Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le collectif La Pétroleuse occupait depuis le mercredi 23 novembre, un immeuble vide appartenant à la Centrale Générale de la FGTB, situé au 2-8 rue Watteeu à Bruxelles. Le but de cette occupation est d’en faire une zone de réflexion et d’action politique culturelle et sociale. A 7H50 ce matin, la police a donné l’assaut au bâtiment, brisant portes et fenêtres.

Malgré les tentatives de discussion, la FGTB a réagi comme la pire des sociétés immobilières, avec procédure d’urgence unilatérale devant les tribunaux (précisément ce que la FGTB dénonce de la part du patronat dans les conflit sociaux!), prétextant des « débuts de travaux » qui ne sont en fait que le murage des murs et fenêtres et le saccage des installations de chauffage (pratique bien connue des spéculateurs immobiliers), et, finalement, envoie de la police. La seule différence entre la direction de la Centrale générale et les propriétaires véreux ordinaires aura donc été que la direction syndicale a fait semblant de vouloir dialoguer pour duper les occupants, pendant qu’elle leur envoyait la police.

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EDIT

L’évacuation est terminée, la demi-douzaine d’occupant(e)s ont pu prendre leurs affaires. Trois d’entre eux ont été colçonnés, l’un d’eux bousculé, mais il n’y a finalement pas eu d’arrestation. Du matériel politique (banderoles) a été saisi.

Bruxelles: La police attaque « La Pétroleuse »
Bruxelles: La police attaque « La Pétroleuse »

Divers organismes ont mené une large enquête dans le but de recenser les entreprises participant à la surveillance au niveau mondial. Ils en ont fait une carte interactive grâce à laquelle il est possible de déterminer les outils de surveillances utilisés par ces entreprises par pays et d’avoir accès aux documents s’y référant. Tous ces documents (1100) ont été rendus publics par Wikileaks il y a quelques jours. Les outils sont classés en six catégories: les systèmes de surveillance d’internet, les outils de pénétration ou chevaux de Troie, les systèmes d’écoutes téléphoniques, les outils de captation et d’analyse de la voix, les systèmes d’interception des SMS et les outils de géolocalisation. Accéder à la carte interactive.

Carte de la surveillance numérique

Carte de la surveillance numérique

La législation Salduz implique que chaque suspect ou toute personne privée de liberté aura le droit de consulter un avocat et d’avoir un entretien confidentiel avant le premier interrogatoire. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2012 en Belgique, ce qui engendrera des modifications importantes au niveau du fonctionnement et de l’infrastructure des services judiciaires et de la police.

Dans cette perspective, les six zones de police locales, la police fédérale et les services judiciaires de l’arrondissement de Mons ont décidé de collaborer dans un « centre Salduz » commun, dont le protocole été signé avec les ministres de tutelle. Ce protocole comprend la mise à disposition temporaire de bâtiments dans une annexe du Palais de Justice de Mons au profit des services de police de l’arrondissement.

Plusieurs dizaines de policiers de Washington, dont certains à cheval ont investi le campement des militants anticapitalistes, les enjoignant à démonter un important chalet de bois assemblé dans la nuit de samedi à dimanche. Cette construction de dix mètres de haut environ est destinée à devenir un refuge chauffé où les manifestants peuvent s’abriter durant l’hiver (la nuit, les températures commencent à frôler les zéros degrés). Au moins six manifestants ont été arrêtés.

Cabane ‘Occupy Wall Street’ à Washington

Les campements de Washington, de Boston et de Pittsburgh ont, jusqu’à présent, échappé à l’expulsion des manifestants anticapitalistes, contrairement à New York où le campement a été évacué mi-novembre et à Los Angeles et à Philadelphie mercredi dernier.

Cabane 'Occupy Wall Street' à Washington

Jaquette du cahier n°10

Sommaire

1. «L’Affaire du 5 juin»

1.1. Introduction

2.2. Chronologie

2. La position du Secours Rouge

3. Déclaration des 4 inculpés

4. Le Secours Rouge face à ses critiques

5. Les poursuites contre les militants du Secours Rouge à l’étranger

5.1. En Espagne

5.2. En Suisse

5.3. En Italie

5.4. En Allemagne

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Jaquette du cahier n°10

Cette semaine, le CPI(maoïste) célébrait les onze ans d’existence de son armée populaire de libération. Dans ce cadre, la commission militaire centrale avait lancé un appel général à l’action pour réitérer sa détermination à faire face et à contrer l’Opération Green Hunt déclenché il y a près de deux ans par les autorités centrales pour réprimer le mouvement maoïste. D’autre part, plusieurs états sous contrôle maoïste ont observé deux jours de grève pour dénoncer l’assassinat d’un de leur dirigeant, Kishenji, la semaine dernière. De nombreuses actions ont émaillé cette semaine.

Jeudi, un policier est mort après être tombé dans un piège tendu par des guérilleros à proximité de Gondia (Maharashtra). La police avait été informée (par eux) que des maoïstes avaient déployé une banderole. Cinq policiers ont été envoyés sur place et l’ont décrochée avant d’être pris pour cible par une brigade de guérilleros qui s’étaient planqués juste à côté. Un policier est décédé et tous les autres ont pris la fuite. Samedi matin, les maoïstes ont tué un fournisseur de l’armée alors qu’il circulait en mobylette en direction de Narayanpatna (Koraput, Orissa). Les deux hommes qui l’accompagnaient ont été blessés dans l’attaque. Toujours hier, une brigade de guérilleros a pris en embuscade un convoi dans lequel se trouvait le parlementaire Inder Singh Namdhari. Un IED a explosé au passage d’un des véhicules qui l’escortaient à Ladu More, situé à environ 180 kilomètres de Ranchi (Jharkhand). L’explosion a fait onze morts, parmi lesquels six policiers, alors que le véhicule dans lequel se trouvait Namdhari n’a pas été touché.

