Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Arnaldo Otegi, ancien porte-parole de Batasuna, a comparu hier devant la plus haute instance pénale Audience Nationale dans le cadre d’un nouveau procès pour ‘apologie au terrorisme’. En mars 2010, il avait déjà été condamné à deux ans de prison sous le même chef d’accusation dans un dossier distinct, un hommage en 2005 à un membre de l’ETA en prison. Cette fois, les autorités l’accusent d’avoir fait ‘l’apologie du terrorisme’ durant un meeting organisé en novembre 2004 devant 15.000 personnes à San-Sebastian. Le parquet lui reproche notamment d’avoir autorisé la projection de vidéos rendant hommage à des chefs historiques de l’ETA (de l’époque de la résistance anti-franquiste!). Otegi, présent à l’audience, n’a accepté de répondre qu’aux questions de son avocate et à nié les faits. Ce procès doit se tenir jusque vendredi, et le jugement sera mis en délibéré. Otegi risque 18 mois de prison supplémentaires dans le cadre de cette affaire.

Otegi à son procès

Otegi à son procès

Interpellé par une conseillère communale sur les actions policières durant la semaine du No Border, le bourgmestre de Bruxelles Freddy Thielemans a défendu les policiers. Il a affirmé que la menace anarchiste était grande et que la seule intention des Black Bloks présents en nombre durant les manifestations était de détruire. Il a ensuite mis en doute toutes les actions policières ayant eu lieu dans les commissariats (fouilles, humiliations,..), à l’abri des regards, affirmant qu’aucune plainte n’avait été adressée contre les policiers. Dès lors, il n’a ordonné aucune enquête étant donné que, selon lui, il n’a a pas eu de délit.

Deux guérilleros maoïstes, un policier et un employé de l’agence d’éradication de la coca ont été tué dans une fusillade dans la région du Huallaga. Dimanche, c’est un policier du Département d’Opérations Spéciales qui avait été tué (et un autre blessé) dans un affrontement entre les forces de l’ordre et des guérilleros du PCP-SL dans le Saint-Martin.

Pérou: Affrontements guérilla-police

La police grecque accuse treize membres présumés de la « Conspiration des Cellules du Feu » d’être à l’origine de la série des paquets piégés qui ont été envoyés à plusieurs ambassades à Athènes, aux institutions européennes et à trois chefs d’Etat européens la semaine dernière. Toujours selon la police, cinq membres de ce groupe avaient été précédemment arrêtés en septembre 2009, mais trois d’entre eux avaient été ensuite libérés, tandis que les autres deux sont restés en détention préventive. Après les attaques au colis piégés à Athènes, deux autres militants anarchistes ont été retenus par la police, tandis que six autres personnes sont recherchées.

La police a mené un raid de contre-guérilla ce matin dans un district de l’Andhra Pradesh. Deux maoïstes ont été arrêtés, un homme et une femme, qui ont immédiatement été identifiés. Depuis 2008, l’état offrait une récompense de 100.000 roupies (environ 1700€) pour leur capture. Les autorités les soupçonne d’être impliqués dans différentes actions, notamment contre certaines infrastructures d’investisseurs étrangers.

Les actions de protestation des maoïstes, entre autre contre la venue d’Obama et la tenue de prochaines élections dans certains états, se poursuivent à travers l’Inde. Les guérilleros avaient appelé à une grève générale de 24h entre dimanche et lundi. Dans le Jharkhand, un chef de gare a été enlevé et les guérilleros ont détruit une des voies de chemin de fer. Selon les témoins, ils criaient des slogans anti-Obama et ont distribué des tracts. Ils ont également endommagé des rails à proximité d’une autre gare dans le même district de Palamu, perturbant le trafic ferroviaire durant de longues heures. Ces explosions n’ont fait aucun blessé. Toujours dans le Palamu, deux immeubles du gouvernement ont explosé dans la journée de lundi.

