilaient dans Carhaix contre ces réquisitions. Une soirée de solidarité est organisée à Rennes mardi 14 février à 20 h au Papier Timbré (39 rue de Dinan).

Deux dirigeantes de la NPA ont été arrêtées par une force conjointe de l’armée (202e brigade d’infanterie) et de la police dans le village de Maitim (région de Laguna, île de Luzon), hier mardi. L’une d’elle a été identifiée comme Anabelle Bueno, alias « Nancy », et est membre de la direction du comité régional de la régio Sud-Tagalog du Parti Communiste des Philippines et est également le responsable régional du département d’organisation de la NPA, membre du Comité exécution de la première unité de guérilla, et la résponsable financière régionale de l’insurrection maoïste. La seconde personne arrêtée, connue sous le pseudonyme de « Lara » serait la responsable financière de la guérilla de Laguna.

Le 7 février, la lutte des peuples indigènes du Panama a été marquée par la mort d’un adolescent de 16 ans qui devient ainsi la deuxième victime des protestions de l’ethnie Ngäbe buglé (les Ngöbe-Buglé, sont dans leur majorité des journaliers, collecteurs de cafés, plantes et bananes dans des grandes propriétés privées). Les Panaméens luttent contre les projets hydroélectriques. Les indigènes exigent d’inclure dans la loi qui restreint les activités des mines, la construction des centrales hydroélectriques. Ils considèrent qu’elles ont le même effet dévastateur.

Dans la province de Chiriqui, les manifestants ont brulé des postes de polices, une maison de correction et le centre des pompiers. On compte plus d’une centaine de détenus et 70 blessés certains par armes à feu. Ils ont également fermé durant 5 jours la vitale route panaméricaine. Dans la capitale diverses manifestations ont eu lieu dans différents quartiers. Le ministre de la sécurité a ordonné de suspendre les services de téléphonie mobile dans la zone frontalière, épicentre du conflit, pour « des raisons de sécurité d’état ». Les heurts entre force de l’ordre et manifestants ont commencé ce dimanche lorsque les agents anti émeutes ont dégagé un tronçon de la route panaméricaine bloquée par les indigènes depuis le 30 janvier.

Panama: Répression des résistances indigènes