Ce matin, également dans le Jharkhand, un groupe de maoïstes a utilisé un IED pour faire exploser un tronçon de voies de chemin de fer entre les gares de Gomia et de Dumri dans le district de Bokaro. Un autre groupe a effectué la même opérations entre les gares de Hekegara et de Chhipadohar dans le district de Latehar.

Une unité de renseignements de l’armée philippine a été interceptéepar les guérilleros de la NPA ce samedi matin à Sitio Mahayahay, (région de Zamboanga Sibugay). L’unité, composée de deux officiers, de deux soldats de la 102ème Brigade d’Infanterie, un milicien et un soldat retraité, se renseignait sur les levées d’impôt révolutionnaires levés par la guérilla dans la région quand elle a été encerclée par une quarantaine de combattants de la NPA. Les militaires ont été désarmés et interrogés. Un officier est porté manquant.

Le 22 novembre dernier, les autorités turques ont procédé à une nouvelle vague d’arrestation visant la communauté kurde. Plus de cent personnes ont été arrêtées à Istanbul, à Diyarbakir et à Kocaeli de manière quasi simultanée. Parmi elles figurent une quarantaine d’avocats d’Ocalan (dirigeant emprisonné du PKK), un journaliste kurde, des étudiants, des membres du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) et du DTK (Congrès pour une Société Démocratique), qui est une plateforme d’associations et de mouvements kurdes. Toutes ces interpellations interviennent dans le cadre de l’affaire KCK (Kurdistan Communities Union) lancée en 2009 suite à son large succès aux élections municipal et à la menace qu’il continue à poser au pouvoir turc qui l’accuse d’être la branche politique du PKK.

Le 28 novembre, au moins quinze personnes ont été arrêtées à Yuksekova (Hakkari) lors d’une manifestation anti-répression. Le 27 novembre, une trentaine de membres du BDP ont été interpellés dans la région de Sirnak. Et selon certaines sources, le gouvernement turc envisagerait actuellement d’enfermer des députés kurdes: ‘Selon les informations qui nous sont parvenues, on cherche à arrêter cinq députés. Ils planifient des complots et les mettront en oeuvre’. Cinq députés du BDP se trouvent déjà actuellement en prison. Selon le BDP, au moins 4 547 personnes ont été arrêtées et environ 2000 personnes parmi elles ont été envoyées en prison, au cours des sept derniers mois dans le cadre de l’affaire KCK. Et cela sans compter toutes celles qui ont été incarcérée pour leurs liens présumés avec le PKK.

La grande manifestation syndicale (80.000 participants!) a été l’occasion d’une démonstration solidaire avec les 4 inculpés du Secours Rouge. Le parcours de la manifestation était couvert d’affiches et des milliers de tracts ont été distribués.


Le tract du collectif NO PROCES en soutien aux 4 du Secours Rouge (pdf)

Bruxelles: Présence solidaire à la manif syndicale
Bruxelles: Présence solidaire à la manif syndicale

Ce mercredi, les autorités ont interpellé et placé en garde à vue deux personnes qu’elles suspectent d’avoir aidé la guérillero maoïste Suchitra Mahato. Celle-ci se trouvait avec Kishenji lorsque les forces de l’ordre leur sont tombées dessus. Contrairement à ce dernier, Mahato n’a été que blessée et est parvenue à se réfugier dans la jungle. Depuis lors, les forces de sécurité quadrillent et ratissent la région pour la retrouver. Mercredi, Bhudab Mahato, qui lui a fourni une assistance médicale et lui a prodigué les premiers soins, et Pintu Tudu, qui a amené la blessée chez Mahato ont été interpellés et incarcérés pour une durée minimale de sept jours au CID (Criminal Investigation Department).

Par ailleurs, les autorités ont annoncé que c’est un ordinateur saisi il y a environ un mois lors d’une opération dans le district de Kanhamal (Orissa) qui leur aurait permis de localiser Kishenji. Cet ordinateur appartenait à Sabyasachi Panda, un des des dirigeants du comité régional du CPI(m) et contenait de nombreuses informations telles que les personnes en lien avec les maoïstes, leurs futurs projets, leur communication avec les dirigeants du comité central du parti, les fonds récoltés par les guérilleros et leur provenance,… L’ordinateur a été décodé par trois analystes de haut niveau de Delhi et ceux-ci sont parvenus à localiser les trois principaux dirigeants locaux. Outre Kishenji (dont on sait qu’il a été abattu la semaine dernière, plus que probablement lors d’un ‘faux combat’), un autre membre du Politburo, Akkiraju Ramakrishna, alias R.K., aurait été localisé. Selon certaines sources, une opération l’aurait d’ailleurs visé la semaine dernière à la frontière entre l’Andhra Pradesh et l’Orissa, mais aurait échouée. Les autorités ont affirmé que R.K. était leur prochaine cible.