Dans l’Orissa, les guérilleros ont exécuté deux personnes qu’ils accusaient de se livrer à des activités d’extorsion en leur nom. Tôt dans la journée de lundi, ils ont également fait explosé un bâtiment scolaire utilisé comme camp pour les forces de sécurité lors des opérations anti-maoïstes. Ils ont aussi couché des arbres sur diverses routes importantes, bloquant totalement le trafic routier.

Ce matin, le collectif Désobéissance Civile Belgique a mené une action devant le Palais de Justice de Bruxelles. Un militant est monté sur les échafaudages devant le bâtiment pour y déployer un calicot dénonçant les violences policières graves et répétées durant la semaine du ‘No Border Camp’.

Action Désobéissance Civile Belgique

Une dizaine de camionnettes de la police entouraient le Palais de Justice, et à 11h30, elle a interpellé le militant.

Action Désobéissance Civile Belgique

La régularité de la condamnation à mort en 1982 de Mumia Abu Jamal a donc été à nouveau examinée mardi par une cour d’appel qui peut décider de rétablir la peine capitale ou bien de convoquer un nouveau jury. Lors d’une audience très technique mardi, la cour d’appel fédérale de Philadelphie (Pennsylvanie, est) a écouté les parties contester ou approuver la suspension de sa condamnation à mort qu’elle avait elle-même prononcée en 2008.

La Pennsylvanie ayant déposé un recours contre cette suspension devant la Cour suprême et obtenu gain de cause devant elle, la cour d’appel de Philadelphie doit décider maintenant si elle maintient ou si elle modifie sa décision. Le fond du dossier porte sur une erreur dans les consignes données au jury dans l’attribution de la peine de mort ou d’une peine de prison à vie qui a pu influencer leur décision à l’époque du procès.

A la sortie de l’audience, selon plusieurs témoins, les soutiens de Mumia Abu Jamal, dont son avocate, ont exprimé leur optimisme. Les différents tribunaux et jusqu’à la Cour suprême ayant refusé de remettre en cause la culpabilité du condamné, la question ne porte que sur la peine capitale ou la perpétuité réelle. Dans un cas comme dans l’autre, c’est la mort en prison pour Mumia. Environ 500 personnes s’étaient rassemblées devant le palais de justice pour demander la libération du condamné.

Mumia Abu Jamal

Mumia Abu Jamal

Une personne interpellée le 28 octobre dans un squat du XXe arrondissement parisien par la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), avait été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Paris. La justice l’a placé hier soir en détention provisoire. Déféré le 6 novembre au parquet, cet homme, présenté par la police comme un proche des milieux anarchistes, a comparu lundi soir devant le tribunal correctionnel de Paris. A la demande du prévenu, la 23e chambre a renvoyé son procès au 6 décembre. Entre-temps, le suspect devra rester en prison, le tribunal ayant ordonné son incarcération.

Sur une vidéo d’incidents ayant eu lieu suite à une manifestation contre la loi sur les retraites, on peut voir une personne cagoulée, armé d’un bâton, donner un coup de pied dans le dos d’une personne qui tente d’empêcher une autre personne de briser une vitrine. Selon la police, c’est le donneur de coup de pied qui aurait été interpellé. Cette vidéo avait fait naître des rumeurs contre les « policiers provocateurs ».

Le Front Polisario a, dans un communiqué, donné les derniers chiffres résultant de l’assaut des forces de l’ordre marocaines à l’encontre d’un camp de Sahraouis à proximité de Lâayoune ce lundi. Il a affirmé que onze personnes ont été tuées, 723 blessées et 159 portées disparues. Il a ajouté que la liste actuelle des personnes blessées et disparues n’est pas encore exhaustive et que des morts pourraient encore être retrouvés dans les décombres du camp. Les forces marocaines ont également saccagé des centaines de maisons et boutiques, et détruit des voitures appartenant à des Sahraouis.

Camp de Sahraouis à Lâayoune

Camp de Sahraouis à Lâayoune