Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le groupe Café Guancasco est un groupe de musiciens qui fait partie du Front National de Résistance Populaire. Créé en 2008, il participe à de nombreux processus sociaux menés par le mouvement populaire. Le 15 septembre dernier, il offrait un concert aux organisations sociales de Sula. Mais après dix minutes, l’armée et la police ont lancé des gaz lacrymogènes sur scène et dans le public, avant d’asperger les instruments et le matériel audio d’eau et de gaz. Ensuite, elles ont brutalement frappé un des membres du groupe. Certaines personnes de l’assistance ont également été victimes de coups, tandis que des enfants ont été intoxiqués et que des personnes âgées ont perdu connaissance. Plusieurs personnes ont d’ailleurs dû se faire hospitaliser.

Le gouvernement colombien a déclenché une vaste contre-offensive ce dimanche. Le président Juan Manuel Santos a déclaré hier soir aux médias que l’armée avait bombardé trois camps des FARC dans la province de Putumayo, qui fait frontière avec l’Equateur. De violents affrontements se sont alors déclenchés entre les soldats et les membres des FARC. Selon le ministre de la défense, 22 d’entre eux auraient été tués, alors que les pertes seraient nulles du côté de l’armée. Cette contre-offensive fait suite à la mort de huit policiers le 10 décembre dernier, alors qu’ils combattaient les guérilleros qui tentaient de s’emparer de la ville de San Miguel. Par ailleurs, deux militaires et un membre présumé des FARC sont décédés samedi lors d’un affrontement dans la municipalité de Tulua, dans le sud-ouest du pays.

Dix personnes, dont six policiers, ont été blessées vendredi dans un attentat à la bombe à Yüksekova, dans la province de Hakkari, à la frontière avec l’Iran et l’Irak. Quatre policiers sont dans un état grave.

Cette explosion survient au lendemain de l’explosion d’une mine qui a coûté la vie à neuf villageois kurdes. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a assuré que l’attentat de jeudi était l’oeuvre du PKK, mais celui-ci a mis en cause les services secrets turcs. Des milliers de personnes ont défilé sur l’artère principale de Yüksekova après avoir assisté aux funérailles de deux des villageois tués la veille dans le minibus. Avant l’explosion, la foule s’est heurtée à la police anti-émeutes à coups de pierres. La police a riposté avec des canons à eau et des grenades lacrymogène avant de tirer en l’air pour disperser les manifestants. C’est alors que la bombe visant les policiers a explosé.

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les guérilleros maoïstes ont pris d’assaut un convoi dans le district du Dantewada (Chhattisgarh). Les véhicules transportaient du minerai de fer extrait d’une mine située à Bailadila à destination de l’état voisin d’Andhra Pradesh. Les guérilleros ont arrêté tous les camions, ont averti les conducteurs de ne pas s’aventurer dans la zone et ont mis le feu à l’ensemble des véhicules. Les conducteurs se sont rendus au commissariat de la ville et la police a immédiatement lancé une enquête. Une attaque similaire avait déjà eu lieu dans la même région le 28 juillet dernier.

La police sud-coréenne a annoncé ce mercredi avoir pris une nouvelle mesure pour garantir la sécurité des dirigeants des vingt pays les plus riches du monde lors de leur réunion les 11 et 12 novembre à Séoul. Le Convention and Exhibition Center, situé au sud de la ville et où se rassembleront les participants sera encerclé par une clôture. Selon les informations recueillies sur place, celle-ci sera haute de 2,2 mètres, aura une base en béton et s’étirera sur plus de 1,6 kilomètres. La barrière est composée de 800 segments et peut facilement être déplacée vers d’autres lieux. La police a également déclaré que dès le 1 octobre, tous les passagers suspects atterrissant sur le territoire seront contrôlés par des scanners intégraux.

Les hauts fonctionnaires du gouvernement turc se sont réunis ce mercredi pour une réunion top secrète dans les bureaux du premier ministre Erdogan. L’ordre du jour portait notamment sur la conduite à tenir vis à vis du PKK et à déterminer la voie que la Turquie va adopter dans sa politique de contre-guérilla. Peu d’éléments ont filtré de ce rendez-vous, mais il semblerait que les autorités vont prendre de nouvelles mesures politiques et économiques visant à couper les guérilleros des masses populaires. De nouvelles mesures de sécurité devraient permettre également de diminuer la pression visible du gouvernement.

Vers 9h hier soir, un groupe de guérilleros du PKK a pris d’assaut un poste de contrôle de police à l’entrée de la ville de Semdinli, dans la province de Hakkari. L’attaque à la roquette a blessé trois policiers, qui ont été emmené à l’hôpital. L’un d’entre eux se trouve dans un état critique. Les forces de sécurité ont immédiatement déclenché une vaste opération afin de capturer les assaillants.

Une nouvelle manoeuvre des autorités russes pour réprimer l’opposition consiste à utiliser le prétexte de la chasse aux copies pirates de logiciels pour organiser des perquisitions et accéder aux données qu’ils contiennent. Plus d’une douzaine d’organisations et de journaux militants aient déjà été leur cible. Les services de sécurité agissent en prétendant avoir reçu une plainte selon laquelle l’organisme utiliserait des logiciels piratés. Ils saisissent alors tout le matériel et utilisent les données stockées dans les disques durs pour identifier les partisans de l’association et procéder à des interrogatoires. Microsoft, principal fournisseur de logiciel et qui ne souhaite pas voir son nom mêlé à ces techniques gouvernementales, a annoncé que dorénavant, les organisations russes bénéficieront d’une nouvelle licence gratuite pour les logiciels, même ceux déjà installés. Cette manoeuvre empêchera donc aux autorités russes de prétexter le piratage pour justifier leurs actions.