Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Deux ans de prison, 4500 euros d’amende et le retrait de six points sur son permis de conduire pour entrave à la circulation, c’est la peine encourue par Gilles Frapper un militant poitevin de Sud-Éducation.
Il a participé le 26 octobre dernier à une action de blocage de la zone commerciale de Poitiers-Sud (photo) dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites. Convoqué le 8 novembre dernier au commissariat de Poitiers, la police lui a signifié ce procès-verbal. Il est accusé de ne pas avoir évacué son véhicule alors que l’ordre de dispersion avait été donné. La version du syndicaliste est différente, il affirme avoir obéi à cet ordre. Le dossier va être transmis prochainement au procureur de la République de Poitiers.

France: Vers un procès contre un syndicaliste de Poitiers

Inquiète du manque de coordination avec la police de l’état d’Orissa dans le cadre de la lutte contre les maoïstes, la Border Security Force a décidé aujourd’hui de placer un officier au rang d’Inspecteur Général. Celui-ci sera chargé de renforcer les liens et la communication entre la police et le camp de la BSF dans le district de Malkangiri. Cela fait maintenant six mois que la BSF est déployée dans l’Orissa, mais les cinq bataillons (2700 hommes) présents n’ont jamais pris part aux opérations anti-maoïstes communes de la police et la CRPF. L’Inspecteur Général devra donc mettre en place les conditions nécessaires à une collaboration entre les trois structures afin de permettre des actions concertées et ainsi renforcer encore la contre-guérilla.

Dès demain commencera le sommet de l’OTAN 2010 à Lisbonne, qui rassemblera les dirigeants de 60 pays et organisations. Mais les forces de l’ordre sont déjà sur le pied de guerre depuis lundi, principalement autour du site situé à huit kilomètres du centre-ville et où se tiendront les réunions. Tout le quartier du Parc des Nations a été investi par les policiers, qui seront 7000 au total, répartis durant les deux jours entre les abords du sommet et le centre-ville, où quatre manifestations anti-OTAN sont prévues ce samedi. Depuis mardi, le Portugal a par ailleurs rétabli le contrôle aux frontières: Des gendarmes et des hélicoptères patrouillent et les forces de sécurité sont autorisées à refouler toute personne ‘référencée comme fauteur de trouble’ ou dont les comportements sont ‘susceptibles de compromettre la sécurité’.

Logo sommet OTAN 2010

Logo sommet OTAN 2010

Depuis que Gloria Macapagal-Arroyo a pris le pouvoir aux Philippines en 2001, plus d’un millier de militants et militantes sociaux et politiques ont fait l’objet d’exécutions extrajudiciaires. Ces crimes demeurent largement impunis. Un exemple emblématique de la répression est l’arrestation, le 6 février dernier, de 43 personnels médicaux de la ville de Morong accusés par les militaires d’être des membres de la NPA.

Paris : Lundi 22 novembre, à partir de 19h30, au CICP,

Nanterre : Mardi 23 novembre, 12h, campus de l’Université de Nanterre (Amphi C2 / RER Nanterre université)

Lyon : Mardi 23 novembre, 19h, campus des quais de l’université Lyon II (arrêt de tram T1, rue de l’université)

Toulouse : Mercredi 24 novembre dès 19h30 à l’Université Toulouse 2 Le Mirail – Amphi 9 (dans l’Arche)
Métro Mirail Université – Ligne A

En présence de :
– Gwenola Ricordeau, porte parole de Karapatan-France (ONG philippine de défense des droits humains), sociologue
– Concepción Empeño, membre de Desaparecedos (une organisation de proches de « disparus »), dont la fille, Karen, une étudiante de l’Université des Philippines a disparu en 2006
– Dan, militant philippin, réfugié politique aux Pays-Bas

France/Philipines: Série de conférences

Du 13 novembre au 17 décembre 2010, il est demandé aux sympathisants des manifestants contre le G20 de donner chacun 5 dollars canadiens, dans le but de ramasser 25.000$ pour le Fonds de défense légale des accusés du G20 du Québec. Suite à la plus grande arrestation de masse de l’histoire du Canada, lors du G20 à Toronto, plusieurs douzaines de manifestants font toujours face à des accusations. Les accusations ont été retirées pour la plupart des arrêtés du Québec, démontrant qu’à la base les arrestations ont été faites de manière arbitraire et répressive. Cependant, plusieurs organisateurs communautaires, militants et résidents du Québec font encore face à des accusations graves. Ils sont assignés à résidence et vont subir plusieurs années de procédures légales. Ils pourraient même avoir une sentence de prison s’ils sont déclarés coupables. Leurs accusations ne seront pas retirées à court terme et elles ne le seront certainement pas sans une intense bataille politique et juridique.

La priorité du Fonds de défense légale du G20 du Québec est de couvrir les dépenses légales de toutes les personnes qui ont des accusations criminelles et risquent potentiellement la prison (et/ou la déportation), suite aux manifestations contre le G20 à Toronto. Le Fonds se base sur le principe que personne ne devrait être obligé de plaider coupable ou se sente obligé de négocier son plaidoyer avec la couronne à cause d’un manque de fonds ou de ressources. Le Fonds considère que toutes les arrestations ont eu lieu dans le contexte d’une lutte légitime contre les politiques capitalistes du G20 et que toutes les accusations doivent être immédiatement retirées. Le Fonds de défense légale du G20 est géré par une groupe de six organisateurs et organisatrices communautaires, n’ayant pas d’accusations, qui vont s’assurer que les fonds légaux soient dépensés adéquatement.

