Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Des incidents ont suivis les funérailles de masse organisées par le FPLP Milad Saïd Ayyash (17 ans), tués par les forces d’occupation lors des manifestations de la Nakba. Milad est d’une famille qui a payé un lourd tribu pour la Résistance: son père, Said Ayyash, a passé onze ans dans les prisons de l’occupation et son oncle, Jihad al-Obeidi purge actuellement une peine à perpétuité derrière les barreaux de l’occupation. Les funérailles massives ont eu lieu à Jérusalem, comportant une cérémonie funèbre à la mosquée Al-Aqsa et l’ouverture d’une maison de deuil pendant trois jours dans le Centre communautaire de Silwan, alors que les affrontements et les manifestations de soulèvement populaire continuaient à travers Jérusalem occupée et la Cisjordanie à la veille des grandes marches du retour prévues pour dimanche 15 mai, au 63ème anniversaire d’ Al-Nakba, jusqu’aux frontières de la Palestine.


seconde vidéo

Onze personnes ont été retenues dans une opération de police visant les membres d’un groupe hors-la-loi d’extrême-gauche mardi. Les forces du Ministère de l’Intérieur d’Ankara ont fait un raid sur plusieurs maisons tard mardi dans divers quartiers et banlieues de la capitale, et ont arrêté 11 personnes accusées d’être membres du DHKP-C. La police a saisi un grand nombre de CD et de documents. Les suspects sont accusés d’avoir fait la propagande du DHKP-C le 8 mars, (Journée de Femme), le 21 mars (Nevroz) et le 1 mai.

Ces arrestations à Ankara surviennent après la rafle du 13 mai à Istanbul. Une manifestation a eu lieu devant le palais de justice d’Istanbul (photo) pour exiger la libération des militants emprisonnés.

Turquie: Encore une opération anti-DHKP-C

Quinze ans après la naissance d’internet, outil de partage par excellence, les gouvernements et les entreprises tentent, petit à petit, d’en prendre le contrôle. Plusieurs exemples récents nous prouve leur ‘succès’: le black-out de l’internet égyptien, la réaction du gouvernement américain face à Wikileaks, les mécanismes de blocage de sites adoptés en Europe,…

En tant qu’invité au G8, Nicolas Sarkozy a réaffirmé son souhait d’intensifier la maîtrise centralisée de l’internet. Il a convoqué prochainement les dirigeants mondiaux à un sommet visant à travailler pour un ‘internet civilisé’, dont on peut déjà imaginer les conséquences au vu du projet du président français. Sous prétexte de cyberterrorisme, et sous couvert et de ‘responsabilité’, l’objectif de tous ces leaders est d’établir une censure et un contrôle. Sarkozy, qui autorise déjà en France la déconnexion des citoyens et la censure de contenus de sites en ligne veut tenter d’élargir la sphère du ce contrôle de la toile en ralliant plusieurs pays à cette cause.

Après Georges Cipriani au début du mois, c’est au tour de Jean-Marc Rouillan d’avoir quitté la prison de Muret. Il a été transféré tôt ce matin vers la prison des Baumettes à Marseille où on lui a placé un bracelet électronique. Dès demain, il bénéficiera d’un régime de semi-liberté. Outre le bracelet, sa liberté est assortie de diverses conditions. Equipé du bracelet, il pourra travailler pour la maison d’édition Agone (où il avait déjà travaillé lors de sa précédente remise en semi-liberté) mais sera tenu, en dehors de ses heures de travail, de rester dans l’appartement que son employeur met à sa disposition. Après un an de cette semi-liberté, il pourra demander une libération conditionnelle.

Dimanche, la police péruvienne a arrêté Gabriel Cueva Parra (41), alias camarade « Américo », dans le district de Bellavista. Gabriel Cueva Parra était notamment recherché pour sa participation présumée au dynamitage du Pipe-line Nor Peruano, dans le district d’Ormes, en 1995. Suite à cette arrestation, des peintures du PCP-SL sont apparue dans le district.

Pérou: Arrestation d’un clandestin maoïste
Pérou: Arrestation d’un clandestin maoïste

Une opération conjointe de la police espagnole, de la police péruvienne et d’INTERPOL a débouché sur l’arrestation en Espagne, de Marie Hilda Pérez Zamora. La police péruvienne affirme que sous le pseudonyme de camarade « Noemí », « Miriam » ou « Marilyn », Marie Hilda Pérez Zamora (qui serait entré en Espagne avec de faux papiers) est une des dirigeante du PCP-SL pour la région de Cajabamba.

De violents affrontements ont été éclatés lundi en marge des manifestations organisées à travers la Turquie contre les opérations militaires qui ont fait 12 morts dans les rangs du PKK entre les 12 et 14 mai. Des milliers de kurdes ont défié l’armée turque en franchissant la frontière irakienne pour ramener les corps de combattants du PKK, tués par l’armée turque malgré les cessez-le-feu unilatéral déclaré par cette organisation. Ils ont trouvé les corps de quatre combattants, défiant les soldats turcs qui ont ouvert le feu sur eux.

