Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Ces dernières semaines, 2 micros ont été dénichés au local du collectif 400colpi, a Florence. Le premier était situé dans un boîtier électrique, bizarrement trop chaud. Il était constitué, en plus d’un micro, d’une micro-caméra de surveillance. Une semaine après, un autre a été retrouvé dans une prise industrielle.

Italie: Encore des micros, encore des caméras

Dans la nuit du 12 au 13 à Paris, Dan, Olivier et Camille se sont fait arrêter à Belleville pour des tags « Algérie – Tunisie / Insurrection », « Vive l’anarchie »... Après un début de garde à vue dans le commissariat du XXe arrondissement, les policiers de la criminelle se sont emparés de l’affaire et les ont transférés dans leurs locaux. Ils ont ensuite été déférés au parquet et après un passage devant le juge d’instruction et le juge des libertés et de la détention, ils ont été envoyés en prison ce vendredi.

Plusieurs éléments ont certainement dû jouer dans cette décision de les mettre en détention préventive : tous les trois ont été associés à différents niveaux (simple garde à vue ou mise en examen) à des actes de solidarité avec les inculpés de Vincennes (ballades, occupations, sabotages de distributeurs de billets…).

Pour leur écrire :

Maison d’arrêt de la Santé
Daniel SAYAG
N° d’écrou : 293 350
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Maison d’arrêt de la Santé
Olivier TOUSSAINT
N° d’écrou : 293 348
42 rue de la Santé
75 674 Paris cedex 14

Fleury-Mérogis – Maison d’arrêt des femmes
Camille PAYELLE
N° d’écrou : 375 374 W
7 avenue des peupliers
91 705 Sainte-Geneviève-des-bois cedex

Des officiers haut placés ont annoncé ce vendredi que le gouvernement du Chhattisgarh et l’armée étaient en passe de finaliser la mise en place de deux nouveaux camps d’entraînement dans l’état. L’un se trouve dans le district de Raigarh à la frontière avec l’Orissa et le second dans le district de Narayanpur, à la frontière avec le Maharashtra. L’armée va acquérir une grande parcelle de terrain à Saraipali (Raigarh) pour établir une école militaire sur le modèle de l’école de contre-insurrection déjà existante dans le Mizoram. Un fonctionnaire a déclaré que l’école disposerait de bâtiments, de salles de classe et de champs de tir. En outre, la région étant peu forestière, l’armée recevra également plus de 600 kilomètres carrés de terres forestières dans le district de Narayanpur, pour les exercices de contre-guérilla et les manoeuvres militaires, ainsi qu’un quartier général de brigade dans la ville de Narayanpur. Notons que la zone forestière attribuée par le gouvernement à l’armée a été déclarée ‘zone libérée’ par les Maoïstes.

A 11 heures ce matin, quelques centaines de manifestants ont été rejoints dans le centre de Tunis par plusieurs milliers de personnes issues de différents cortèges. Devant le ministère de l’Intérieur, ils ont scandé les slogans, ‘Le ministère de l’Intérieur est un ministère de la terreur’, ‘Hommage aux sangs des martyrs’ et ‘Soulèvement continu, non à Ben Ali’, avant que ne se déploient les blindés de l’armée. La police et sa milice ont dispersé les manifestants avec des grenades lacrymogènes. Les unités anti-émeutes ont pourchassé les jeunes dans les escaliers d’immeubles et dans un centre commercial où ils se réfugiaient. Juste avant, la police était intervenue pour empêcher la jonction d’un groupe important de manifestants et l’essentiel du rassemblement devant le ministère. Certains manifestants ont répliqué en lançant des pierres, des chaises et des parasols en direction des forces de l’ordre. De source médicale, treize personnes ont encore été tuées par des tirs policiers hier soir. Dans le reste du pays, les mobilisations et les rassemblements se poursuivent. L’état d’urgence a été déclaré sur tout le territoire, et un couvre-feu a été décrété de 18h à 6h du matin. Le gouvernement a donné à l’armée et à la police l’autorisation de tirer sur tout ‘suspect’ refusant d’obéir aux ordres.

Manifestation réprimée à Tunis

Manifestation réprimée à Tunis

Depuis le mois d’octobre, 151 personnes accusées d’entretenir des relations avec le PKK sont jugées à Diyarbakir, parmi lesquelles douze maires élus, membres du BDP (Peace and Democracy Party). Les accusations retenues sont l’adhésion à un groupe armé illégal, la diffusion de sa propagande, la perturbation de l’intégrité territoriale de la Turquie et la tenue de meetings publics illégaux. Ce jeudi, le procès a repris, les vacances judiciaires étant terminées.