Pour récolter cet argent, des « boîtes noires », ont été placées à différents endroits de Montréal (cliquer ici pour lire la liste). Un chèque peut aussi être envoyé à «La Convergence des luttes anticapitalistes» (écrire «Fonds légal») à l’adresse suivante: QPIRG Concordia/Fonds légal du G20, 1500 de Maisonneuve Ouest, Montréal, Quebec H3G 1N1, Canada.

Mardi 16, le directeur du FBI s’est rendu dans la Silicon Valley pour rencontrer plusieurs responsables de services en ligne. Parmi ces derniers, le patron de la police fédérale américaine a rencontré des représentants de Google et de Facebook. Il a défendu devant eux le principe d’une extension de la surveillance en ligne en demandant un accès privilégié aux informations personnelles hébergées par certains services en ligne. Accompagné de l’avocate générale du FBI, Valerie Caproni, Robert Mueller a défendu le principe d’une surveillance accrue des activités en ligne, à travers l’extension de la loi américaine Communications Assistance for Law Enforcement.

Ce texte, passé en 1994 sous la présidence de Bill Clinton, est le cadre légal des écoutes aux États-Unis. Elle permet au FBI de procéder à des interceptions sur des lignes téléphoniques et au niveau des routeurs des fournisseurs d’accès à Internet. Or, celle-ci souffre d’une certaine obsolescence face à certains nouveaux moyens de communication. Pour faciliter le travail d’investigation et de surveillance de l’agence, Robert Mueller est partisan d’une révision de la loi de 1994, afin d’imposer une nouvelle réglementation aux services Internet. Le déplacement de Robert Mueller dans la Silicon Valley montre que le FBI veut obtenir la coopération des services en ligne, dans la mesure où Internet devient le principal moyen de communication des individus. Le FBI a déboursé 9,75 millions de dollars pour inciter les éditeurs de services en ligne à développer des solutions d’écoute des communications.

En septembre, les autorités américaines ont demandé au Congrès de soutenir un projet de loi qui obligerait tout les éditeurs à l’origine d’un service de communication de garantir la possibilité d’une interception électronique. Dans le cas d’une solution chiffrée, comme avec les appareils BlackBerry, les sociétés auraient l’obligation de concevoir une méthode de déchiffrement destinée aux autorités, dans le cadre d’une instruction judiciaire.

Quatre soldats et deux combattants des FARC ont été tués hier lors d’affrontements à quelque 420 km de Bogota, non loin de la localité de Tame, dans le département d’Arauca (nord-ouest). Trois soldats ont également été blessés. La guérilla des FARC, fondée en 1964, est encore active sur près de la moitié du territoire colombien, en dépit de la politique répressive extrêmement brutales, appuyées par les USA, menée depuis 2002 par le président Alvaro Uribe et son successeur Juan Manuel Santos, au pouvoir depuis le 7 août.

Deux maoïstes ont été arrêtés à Gaya dans le Bihar ce mercredi. Ces arrestations ont eu lieu dans le cadre des nombreuses opérations menées à travers la région par les forces de l’ordre pour assurer la sécurité durant les élections qui se déroulent actuellement. Selon le commissaire de police local, il s’agirait de Sudarshan Yadav, que les forces de sécurité soupçonnent d’avoir été partie prenante dans une attaque à l’explosif la semaine dernière. Le second guérillero appréhendé ce matin serait Parshuram, un membre du MCC (Maoist Communist Centre).

En juin dernier, la ville de Toronto a accueilli le sommet du G20. Dans le plan sécuritaire mis en place autour de l’événement, la police de Toronto avait acheté 77 caméras de surveillance supplémentaires installées pour couvrir tout le centre ville. De plus, elle avait fait l’acquisition de quatre Long Range Acoustic Device (arme non-léthale sonore destinée à contrôler les foules). Tous ces équipements devaient être enlevés après le sommet. Devaient… Le chef de la police de Toronto vient d’annoncer qu’il souhaitait conserver tout ce matériel et qu’il allait introduire sa demande officielle au mois de janvier, lors de la réunion du Bureau des Services de Police.

C’est également au cours de cette réunion que sera rendu public le bilan total de la facture pour la sécurité autour du sommet. Néanmoins, certains chiffres sont déjà connus: la location des radios a coûté 4,6 millions de dollars, les caméras et fibres optiques 1,1 million de dollars et la location du centre de détention 1,7 millions de dollars. A cela s’ajoute tous les frais entourant la venue d’un large effectif policier (hôtels, repas, équipements anti-émeutes,…). La première estimation totale s’élève à 676 millions de dollars.

Ce mardi, l’armée colombienne a attaqué un camp de guérilleros des FARC à la frontière équatorienne. Des avions de la force aérienne ont d’abord bombardé le camp, avant que l’infanterie héliportée n’intervienne. Selon les médias, quatorze guérilleros, dont huit femmes et un enfant, appartenant au 48ème Front des FARC auraient été tués. Les autorités ont quant à elle annoncé que ‘Euclides’, l’un des dirigeant de ce Front est décédé durant l’attaque. En outre, les forces de sécurité ont également saisi plusieurs armes dans le camp.