Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Dans le cadre du 8 mars, journée internationale de la femme, deux à trois cent femmes, principalement kurdes, mais aussi turques, belges et iraniennes, se sont rassemblées place de l’Albertine à 13H00. Elles sont ensuite parties en cortège jusqu’à la place des quatre bras. Le Secours Rouge était présent avec un portrait de Clara Zetkin, initiatrice de la journée internationale de la femme et deuxième présidente du Secours Rouge internationale.

Notre dossier sur Clara Zetkin

Bruxelles: Manifestation des femmes
Bruxelles: Manifestation des femmes

Ivan avait été arrêté en janvier 2008 alors qu’il se rendait à une manifestation devant le centre de rétention de Vincennes avec un fumigène artisanal et des clous tordus dans son sac. Il avait alors fait quatre mois et demi de détention préventive. En mars 2009, il s’était soustrait aux convocations de la justice pour échapper à un mandat de dépôt émis pour violation de contrôle judiciaire, ce qui avait entraîné sa ré-arrestation le 7 février dernier à Paris. Ce jeudi, Ivan a été libéré après trois semaines de détention et placé sous contrôle judiciaire. Celui-ci implique une interdiction de quitter le territoire national, d’entrer en contact avec les autres mis en examen et une obligation mensuelle de pointer au commissariat.

Il y quelques semaines, on apprenait la naissance d’un nouveau parti de la gauche indépendantiste en Espagne sous le nom de Sortu. Son objectif premier était de participer aux élections locales qui se tiendront au mois de mai. Mais cela semble bien compromis. Le 18 février dernier, le parquet espagnol a demandé l’interdiction de Sortu se basant sur un rapport de police qui affirme qu’il est une initiative liée aux idées de l’ETA et mis en oeuvre sous son contrôle direct. En outre, aujourd’hui, le gouvernement demande au Tribunal suprême de refuser son inscription sur les listes électorales. Selon lui, l’ETA et Batasuna utilisent tactiquement Sortu qui ne serait qu’un prolongement de Batasuna. Le Tribunal suprême dispose de vingt jours pour se prononcer sur la légalité du parti.

Dès cet été, le ministère de la sécurité intérieure des Etats-Unis va tester un scanner portable constituant un système de biométrie ADN rapide et low-cost. Le projet, subventionné depuis 2009 par le gouvernement, a été développé à l’intention des militaires, des policiers et des services de renseignements. Le petit appareil est capable de vérifier l’identité et la parenté d’un individu à 99,99% en moins d’une heure et pour cent dollars. Même si chaque machine coûte 275.000 dollars, cela reste beaucoup moins cher que le prix d’un laboratoire et des techniciens qualifiés qu’exige une analyse génétique traditionnelle qui en outre, prend plusieurs jours et coûte 500 dollars. Selon la société qui a développé ce scanner, ce dernier rend l’analyse génétique disponible n’importe où, à n’importe qui et n’importe quand. Le ministère a annoncé que le scanner sera testé cet été dans des camps de réfugiés à l’étranger et qu’il pourrait ensuite être utilisé pour identifier des criminels, des migrants illégaux, des victimes de catastrophes, mais aussi pour effectuer rapidement des analyses génétiques de suspects. Enfin, il prône ouvertement la commercialisation de ces scanners ADN, ce qui permettra de créer une nouvelle place de marché … et donc de collecter et d’analyser l’ADN de plus en plus de monde.

Le Collège échevinal de Bruxelles a finalement fait droit à l’argumentation de l’organisateur du défilé du 1er Mai 2010 et décidé d’exonérer du paiement des taxes qu’il voulait tout d’abord lui imposer suite aux collages appelant à ce cortège (alors que l’organisateur n’était même pas éditeur responsable de ces affiches).

Une double manifestation aura lieu samedi 5 mars entre 16 h et 18 h en face de l’ambassade de Libye (avenue Victoria, 28, 1050 BXL) et l’ambassade d’Iran (avenue Franklin Roosevelt 15, 1050 BXL), en soutien aux luttes des peuples de la Libye à l’Iran qui veulent renverser les régimes sans intervention étrangère.

Un décret paru mardi 1er mars au Journal officiel impose aux hébergeurs et fournisseurs de services sur Internet de conserver pendant un an toute une série de données personnelles de l’internaute, comme ses codes confidentiels, ainsi que sa navigation sur le net… Ce décret pris dans le cadre de la loi du 21 juin 2004 « pour la confiance dans l’économie numérique » qui prévoit notamment que la police et gendarmerie nationale peuvent exiger ces données « afin de prévenir (…) les actes de terrorisme ».

Pour chaque connexion de leurs abonnés, les hébergeurs doivent ainsi sauvegarder les informations fournies lors de la souscription d’un contrat par un utilisateur ou lors de la création d’un compte, à savoir les nom et prénom ou la raison sociale, les adresses postales associées, les pseudonymes utilisés, les adresses de courrier électronique ou de compte associées, les numéros de téléphone ou le mot de passe ainsi que les données permettant de le vérifier ou de le modifier. Plus généralement, les hébergeurs doivent garder l’identifiant de la connexion, l’identifiant du terminal utilisé pour la connexion, les dates et heures de début et de fin de la connexion ou encore les caractéristiques de la ligne de l’abonné.

Pour chaque action d’un internaute sur le net, la nature de l’opération doit être consignée par ces prestataires, qu’il s’agisse d’écrire un e-mail ou de télécharger une image ou une vidéo, ainsi que les date et heure. Lorsque la souscription du contrat ou du compte est payante, les hébergeurs et fournisseurs de services sur la Toile doivent également conserver le moyen de paiement, sa référence, son montant ainsi que la date et l’heure de la transaction.

Plusieurs organisations avaient lancé un appel à la manifestation hier à Téhéran pour exiger la libération de deux leaders de l’opposition. Tout rassemblement avait été interdit par les autorités qui avaient massivement déployé les forces de l’ordre à travers la capitale. Celles-ci ont tenté toute la journée d’empêcher toute formation de groupes et ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les attroupements. A la tombée de la nuit, les manifestants ont profité de l’obscurité pour échapper à la police et se retrouver pour scander des slogans exigeant la démission du gouvernement et la libération des prisonniers. Les affrontements de l’après-midi ont entraîné l’arrestation d’au moins cinq personnes.

Lundi soir, une équipe de patrouille de la police est tombée dans une embuscade maoïste dans le district de Chatra (Jharkhand). Celle-ci revenait d’une tournée d’inspection lorsque les guérilleros ont ouvert le feu. Trois hommes, deux policiers et un miliciens sont décédés sur place et trois autres personnes ont été blessées. Après avoir saisi deux armes, les maoïstes ont mis le feu à la jeep et ont quitté les lieux.

A la fin du mois d’octobre 2010, Arundhati Roy a participé à une conférence intitulée ‘Où va le Cachemire – Liberté ou esclavage?’ Dans son intervention, elle a notamment relayé la demande d’autodétermination du Cachemire et affirmé qu’il ne faisait pas partie intégrante de l’Inde. Son discours a vivement dérangé le BJP, le parti au pouvoir, et plus particulièrement un de ses cadres qui a déposé plainte contre elle, notamment pour sédition. Le magazine Outlook India a publié une retranscription du texte prononcé par Arundhati Roy à la tribune, que nous avons traduite.

Le discours séditieux – format pdf