A Cizre, localité de Sirnak, environ 50.000 personnes ont assisté aux funérailles d’une guérillera. La police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canon à eau pour disperser des manifestants qui ont riposté avec des cocktails molotov. A Diyarbakir, la capitale kurde, plus de 20 personnes ont été arrêtés lors des manifestations violentes contre le gouvernement turc, criant vengeance. A Yuksekova, dans la province de Hakkari, 30.000 personnes ont manifesté contre les opérations militaires et policières. A Istanbul, plusieurs milliers de personnes se sont réunis à Taksim où ils ont organisé un sit-in. Les manifestants en colère ont lancé des cocktails molotov sur les forces de l’ordre qui ont intervenu violemment dans le quartier de Tarlabasi. Environ 30 personnes ont été arrêtées à Istanbul.

D’autres manifestations ont eu lieu dans des villes comme Siirt, Hakkari, Mersin, Urfa et Agri. Les commerçants ont fermé leurs boutiques, les écoliers et les étudiants ont boycotté les cours à travers le Kurdistan de Turquie. Le principal parti kurde BDP qui a décrété trois jours de deuil. Plus de 160 personnes ont été arrêtées au cours de 24 dernières heures dans dix villes, dont 54 à Hakkari, 30 à Istanbul, 20 à Diyarbakir, 20 à Siirt et 11 à Cizre.

Voir la vidéo des affrontements sur EURONEWS

Turquie/Kurdistan: Affrontements entre manifestants et policiers

Le 14 octobre 2007 vers 21h, deux policiers interceptent Quilem Registre parce qu’il n’aurait pas marqué un stop en voiture à Montréal. Un agent lui administre 6 décharges électriques de Taser en 53 secondes. Plongé dans le comas, Quilem décède à l’hôpital quatre jours plus tard. Depuis 4 ans et demi, la famille Registre lutte pour dénoncer cette bavure policière impunie. Ils ont aussi demandé entre autres demande la fin de l’utilisation des Tasers, la fin de la brutalité policière et de l’impunité. Les deux agents de la police de Montréal impliqués dans la mort de Quilem, vont passer en déontologie (24 journées d’audience sont prévues, du 10 mai au 30 juin 2011).

659 personnes ont été tuées par le Taser en Amérique du Nord. Plus de 60 personnes ont tuées par la police de Montréal depuis 1987. Plus de 300 personnes ont été tuées ou gravement blessées par la police au Québec depuis 1999. Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) appelle à une présence aux audiences.

Plus de détail sur le site du COPB

La Commission Européenne vient de publier un rapport concernant la directive sur la conservation des données, dans le but ‘d’harmoniser la conservation des données dans l’Union’. La directive actuellement en vigueur, adoptée en 2006, a généralisé la surveillance des télécommunications. Les chiffres de ce rapport mettent, pour la première fois, en lumière la surveillance de l’ensemble des citoyens par les autorités. En effet, en Europe, les traces de tout ce que les gens font sur les réseaux sont conservées par les opérateurs entre six mois et deux ans. Et les autorités ne se privent pas pour les contacter. Par exemple, la France a procédé à 514813 demandes de données de connexion (qui a téléphoné ou envoyé un mail à qui, quand, d’où, pendant combien de temps,…) au cours de l’année 2009. Nos voisins sont d’ailleurs ceux qui ont effectués le plus de demandes.

Un contrôleur européen à la protection des données a affirmé que ‘cette directive est sans doute l’instrument le plus préjudiciable au respect de la vie privée jamais adopté par l’Union Européenne eu égard à son ampleur et au nombre de personnes qu’elle touche’. Trois pays, l’Allemagne, la Roumanie et la République tchèque ont d’ailleurs estimé que la conservation de ces informations étaient inconstitutionnelle, affirmant notamment qu’elle crée un sentiment de surveillance qui peut entraver le libre exercice des droits fondamentaux. Les conclusions de ce rapport quant à la directive de 2006 vont obliger l’UE à prendre des mesures. Certaines solutions, dont la conservation des données à postériori et non généralisée, sont déjà envisagées, mais elles sont loin de faire l’unanimité.

Pour la première fois depuis 1922 et l’indépendance de l’Irlande du Nord, un souverain britannique s’y rend en visite diplomatique. 8000 policiers et 2000 militaires ont été déployés suite à l’annonce de plusieurs organisations irlandaises de leur mécontentement quant à cet événement. Deux alertes à la bombe ont été déclenchées lundi soir à Londres. Au même moment, un IED en état de fonctionnement a été désamorcé dans un autobus à Maynooth, près de Dublin. L’alerte avait été donnée par un appel anonyme. Par ailleurs, la police aurait également retrouvé un colis suspect à proximité d’une ligne de chemin de fer dans la banlieue de la capitale. Aucune revendication quant à ces quatre actions n’a encore été rendue publique, mais les autorités ont d’ores et déjà déclaré suivre la piste de l’IRA-continuité. Le mois dernier, à l’occasion d’un meeting, un membre cagoulé de l’organisation avait prononcé un communiqué dans lequel il s’insurgeait contre la visite de la reine et l’accusait de crime de guerre. Il avait conclu son discours en disant: ‘Malgré tous les efforts des médias, des grandes entreprises et d’autres centres de pouvoir pour dépeindre cette visite comme étant acceptable, nous affirmons clairement que le peuple irlandais ne capitulera pas‘.