Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Cet après-midi, un IED a explosé au passage d’un véhicule de la police dans la ville de Güroymark dans la province de Bitlis (Kurdistan). L’explosion a tué quatre policiers ainsi que deux civils. Par ailleurs, de nombreuses personnes ont été blessées. Les autorités ont immédiatement déclenché une vaste opération dans la région pour attraper les responsables qu’elles soupçonnent d’être des membres du PKK.

Turquie/Kurdistan: Explosion d’une bombe visant la police

Le gouvernement régional du nord de l’Irak a débuté le processus d’évacuation des villages situés dans les monts Kandil. Celui-ci a été déclenché après un accord bilatéral entre la Turquie et l’Irak. Tous les habitants des villages concernés seront relogés dans des camps construits par le gouvernement régional et comprenant un total de 624 résidences. Cela faisait plusieurs mois que la Turquie réclamait cette évacuation, affirmant que les villageois fournissaient un soutien logistique au guérilleros du PKK dans la région. De son côté, le gouvernement régional a affirmé vouloir minimiser les morts civiles dues aux opérations militaires menées par la Turquie et l’Irak dans la région.

Trois guérilleros (dont une femme) ont été arrêtés hier dans le cadre de la vaste ‘Operation Thunder’ qui a été mise en place par les autorités pour tenter de décapiter la direction du CPI(Maoïste) dans les états du Jharkhand et du Chhattisgarh. Cette contre-offensive longue de trois jours était menée conjointement par les forces de sécurité des deux états et s’set principalement concentrée sur les trois villages situés à leurs frontières. Les autorités ont annoncé avoir arrêtés trois maoïstes et que tous les autres avaient fui la zone sans qu’il n’y ait de combat. Suite à leurs multiples perquisitions, les forces de sécurité ont saisi un total de six kilos de nitrate de potassium et d’ammonium, trois grenades, 54 détonateurs, un fusil, 26 cartouches, 625 sacs à dos, 24 couvertures, 17 bonbonnes de gaz, dix mètres de fil électrique et une malle remplie de survêtements et de documentation maoïste.

Samedi, de violents affrontements ont opposé les manifestants et les forces de l’ordre en marge de la manifestation des ‘indignés’ dans le centre de Rome. Au total, pas moins de 135 personnes ont été blessées et de nombreux bâtiments ont été endommagés. Ce matin, une énorme opération de perquisitions et de contrôles a été déclenchée par les autorités à travers tout le pays. Des centaines de policiers et de carabiniers sont entrés en action tôt ce matin. Ils ciblent principalement les ‘centre sociaux’ qui, en Italie, rassemblent de nombreux militants autonomes et de la gauche révolutionnaire.

Depuis vendredi, la centaine d’ouvriers de l’usine chimique Ineos à Feluy est en grève pour dénoncer les blocages dans les négociations d’une nouvelle convention collective. Après avoir mis en sécurité l’usine (qui est classée Seveso 2), ils ont donc arrêté le travail et installé un piquet. Mais 46 ouvriers ont vu débarquer la police à leurs domiciles privés pour les réquisitionner au travail, les menaçant de peine de prison en cas de refus. La direction justifie cette mesure par le fait qu’il faut garantir la sécurité de l’usine. Quatre ouvriers par pause, et donc douze par jour, ont été forcé de reprendre le travail, malgré que l’usine ait déjà été sécurisée vendredi. Le reste du personnel a maintenu le piquet ce lundi devant l’usine où ne pénètrent que les ouvriers réquisitionnés, mais les syndicats ont déjà introduit un recours au Conseil d’Etat pour annuler cet ordre de réquisition: ‘Ce sont des mesures tout à fait disproportionnées par rapport au droit de grève qui est un droit inaliénable pour les travailleurs‘.

Une manifestation avait lieu hier après-midi au centre fermé 127bis, à Steenokerzeel. 200 à 300 manifestants s’étaient rassemblés pour la fermeture du centre. Le première enceinte a été cisaillée et les manifestants ont ensuite défoncé un des battants de la porte principale. Il n’y a eu aucun affrontement direct avec la police, les policiers se limitant à « faire masse » derrière la porte défoncée pour empêcher l’entrée des manifestants dans le centre. Aucune arrestation n’a eu lieu lors de la manifestation ni, semble-t-il, par la suite.

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Le procès du géant de l’énergie français EDF, poursuivi pour avoir espionné Greenpeace courant 2006, s’ouvre ce lundi devant le tribunal correctionnel de Nanterre. Sur le banc des prévenus: un géant énergétique et deux anciens responsables de sa sécurité, un vainqueur déchu du Tour de France 2006 et son entraîneur ainsi qu’un ex-militaire et un ancien de la DGSE (service de renseignements français) reconverti dans une société d’intelligence économique.

Cette complexe affaire d’espionnage a débuté en 2006 par une plainte du Laboratoire national du dépistage du dopage, dénonçant des intrusions dans son système informatique. Très vite, les enquêteurs identifient le pirate. Dans son ordinateur, une véritable mine de documents révélant l’espionnage de Greenpeace par EDF, du LNDD et d’un avocat chargé de la défense des petits actionnaires de Vivendi. Au terme de quatre ans d’instruction, le juge avait estimé qu’EDF a bien mandaté l’officine du pirate pour s’introduire en 2006 dans l’ordinateur de l’ex-directeur des campagnes de Greenpeace.

Depuis une semaine, les salariés des sociétés de bus STAP et des Transports palois Réunis sont en grève. Ils avaient organisé des piquets de grève qui ont empêché la circulation des bus dans l’agglomération. Ils convoqués mercredi devant le juge des référés du tribunal de Pau par les directions des deux entreprises qui demandaient la levée des blocus « pour assurer le service minimum prévu par la loi ». Le juge des référés a décidé que les grévistes devaient libérer les entrées des dépôts de bus de « tout blocage ou de tout piquet de grève », sous astreinte de 5000 euros par jour. Dans son ordonnance, le juge envisage le cas échéant l’utilisation de la force publique pour procéder à l’expulsion d’un éventuel blocage.

France: La justice contre les grévistes de la STAP

Des agents de la police de l’Etat du Chhattisgarh. et des paramilitaires de la CRPF ont arrêté cinq maoïstes dans une région de jungle de le district du Narayanpur. Des munitions et de la littérature maoïste ont été saisis. Deux des cinq personnes étaient recherchées pour plusieurs opérations de guérilla et leur tête avaient été mises à prix par la police de l’Etat.‎