A l’appel du BDP et du DKT (Democratic Society Congress – organisation qui chapeaute plusieurs groupes pro-kurdes), des centaines de personnes s’étaient rassemblées sur une place publique proche du tribunal pour dénoncer, entre autre, l’interdiction faite aux accusés de se défendre dans leur propre langue. La foule pacifique a dansé, scandé des slogans et écouté des discours avant de se mettre en marche vers le tribunal, encadrée comme il se doit par un cordon policier. Petit à petit, la tension est montée entre de petits groupes de manifestants et les forces de l’ordre, et à l’arrivée devant le tribunal, ces dernières ont commencé à lancer des gaz lacrymogènes. Ceux-ci ont entrainé la fuite d’une grande partie des manifestants. D’autres y ont répondu par des jets de pierres, de pétards et de cocktails Molotovs. Les affrontements ne se sont calmés qu’en fin d’après-midi. Malgré que la police ait été toujours présente en force, les manifestants sont restés sur place et ont chanté en attendant la fin de l’audience.

Manifestation en marge du procès à Diyarbakir

Manifestation en marge du procès à Diyarbakir

A quelques jours du procès de treize membres présumés du groupe ‘Conspiration des Cellules de Feu’ dans un tribunal installé à l’intérieur d’une prison d’Athènes, la police a effectué une vague de perquisition dans plusieurs quartiers d’Athènes, ainsi qu’à Salonique et près de Patras. Celles-ci se sont déroulées, selon la police, dans l’entourage des suspects arrêtés. Hier soir, elle a annoncé avoir procédé à deux arrestations dans le cadre des ‘enquêtes de la brigade anti-terroriste’ et que les recherches se poursuivaient.

Aujourd’hui a eu lieu une reconstitution des dégradations commises sur les lignes TGV en novembre 2008 pour lesquelles dix personnes, dont Julien Coupat – désigné comme le chef du groupe de Tarnac – ont été mises en examen. En octobre dernier, la cour d’appel de Paris avait rejeté la demande des avocats d’annuler l’enquête antiterroriste visant le groupe, ceux-ci faisant valoir de nombreuses irrégularités dans les investigations. La reconstitution de ce matin devait permettre de retracer les déplacements supposés de Julien Coupat et de sa compagne le soir où le sabotage a eu lieu. Selon leurs avocats, le procès-verbal D104 qui retrace la filature du coupe ‘n’est pas authentique’ et ils doutent de la présence des policiers sur place. C’est à leur demande qu’à eu lieu la reconstitution de ce matin. Le 4 janvier, un transport de justice s’est déroulé sur les lieux en présence des enquêteurs de la SDAT ayant rédigé le PV sans que soient présents ni les avocats, ni les mis en examen. Par contre, ce vendredi, les rédacteurs de ce PV n’étaient pas là. Ce qui fait dire à l’un des avocats, ‘Ce n’était pas une reconstitution, nous avions demandé une reconstitution qui n’a pas eu lieu. C’était un simulacre de reconstitution’. Ils affirment que plusieurs actes ayant été demandés durant la nuit, notamment la vérification de la capacité des enquêteurs à identifier Julien Coupat au pied des voies, leurs ont été refusés. Il a assuré qu’une nouvelle reconstitution serait demandée et qu’en cas de refus, les avocats seraient ‘amenés à récuser les magistrats’.

Depuis plus de deux ans, les autorités irlandaises mènent ‘l’Operation Designer’, dont l’objectif est de pister et de localiser les ‘dissidents’ républicains et les ‘factions dissidentes’ de l’IRA en Irlande et en Irlande du Nord. Aujourd’hui, les forces de l’ordre ont annoncé avoir interpellé cinq membres présumés de l’IRA à proximité de Monasterevin, à 65 kilomètres de Dublin, au cours d’un raid mené dans le cadre de cette opération. Selon le rapport de la police, les cinq hommes, âgés de 20 à 55 ans, fabriquaient des armes dans une ferme isolée. Des tubes de métal et d’autres éléments permettant de monter des bombes artisanales ainsi que des mortiers embarqués sur véhicule ont été retrouvés sur les lieux.